ISSN 2970-2321

Cette fiche a été rédigée dans le cadre du projet d’Atlas encyclopédique des Petites Iles de Méditerranée, porté par le Conservatoire du Littoral, l’Initiative PIM, et leurs nombreux partenaires.
This sheet has been written as part of the encyclopedic Atlas of the Small Mediterranean Islands project, carried out by the Conservatoire du Littoral, the PIM Initiative and their numerous partners.
(https://pimatlas.org)

SOUS-BASSIN

TUNISIE EST

Rédigé par : Sami Ben Haj

Date de création : février 2022

Pour citer cette version : BEN HAJ, S.  (2022). Fiche sous-bassin : Tunisie Est. Atlas of Small Mediterranean Islands. https://pimatlas.org/explorer-atlas/sous-bassins/tunisie-est/

Secteurs insulaires Iles retenues pour les fiches
– Cluster Kuriat Grande Kuriat ; Petite Kuriat
Cluster KERKENNAH  Roummadiya ; Sefnou ; Lazdad ; Charmadia ; Gremdi
Cluster KNEISS  El Bessila / Grande Kneiss ; Laboua
ILOTS SATELLITES DE DJERBA  Dzira ; El Gataïa el Bahria ; El Gataïa el Gueblia ; Jlij ; Lella Hadhria Nord
EL BIBAN

1. Présentation et caractéristiques générales


1.1 Caractéristiques générales :

 

Îles et îlots sans relief, planes avec couvert végétal adapté à la salinité et à l’aridité (R. Ouni, 2015)

Le sous-bassin Tunisie-Est comporte 45 îles et îlots réparties sur l’ensemble des côtes Est de la Tunisie. Elles s’étalent sur un polygone dont le point le plus extrême du côté Nord se situe à 35°79’ (Grande Kuriate) alors que le dernier point côté Sud se situe à 33°26’ (Ilot 12 de l’archipel El Biban).

A part l’archipel des îles Kuriates et celui des îles Kerkennah, tous les autres îlots et îles du sous-bassin sont très proches de la côte. Kerkennah est la plus éloignée de la côte sur une distance de 15 miles nautique puis la grande Kuriate située à 9,1 miles nautiques.  L’îlots d’El Enf, situé dans la baie de Monatstir, est le plus proche de la côte. Il est rattaché directement à la ligne côtière (O Mile nautique).

Administrativement, les îles et les îllots du sous bassin Est appartiennent à quatre gouvernorats :

    • L’archipel des îles Kuriates, îlots des pigeons, îlots d’El Enf et îlot de Dimass ou de Thapsus Font partie du territoire du gouvernorat de Monastir.
    • Les îlots de Chebba (Kaboudia, inconnu et Jebel) et îlot EL Far font partie du gouvernorat de Mahdia.
    • L’archipel de Kneiss et l’archipel des îles Kerkennah appartiennent au territoire du gouvernorat de Sfax.
    • Les îles du cluster de Djerba et celui d’El Biban sont liées administrativement au gouvernorat de Medenine.

La surface totale de ces îles est de 1667,63 ha, l’île d’El Bessila ou Grande kneiss est la plus grande avec 436 ha suivie de la grande Kuriate avec 251,3 ha constituant à elles seules plus de 41% de la superficie insulaire du sous-bassin. La majorité des îlots de ce sous-bassin sont de petites surfaces et dont la taille est inférieure à 1 ha (14 îlots). 10 îlots ont une surface émergée comprise entre 1 et 10ha.

Toutes les îles du sous-bassin est présentent une topographie plane sans reliefs remarquables. L’altitude maximale ne dépasse pas les 10m pour enregistrée au niveau de l’îlot el Hmam (ilot des pigeons ou ilot des colombes) situé à l’extrême nord du cluster des îles Kuriates. L’îlot d’El Bessila présente une altitude de 7m.

Vu leurs structures planes et non accidentées, les études relatives à la géologie et la topographie des différentes îles et îlots de sous-bassin est sont relativement rares voir absentes pour certaines localités. 

La nature géologique du substrat des îles Kuriat est caractérisée principalement par la présence de grés et de roches carbonatées couverts de matériaux sableux déposés par la mer ou sablo-vaseux en provenance des sebkhas. Il s’agit principalement de formations quaternaires très récentes appartenant au pliocène supérieur constituée par des grés jaune coquillier qui affleurent dans les parties les plus élevées septentrionales de l’île. Sur ces grés repose en discordance, un grès oolithique rappelant le faciès de la formation Rejiche caractéristique de la côte sahélienne. Cette dernière correspond à un cordon littoral consolidé marquant la position du rivage il ya 125 000 ans. La mer avait franchi la ligne actuelle du rivage et les îles devaient se trouver sous l’eau et appartenir de ce fait a un ancien haut fond (Oueslati, 1995)

L’examen de la carte géologique des Kerkennah montre la prépondérance des formations meubles, en particulier les limons rouges du Würm (Pléistocène supérieur) qui s’étendent sur environ 39 % de la superficie totale. Sur les 181 kilomètres qui forment la longueur totale des côtes de l’archipel, 84 km (soit 46 %) sont taillés dans les limons rouges, sous forme de microfalaises dont la dénivellation ne dépasse guère les 30 à 60 cm (Delteil, 1982).

Du point de vue géomorphologique, pour les îles de Kneiss, un domaine de plaines, un domaine de bas plateaux et un domaine de collines se succèdent entre la mer et le continent ; l’évolution géomorphologique a légué une variété de formes et de modèles, d’une grande valeur scientifique et patrimoniale. Du côté de la mer, la topographie basse du continent passe insensiblement à un milieu original : les bancs de Kneiss qui correspondent à des hauts-fonds caractérisés par leur grande platitude (Gueddari et Oueslati).

L’île de Djerba se présente comme un Caillou plat posé sur la mer. Le relief faible est formé d’alignements NW – SE de dômes de croûte villafranchienne ; entre ces alignements on trouve des sols plus profonds formés sur un sable d’origine tyrrhénienne (Boyer, 1968).

Le cluster d’el Biban est situé dans un ensemble géologique dénommé « Bassin de Gabès », dont le cadre géologique est dominé par un substratum constitué de dolomies, calcaires et argiles crétacées. Le bord de mer est le plus souvent constitué de dunes côtières grésifiées du Thyrhénien marin, qui isolent des sebkhas ou se sont déposés des sédiments marins récents peu profonds, lagunaires, avec couches salées.

Le sous-bassin Est de la Tunisie longe toute la côte Est et Sud du pays d’où une large différence des conditions climatiques d’une localité à une autre. 

Par leur position insulaire, les Kuriat sont très ventées, les situations calmes ne dépassent pas 15% des observations. Les coups de vents proviennent du secteur Nord et surviennent pendant la saison fraîche avec des vitesses souvent supérieures à 20 m/s. Les vents maxima enregistrés atteignent des vitesses considérables de l’ordre de 50 m/s (Sellami, 2010).

La température moyenne annuelle enregistrée dans la ville de Monastir est de l’ordre de 20 °C. L’amplitude thermique entre les moyennes des mois le plus froid (janvier) et le plus chaud (août) est relativement modérée (15.4 °C).

Pour l’archipel de Kneiss, La pluviométrie annuelle moyenne est de 180mm, la température moyenne de 19°C.

Concernant l’archipel de Kerkennah, le régime thermique est de type Méditerranéen chaud avec une moyenne annuelle des températures de l’ordre de 18,8 °C. Les écarts thermiques sont atténués par rapport au continent proche et ceci en raison de la proximité de la mer. Les températures maximales sont enregistrées au mois d’août, alors que les minimales sont observées au mois de janvier avec des températures pouvant avoisiner 0°C. Les vents dominants secouant l’archipel Kerkennien sont de secteur Ouest et Nord-Ouest notamment durant l’automne et l’hiver. Les vents des secteurs Sud-Ouest et Nord sont aussi fréquents.

Pour la zone d’El Biban, les vents dominants sont de secteur Ouest et Nord en hiver et en automne et de secteur E et NE en été et au printemps. La brise marine dominante en été est orientée globalement E-O et atteint son maximum vers minuit. Cette brise a pour effet principal d’accentuer les mouvements de la marée montante et de pousser les eaux de la lagune jusqu’en zone supra tidale. Les vitesses des vents les plus fréquentes sont généralement de 2 à 4 m/s.

1.2 Contexte écologique et patrimoine naturel :

 

Les herbiers à Posidonia oceánica – Kuriat

Le cluster La Kuriat – Chebba se caractérise par un statut écologique exceptionnel. En effet, il abrite plusieurs espèces végétales et animales à haute valeur écologique est patrimoniale. La posidonie, espèce endémique de la méditerranée d’une grande valeur écologique et économique, est largement distribuée sur les fonds marins de l’Archipel de Kuriat où il s’étend entre 0 et 27 m (Ben Mustapha, 1992).

Les fonds de maërl, caractérisés par les algues calcaires arbusculaires ou laminaires libres tels que les genres Lithothamnion, Lithophyllum et Mesophyllum, sont situés dans les parties rocheuses au Nord des deux îles kuriat ainsi qu’à l’Ouest de la petite Kuriat à des profondeurs très faibles, de 0.5 à 7 m. La présence de cette formation à de telles profondeurs montre que le milieu est sous influence des courants de fond.

Une grande densité d’éponges (Ircinia spp, Sarcotragus spp), entre 0 et 2 m de profondeur caractérise le secteur Nord et Nord-ouest de la grande Kuriat ainsi que la façade Nord-ouest et Ouest de la petite Kuriat. Ce faciès de la roche littorale est intéressant d’autant plus qu’il est rare de trouver d’aussi importantes densités en Méditerranée (2 à 5 individus/m²), à l’exception des hauts fonds des îles Kerkennah.

La tortue caouanne Caretta caretta est l’espèce emblématique des îles Kuriat. En Tunisie et spécifiquement aux îles Kuriat, la ponte peut s’étendre d’avril à septembre sur les plages de sable fin mais le suivi de la nidification sur la grande Kuriat de 1993 à 1999 a permis de situer la période de ponte de Caretta caretta principalement aux mois de juin et de juillet de chaque année (Jribi, 2002a).

L’avifaune, à son tour, constitue un potentiel biologique important qui caractérise le cluster la Kuriat – Chebba. Plusieurs espèces ont été identifiées sur l’archipel de Kuriat à savoir le flamant rose Phoenicopterus ruber, du grand cormoran, Phalacrocorax carbo et du Héron cendré Ardea cinerea. De plus, l’île constitue aussi un abri pour un certain nombre d’autres oiseaux marins, comme le goéland d’Audouin Larus audouinii, le goéland Leucophé Larus cachinnans, le gravelot à collier ininterrompu Charadrius alexandrinus et la sterne pierregarin Sterna hirundo.

L’herpétofaune des îles Kuriat n’a pas été recensée d’une manière exhaustive. Elle est formée essentiellement de serpents ainsi que des Lacertidæ, qui sont des prédateurs des œufs d’oiseaux et des tortues marines. 

La zone marine du cluster de Kneiss est dotée d’une riche végétation marine (composée notamment d’herbiers de Cymodocea nodosa) qui supporte des populations très riches de poissons et de coquillages, notamment la palourde. Mais le principal intérêt biologique de la zone réside dans les énormes effectifs d’oiseaux d’eau, en particulier les limicoles, (chiffres maximaux dépassant 300.000 individus) qui y séjournent pendant différentes périodes de l’année.

Dans la littérature, il a été indiqué que Kneiss abrite des espèces d’oiseaux gravement menacées d’extinction tel que ourlis à bec grêle Numenius tenuirostris (CR) (Fishpool & Evans, 2001). 

L’archipel des Kerkennah est caractérisé par une présentation particulière de l’herbier de Posidonie qui est connu sous le nom d’herbier tigré. Ce type d’herbier est étroitement lié à la phanérogame marine Cymodocea nodosa et d’autres algues vertes comme Caulerpa prolifera et Halimeda tunaI.

Pour l’avifaune, les Kerkennah sont classées comme une zone Importante pour la Conservation des Oiseaux (zone ZICO) notamment ses zones intertidales insulaires (estran) qui sont très importantes pour les espèces hivernantes ou de passage. En effet, un tiers de la superficie totale de l’archipel est constitué par des Sebkhas et des dépressions salées : ces milieux constituent une zone d’hivernage recherchée (présence permanente d’eau) pour de nombreux oiseaux qui viennent nicher, notamment pour des espèces comme le grand cormoran Phalacrocorax carbo, les goélands (Larus genei, Larus fuscus, Larus cachinnans) et les sternes (Sterna caspia, Sterna sandvicensis)

Quant à l’archipel d’El Biban, les écosystèmes marins dans les alentours sont très diversifiés et constitués principalement des habitats à phanérogames marines à Posidonia oceanica et Cymodocea nodosa ainsi que des vastes prairies d’algues. L’ichtyofaune marine est très diversifiées et elle est représentée par plus de 60 espèces dont la majorité est à haute valeur commerciale.

1.3 Occupation humaine ancienne et histoire de l’environnement :

 

Phare de la grande Kuriat

Au niveau de l’archipel des îles Kuriat, le phare de la grande île témoigne une forme récente de la présence humaine. Actuellement, ce phare est sous la tutelle de ministère de défense tunisienne en tant qu’une structure de contrôle et de surveillance.

D’autres traces de présence humaine ont été relevées remontant à la préhistoire. En effet, dans le voisinage immédiat du phare, construit à la fin du 19ème siècle, des fragments fossilisés d’œufs d’Autruche et des éclats de silex retouchés ont été découverts. Il s’agit probablement d’une industrie néolithique comme l’atteste la présence de pièces caractéristiques de cette civilisation, tels les trapèzes et les retouches envahissantes. Des témoins d’occupations encore plus récentes révèlent des vestiges de thonaires (madragues) dans les Kuriat.

La multiplicité des vestiges éparpillés dans l’archipel des îles kuriat témoigne d’une présence phénicienne depuis le 12ème siècle av. J.C. Les Phéniciens, peuple tourné vers la mer, ont développé une économie basée sur le commerce et l’agriculture et ont considérée l’archipel de Kerkennah comme un comptoir et un lieu d’escale pour les navires venant de l’orient. Ensuite, après la fondation de Carthage en 814 av. J. C., les phéniciens se sont installés à Kerkennah et ont construit la ville et le port de Cercina (à El H’sar) sur la côte Ouest de Kerkennah. L’historien grec Hérodote au 5ème siècle a qualifié Kyrannis (Kerkennah) d’île prospère et de l’importance de ses vignobles et ses oliviers ainsi que son important port de commerce. Ainsi, les vestiges puniques sont importants à Kerkennah tels que les tombes puniques au sous-sol de Karraba près de Borj El H’sar et à Mellita (Fehri A., 2000 et 2003).

Au niveau de l’archipel de Kneiss, un monastère où avait séjourné l’évêque de Ruspe a été localisé. Fulgence de Ruspe, ou saint Fulgence, né à Thélepte en 462, 467 ou 468 et mort à Ruspe (en) le 1er janvier 527 ou 533, fut évêque de la ville antique de Ruspe en Tunisie, à l’époque en Byzacène romaine dominée par les vandales.

Une prospection systématique, réalisée dans le cadre du programme tuniso-français d’étude du littoral de la Tunisie dans l’antiquité, a donné l’occasion de reconnaître l’ensemble du banc des Kneiss – côté terre et côté îles – et de confirmer la localisation du monastère dans l’îlot du milieu (Dzirat el Laboua) de l’archipel des Surkenis, au sud de la grande Kneiss (Dzirat el Bessila).

La majorité des îlots du cluster de Djerba sont de très petites tailles (<1ha) et ne montrent pas de vestiges de passage humain. Par contre, la grande île de Djerba est très riche en monuments et vestiges qui témoignent le passage de différentes civilisations tel que celles des Grecs, Phéniciens et Chartagénois. 

Il est aussi important de citer que l’île de Djerba est caractérisée par le grand Phare de Taguermess qui est mis en service depuis aout 1985.

2. Usages contemporains et pressions


2.1 Usage domaine terrestre

 

Occupation de la plage en été – Kuriat

La principale utilisation du domaine terrestre de la plupart des îles du sous bassin Est de la Tunisie est le tourisme. En effet, les excursions pédestres des randonneurs et des groupes de touriste se sont bien développées surtout durant la dernière décennie. Les principales îles fréquentées par les touristes sont l’île Kuriat, les îles Kerkennah et l’île de Djerba.

L’archipel des îles Kuriat est exploité, illégalement sur sa partie terrestre par des promoteurs touristiques qui y ont établi des équipements d’accueil sommaire (sur la petite île) et revendiquent même l’extension des espaces aménagés pour l’exercice de leur activité, notamment sur la grande île qui leur est encore interdite.

L’île de Djerba est la plus touchée par ce facteur qui ne cesse de se développer à travers la multiplication du nombre des unités hôtelières sur le littoral de l’île ainsi que l’installation d’un port de plaisance à Houmet Souk.

Il est important aussi de signaler que l’île de Djerba et l’archipel Kerkennah abritent plusieurs ports de pêches (2 ports à Kerkennah et 3 à Djerba).

La deuxième utilisation terrestre de certaines îles du sous bassin est l’agriculture. Cette pratique est étroite relation avec la présence des populations humaines sur ces îles durant l’histoire pour leurs fournir leurs besoins. Les îles de Kerkennah et de Djerba sont les principales îles du sous bassin nord sur lesquelles l’agriculture a été pratiquée.

 

 

2.2 Usage domaine marin 

 

Pêche à la Charfiya aux îles Kerkennah

La pêche est la principale activité pratiquée dans tous les alentours des différentes îles et îlots du sous bassin nord. La richesse des fonds marins rend de ses localités des zones attrayantes pour les pêcheurs qui ciblent les différentes espèces existantes et en utilisant différentes techniques de pêche. Malgré les efforts déployés par l’état tunisien pour protéger ces zones sensibles, la pêche reste toujours la principale menace à faire face pour conserver le potentiel écologique de ces localités. 

Les îles Kerkennah sont connues par une pratique de pêche artisanale typique de cette localité « pêche à la charfiya ». Cette technique est pratiquée sur presque toute la zone côtière d l’île à des faibles profondeurs.

L’archipel des îles Kneiss est connue par la pêche à pied de la palourde Reditapes decussatus qui constitue la principale activité des femmes pratiquée dans la vasière de l’île El Bessila.

Pour les îlots du cluster El Biban, ils sont caractérisés par un système de pêche artisanale unique en Méditerranée « les bordigues » qui sont des systèmes de capture de poissons installés entre les différents îlots et dont l’installation remonte au 19ème siècle. 

Le tourisme balnéaire est à son tours une activité bien développée sur les rives de la majorité des îles de sous-bassin Est. Des navettes régulières sont organisées durant toute la saison estivale en direction des îles kuriat venant de la ville de Monastir.

3. Etat des connaissances sur la biodiversité et enjeux de conservation


3.1 Etat domaine terrestre :

 

La flore terrestre aux îles Kerkennah et Djerba

a) Astragalus pseudosinaicus Gazer & Podlech sur l’île Gataia el Gueblia (Djerba), 07.IV.2015 (cliché M. Charrier); b) Filago congesta DC. récolté sur l’île Gremdi (Kerkennah), 27.III.2014 (herb. F. Médail, AIX), (cliché D. Pavon); c) F. fuscescens Pomel récolté sur l’île Roumadiya (Kerkennah), 28.III.2014 (herbier F. Médail, AIX), (cliché D. Pavon); d, e) Narcissus obsoletus (Haw.) Steud. sur l’île Roumadiya (Kerkennah), 22.X.2015 (clichés F. Médail).

L’état de connaissance sur la biodiversité terrestre diffère d’une localité à une autre. Tout dépend du nombre des études qui se sont intéressées au suivi biologique sur la partie continentale. Généralement, plusieurs études scientifiques ont été réalisées dans le cadre des initiatives des petites îles de méditerranée (initiatives PIM) ainsi que d’autres travaux de recherche et qui ont aboutis à la publication de rapports ou notes scientifiques. Le degré de connaissance ou de richesse spécifique terrestre dépend étroitement de la taille et de la morphologie terrestre de chaque île ou îlot.

La conservation des parties terrestres devrait se renforcer surtout pour les îles dont les parties continentales sont très fréquentées. Le plus grand enjeu de conservation terrestre est la possibilité d’avoir des équipes de surveillance et de gestion installées d’une manière permanente durant toute l’année sur les îles pour contrôler la fréquentation et la gérer d’une manière durable. 

 

 

3.2 Etat domaine marin :

 

Herbier frangeant de posidonie aux îles Kerkennah

L’état de connaissance du domaine marin des différentes îles et îlots du sous-bassin Est est variable d’une localité à une autre.

L’archipel des îles kuriat est très bien étudié suite à plusieurs missions de suivi et de diagnostic lors de la réalisation d’un plan de gestion environnemental et social spécifique pour cette zone. De même, la présence d’une équipe de cogestion installée depuis 2015 a abouti à la publication de plusieurs données sur les écosystèmes marins ainsi que sur la richesse spécifique marine. L’avifaune des îles Kuriat est bien connue et dénombrée et chaque année elle bénéfice des missions de dénombrement organisées par les spécialistes tunisiens et étrangers.

L’archipel de Kneiss a fait, à son tours, l’objet de plusieurs études scientifiques qui se sont intéressés à la caractérisation de la faune et la flore marine dans les alentours. Son classement en tant que zone humide RAMSAR depuis 2007 a attiré encore plus les chercheurs à s’approfondir dans les études des écosystèmes marins et la biocénose associée.

Le domaine marin de l’archipel des îles Kerkennah est bien connu suite à plusieurs travaux scientifiques qui ont été réalisées par des chercheurs ou bien dans le cadre de l’élaboration d’un plan de gestion environnemental et social. De même, l’archipel est classé comme site RAMSAR depuis 2012 ce qui renforce l’état de connaissance.

Pour l’île de Djerba, les études qui les ont ciblés sont limitées d’où un état de connaissance faible. Les données existantes donnent une idée générale et pas un inventaire détaillé de la biodiversité marine.

Pour les îlots d’El Biban, malgré que leurs surfaces soient relativement petites, le domaine marin est bien connu. Plusieurs études se sont intéressées aux écosystèmes marins, aux espèces de poisson exploitées ainsi qu’à l’avifaune typique de cette localité. 

 

 

3.3 Pressions

 

Le sous-bassin est de la Tunisie est soumis à plusieurs formes de pressions dont l’impact varie d’une localité à une autre.

Le tourisme est la pression la plus remarquable qui menace l’équilibre écologique au niveau de l’archipel des îles kuriat et Djerba. 

La pêche illicite est à son tour une pression exercée au niveau de tous les îlots et îles de sous-bassin. L’utilisation de technique de pêche destructives et non sélectives à des faibles profondeurs et sur les rives des îles constitue un vrai danger pour les écosystèmes marins et la biodiversité marine.

Au niveau de îles kneiss, la surpêche de la palourde a entrainé une diminution remarquable dans le stock exploitable par la population locale et plus précisément les femmes spécialisées dans ce métier.

La pollution est aussi un autre facteur qui ne cesse de s’accentuer dans le grand golfe de Gabès qui couvre la plus grande partie du sous-bassin Est. La pollution, d’origine continental, menace directement les habitats et les écosystèmes des îles qui sont très proches de la côte comme le cas des Kneiss. Ces derniers sont soumi aux effets de l’activité industrielle du gouvernorat de Sfax dont les polluants sont directement déversés en mer. 

La spécificité de la topographie et la morphologie des différentes îles du sous-bassin Est (faible altitude) les rend très sensibles à un phénomène qui ne cesse de menacer toute la planète : le changement climatique. Ce facteur qui engendre une augmentation continue de la température de surface ainsi que l’élévation du niveau de la mer rend tout le sous-bassin vulnérable. Une grande partie des îlots et îles à basse altitude sont menacés par l’immersion à moyens et long terme.

A ce facteur s’ajoute le phénomène de marnage qui caractérise le golfe de Gabès et qui peu dépasser les 150cm. C’est phénomène unique en Méditerranée qui aggrave encore la situation des habitats côtiers comme les zones humides.

4. Statut de conservation et gestion


Le statut de conservation varie d’une localité à une autre du sous-bassin Est de la Tunisie.

L’archipel des îles Kuriat a bénéficié d’un plan de gestion environnemental et social qui est actuellement en phase d’actualisation. Un projet de classement de cet archipel en tant que AMCP est en cours de réalisation.  Le site dispose d’un premier plan de gestion, à la suite d’un projet MECO financé par la Commission Economique Européenne «Bases pour un aménagement intégré durable d’écosystèmes côtiers méditerranéens sensibles» et dont les Iles Kneiss étaient un des cas d’étude.

L’archipel de kneiss est une réserve naturelle par l’arrêté du Ministre de l’Agriculture du 18 décembre 1993 (publié sur le Journal Officiel de la République Tunisienne 100, page 2389, du 31 décembre 1993). Il est aussi classé comme zone humide RAMSAR et il fait partie de la liste des Aires Spécialement Protégées d’Intérêt Méditerranéen (ASPIM).

L’archipel des îles Kerkennah est classé comme une réserve naturelle. Un plan de gestion de la partie marine des îlots Nord a été élaboré dans le cadre de la création d’une AMCP.

Le site est classé comme Aire Importance pour la conservation des oiseaux d’eau (‘Important Bird Area’) par l’association mondiale ‘Bird life International’ ou Association des Amis des Oiseaux (AAO) depuis 2001. En 2012, les zones humides de l’archipel ont été classées comme zones RAMSAR.

Sur le plan législatif, la gestion des îlots de l’archipel d’El Biban doit être assurée par l’agence de protection et d’aménagement du littoral (APAL). Sur le plan pratique, aucune équipe de gestion n’est installée pour assurer la gestion et la surveillance de l’archipel. Le suivi et le contrôle est limité aux actions générales qui intéressent toute la lagune d’El Biban – principalement les organisations en charge des pêcheries. Il est important de signaler que l’archipel d’El Biban a fait l’objet d’une étude pour l’élaboration d’un plan de gestion. 

Le cluster le l’archipel d’El Biban ne fait pas l’objet d’un statut de protection spécifique. Par contre il fait partie d’un écosystème classé comme site Ramsar : la lagune d’El Biban (TN1697). L’importance du site pour les oiseaux a été marquée par le classement de la lagune par BirdLife comme Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux (ZICO/IBA), site TN 044 (Fishpool & Evans 2001).

Le cluster de Djerba ne dispose d’aucun statut de conservation. Deux sites ont été classés comme RAMSAR depuis 2007 : Djerba Ras Rmel et Djerba Bin El Wedian.

5. Stratégie de conservation


L’Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral a lancé une enquête publique auprès des autorités locales ayant pour objectif la création officielle des AMCP. Dans le sous bassin Est de la Tunisie, les archipels des îles Kurait et de Kneiss sont les localités qui font l’objet de cette enquête et qui vont bénéficier d’un statut juridique officiel à la fin de cette étape.

Principales ressources bibliographiques


  1. Ben Mustapha K., 1992. Les herbiers de Posidonie du littoral tunisien I- Le Golf de Hammamet. Notes nouvelle série Nº2 INSTOP Salammbo.

  2. Boyer J. 1968. Etude pédologique du cheikat de Ofar (Ile de djerba)

  3. Delteil J. 1982. Le cadre néotectonique de la sédimentation plio-quaternaire en Tunisie centrale et aux îles Kerkennah. Bulletin de la Société Géologique de France, 7ème série, p.187-193.

  4. Fehri A., 2000. Kerkena : Histoire et Société. Édit. Centre Cercina et FLSH de Sfax, Sfax, 197 p. 

  5. Fehri A., 2003. Kerkena de Cercina à Hached. Centre Cercina pour les recherches sur les Iles Méditerranéennes. Série Rives méditerranéennes, livre 3, 210 p.

  6. Fishpool L D C & M L Evans (eds) (2001): Important Bird Areas in Africa and associated islands: Priority sites for conservation. Newbury and Cambridge, UK: Pisces Publications and BirdLife International (BirdLife Conservation Series No 11).

  7. Jribi, I., Bradai, M.N. & Bouain, A. 2002a. Marine Turtle Nesting in Kuriat Islands, Tunisia, 2000. Mar. Turtle Newsl., 96 : 4-6.

  8. Oueslati A., 1995. Les îles de Tunisie: paysages et milieux naturels.  Numéro 10 de Cahier du C.E.R.E.S.: Série géographique Publications de l’Université de Tunis: Géographie ; 367 pages.

    Gueddari M & A Oueslati : Le site des Kneiss, Tunisie : Géomorphologie et aptitudes à l’aménagement. Baseline research for integrated sustainable management in sensitive Mediterranean coastal sites; report of EEC MECO project, pp 63-71.

NOM DU CLUSTER NOM DES ILES

ET ILOTS

NOM DE L’ARCHIPEL surface (ha) Altitude max (mètre) Linéaire côtier (mètre) Distance à la côte (mile nautique) Coordonnées géographiques Propriété Iles avec au moins un statut de protection Présence d’un gestionnaire
Latitude Longitude
Kuriat – Chebbab Ilot de Kaboudia, îlot de Rass Kabo, Gataya   22,087 2 3300 0,027 35,225835 11,158252 Etat – domaine public maritime (100%)   APAL (ministère de l’environnement)
ilot inconnu   0,89 400 0,603 35,215442 11,158727 Etat – Domaine public maritime (100%)   APAL (ministère de l’environnement)
Jebel   7,308 2800 1,157 35,208789 11,16558 Etat – Domaine public maritime (100%)   APAL (ministère de l’environnement)
Ilot de Dimass ou de Thapsus, Ras Dimes   16 3 6600 0 35,63583374 11,04083347 N/A   APAL (ministère de l’environnement)
Ilot d’el Enf 20 4200 0 35,72916794 10,83055592 N/A APAL (ministère de l’environnement)
Ilot d’el Far 4,2 3 900 0,4 35,15611267 11,09666634 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot el Hmam, ilot des pigeons,ilot des colombes 0,89 10 360 0,05 35,78888702 10,83361149 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ile Kuriat (Grande), Qûriya el Kbira 251,3 4 6900 9,1 35,79694366 11,03305531 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ile Kuriat (Petite), Qûriya es Sghira, Conigliera 49,6 4000 7,1 35,76750183 11,00833321 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot de Kaboudia, îlot de Rass Kabo, Gataya 22,087 2 3300 0,027 35,225835 11,158252 Etat – domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
ilot inconnu 0,89 400 0,603 35,215442 11,158727 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Jebel 7,308 2800 1,157 35,208789 11,16558 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot de Dimass ou de Thapsus, Ras Dimes 16 3 6600 0 35,63583374 11,04083347 N/A APAL (ministère de l’environnement)
Ilot d’el Enf 20 4200 0 35,72916794 10,83055592 N/A APAL (ministère de l’environnement)
Ilot d’el Far 4,2 3 900 0,4 35,15611267 11,09666634 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot el Hmam, ilot des pigeons, ilot des colombes 0,89 10 360 0,05 35,78888702 10,83361149 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Kerkennah Gremdi, Ile Rhermedi 206 3 8880 20 34,7555542 11,32111073 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Roummadiya 159 4 9176 19 34,81999969 11,31583309 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Sefnou 50 4 4752 15 34,79583359 11,22416687 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Rakkadiya, Ramadiya 4 2 1099 18 34,82416534 11,28138924 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Lazdad 34 3815 20 34,76805496 11,29777813 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Charmadia, ech Charmandia 3 2 722 15 34,76750183 11,20666695 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
La Première, El Oula 2,21 785 22 34,757164 11,302829 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
l’Amandier, ilot Lzadad Ouest, El Louza 1,18 521 19,54 34,77194 11,293015 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Haj Hamida, El Hadj Hamida, Jeblia 1,43 648 23,07 34,75763 11,362424 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Keblia 0,99 495 23,1 34,75291 11,360442 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Rocher du milieu, El Wousta, Hjar el Ouest 0,13 168 22,63 34,753459 11,351503 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
El Gharsa, Ilot du jardin, Gharsa 1,64 633 22,43 34,758369 11,350458 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ecchima, Chehimi 0,06 114 22,25 34,757392 11,344791 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Kneiss El Bessila, Grande Kneiss 436,24 7 11087 1,67 34,36639023 10,31444454 Etat – Domaine public maritime (100%) Direction Générale des Forêts (Ministère de l’Agriculture)/APAL (ministère de l’environnement)
El Hajar, El Hjar, îlot Nord 0,017 3 51,6 2,38 34,34277725 10,29083347 Etat – Domaine public maritime (100%) Direction Générale des Forêts (Ministère de l’Agriculture)/APAL (ministère de l’environnement)
Laboua, El Oustaniya, El Laboua, El Wassta, ilot Centre 0,227 3 173,4 3,16 34,32749939 10,28194427 Etat – Domaine public maritime (100%) Direction Générale des Forêts (Ministère de l’Agriculture)/APAL (ministère de l’environnement)
Gharbia Sud, El Gharbia Sud, El Rharbia, Ilot Sud 0,53 4 400 3,6 34,31999969 10,27499962 Etat – Domaine public maritime (100%) Direction Générale des Forêts (Ministère de l’Agriculture)/APAL (ministère de l’environnement)
El Rharbia, Ilot Sud,EL Gharbia Nord 0,191 3 297,8 3,5 34,321281 10,276461 Etat – Domaine public maritime (100%) Direction Générale des Forêts (Ministère de l’Agriculture)/APAL (ministère de l’environnement)
El Bessila, Grande Kneiss 436,24 7 11087 1,67 34,36639023 10,31444454 Etat – Domaine public maritime (100%) Direction Générale des Forêts (Ministère de l’Agriculture)/APAL (ministère de l’environnement)
El Hajar, El Hjar, îlot Nord 0,017 3 51,6 2,38 34,34277725 10,29083347 Etat – Domaine public maritime (100%) Direction Générale des Forêts (Ministère de l’Agriculture)/APAL (ministère de l’environnement)
Laboua, El Oustaniya, El Laboua, El Wassta, ilot Centre 0,227 3 173,4 3,16 34,32749939 10,28194427 Etat – Domaine public maritime (100%) Direction Générale des Forêts (Ministère de l’Agriculture)/APAL (ministère de l’environnement)
Gharbia Sud, El Gharbia Sud, El Rharbia, Ilot Sud 0,53 4 400 3,6 34,31999969 10,27499962 Etat – Domaine public maritime (100%) Direction Générale des Forêts (Ministère de l’Agriculture)/APAL (ministère de l’environnement)
El Rharbia, Ilot Sud,EL Gharbia Nord 0,191 3 297,8 3,5 34,321281 10,276461 Etat – Domaine public maritime (100%) Direction Générale des Forêts (Ministère de l’Agriculture)/APAL (ministère de l’environnement)
Ilots satellites de Djerba Ilot de Borj Jilidj,Dzira 2,44 3 906 12,087 33,87497 10,73973 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot Est d’El Ghala 0,1102 1 164 14,74 33,90089 10,79914 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
El Gataïa el Bahria,Guettaiet el Baharia,Ilot Cattaya 153,21 5 9200 1,06 33,73222351 10,71527767 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
El Gataïa el Gueblia,Guettaiet el Gueblia 72,81 2 4639 1,62 33,69138718 10,77388859 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Jlij,Ilot Djellidji 149,29 1 5830 2,42 33,59638977 10,86722183 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot Jlij Centre 1,43 2 621,96 3,14 33,579093 10,868933 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot Jlij Sud 0,288 2 218,7 3,27 33,57732 10,869666 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Lella Hadhria Nord 0,5 3 345 11,22 33,790329 11,060915 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Lella Hadhria Sud 0,31 1 271,5 11,11 33,788723 11,062066 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot de Sidi Salem 0,0286 119 14,882 33,89938 10,81134 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot de Borj Jilidj,Dzira 2,44 3 906 12,087 33,87497 10,73973 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot Est d’El Ghala 0,1102 1 164 14,74 33,90089 10,79914 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
El Gataïa el Bahria,Guettaiet el Baharia,Ilot Cattaya 153,21 5 9200 1,06 33,73222351 10,71527767 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
El Gataïa el Gueblia,Guettaiet el Gueblia 72,81 2 4639 1,62 33,69138718 10,77388859 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Jlij,Ilot Djellidji 149,29 1 5830 2,42 33,59638977 10,86722183 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot Jlij Centre 1,43 2 621,96 3,14 33,579093 10,868933 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot Jlij Sud 0,288 2 218,7 3,27 33,57732 10,869666 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Lella Hadhria Nord 0,5 3 345 11,22 33,790329 11,060915 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Lella Hadhria Sud 0,31 1 271,5 11,11 33,788723 11,062066 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot de Sidi Salem 0,0286 119 14,882 33,89938 10,81134 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
EL Biban Ilot 1 de l’archipel El Biban 1,4 740 4 33,27777863 11,29472256 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot 2 de l’archipel El Biban 0,1 80 4 33,27694321 11,29583359 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot 3 de l’archipel El Biban 0,1 30 4 33,27750015 11,29638863 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot 4 de l’archipel El Biban 1,4 600 4 33,2761116 11,29749966 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot 5 de l’archipel El Biban 0,4 150 4 33,2761116 11,29916668 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot 6 de l’archipel El Biban 0,3 110 4 33,27639008 11,29972267 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot 7 de l’archipel El Biban 1,9 600 4 33,27472305 11,30222225 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot 8 de l’archipel El Biban 1,4 730 4 33,27305603 11,30472183 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot 9 de l’archipel El Biban 3,4 1200 4 33,27249908 11,3077774 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot 10 de l’archipel El Biban 0,1 160 4 33,270751 11,310244 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
ilot de sidi Mohammed Chaouch 3 770 4 33,26861191 11,3125 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot 11 de l’archipel El Biban 0,3 240 4 33,26833344 11,3166666 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot 12 de l’archipel El Biban 1,2 780 4 33,26638794 11,31999969 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot 1 de l’archipel El Biban 1,4 740 4 33,27777863 11,29472256 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot 2 de l’archipel El Biban 0,1 80 4 33,27694321 11,29583359 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot 3 de l’archipel El Biban 0,1 30 4 33,27750015 11,29638863 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot 4 de l’archipel El Biban 1,4 600 4 33,2761116 11,29749966 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot 5 de l’archipel El Biban 0,4 150 4 33,2761116 11,29916668 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot 6 de l’archipel El Biban 0,3 110 4 33,27639008 11,29972267 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot 7 de l’archipel El Biban 1,9 600 4 33,27472305 11,30222225 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot 8 de l’archipel El Biban 1,4 730 4 33,27305603 11,30472183 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot 9 de l’archipel El Biban 3,4 1200 4 33,27249908 11,3077774 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot 10 de l’archipel El Biban 0,1 160 4 33,270751 11,310244 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
ilot de sidi Mohammed Chaouch 3 770 4 33,26861191 11,3125 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot 11 de l’archipel El Biban 0,3 240 4 33,26833344 11,3166666 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Ilot 12 de l’archipel El Biban 1,2 780 4 33,26638794 11,31999969 Etat – Domaine public maritime (100%) APAL (ministère de l’environnement)
Print Friendly, PDF & Email

ISSN 2970-2321

Cette fiche a été rédigée dans le cadre du projet d’Atlas encyclopédique des Petites Iles de Méditerranée, porté par le Conservatoire du Littoral, l’Initiative PIM, et leurs nombreux partenaires.
This sheet has been written as part of the encyclopedic Atlas of the Small Mediterranean Islands project, carried out by the Conservatoire du Littoral, the PIM Initiative and their numerous partners.
(https://pimatlas.org)

SOUS-BASSIN

TUNISIE NORD

Rédigé par : Sami Ben Haj

Date de création : février 2022

Pour citer cette version : BEN HAJ, S.  (2022). Fiche sous-bassin : Tunisie Nord. Atlas of Small Mediterranean Islands. https://pimatlas.org/explorer-atlas/sous-bassins/tunisie-nord/

Secteurs insulaires Iles retenues pour les fiches
Cluster Galite Tabarka Galite ; Galiton
Archipel de Zembra

 

Zembra ; Zembretta
Côte Nord îlots Fratelli ; Grande Cani ; Pilau ; Plane

1. Présentation et caractéristiques générales


Toutes les îles sont rocheuses, exemple caractéristique : les Fratelli (H Zaghdoudi 2021)

Le sous bassin nord de la Tunisie abrite l’essentiel des îles rocheuses de la Tunisie, il s’étend la frontière algérienne au Cap Bon. Le détroit de Sicile qui s’étend de la Sicile au Cap Bon sépare  le bassin occidental du bassin oriental de la Méditerranée

Le sous-bassin Tunisie-Nord comporte 25 îles et îlots parsemés sur l’ensemble des eaux septentrionales de la Tunisie. Elles s’étalent dans un rectangle dont le point le plus méridional se situe à 36°57’ N alors que le point le plus au nord se situe à 37°34’N. Les limites occidentales et orientales de ce rectangle se situent à 8°41’E et 10°52’E.

A part les quelques petits îlots situés près de Tabarka et de Bizerte, les îles et archipels de taille sont pour la plupart éloignés de la côte. L’archipel de la Galite est le plus éloigné, il se trouve à 38 km de la côte. D’est en ouest, les Fratelli sont à 3,5 km, les Cani à 11 km, Pilau à 2 km, Plane à 4 km, l’archipel de Zembra et Zembretta à 6,5 km.

Ces îles majeures dépendent administrativement du Gouvernorat de Bizerte, l’archipel de Zembra est rattaché au Gouvernorat de Nabeul.

La surface totale de ces îles est de 1220 ha, la grande île de la Galite est la plus grande avec 732 ha suivie de Zembra avec 389 ha constituant à elles seules plus de 91% de la superficie insulaire du sous-bassin. Les deux archipels auxquels elles appartiennent représentent 97% des territoires insulaires du nord de la Tunisie. Le Galiton et la Fauchelle (archipel de la Galite) couvrent respectivement 29 et 15 ha. Ces territoires insulaires sont pour le reste, composées de 11 îlots de superficies comprises entre 1 et 10 ha et de 10 petits îlots dont la taille est inférieure à 1 ha.

L’essentiel des îles et îlots majeurs, sont rocheux. Ils présentent une topographie généralement accidentée et des reliefs escarpés, Zembra (433 m), la Galite (361 m), et le Galiton (110 m) présentent les plus fortes élévations. Les îles Cani et l’île Plane, situées à proximité de Cap Farina sont les moins accidentées.

Ces îles et îlots se caractérisent par leur topographie accidentée. Leur géologie de surface est souvent semblable à la côte. Parfois, ce ne sont que des vestiges témoignant du recul de la côte au cours de l’histoire géologique récente. Ceci est perceptible pour l’ancien îlot de Tabaraka, constitué d’alternances de grès et d’argiles du flysch numidien (Oligocène) identiques à celles des falaises de la côte adjacente et aux dépens desquelles la mer a sculpté les Aiguilles de Tabarka.

Les îlots Fratelli, se présentent comme des pointements rocheux épargnés par l’érosion différentielle exercée par les vagues aux dépens du flysch numidien. Ils ont sans doute été séparés du continent par la transgression marine versilienne qui s’est étalée entre 15000 et 6000 ans BP. Ces territoires ont sans doute également été séparés du continent au cours des transgressions quaternaires précédentes notamment celles du dernier interglaciaire. A l’inverse, ces îlots ont dû l’être rattachés à la côte au cours de la régression marine würmienne dont le maximum a été enregistré vers 18000 ans B.P.

Les îlots Cani et Plane sont ceux qui montrent la topographie les moins accidentée quoique l’île Plane présente escarpement élevé. Leur ossature géologique est la même que celle des caps voisins : calcaires éocènes pour les îles Cani et grès pliocènes pour l’ile Plane. Ils sont séparés du continent par des eaux peu profondes : inférieures à 20 m pour l’île Plane, 4050 m pour Cani. Ces ilots étaient également reliés au continent pendant la régression marine würmienne durant laquelle le niveau marin se situait à 100-120 m au-dessous du niveau actuel. Comme pour les Fratelli, ils ont été séparés du continent durant les périodes de transgressions.

L’îlot de Pilau se caractérise par son importante altitude qui atteint 116 m et sa couleur jaunâtre. Il se présente comme un rocher à topographie difficile avec une grande ressemblance, au point de vue de la géologie avec la côte. Les grès Pliocènes qui le constituent sont identiques à ceux qui forment l’ossature des jebels Nadhour et Eddmina situés en face. Les jebels et l’îlot appartiennent à une même structure géologique : un anticlinal formé essentiellement de matériaux pliocènes et affecté par une grande faille affaissant son flanc septentrional. Le Jbel, appartient au compartiment soulevé de la faille, correspond aujourd’hui à un relief monoclinal ; un crêt typique. L’ilot est interprété comme la partie émergée du compartiment abaissé. Cet îlot a été régulièrement rattaché et séparés du continent au gré des régressions et des transgressions.

La Galite se caractérise par sa topographie accidentée et abrupte. Elle offre une géologie relativement variée et doit son intérêt à ses roches éruptives. L’archipel montre des formes et des dépôts quaternaires différents par leur genèse ainsi que par leur chronologie, particulièrement sur l’ile principale.

La géologie quaternaire de cet archipel est restée peu étudiée. L’attention était presque exclusivement retenue par les dépôts marins à Strombes.

Des dépôts d’éolianite plus anciens du quaternaire supérieur sont visibles dans les coupes qu’offre la falaise actuelle. Ils correspondent à un grès blanc-beige riche en calcaire et à granulométrie parfois grossière.

Les études relatives à la géologie de l’archipel de Zembra sont peu nombreuses. L’évolution de l’archipel au cours du quaternaire reste inconnue.

La structure de cet archipel est complexe à cause des accidents, parfois importants, qui le traversent affectant différentes formations géologiques. On y reconnaitra :

–         Des calcaires cristallins gris bleu fossilifères d’âge turonien supérieur-coniacien appelés aussi calcaires de la Cathédrale, visibles dans la pointe sud-ouest et dans l’ilot de la Cathédrale ;

–         Des calcaires massifs, dolomitiques et gris attribués à l’Eocène, visibles dans l’extrémité nord de l’île principale formant le cap le Capo Grosso et qui forment avec les calcaires de la Cathédrale l’ossature de l’îlot de Lantorcho.

–         Une série oligocène montrant un faciès de calcaires gréseux, gréseux, ou gréseux a dragées de quartz fossilifère affleurant dans les parties nord, sud-est et centrale de l’ile principale ;

–         Une série argileuse, appelée les argiles de la Grotta del Savino Punta delCamello et attribuée au Miocène moyen. Elle s’étire depuis la grotte vers le Sud jusqu’à la partie est de l’île principale.

–         Une série détritique argilo-gréseuse attribué à l’Helvétien occupant la pointe orientale de l’île principale.

L’archipel se caractérise également par l’importance des dépôts de pente dans les héritages de l’évolution au Quaternaire (en particulier le quaternaire supérieur). L’archipel est également connu pour être presque totalement dépourvu d’accumulations éoliennes.

Ces petits territoires insulaires sont pentus, soumis à une activité érosive intense laissant peu de place aux terres fertiles. Seule l’île de la Galite fait exception avec une plaine perchée de près de 70 ha, longtemps cultivée par la petite population insulaire qui y a vécu à partir du XIXème pendant presque cent ans. Cette population s’est parfaitement adaptée aux contraintes pédologiques et a su grâce à l’aménagement de terrasses, mettre en valeur les versants surplombant la plaine.

Les données climatiques concernant la côte nord sont rares, les informations existantes dans la documentation font référence à des stations météorologique, toutes situées sur le continent. Toutefois, on peut affirmer que les îles du Nord de la Tunisie fait partie de l’étage bioclimatique subhumide à hiver doux mais une caractérisation plus précise reste à effectuer, en tenant compte notamment de l’insularité. La moyenne annuelle des pluies varie entre 500 et 600 mm/an. Le régime des pluies est de type hiver-automne-printemps-été avec plus des deux tiers des précipitations enregistrées en automne et en hiver. La saison sèche se situe entre mai et Août. 

Les températures moyennes se situent autour de 18°C avec des minimales autour de 8°C enregistrées en janvier et des maximales de 25°C en août avec des maximales absolues pouvant dépasser les 45°C.

Les vents dominants sont de secteurs Nord et Nord-Ouest, souvent forts et chargés d’embruns et de pluie. La mer est souvent agitée rendant la navigation et l’accès difficiles. Durant l’été, les vents de Sud et de Sud Est sont assez récurrents, ces vents sont desséchants et chauds. Ils peuvent être violents comme en témoigne la destruction du port-abri de la Galite à l’issue d’une tempête de vents du Sud.

2. Connaissances


Zembra et Galite ont fait l’objet de prospections approfondies de la vie marine (Ballesta, 2010)

L’état de connaissance sur la biodiversité terrestre diffère d’une île à l’autre en fonction des inventaires et des missions de suivi qui s’y sont déroulées

Les archipels de la Galite et de Zembra ont fait l’objet de plusieurs études scientifiques et des campagnes de suivi biologique dans le cadre des initiatives des petites îles de méditerranée (initiatives PIM), ces missions ont porté quasiment sur tour toutes les compartiments de la vie animale et végétale aussi bien sur le milieu terrestre. Plusieurs articles et notes naturalistes ont été élaborés et ils ont permis d’avoir une très bonne idée sur les différentes composantes de la biodiversité animale et végétale terrestre dans ces sites.

Pour les îlots de Tabarka, les îles Fratelli et Pilau, leur état de connaissance est relativement faible voire inexistant. Outre les rapports principalement consacrés  à Cani mais aussi aux Fratelli, un quick assessment a été effectué par la mission Abysse  consacré aux îlots Nord.

Comme le cas du domaine terrestre, l’état de connaissance du domaine marin du sous bassin nord est variable d’une région à une autre. Les archipels de la Galite et de Zembra sont les sites dont le domaine marin est le plus connu dans le sous bassin. Ces deux sites ont fait l’objet de plusieurs missions dont notamment deux mission réalisées par Andromède Océanologie qui ont été consacrés à l’étude des biocénoses des îles principales des îles principales de la Galite et de Zembra et dont les résultats ont été presque exhaustifs sur le plan de la cartographie et de l’évaluation des habitats et des biocoenoses. 

Pour les îles Cani, Fratelli, Pilau et le grand rocher de Tabarka, les études qui les ont ciblés sont très limitées d’où un état de connaissance faible. Les données existantes donnent une idée générale et pas un inventaire détaillé de la biodiversité marine.

3. Intérêts


Zembra, le royaume du puffin (L.M Preau 2021)

Le sous bassin est connu aussi par certaines zones de croissance des espèces de poissons de hautes valeurs commerciales et menacées telle que le mérou Epinephelus marginatus. En effet, le rocher de mérou, situé à moins de 1 km de la côte de Tabarka, reste prolifique malgré la pêche illégale effectuée sur cette zone. Le mérou est aussi rencontré au niveau de l’archipel de la Galite à côté de plusieurs autres espèces de grand intérêt économique.

L’avifaune, à son tour, constitue un potentiel biologique important qui caractérise le cluster la Galite- Tabarka. Plusieurs espèces patrimoniales et menacées ont été identifiées précisément sur l’archipel de la Galite. Le Faucon d’Eléonore est une espèce menacée qui s’est installée au niveau de l’archipel de Galite, et sur les îlots voisins de Fratelli les populations nicheuses sont très importantes. Pour ces îlots, mis à part les recensements d’oiseaux et une évaluation rapide du couvert végétal, le milieu marin soupçonné d’abriter une » biodiversité très riche n’a pas fait l‘objet de prospections. En 2007, 5 couples du Faucon d’Eléonore ont été observés sur le Galiton (Benhaj et al., 2008 ; Ouni &Tlailia, 2013). Le Faucon pèlerin est à son tour une autre espèce d’oiseau qui s’est installé sur le Galiton et qui est représenté par un faible nombre d’individus. On y rencontrera aussi les goélands d’Audouin et des colonies de puffin de Scopoli avec une métapopulation recensée sur Zembra qui avoisine les 120000 couples. La dernière espèce nicheuse arrivée est celle du puffin Yelkouan arrivée sur l’île de Zembretta après l’éradication des rats noirs lors d’une mission conjointe APAL/Conservatoire du littoral.

Concernant l’herpétofaune, le Galiton se caractérise par un endémisme écologique spécifique se traduisant par la présence du Psammodrome algire de La Galite Psammodromus algirus doriae qui est une sous-espèce endémique de ce milieu d’un grand intérêt génétique et patrimonial.

La deuxième espèce de reptile présente sur l’île et qui a une grande valeur patrimoniale est le gecko Euleptes europaea, espèce inscrite sur la liste rouge de l’UICN et endémique des îles et îlots de la partie orientale de la Méditerranée occidentale (avec quelques stations continentales en Italie et en France). 

Les îlots Fratelli constitue la deuxième zone de nidification du faucon d’Eléonore en Tunisie après l’archipel de la Galite. Les résultats de la mission PIM réalisées en 2013 par Ouni & Tlailia confirment les recensements effectués par Oro et Martinez et d’Azafzaf. Ils ont permis de déduire que la population du faucon en Tunisie est en augmentation avec 180 à 220 couples réparties sur la Galite et Fratelli. 

L’île Cani est caractérisée par une couverture végétale composée de Pallenis maritima (Asterolide maritime) et de la Graminée Rostraria littorea, avec des secteurs plus restreints à ail faux-poireau (Allium commutatum) ou à salicorne. Ainsi, et du fait de sa rareté, Cani est la troisième station pour Allium en Tunisie (au côté de l’Archipel de la Galite et de l’îlot Pilau).

Concernant la richesse du milieu marin, les îles Cani offrent une grande diversité d’habitats sous-marins de très grande valeur. Elles sont ceintes d’un trottoir à vermets dont la largeur varie de quelques dizaines de centimètres à plus de deux mètres. En fait, la nature calcaire de la roche a favorisé l’apparition de ce trottoir de corrosion (Ben Mustapha et Afli, 2007). Ainsi, ces trottoirs et récifs à vermets sont très développés et semblent dans un parfait état de conservation. A l’intérieur de quelques grottes, on observe aussi des encorbellements à Lythophyllum de faible ampleur. L’archipel est entouré d’un très vaste herbier de posidonies (Posidonia oceanica) en très bon état constituant un habitat patrimonial de tout 1er ordre. Le milieu marin au sens large, n’a pas fait l’objet de prospections

L’îlot Pilau ainsi que l’île Plane sont de petites tailles et ne présentent pas un couvert végétal terrestre. Les fonds marins dans leurs alentours sont caractérisés par la présence de la posidonie qui forme des vastes prairies et qui constitue un potentiel écologique important. Ces herbiers abritent la faune caractéristique qui leur est inféodée.

L’archipel de Zembra est caractérisé par un intérêt écologique très important à signaler vu qu’elle abrite une multitude d’espèces animales et végétales, marine et terrestres considérées comme espèces patrimoniales, protégées, menacées ou de grande valeur commerciale et économique.

Pour la flore terrestre, l’île de Zembra abrite trois espèces endémiques : Dianthus rupicola var hermaensis; Scabiosa farinosa et Melica minuta susp euminuta. 14 autres espèces végétales sont présentes et elles sont qualifiées rares. L’île de Zembretta est caractérisée par la présence d’une espèce à valeur patrimoniale Brassica atlantica.

La valeur patrimoniale de l’archipel de Zembra provient en grande partie de sa richesse ornithologique. Le Puffin cendré, un Procellariiforme endémique du Bassin méditerranéen considéré comme vulnérable en Europe en raison des récents déclins de ses populations et de sa vulnérabilité aux menaces tant terrestres que marines, est une espèce caractéristique de l’île Zembra.

Au niveau de toutes les composantes du sous bassin nord de la Tunisie, les vestiges de l’occupation humaine sont présents jusqu’aux nos jours uniquement au niveau de l’île de la Galite et l’île de Zembra. Outre les artéfacts témoignant de la présence de populations préhistoriques, On retrouvera  à la Galite les vestiges (notamment des nécropoles d’origine punique), Ce village punique constituait un poste militaire avancé à la croisée des voies maritimes de l’époque. Les romains après eux continuèrent cette exploitation qui fît de l’archipel un important point stratégique liant, par voie de commerce maritime, La Galite aux trois continents : L’Afrique, l’Europe et l’Asie. Les diverses nécropoles, maisons troglodytes, colonnes, stèles, figurines, murets de forteresse, terrasses agricoles, ruelles, monnaies et lampes à huiles comptent parmi les nombreux vestiges que l’archéologie permet peu à peu de mettre à jour. 

Les fouilles effectuées au début des années 1990 sur les sites archéologiques de l’île de Zembra ont montré une occupation dense dans l’antiquité et révèlent une présence allant de l’époque punique à celle Byzantine. Ceci montre que Zembra constituait jadis une étape de navigation sur la route maritime du port de Carthage (Oueslati 1995), un amer de délimitation des frontières maritime et des voies de navigation (dans le cadre de traités entre Romains et Carthaginois) (Weyland 1926 in Boudouresque et al. 1986), ainsi qu’une terre à vocation religieuse. En effet, les récits anciens et les vestiges du terrain (nécropole punique de Zembra) soupçonnent les Carthaginois d’accomplir certains rituels et sacrifices religieuses sur l’ile (Weyland op. cit ; Oueslati 1995).

Des vestiges romains sont également visibles sur Zembra, dès l’arrivée au port (nécropole, mosaiques, aujourd’hui érodées par la mer.

Une autre forme récente de la présence humaine sur d’autres îles du sous bassin représentée par les phares. Ce sont des structures de surveillance et d’aide à la navigation gérées par la marine tunisienne et elles sont rencontrées sur les îlots de Galiton, Zembretta, Cani et Plane.

4. Pressions


Pêcheur à Zembra (L. M. Preau 2021)

La principale utilisation du domaine terrestre de la plupart des îles du sous bassin nord de la Tunisie est le tourisme. En effet, les excursions pédestres des randonneurs et des groupes de touristes se sont bien développées surtout durant la dernière décennie. Les principales îles fréquentées sont l’île de la Galite, îles Fratelli, île Cani et l’île de Zembra.

La deuxième utilisation terrestre de certaines îles du sous bassin est l’agriculture. Cette pratique est en étroite relation avec la présence des populations humaines sur la Galite durant l’histoire pour leur fournir leurs besoins. Les îles de la Galite et en second lieu Zembra sont les principales îles du sous bassin nord sur lesquelles l’agriculture a été pratiquée.

Ces deux îles ont aussi joué le rôle d’abris et une zone de passage pour les pêcheurs. Au niveau de l’île de la Galite, un petit port a été construit depuis 1983 pour servir comme débarcadère pour les bateaux des pêcheurs et des gestionnaires de l’île (APAL, marine nationale, garde nationale), ce port a été détruit lors d’une tempête de secteur sud, peu de temps après. Sur l’île de Zembra, le petit port construit sur ses bords sert comme zone d’abris pour les pêcheurs et facilite l’accès à la partie continentale pour les usagers. A l’origine ce port desservait une base nautique gérée par la STB, cette base nautique était l’équivalent méditerranéen de la base des Glénans sur la côte atlantique française. On y pratiquait la plongée dans ce plus beau hotspot de la Méditerranée. Elle abritait aussi une école de voile (dériveurs et croiseurs)

La pêche est la principale activité pratiquée dans les alentours des différentes îles et îlots du sous bassin nord. La richesse des fonds marins attire les pêcheurs qui ciblent les différentes espèces existantes en utilisant différentes techniques de pêche. Malgré les efforts déployés par l’État tunisien pour protéger ces zones sensibles, la pêche reste toujours la principale menace à faire face pour conserver le potentiel écologique de ces îles. La chasse sous-marine est une autre forme de pression que subit le sous bassin d’une manière générale. Rappelons que la législation tunisienne interdit la pêche à un nautique autour des deux archipels de la Galite et de Zembra.

La plongée sous-marine est une autre activité pratiquée au niveau des différentes composantes du sous bassin. Les paysages marins qu’offrent les îles constituent une destination préférée des clubs de plongée installés sur les zones continentales et qui ramènent leurs clients pour des balades sous-marines. En absence d’un bon encadrement et une bonne sensibilisation de ces acteurs, cette pratique constitue une menace sérieuse pour les écosystèmes côtiers et la biodiversité marine. L’intensité de cette activité est variable d’une zone à une autre. L’archipel de la Galite, le rocher de mérou, Zembra et Cani sont les îles les plus fréquentées pour cette pratique vue que les principaux clubs de plongées sont situés sur les rives des villes en face de ces îles (Tabarka, Haouaria, Bizerte).

On notera également un braconnage de plus en plus perceptible des arapèdes sur Zembretta, seul gisement conséquent en Tunisie, à la limite orientale de son aire de répartition de son aire de répartition en Méditerranée.

Enfin, si les visites sont sporadiques sur les îles et îlots, il est important de signaler que les visites sont quasi nulles, interdites sur les îles occupées par l’armée et par l’état de la mer sur cette côte très exposées, la grande île de la Galite est accessible aux visiteurs pendant la période estivale occasionnant une problématique déchets très perceptible.

Des îles relativement à l’abri de la surpêche et du braconnage


Les îles du nord de la Tunisie sont soumises à un fetch traversant du Nord Nord-Ouest vers le Sud Sud-Est contribuant à former une mer démontée à la moindre tempête des vents dominants. Les journées de pêches s’en trouvent extrêmement réduites (aux alentours de 90 à 110 jours) malgré les multiples encouragements des responsables du secteur à développer la pêche dans cette zone. Ceci à une légère exception pour les îles Pilau et Plane abritées par une côte escarpée des vents dominants de Nord Nord-Ouest. Les stocks de poissons et d’autres organismes d’intérêt commercial, principalement les sédentaires de disposer de temps morts et de quiétude, rappelons que de nombreuses espèces emblématiques de la côte nord : langoustes, mérous, corail rouge, sparidés se caractérisent par une croissance très lente. Si les nombres de jours de pêche étaient plus importants, il est sûr que ces stocks seraient exterminés.

Les lamparos se rabattent par exemple sur le port de Ghar el Melh pour profiter d’un nombre de jours de travail plus important.

D’autres facteurs entrent également en jeu : les fonds rocheux réduisant les possibilités de chalutage benthique au risque de déchirer les filets, la présence régulière sur certaines de ces îles de patrouilles de la Garde Nationale Maritime ou de l’armée de Mer qui contrôlent régulièrement les activités en mer verbalisant tout contrevenant. L’usage d’engins dolosifs est également difficile à utiliser, le kiss (tartarone), la derra (senne de plage), les nasses en plastique sont inutilisables malgré quelques tentatives vu le gros temps caractéristique à la zone, l’hydrodynamisme, et la nature des fonds  dans ce genre de zone de pêche. L’usage de la croix de Saint André a été abandonné et remplacée par des engins similaires tout aussi destructifs ou les engins similaires. Comme autre engin illégal, ne demeure utilisable en général que les filets à petites mailles plus difficile à contrôler.

De plus, en comparaison avec la zone Est et Sud, le nombre de petites embarcations est faible par rapport à la myriade de petites barques en activité sur la côte orientale de la Tunisie

5. Gestion et conservation


Parmi les territoires insulaires du nord de la Tunisie, l’archipel de Zembra et de Zembretta dispose d’un statut de Parc National mais aussi du Statut de Réserve de la Biosphère dans le cadre du programme MAB de l’UNESCO, une requête à venir permettre d’étendre cette réserve au Jbel voisin d’el Haouaria, le Galiton est une Réserve Naturelle. Ces aires protégées sont exclusivement terrestres et dépendent de la Direction Générale des Forêts. Toutefois, des zones interdites à la pêche ont été instaurées par Arrêté du ministère de l’Agriculture à 1,5 mile autour de la Galite et du Galiton, et de Zembra et de Zembretta.

Les archipels de Zembra et de la Galite font partie de la liste des Aires Spécialement Protégées d’Intérêt Méditerranéen. Elles font également partie de la liste Birdlife des Zones d’Intérêt pour la Conservation des Oiseaux.

Un projet d’établissement d’Aires Marines et Côtières Protégées concerne ces deux archipels sur leurs parties terrestres et marines.

Une évaluation des Fratelli et de Cani devra être effectuée en vue d’un éventuel classement.

C’est dans ce sens que l’Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral, en charge de l’administration et de la gestion de ces aires protégées a établi des documents de gestion pour ces deux territoires. Ces plans de gestion sont régulièrement actualisés en conformité avec la Loi sur les AMCP promulguée en juillet 2009 et de ses récents décrets d’application.

L’Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral a lancé une enquête publique auprès des autorités locales ayant pour objectif la création officielle des AMCP. Dans le sous bassin Nord de la Tunisie, les archipels de la Galite et de Zembra de plusieurs plans de gestion, ils ont également fait l’objet d’une enquête publique et vont bénéficier d’un statut juridique officiel à la fin de cette étape. Des inventaires quasi exhaustifs à terre et en mer et des programmes de suivi ont été effectués par l’APAL et l’Initiative PIM ainsi que d’autres partenaires, des propositions de gestion et d’aménagement ont été suivies de leur mise en œuvre. Depuis la fin de  l’année 2020, un programme de cogestion a été mis en place associant l’APAL à deux associations, une pour chaque archipel. Ce dispositif a vu le jour grâce à un financement assuré par The Medfund répondant aux besoins en frais récurrents des deux organisations.

La conservation des parties terrestres devrait se renforcer surtout pour les îles dont les parties continentales sont très fréquentées. Le plus grand enjeu de conservation terrestre est la possibilité d’avoir des équipes de surveillance et de gestion installées d’une manière permanente durant toute l’année sur les îles pour contrôler la fréquentation et la gérer d’une manière durable. 

Principales ressources bibliographiques


  1. Ben Haj S., Abbes I., Bernard F., Delaugerre M., KtarI N., Maamouri M., Martinez A., Muracciol M., Oro D., OuniI R., Rouissi., Tranchant Y., Vidal P. (2008). Receuil de notes ornithologiques. PIM Initiative

  2. Boudouresque C.F ; Harmelin J.C et Jeudy de Crissac A., 1986. Le benthos marin de l’île de Zembra (Parc National Tunisie), Edit Gis Posidonie publ. Marseille, France.
  3. Ouni R & Tailia S., 2013. Mission naturaliste, Archipel de la Galite et les îles Fratelli Dénombrement de la population du Faucon Eléonore. Note naturaliste. Initiative pour les petites îles de Méditerranée. 
  4. Oueslati A., 1995. Les îles de Tunisie: paysages et milieux naturels.  Numéro 10 de Cahier du C.E.R.E.S.: Série géographique Publications de l’Université de Tunis: Géographie ; 367 pages.

NOM DU CLUSTER NOM DES ILES

ET ILOTS

NOM DE L’ARCHIPEL surface (ha) Altitude max (mètre) Linéaire côtier (mètre) Distance à la côte (mile nautique) Coordonnées géographiques Propriété Iles avec au moins un statut de protection Présence d’un gestionnaire
Latitude Longitude
Galite – Tabarka Inconnu   0,15 150 0,03 36,95583344 8,673055649 Etat (100%)   S/O
Inconnu   0,14 50 0,07 36,95750046 8,676388741 Etat (100%)   S/O
Inconnu 0,13 110 0,04 36,95722198 8,676944733 Etat (100%) S/O
Inconnu 0,1 100 0,04 36,9630274 8,6850805 Etat (100%) S/O
Gros rocher 0,1 65 0,1 36,9714698 8,7401917 Etat (100%) S/O
le Galiton,

Galiton de l’ouest

29 2700 22 37,497386 8,875057 Etat (100%) Agence de protection et d’aménagement du Littoral APAL
la Fauchelle 13 137 2200 21 37,494501 8,881718 Etat (100%) Agence de protection et d’aménagement du Littoral APAL
La Galite, Jalita, Jazirat, Jalitah, Jalta Island 732 361 15000 20 37,5288887 8,931944847 Etat (100%) Agence de protection et d’aménagement du Littoral APAL
Gallina,Ilots des Chiens – Canis, Galitons de l’Est 4 770 22 37,551915 8,948751 Etat (100%) Agence de protection et d’aménagement du Littoral APAL
Pollastro, Ilots des Chiens – Canis, Galitons de l’Est 0,3 20 300 22 37,554671 8,953474 Etat (100%) Agence de protection et d’aménagement du Littoral APAL
Gallo,Ilots des Chiens – Canis, Galitons de l’Est 9 119 1400 22 37,557666 8,956399 Etat (100%) Agence de protection et d’aménagement du Littoral APAL
Nord Tunisie Fratelli ouest, Rchadet Lakhouet, Rochers Fratelli 0,55 40 325 1 37,299966 9,393163 Etat (100%) S/O
Fratelli est, Rchadet Lakhouet, Rochers Fratelli 1 92 461 2 37,304705 9,408642 Etat (100%) S/O
Inconnu 260 37,34777832 9,744444847 Etat (100%) S/O
Inconnu 130 37,33916855 9,836388588 Etat (100%) S/O
Petite Cani, El Klab 1,75 691 5 37,35333252 10,11944485 Etat (100%) S/O
Grande Cani, El Klab 8,90001 18 2000 5 37,35527802 10,12388897 Etat (100%) S/O
Ile Plane, Jazirat al Mussatahah 9,28 14 1800 2 37,18111038 10,32777786 Etat (100%) S/O
Ilot Pilau 6,22001 116 1570 1 37,20111084 10,23944473 Etat (100%) S/O
Zembra Zembra, Jammour el Kbir, Zmbra 389 433 10000 6 37,1277771 10,80611134 Etat (100%) Direction Générale des Forêts (Ministère de l’Agriculture)/APAL
La Cathédrale 1,47 500 7 37,118476 10,789747 Etat (100%) Direction Générale des Forêts (Ministère de l’Agriculture)/APAL
Lantorcho 0,17 200 7 37,14083481 10,7952776 Etat (100%) Direction Générale des Forêts (Ministère de l’Agriculture)/APAL
Zembretta, Jammour es Sghir, Zembretta 7 53 1290 4 37,106588 10,87436 Etat (100%) Direction Générale des Forêts (Ministère de l’Agriculture)/APAL
Ilot ouest de Zembretta, Zembrettina, Zembrettino 0,33 220 3 37,106448 10,870443 Etat (100%) Direction Générale des Forêts (Ministère de l’Agriculture)/APAL
Ilot nord-ouest de Zembretta 0,1 100 3 37,108162 10,872806 Etat (100%) Direction Générale des Forêts (Ministère de l’Agriculture)/APAL
Print Friendly, PDF & Email

ISSN 2970-2321

Cette fiche a été rédigée dans le cadre du projet d’Atlas encyclopédique des Petites Iles de Méditerranée, porté par le Conservatoire du Littoral, l’Initiative PIM, et leurs nombreux partenaires.
This sheet has been written as part of the encyclopedic Atlas of the Small Mediterranean Islands project, carried out by the Conservatoire du Littoral, the PIM Initiative and their numerous partners.
(https://pimatlas.org)

SUBCUENCA

LES ILLES BALEARS

Autores : Joan Mayol i Gabriel Bibiloni, amb aportacions d’A. Jansà (climatologia), E. Ballesteros (biologia marina) i G. Pons (zoologia).

Fecha de creación : 31/12/17

 

Para citar esta versión : MAYOL, J., BIBILONI, G., JANSA, A.,  BALLESTEROS, E., PONS, G. (2017). Ficha Subcuenca : Baleares. Atlas of Small Mediterranean Islands. https://pimatlas.org/explorer-atlas/sous-bassins/les-illes-balears/

1. Presentación y características generales


1.1. Características generales


Les Illes Balears, en el centre de la Mediterrània occidental, tenen una riquesa molt considerable en petites illes perifèriques i illots costaners. Aplicant els criteris adoptats en aquesta obra (presència de plantes vasculars o fauna terrestre), trobam 149 illes menors i illots, que es poden agrupar en els conjunts següents:

  • Tramuntana de Menorca (20 illots)
  • Migjorn de Menorca (9 illots)
  • Costa de Mallorca, excepte l’extrem sud (29 illots)
  • Arxipèlag de Cabrera i sud de Mallorca (28 illots)
  • Nord d’Eivissa (22 illots)
  • Sud i oest d’Eivissa (26 illots)
  • Es Freus i Formentera (15 illots)

Aquesta subdivisió, que té per objecte facilitar les descripcions, té components convencionals, tot i que hem cercat bases geogràfiques o biològiques per adoptar-la. No hi hem inclòs les vuit illes que han estat confegides a terra o destruïdes per obres portuàries durant el segle passat (Plana i Botafoc, a Eivissa; la Savina, a Formentera; Frares, a la Colònia de Sant Jordi; Camp de Mar, a Andratx; illes Pinto i de ses Rates, al port de Maó, i es Pa Gros, a sa Mesquida de Maó). Tampoc l’illa des Bosc de Sant Miquel (o punta de Sa Ferradura), en realitat una península, la unió a terra de la qual és d’origen natural.

L’arxipèlag balear és el més aïllat de la Mediterrània occidental, ja que no ha tingut contacte físic amb el continent des del messinià (-5.300.000 anys). Aquesta antiguitat determina que, tot i que és un arxipèlag continental pel seu origen, es pugui qualificar biològicament de paraoceànic, ja que les seves biotes han evolucionat en condicions d’aïllament i presenten les característiques de les illes, com són l’abundància d’endemismes i la pobresa relativa d’espècies. Podríem dir que els illots balears, especialment els majors, són illots continentals, però el seu “continent” de referència (les Illes Balears majors) són illes paraoceàniques.

Aquest món microinsular és molt jove. Les petites illes se separaren de les majors després de la darrera glaciació, ja que amb els nivells de la mar de fa 20.000 anys totes les Illes Balears actuals eren dues illes grans (la Gran Balear i la Gran Pitiüsa) i en devien emergir d’altres; en canvi, el nivell marí va arribar a un màxim de 5 m sobre l’actual fa sols 6.000 anys, de manera que prop d’un terç dels illots actuals estaven submergits i d’altres patien els efectes de l’onatge i la saladina molt més que no avui.

Paleogeografia de les illes : litoral i clima, les illes efímeres

 

La Mediterrània es va eixugar, un dia. És ben conegut que Gibraltar es va cloure, com a conseqüència de la deriva continental de les plaques africana i eurasiàtica. Fa uns sis milions d’anys no hi havia cap illa en aquesta part del món: no hi ha illes sense mar. Sense l’entrada de les aigües atlàntiques, els rius del sud d’Europa i el nord d’Àfrica no compensen l’evaporació, i un immens llac salat residual ocupava les depressions més fondes de les nostres latituds. Aquest episodi geològic és conegut com la crisi messiniana, ja que va ser a prop de la localitat italiana de Messina, que li dona nom, on es descobriren grans dipòsits de sals davall els sediments submarins. Gibraltar va reobrir-se fa uns cinc milions d’anys i va provocar una inundació sobtada de la gran depressió mediterrània: es calcula que el flux d’aigua per Gibraltar era mil vegades més gran que el de l’Amazones avui. Sembla que la Mediterrània es va omplir en pocs anys. No és fàcil imaginar la magnitud dels canvis que això va provocar; si avui en fóssim testimonis, probablement ho descriuríem com a catastròfic.

En èpoques més recents, també s’han produït canvis espectaculars: el clima canvia, i el coneixement de les variacions d’aquest és més detallat. Prendrem el cas de dos moments extrems amb relació a les seves conseqüències per a les Illes Balears, que ens serviran d’exemple per a tota la conca. Aproximadament fa vint mil anys, quan hi ha evidències del màxim d’aigua planetària en estat sòlid (glaceres, plaques de gel polars d’extensió màxima), el nivell de la Mediterrània era 120 m inferior a l’actual. Va ser la glaciació del Würm. Els Homo sapiens continentals tenien ben a la vista la gran illa Pitiüsa. De fet, totes les illes i els illots que formen les Illes Balears actuals eren dues, la gran massa Gimnèsica, que agrupava Mallorca, Menorca i Cabrera, i la Gran Pitiüsa. El continent europeu, avui a quasi 100 km d’Eivissa, sols n’estava separat per menys de 70 km. Però la fauna era el resultat d’una evolució de cinc milions d’anys, reduïda a poques espècies, i totes les terrestres, endèmiques. Els vertebrats terrestres estaven limitats a tres mamífers endèmics de la Gran Gimnèsica (l’artiodàctil Myotragus balearicus, fòssils del qual s’han trobat també a sa Dragonera i Cabrera; la rata cellarda Hypnomys morpheus, localitzat també a Cabrera; i la musaranya Nesiotites hidalgo); un amfibi endèmic, el ferreret (Alytes muletensis, extint de Menorca en època romana), i les sargantanes Podarcis lilfordi i Podarcis pityusensis. Sols els tres darrers tàxons, en condicions relictes, han arribat als nostres dies.

Entorn de les grans Balears devien emergir altres illes menors, com l’actual banc submarí Ausiàs March, que avui està en una cota de -100 m. Eren illes petites i allunyades, probablement refugi d’aus marines, però ningú sap la fauna i la flora que hi havia.

Un segon cas que hem intentat cartografiar és el de les illes entre Eivissa i Formentera, un paradís per als amants actuals de les illes. Fa sis mil anys, amb la transgressió flandriana, una època càlida (casquets polars més reduïts, glaceres en regressió), el nivell de la mar era 5 m més alt que avui, i per tant, alguns dels nostres actuals objectes d’estudi estaven coberts per les aigües i la bellíssima fletxa arenosa des Trucadors estava tallada en diverses illes (com encara passa avui ocasionalment). Naturalment, diverses formes endèmiques de cargols o sargantanes han arribat posteriorment als seus refugis actuals.

El medi físic

 

Geografia física

Illots i illes menors (a partir d’ara els designam en conjunt com a illes per fer àgil la lectura), considerant-hi Cabrera i les d’extensió inferior, representen una extensió total de 23,2 km2, sols el 0,42 % de l’extensió total de l’arxipèlag balear (5.014 km2). La superfície mitjana és de 15,8 ha, però 135 són més petites (el 93 %), i 91 estan per sota d’una hectàrea d’extensió. Cal parlar, per tant, de microinsularitat. Dels 910 km lineals de costa balear, 83 km corresponen a illes menors, d’acord amb les dades de l’Institut Geogràfic Nacional de 1985.

Els extrems septentrional i occidental de l’arxipèlag balear són illes: sa Nitja
(40º 05’ 37” N) i sa Bleda Plana (1º 09’ 31” E); en canvi, l’oriental i el meridional corresponen a caps, un de Menorca (punta de s’Esperó) i l’altre de Formentera (Barbaria), respectivament. L’arxipèlag balear és el més allunyat dels continents a la Mediterrània: la distància de ses Bledes al cap de la Nau és de 92 km; de sa Dragonera a Tarragona, 174 km, i de Formentera a Algèria, 231 km. Les illes estan separades per 80 km en el cas de Mallorca i Eivissa i sols 35 entre Mallorca i Menorca.

Tots els illots de les Illes Balears estan situats a la plataforma continental, sobre el denominat promontori balear, separat del continent europeu per més de 800 m de profunditat, i dividit en dos sectors (Mallorca-Menorca i Eivissa-Formentera) per un canal de 600 m de fondària aproximadament. En canvi, els dos conjunts esmentats estan separats per aigües somes: el canal de Menorca assoleix només 80 m de profunditat.

Una gran part de les illes es poden qualificar de costaneres; la distància mitjana a una de les majors és de 540 m. Les més allunyades són ses Bledes (a 4.380 m d’Eivissa), s’Espardell (separat de Formentera per 4.350 m) i l’arxipèlag de Cabrera (na Foradada es troba a 8.930 m del cap de ses Salines).

El relleu és molt variat: hi ha moltes illes amb cotes molt modestes (56 amb una alçada màxima inferior a 10 m). A l’altre extrem cal assenyalar els casos espectaculars des Vedrà, que s’alça fins a 382 m, sa Dragonera (352 m) o Cabrera (173 m).

La costa de les illes petites és majoritàriament rocosa d’escaló, tot i que també tenim illes amb penya-segats (el Colomer, sa Dragonera, es Vedrà, es Vedranell o s’Espartar). Els més desenvolupats són els de perfil simple (dolomies i calcàries que formen un sol pla, més o menys vertical). També hi ha molts penya-segats marins que presenten un cert grau d’excavació basal al nivell del mar, a causa de l’acció mecànica de l’onatge, d’1 a 2 m d’alçada i profunditat variable. En alguns casos hi ha excavacions fòssils visibles, en antics nivells marins. A l’actual nivell del mar en determinats trams es presenta una plataforma d’erosió, que ocasionalment està parcialment coberta per blocs heteromètrics ocasionats pels col·lapses parcials de l’excavació descrita. Moltes de les zones litorals rocoses estan afectades per un procés microcàrstic, amb formacions de lapiaz marí, integrat per microfisures, solcs, petits pinacles, conductes subterranis i cocons, generats per la dissolució de la roca calcària, dissolució facilitada per les distintes concentracions de CO2 dissolt entre dia i nit. Aïlladament es troben també grans blocs desplaçats per l’acció marina, modernament atribuïts a l’acció de tsunamis, tot i que no tots els geòlegs accepten aquesta hipòtesi.

A les zones de platja, presents en algunes de les illes, cal esmentar la important sedimentació organògena, des de les bermes d’alga o posidònia a les arenes bioclàstiques (foraminífers, mol·luscs i equinoderms), tan reconegudes a les platges de les Illes Balears. Els codolars són més escadussers i de poca extensió.

 

Geologia

La constitució geològica és calcària, de roques sedimentàries miocenes (dolomies, margues i conglomerats), amb casos espectaculars de calcarenites del terciari, calcàries esculloses (tortonianes) post-orogèniques i, en els trams més moderns, dipòsits detrítics i d’eolianites quaternaris i holocènics. Sols algunes illes de la tramuntana de Menorca presenten rocam silícic, radiolarites i turbidites de l’era primària.

Moltes illes menors constituïdes per materials sedimentaris arenosos saldats amb calcita, roca denominada marès a les Illes Balears per la seva relació amb la mar, han estat explotades com a pedreres, com també els jaciments similars a la costa. Aquesta roca és fàcil de treballar, i ha estat la més important a la construcció tradicional. Transportar-la per mar va ser, fins temps recents, molt més factible i econòmic que fer-ho per terra, i per tant, les pedreres litorals han tengut una gran importància. Fins i tot, pedres de marès acompanyaren els emigrants menorquins cap a Alger el s. xix. Hi ha pedreres amb el fons a –2 m, testimonis de nivells marins històrics més baixos que els actuals.

 

Geomorfologia i acció humana

La geomorfologia de les Illes Balears ens revela un origen majoritàriament tectònic: plegaments, encavalcaments, fractures i processos d’enfonsament, que donen lloc a blocs que afloren sobre el nivell del mar, amb orografia diversa: hi ha illes que presenten falles i plegaments que determinen un relleu vivíssim i accidentat, com és el cas esmentat des Vedrà i es Vedranell, el pitó vertiginós del Colomer de Formentor o la retallada i ondulada Cabrera; a prop d’altres sensiblement planes, tabulars, més o menys inclinades, els casos més representatius de les quals són l’illa de l’Aire, s’Espalmador i moltes de les dels migjorns mallorquí i menorquí o la costa de Formentera. En pocs casos tenen origen en l’erosió diferencial per la ruptura dels caps més prominents de la costa, com és el cas de les illes dels Freus de Formentera, on el procés és actiu i alguns anys aïlla l’extrem dels Trucadors pel racó de ses Ampolles. Mereix menció expressa una de les més belles illes mallorquines, es Pontàs, originat per l’esfondrament parcial d’una cova costanera, la boca de la qual va quedar insòlitament aïllada.

L’acció humana ha determinat modificacions físiques considerables en alguns casos: l’illa de ses Rates, del port de Maó, va ser destruïda per complet l’any 1935, per facilitar els usos aeronàutics; l’illot des Frares-Mallorca-, les illes Pinto-Menorca-, Plana, Botafoc-Eivissa- i la Savina-Formentera- varen ser unides a terra i formen part avui dels ports de la Colònia de Sant Jordi, Maó, Eivissa i Formentera, respectivament. Tenim també el cas invers de l’actual illa de Llatzeret, al port de Maó, que era originalment una península, l’istme de la qual va ser substituït per un canal l’any 1900.

 

Clima i microclimes

El clima és mediterrani semiàrid (subhumit en algunes illes de Menorca i nord de Mallorca), amb una temperatura mitjana anual de 17,5 ºC a les del nord-est de Menorca i nord de Mallorca, i de 18 ºC, o per sobre, a la resta; les més càlides són les formenterenques, que s’acosten a 18,5 ºC. Les illes menors són lleugerament més càlides i seques que les grans. L’oscil·lació tèrmica (diferència entre les mitjanes del mes més càlid i el més fred) està entorn de 14 ºC. Les precipitacions, autumnals i hivernals bàsicament, són aproximadament de 450 mm anuals en el cas de les illes de Menorca i Mallorca, i devers 350 en el sud de Mallorca, Cabrera i la major part de les Pitiüses, amb el mínim a Formentera, on alguns anys no s’arriba a aquesta xifra. Als illots amb relleu fort (sa Dragonera, es Vedrà), les coses es poden complicar més, ja que l’alçada pot afavorir més pluja. La humitat i les rosades poden ser elevades: la mar “destil·la” sobre les illes.

El règim de vents és variable: domina clarament la tramuntana a Menorca (amb conseqüències ecològiques de primer nivell, per l’efecte d’aspersió salina) i el llevant a Eivissa i Formentera. A Mallorca té molta importància el règim diari de brises estivals (embat i terral), que suavitza les temperatures. A devers les 10, hora solar, comencen vents de mar a terra, que arriben a 7-8,5 m/s (i que, per tant, poden desplaçar sediments prims), fins a les 18 o 19, hora solar. Durant la nit els vents són de terra a mar, de menys intensitat. A Menorca i Eivissa el fenomen també es produeix, però amb menys força, i és irrellevant o absent a Formentera i a Cabrera.

En qualsevol cas, el vent arriba a les illes, sempre, sobre el mar. Per tant, en una mesura variable, aporta sal, que arriba a actuar com a tòxic per a moltes formes de vida. A Menorca, els vents de tramuntana de 30-35 km/h aporten de 2 a 12 g/m2/dia de clorur sòdic, xifra que esdevé de 9 a 25 g/m2/dia amb velocitats de 45-50 km/h. Valors de 10 g/m2 comporten la destrucció del 50 % del fullatge dels vegetals exposats.

1.2. Contexto ecológico y patrimonio natural


1.2.1. Medio terrestre

 

Flora i vegetació

Hi ha un gradient complet de biodiversitat entre les distintes illes menors i illots de les Illes Balears, regit per diverses variables que influeixen en els efectes de l’aigua marina sobre la vida terrestre: els illots de poca extensió i poca altura tenen sòls escassos i salats, poques espècies vegetals i, sovint, cap animal de vida aèria, per efecte de la freqüència i la violència dels ruixims salins. En són una excepció els que es troben resguardats dins cales o protegits dels vents dominants pel litoral o altres illes, els quals estan poblats per vegetació més diversa. Els illots d’extensió mitjana i altures moderades presenten un mantell vegetal més divers i dens, però la saladina continua sent el factor ecològic determinant. Finalment, tenim illes d’extensió i cota més considerables, on la vegetació és més complexa, amb diferents franges vegetals que presenten la zonació característica des de la mar cap a l’interior, i sobretot, diferències constatables segons l’exposició, sigui als efectes de la radiació solar (solanes i obagues), sigui als efectes dels temporals. En tots els casos, en definitiva, la proximitat de la mar és un factor ecològic clau.

La flora es caracteritza per una gran heterogeneïtat, amb aproximadament 780 tàxons presents a les illes petites, xifra que representa la meitat de la flora de l’arxipèlag balear. Les espècies més freqüents són les litorals, com Crithmum maritimum, diferents tàxons del grup Daucus i del gènere Limonium, teròfits halòfils (entre els quals destaquen Frankenia pulverulenta, Parapholis incurva o Desmazeria marina) i arbusts i herbes nitròfiles, com Suaeda vera o Mesembryanthemum nodiflorum, associades sempre a vegetació ruderal nitròfila, com per exemple Erodium chium. També hi figuren espècies esclerofil·les i d’herbeis tolerants a la sal, com Dactylis glomerata, Pistacia lentiscus i Asparagus horridus. Aquesta darrera espècie és la que es troba present a més illots.

És una flora típicament mediterrània amb representants meridionals i alguns tàxons exclusius que li confereixen certa originalitat. Malgrat tot, no és uniforme i, de la mateixa manera que passa a les illes grans, als illots sud-occidentals s’observa una clara afinitat ibèrica, mentre que a la resta (a les Gimnèsies) es presenta un grup considerable d’espècies relacionades amb el tirrenià.

Un dels factors modeladors de la pell vegetal dels ambients microinsulars són les colònies d’aus marines, especialment de l’abundant gavina de peus grocs (Larus michahellis). La vegetació nitròfila i nitrohalòfila és ben present, afavorida per l’efecte de les deposicions i l’aportació de matèria orgànica de les aus. Les comunitats són variades, amb un nombre baix d’espècies arbustives, entre les quals podem destacar Salsola oppositifolia, Salsola vermiculata, Withania frutescens, Lycium intricatum, Atriplex halimus i Halimione portulacoides, que no solen mesclar-se entre si, acompanyades quasi sempre per Suaeda vera. L’acció de les gavines va més enllà, dispersant llavors d’espècies ruderals i en alguns casos de vegetals invasors o arrabassant i trepitjant la vegetació de les zones de nidificació i els voltants. En conjunt són un factor natural de modificació de la flora molt intens.

Aquestes comunitats van sovint acompanyades d’una gran varietat d’herbàcies nitròfiles, de les quals Lavatera arborea és la més abundant. En algunes associacions crida l’atenció la presència i l’abundància de Beta maritima (ses Bledes és un nom d’illa a Menorca, a Cabrera i a les Pitiüses). En certs illots presenta morfologies diferenciades del tipus, que han estat descrites com una espècie diferent, Beta marcosii.

Les illes de morfologia plana o tabular situades a llocs arrecerats presenten sòls detrítics amb deposicions organògenes (restes de Posidonia i altres materials aportats per la mar o l’aire). Sobre aquests substrats arenosos es troben un bon nombre d’espècies psammòfiles, i en alguns hi es característica una comunitat en què domina Allium commutatum (denominat porro a les Illes Balears). Tenim illes dels Porros a la Tramuntana de Menorca i Mallorca. Tant les bledes com els porros estan relacionats amb espècies cultivades i han estat recol·lectats als illots per a aprofitament humà en temps de penúria.

La màxima complexitat vegetal, la trobarem a les illes més grans amb relleus considerables, on hi ha costers i comellars amb diferents exposicions al sol i als vents dominants. Això, juntament amb una geologia més complexa, determina la presència de matolls d’estructura i composició florística diversa, com ullastrars, savinars, garrigues calcícoles de xiprer i romaní, brugueres calcífugues, timonedes i pinars. El paper del pi blanc (Pinus halepensis) és moderat, excepte a les illes més grans, com Cabrera i sa Dragonera.

En algunes illes tenim herbassars i pastures de fenàs, Brachypodium spp. i Dactylis glomerata, i en altres, espècies perennes xeròfiles, com Hyparrhenia hirta, Stipa tenacissima o Lygeum spartum, entre d’altres. Els pradells terofítics mediterranis calcícoles o silicícoles no arriben a tenir la complexitat que poden assolir a les illes majors per l’excessiva salinitat o la nitrificació del sòl. Els geòfits més comuns són l’omnipresent ceba marina (Urginea maritima) i la rapa de frare (Arisarum vulgare).

Molt esporàdicament podem trobar comunitats lligades a entorns amb condicions ambiental específiques (comunitats azonals), com podrien ser les platges, únicament ben desenvolupades a l’illa de s’Espalmador, que presenta un sistema dunar ben constituït i amb un nombre elevat d’espècies interessants, com Lotus halophilus, Silene cambessedesii o Chaenorhinum formenterae, o les zones humides, encara més rares, limitades a petits degotissos, fonts, basses o llacunes litorals com la de s’Espalmador.

A moltes illes es troben endemismes balears, especialment a les que presenten penya-segats, que actuen com a reservoris de biodiversitat. Una cosa semblant passa amb les comunitats de pulvínuls espinosos endèmics que es troben presents principalment a Cabrera i a l’illa d’en Colom de Menorca.

 

 

La fauna invertebrada

La fauna invertebrada de les illes petites està integrada per dos grups biogeogràficament molt distints: el conjunt d’espècies amb capacitat de superar la barrera marina, sigui nedant (crustacis de l’estatge litoral i supralitoral), sigui volant de manera activa (la major part dels insectes) o passiva (les aranyes es dispersen eficaçment amb el vent), i els tàxons vertaderament aïllats, que no poden superar els braços d’aigua, excepte sobre materials flotants o transportats per alguna altra espècie (com l’humana, ben sovint). Es denominen, respectivament, fauna dispersiva i fauna captiva. És entre els segons que és freqüent el fenomen de l’endemicitat, de la radiació evolutiva entre les poblacions aïllades. Les diferenciacions taxonòmiques són relativament ràpides, ja que se’n presenten entre distintes illes menors que havien estat unides en la darrera glaciació, fa sols 20.000 anys. A l’escala del nostre estudi, la fauna captiva està integrada per mol·luscs gastròpodes terrestres i coleòpters de la família dels tenebriònids (vegeu el quadre). A escala balear, amb un aïllament geogràfic més potent, hi ha altres grups amb proporcions d’endemisme rellevants, com el dels aràcnids, amb 23 espècies endèmiques a les Illes Balears d’un catàleg de més de 300 espècies, però no hi ha endemismes de les illes petites.

Invertebrats endèmics de petites illes de les Balears

 

A continuació figuren les espècies i les subespècies endèmiques (entre parèntesi, la filiació taxonòmica) i les illes menors de les quals són exclusives.

 

Trochoidea caroli alegriae (mol·lusc gastròpode), de les illetes del Porroig (Eivissa).

Trochoidea caroli espartariensis (mol·lusc gastròpode), de s’Espartar (Eivissa).

Trochoidea ebusitana calasaladae (mol·lusc gastròpode), de l’illa de cala Salada (Eivissa).

Trochoidea ebusitana calderensis (mol·lusc gastròpode), de l’illa d’en Calders (Eivissa).

Trochoidea ebusitana canae (mol·lusc gastròpode), de l’illa des Canar (Eivissa).

Trochoidea ebusitana cisternasi (mol·lusc gastròpode), de l’illa Llarga de Santa Eulària.

Trochoidea ebusitana conjugens (mol·lusc gastròpode), de l’escull Vermell de ses Bledes (Eivissa).

Trochoidea ebusitana hortae (mol·lusc gastròpode), de l’illot de s’Ora (Eivissa).

Trochoidea ebusitana margaritae (mol·lusc gastròpode), de ses Margalides (Eivissa).

Trochoidea ebusitana mesquidae (mol·lusc gastròpode), de sa Mesquida (Eivissa).

Trochoidea ebusitana muradae (mol·lusc gastròpode), de l’illa Murada (Eivissa).

Trochoidea ebusitana redonae (mol·lusc gastròpode),de l’illa Redona (Eivissa).

Trochoidea ebusitana scopulicola (mol·lusc gastròpode), de na Plana (ses Bledes, Eivissa).

Trochoidea ebusitana vedrae (mol·lusc gastròpode), des Vedrà (Eivissa).

Trochoidea ebusitana vedranellensis (mol·lusc gastròpode), des Vedranell (Eivissa).

Trochoidea frater pobrensis (mol·lusc gastròpode), de na Pobra (Cabrera).

Iberellus pythiusensis (mol·lusc gastròpode), de ses Bledes (Eivissa).

Chthonius cabreriensis (pseudoescorpí), de l’illa des Conills (Cabrera).

Chthonius ponsi (pseudoescorpí), de Cabrera.

Metacirolana ponsi (crustaci isòpode), de Cabrera.

Psammogammarus burri (crustaci amfípode), de Cabrera.

Pseudoniphargus daviui (crustaci amfípode), de Cabrera.

Pseudoniphargus triasi (crustaci amfípode), de Cabrera.

Percus spagnoli (coleòpter Pterostichidae), de l’arxipèlag de Cabrera

Colotes cabrerensis (coleòpter Melyridae), de Cabrera.

Alphasida ibicensis medae (coleòpter tenebriònid), de ses Bledes (Eivissa).

Asida mater cunicularia (coleòpter tenebriònid), dels illots de Ponent (Eivissa).

Asida mater gasulli (coleòpter tenebriònid), de Tagomago (Eivissa).

Phylan nitidicollis (coleòpter tenebriònid), de Cabrera, l’illa Redona i els illots meridionals.

Asida planipennis cabrerensis (coleòpter tenebriònid), de Cabrera.

Crypticus pubens balearicus (coleòpter tenebriònid), des Freus i de Cabrera.

Parmena balearica minoricensis (coleòpter Cerambycidae), de l’illa de l’Aire i l’illa des Porros (Menorca).

 

Guillem Pons

El grup més important de la fauna dispersiva és el que aprofita les activitats humanes per a l’antropocòria. La major part de la fauna balear actual no voladora té aquest origen. Els efectes de depredació i competència de la fauna introduïda sobre la genuïnament insular han estat sovint catastròfics per a aquesta darrera, amb una rarefacció generalitzada i nombroses extincions.

És molt interessant notar les diferències faunístiques a les illes menors que han estat ocupades per la rata negra i les que no: la presència de rates no disminueix l’índex de diversitat (no canvia sensiblement el nombre d’espècies), però la banalitza: desapareixen els representants de la fauna captiva rica en endemismes, que són substituïts per espècies dispersives més anodines. Les illes sense rates han pogut conservar espècies faunístiques relictes. Fins i tot si les rates s’extingeixen, o els illots són desratitzats, la fauna captiva insular no es recupera de manera espontània, i caldria plantejar-se la possibilitat de restaurar aquest tipus de comunitats en alguns casos.

Un cas de doble insularitat, molt interessant biològicament, és el de les espècies troglòbies, terrestres o aquàtiques. Se’n coneixen endemismes a algunes coves de Cabrera, a l’illa des Conills i a sa Dragonera.

 

Els vertebrats

El contrast entre la fauna captiva i la dispersiva es dona també en el cas dels rèptils: les sargantanes endèmiques (Podarcis lilfordi i Podarcis pityusensis) superen molt rarament les barreres marines, però els gecònids, sovint fissurícoles en soques i branques, “naveguen” involuntàriament amb certa freqüència i es troben a molt d’illots sense cap indici de diferenciació. Les sargantanes, en canvi, presenten diferències morfomètriques, de coloració, nombre d’escates i de comportament molt contrastades. S’han descrit 29 subespècies per a lilfordi, i 42 per a pityusensis, tot i que la diferenciació d’algunes és de tan poca rellevància que no mereix categoria taxonòmica. Les sargantanes microinsulars són un dels fenòmens biològics de més interès i de més importància de la Mediterrània i és màxim a les Illes Balears. És notable la seva tendència a l’herbivorisme, la qual cosa els relaciona ecològicament amb diverses plantes com a pol·linitzadors i dispersors de llavors (onze espècies vegetals). Malgrat aquesta font d’aliment, les sargantanes són predadors voraços de la fauna invertebrada, i fins i tot practiquen el canibalisme (que pot haver estat un dels seus vectors evolutius). El pes de les sargantanes en l’ecosistema depèn de la mida de l’illa: com més petita, més determinant per a la diversitat d’espècies i la densitat de preses.

Un dels valors fonamentals de les illes petites, gràcies a la barrera que representa la mar per als depredadors terrestres, és la riquesa en colònies d’aus marines. A les Illes Balears, en tenim sis espècies reproductores (tres procel·lariformes, dos làrids i un pelecaniforme), i totes nidifiquen en diverses illes menors. Cinc ocupen també penya-segats o localitats a la costa de les illes grans, però la noneta (Hydrobates pelagicus) només nidifica en illots (desproveïts de rates, per cert). Els seguiments fets els darrers anys amb mètodes electrònics sofisticats han permès confirmar que moltes aus que s’observen a les plataformes continentals regionals, tant ibèrica com nord-africana, nidifiquen a l’arxipèlag balear. Així, l’ornitofauna de milers de quilòmetres quadrats de mar depèn de la seguretat de les colònies a les petites illes.

Un altre grup d’aus rellevant és el dels rapinyaires. Excel·leixen les colònies de falcó marí (Falco eleonorae), hi és freqüent el falcó peregrí (Falco peregrinus) i, en algun cas, hi nidifica l’àguila peixatera (Pandion haliaetus). Altres són menys freqüents, i en alguns casos hi són notables les concentracions de migrants (vegeu l’explicació més endavant).

Les illes més grans poden sustentar alguna parella de corbs (Corvus corax), que té un paper reconegut com a dispersor de llavors. Entre altres passeriformes presents a les illes hem d’esmentar l’endèmica Sylvia balearica, el busqueret coallarga.

Com ja hem esmentat per als rapinyaires, diverses illes tenen importància per al fenomen de la migració, que és molt notable a Tagomago. D’altra banda, s’han fet profitoses campanyes d’anellatge a les illes de l’Aire, sa Dragonera, Cabrera i sa Conillera (projecte Picole Isole), cosa que ha permès detectar rareses poc citades i quantificar els fluxos i la fenologia de diverses espècies d’aus.

Un cop es va extingir el vell marí (Monachus monachus) durant els anys seixanta del segle passat, els mamífers autòctons van quedar limitats als quiròpters. Poques espècies han estat citades als illots, que no semblen incloure localitats clau per a aquesta fauna, la qual només hi ha estat estudiada parcialment.

 

La fauna introduïda

La fauna introduïda és molt important i ho ha estat encara més. Els humans han difós una gran quantitat d’espècies, i des del moment que ocupen les Illes Balears els acompanyen animals domèstics de producció o els seus comensals. Les primeres introduccions de cabres, conills i rates són prehistòriques (vegeu els topònims: quatre illes des Conills, tres de ses Rates, Cabrera, etc.). També hi han estat presents ovins, èquids i porcs, en alguns casos, fins fa pocs anys.

Hi ha vegetals de distribució disjunta i relicta que s’explica per la presència d’herbívors introduïts. És el cas de Medicago citrina, una fabàcia arbustiva molt apreciada pels herbívors, que sols es troba en alguns illots on no n’hi ha hagut mai.

La influència d’aquestes espècies en els ecosistemes insulars ha estat enorme, sobretot en el cas de rates i cabres, que han estat les més esteses. Els ungulats han estat erradicats per complet, amb una darrera operació, la des Vedrà, el 2016, que va generar una agra polèmica animalista, manipulada políticament.

Les rates han modificat tant la fauna com la flora. És notori el cas del garballó (Chamaerops humilis), que no pot prosperar en presència de rosegadors, tot i que sí ho fa a les illes grans. L’explicació del fenomen és que la densitat de rates en els illots, tot i que variable en el transcurs dels anys, arriba a xifres elevades, mai assolides a les illes on hi ha predadors. Diverses espècies d’aus marines perden ous o polls per l’efecte de les rates, i aquesta pressió ha estat detectada també sobre el falcó marí (tot i que no a les Illes Balears).

 

Encara podem parlar d’altres introduccions a les illes. El moix ha acompanyat els humans amb freqüència (faroners, militars, pagesos i pescadors), i s’han introduït eriçons i carnívors a Cabrera (geneta i mart, però sols la primera s’hi va mantenir).

 

1.2.2 Domini marí

No és possible delimitar un espai marí per a cada una de les illes: la major part emergeix sobre àmbits litorals uniformes, i només podrem parlar de comunitats biològiques diferenciades, si les cotes entre si descendeixen per sota de 35 o 40 m. Fins a aquesta profunditat els fons estan coberts per Posidonia oceanica, i no representen una separació dels sistemes biològics submarins entorn de les illes. Aquesta profunditat és aproximadament la de la termoclina, i comporta un cert aïllament de les comunitats biològiques que hi estan a sobre.

Certament, hi ha diferències perceptibles en el medi físic i les comunitats biològiques entre distintes illes, segons la constitució geològica, l’exposició a l’onatge i les corrents, el caràcter rocós o detrític dels materials, etc., però no podem parlar d’àmbit marí insular individual.

La plataforma de les Illes Balears es caracteritza, com hem esmentat, per la dominància i el vigor dels alguers de Posidonia oceanica, que ocupen més de 630 km2. Aquest ecosistema té una importància molt gran en la generació de matèria orgànica (milers de tones de fulles d’alga es desprenen cada any i generen dipòsits molt notables a la costa o deriven fons enllà cap al talús), no sols vegetal, sinó també per a la fauna que viu sobre les fulles i la que es refugia entre els rizomes, component fonamental de les arenes bioclàstiques de la ribera i del cicle vital de moltes espècies i d’elevada diversitat i biomassa. La fixació de CO2 que aconsegueix aquesta espècie, l’oxigenació de l’aigua i el seu paper físic (s’ha calculat que l’alguer esmorteix del 30 al 40 % el moviment de les onades) la fan una espècie clau del litoral insular.

Per sobre dels alguers, sobre els fons consolidats, cal destacar els poblaments d’herba saupera (Cystoseira amentacea var. stricta) de la franja infralitoral, propi d’aigües netes i batudes, i en alguns casos la presència d’algues roges formadores d’esculls litorals (Lithophyllum byssoides) i en d’altres, del mol·lusc Dendropoma petraeum, que, amb l’alga roja Neogoniolithon brassica-florida, poden formar tenasses. Aquestes interessants comunitats continuen pendents d’inventaris i cartografia detallats. En general, la diversitat i la cobertura de comunitats d’algues brunes, roges i verdes en els fons rocosos són de gran interès.

En indrets resguardats i de sediments més fins (illa de ses Sargantanes, illes d’Addaia o racó des Corb Marí) es poden trobar alguers d’algueró (Cymodocea nodosa) o fins i tot cama-roges (Caulerpa prolifera) o Zostera noltii, de poca entitat geogràfica (illes d’Addaia, Fornells, s’Espalmador) però prou interès.

Per sota dels alguers o alternant amb aquests es desenvolupen comunitats d’algues principalment brunes però també roges. Els illots són especialment propicis per albergar espècies del gènere Cystoseira, algues que prefereixen els indrets ben oxigenats i zones obertes, on moltes vegades es troben els illots. L’espècie predominant és Cystoseira brachycarpa var. Balearica, però en alguns illots podem trobar també comunitats extenses de Cystoseira spinosa (s’Espardelló, l’illa des Porros o l’illa de l’Aire) o Cystoseira zosteroides (sa Dragonera). D’altres espècies interessants d’aquest gènere que podem trobar als illots de les Illes Balears són Cystoseira crinita (s’Espalmador, s’escull Llarg), Cystoseira spinosa var. tenuior (s’Espalmador, Cabrera, illa de ses Sargantanes, racó des Corb Marí, sa Conillera, na Carbó), Cystoseira foeniculacea f. tenuiramosa (Cabrera, racó des Corb Marí), Cystoseira foeniculacea f. latiramosa (l’illa des Porros) Cystoseira funkii (diverses illes de l’arxipèlag de Cabrera, illots del ponent i el nord de Menorca), Cystoseira abies-marina (sa Dragonera, sa Conillera) o Cystoseira algeriensis (illeta Negra Grossa). Totes aquestes espècies estan incloses en l’annex II (llista d’espècies amenaçades i en perill) del Conveni de Barcelona.

Ja a fondàries importants, superiors a 35 m, allà on els alguers no poden prosperar per manca de llum, es desenvolupa l’hàbitat del coral·ligen, exclusiu de la Mediterrània i caracteritzat per un bioherm constituït per l’acumulació d’esquelets d’algues calcàries. Tenim bells exemples de coral·ligen a totes les illes de l’arxipèlag de Cabrera; ses Bledes, sa Conillera, s’Espartar i sa Margalida, a Eivissa; l’illa des Porros, a Menorca; s’Espardelló, a Formentera, i el Colomer i sa Dragonera, a Mallorca. Són destacables les comunitats coral·lígenes amb gorgònies roges (Paramuricea clavata) de l’Imperial (Cabrera), es Vedrà i ses Bledes.

En molts illots els fenòmens càrstics han produït nombroses coves marines (les més notables són a Cabrera, sa Dragonera i s’Espardell) i grans arcs i túnels submergits a les illes de ses Rates, de l’Imperial, na Foradada, Estell des dos Colls, el Colomer i sa Margalida. Aquestes coves alberguen una fauna cavernícola molt característica, amb espècies úniques d’aquests indrets i de fons molt profunds.

Les algues del gènere Cystoseira (sensu lato)

Enric  Ballesteros i Emma Cebrian.

 

Si hi ha algun grup d’algues característic de la Mediterrània aquest és el gènere Cystoseira en sentit ampli, el qual ha sofert una forta diferenciació morfològica a partir d’exemplars d’aquestes algues brunes que van entrar a la Mediterrània provinents de l’oceà Atlàntic després de la crisi de salinitat del Messinià. El nombre de tàxons descrits s’apropa a la cinquantena (Coll et al. 2010; Cormaci et al. 2012), dels quals 3 de cada 4 són endemismes. De fet, però, Cystoseira és un gènere polifilètic i les Cystoseira mediterrànies pertanyen a tres gèneres diferents (Draisma et al. 2010), un dels quals seria el tipus (Cystoseira C. Agardh, 1820) -que inclou C. compressa i C. foeniculacea amb les seves múltiples subespècies- i els altres dos han estat caracteritzats recentment: Carpodesmia i Treptacantha (Orellana et al. 2019).

Aquest grup d’algues és un magnífic exemple de radiació evolutiva, amb tàxons que encara estan en procés de segregació a causa de tenir una dispersió limitada per l’elevat pes dels seus zigots, la qual cosa dificulta la connectivitat  de les poblacions. A més, els individus mostren una gran diversitat morfològica estacional i entre poblacions per la qual cosa de vegades no són fàcils d’identificar. En la nostra opinió estudis genètics aprofundits són necessaris per esbrinar la validesa de les espècies descrites morfològicament i veure si s’han d’ajuntar algunes espècies o, ans al contrari, afegir-ne de noves.

Les espècies d’aquests tres gèneres són també ecològicament important doncs són algues majoritàriament plurianuals, amb capacitat d’estructurar l’espai verticalment, modificant-ne l’ambient (Gianni et al. 2013). També és un lloc preferent per al reclutament de peixos litorals d’interès comercial (Cheminée et al. 2013). Algunes espècies constitueixen hàbitats concrets a Balears en ser dominants i estructurar l’espai en els fons marins (Ballesteros i Cebrian 2015). La majoria d’espècies són molt vulnerables a les activitats humanes i moltes d’elles estan en franca regressió a nivell de la Mediterrània (Thibaut et al. 2005, 2015).

Totes aquestes característiques d’endemicitat, llarga vida, estructuració i modificació espacial, formadores d’hàbitat i vulnerabilitat han propiciat que totes les algues agrupades antigament sota el gènere Cystoseira presents a la Mediterrània (llevat de Cystoseira compressa) estiguin llistades com a espècies amenaçades en l’Annex II del Protocol referit a les zones especialment protegides i a la diversitat biològica a la Mediterrània mitjançant la decisió IG.20/5 adoptada a Paris el 10 de febrer de 2012, dins del Conveni de Barcelona. Aquesta proposta queda recollida oficialment a l’estat espanyol per la disposició general 4330 publicada al BOE núm. 98 de dimecres 23 d’abril de 2014 Sec. I. pp. 31969-31974 segons la qual entren en vigor aquestes esmenes als annexes II i III del Protocol. Segons aquest protocol, ratificat per Espanya (Disposició general 24061 del BOE núm. 302 de dissabte 18 de desembre de 1999, pp. 44534-44545), aquestes espècies passen a estar protegides en territori espanyol i es prohibeix qualsevol actuació que les destrueixi o pertorbi. És més, l’estat espanyol ha de reglamentar aquelles activitats que tenen efectes adversos per aquestes espècies o al seu hàbitat i ha d’adoptar mesures d’ordenació i planificació per garantir un estat favorable en la conservació d’aquestes espècies.

 

Les illes Balears és la regió d’Espanya on les espècies i els hàbitats que formen les espècies de Cystoseira en sentit ampli estan en un millor estat de conservació. A Balears s’han reportat un total de 13 espècies, amb un total de 19 taxons : El que marc en grog no ha de ser cursiva, però jo no ho sé llevar

 

Carpodesmia amentacea (C. agardh) S. Orellana & M. Sansón [=Cystoseira amentacea (C. Agardh) Bory; =Cystoseira stricta (Montagne) Sauvageau]

Carpodesmia brachycarpa (J. Agardh) S. Orellana & M. Sansón [=Cystoseira brachycarpa J. Agardh var. balearica (Sauvageau) Giaccone]

Carpodesmia brachycarpa (J. Agardh) S. Orellana & M. Sansón var. claudiae Giaccone [=Cystoseira brachycarpa J. Agardh var. claudiae Giaccone]

Carpodesmia crinita (Bory) [=Cystoseira crinita Duby]

Carpodesmia funkii (Schiffner ex Gerloff & Nizamuddin) S. Orellana & M. Sansón [=Cystoseira funkii Schiffner ex Gerloff & Nizamuddin]

Carpodesmia mediterranea (Sauvageau) S. Orellana & M. Sansón [=Cystoseira mediterranea Sauvageau]

Carpodesmia zosteroides (C. Agardh) Greville [=Cystoseira zosteroides (Turner) C. Agardh]

Cystoseira compressa (Esper) Gerloff & Nizamuddin

 Cystoseira compressa ssp. pustulata Ercegovic

Cystoseira foeniculacea (Linné) Greville

Cystoseira foeniculacea f. latiramosa (Ercegovic) Gómez-Garreta, Barceló, Ribera & Rull

Cystoseira foeniculacea f. tenuiramosa (Ercegovic) Gómez-Garreta, Barceló, Ribera & Rull

Treptacantha abies-marina (Gmelin) Kützing [=Cystoseira abies-marina (Gmelin) C. Agardh]

Treptacantha algeriensis (J. Feldmann) S. Orellana & M. Sansón [=Cystoseira algeriensis J. Feldmann]

Treptacantha ballesterosii S. Orellana & M. Sansón [=Cystoseira spinosa Sauvageau; =Cystoseira montagnei J. Agardh]

Treptacantha ballesterosii S. Orellana & M. Sansón var. compressa E. Ballesteros [=Cystoseira spinosa var. compressa (Ercegovic) Cormaci, Furnari, Giaccone, Scammacca & Serio]

Treptacantha ballesterosii S. Orellana & M. Sansón var. tenuior E. Ballesteros & S. Mariani [=Cystoseira spinosa var. tenuior (Ercegovic) Cormaci, Furnari, Giaccone, Scammacca & Serio]

Treptacantha barbata (Stackhouse) S. Orellana & M. Sansón [=Cystoseira barbata (Stackhouse) C. Agardh]

Treptacantha elegans (Sauvageau) S. Orellana & M. Sansón [=Cystoseira elegans Sauvageau]

 

Carpodesmia amentacea o “herba saupera” és extraordinàriament abundant arreu de Balears i és present a la majoria de petites illes i illots, on caracteritza un hàbitat. La seva presència està limitada també al nivell litoral (0-1 m) i la seva distribució batimètrica sembla estar delimitada per l’herbivorisme de les saupes (Sarpa salpa) (Verges et al. 2009). La seva abundància s’utilitza com a bioindicador per a la designació de la qualitat ecològica de les masses d’aigua segons els criteris establerts en la Directiva Marc de l’Aigua (Ballesteros et al. 2007).

Carpodesmia brachycarpa és l’espècie més abundant del gènere a l’estatge infralitoral de Balears i caracteritza també un hàbitat que es localitza entre 1 i 25 m. Ocasionalment apareix en cocons litorals ben connectats amb el mar. És abundant al nord de Mallorca i Menorca i a totes les Pitiüses. Les millors poblacions d’aquesta espècie les trobem en illots situats en zones d’aigües agitades com totes les illes i els illots de l’arxipèlag de Cabrera, ses Bledes, Dragonera o Espardell. En la nostra opinió, la varietat claudiae no té valor taxonòmic.

Carpodesmia crinita té una distribució un tant capritxosa a Balears. Comuna al nord de Menorca, on hi ha les millors poblacions (Sales i Ballesteros 2009, 2011), es coneix també de la badia d’Alcúdia, d’algunes localitats formenterenques i de s’Espalmador, sempre a poca fondària (0-1 m). Forma un hàbitat molt característic en zones d’aigües netes i ben oxigenades, no molt agitades, amb sorra fina abundant (Sales et al. 2012). Està citada de Mallorca (s’Aucanada) i d’Eivissa (Gómez-Garreta et al. 2001) però nosaltres no li hem vista mai.

Carpodesmia funkii ha estat llargament confosa amb Cystoseira (Treptacantha) jabukae (Gómez-Garreta i Ballesteros 1992) fins la revisió de Verlaque et al. (1999) sobre aquestes dues espècies. Viu sempre en fondària, entre 20 i 45 m. A Balears no l’hem vist mai formant hàbitat però està regularment present en zones amb fort corrents com diversos indrets de la costa nord de Menorca (illa de Sanitja, per exemple), l’arxipèlag de Cabrera, Bledes i Dragonera. Nosaltres no hem vist mai la veritable C. jabukae a Balears.

No creiem que Carpodesmia mediterranea estigui present a Balears. Els exemplars atribuïts a aquesta espècie potser siguin morfotips de Carpodesmia amentacea.

Carpodesmia zosteroides és una espècie arraconada a les aigües més profundes. A Balears viu sempre per sota dels 30 m i habitualment més enllà dels 50 m i pot arribar als 90 m. És rar veure-la en immersió i nosaltres només n’hem vist poblacions a Dragonera, encara que plantes esparses les trobem per exemple a Espardell, als illots de Ponent o al sud de Cabrera. És una espècie que creix molt lentament (Ballesteros et al. 2009) i que pot formar hàbitat.

 Cystoseira compressa és una espècie molt ubiqüista, que generalment trobem en abundància entre 0 i 1 m de fondària, encara que ocasionalment la podem trobar una mica per sobre del nivell 0 i també per sota de 1 m. Pot substituir C. amentacea quan les condicions ambientals no són bones per aquesta espècie ja que és molt més resistent a tota mena de pertorbacions. També és formadora d’hàbitat. És present arreu.

Cystoseira compressa ssp. pustulata ha estat citada també de Balears com a C. humilis, espècie amb la qual ha estat confosa per alguns autors (veure discussió a Thibaut et al. 2015). És una espècie també molt ubiqüista a Balears que pot viure en ambients molt diferents, també epífita d’altres espècies del mateix gènere. Pot formar hàbitat en zones mitjanament agitades, sempre a poca fondària (0-2 m).

Cystoseira foeniculacea està representada a Balears per la forma típica i dues subespècies. La subespècie tenuiramosa és pròpia d’indrets d’aigües molt encalmades com badies tancades o cubetes litorals i és exclusiva d’aigües superficials (0-1 m) on rarament és l’espècie dominant. L’observem sovint a la costa nord de Menorca, però és present a totes les illes principals, també a Cabrera (L’Olló). En canvi, la subespècie latiramosa es localitza només en fondària, sobretot en zones de blocs o detrític, principalment entre 25 i 45 m. No és mai abundant però nosaltres l’hem recol·lectada a Conillera, Sanitja i Dragonera.

Treptacantha abies marina es presenta en hàbitats de detrític i sorra gruixuda entre 20 i 35 metres de fondària. És una espècie molt rara a la Mediterrània i a Balears es localitza en punts molt concrets. Nosaltres l’hem recol·lectada, entre d’altres llocs, al vessant sud de Dragonera i a llevant de Conillera.

Treptacantha algeriensis és també molt rara a Balears. Nosaltres l’hem vista molt ocasionalment en diferents illots de la reserva marina dels Freus d’Eivissa i Formentera, sempre a nivell litoral (0-1 m).

Treptacantha ballesterosii està representada a Balears per tres varietats. La varietat tipus és probablement la menys comuna i la trobem en cubetes litorals o en fons de roca i roca amb sorra entre 5 i 25 m. La varietat compressa és pròpia d’aigües profundes, entre 20 i més de 50 m i prefereix fons de petits blocs, grapissar o roques amb sedimentació abundant. La varietat tenuior és exclusiva dels indrets relativament poc agitats o molt encalmats entre 0 i 2 m. Totes tres varietats poden formar hàbitats característics encara que moltes vegades es troben com acompanyants en hàbitats definits per altres espècies. Les tres varietats es troben arreu de Balears i hem observat hàbitats de la varietat tenuior principalment al nord de Menorca i de la varietat compressa a s’Espardell i aigües enfora de l’illa de l’Aire.

Treptacantha barbata és una de les espècies més rares de Balears, pròpia de zones amb aigües extraordinàriament calmades. És comuna només a la badia de Fornells, on apareix ocasionalment vora els illots que hi ha en aquesta badia. Present d’antuvi en d’altres zones de Menorca com el port de Maó (Sales et al. 2011), darrerament s’han trasplantat exemplars a aquesta zona amb èxit (Sales et al. 2015). Viu exclusivament a poca fondària, generalment entre 0 i 1 m.

Treptacantha elegans està citada de totes les illes de Balears principals, Cabrera inclosa, llevat de Menorca (Gómez-Garreta et al. 2001). Nosaltres no l’hem identificat mai amb seguretat. És una espècie que viu habitualment a poca fondària, principalment entre 0 i 2 m, tot i que pot aparèixer a més fondària.

 

Referències : 

  1. Ballesteros, E.; Cebrian, E., 2015.
  2. Ballesteros, E. [et al.], 2007.
  3. Ballesteros, E. [et al.], 2009.
  4. Cheminée, A. [et al.], 2013.
  5. Coll, M. [et al.], 2010.
  6. Cormaci, M. [et al.], 2012.
  7. Draisma, S. G. A. [et al.], 2010.
  8. Gianni, F. [et al.], 2013.
  9. Gómez-Garreta, A.; Ballesteros, E., 1992.
  10. Gómez-Garreta, A. [et al.], 2001.
  11. Orellana, S.,  [et al.], 2019.
  12. Orellana, S.; Sanson, M., 2019.
  13. Sales, M.; Ballesteros, E., 2009.
  14. Sales, M.; Ballesteros, E., 2012.
  15. Sales, M. [et al.], 2012.
  16. Sales, M. [et al.], 2015.
  17. Sales, M. [et al.], 2011.
  18. Thibaut, T. [et al.], 2005.
  19. Thibaut, T. [et al.], 2015.
  20. Verges, A. [et al.], 2009.
  21. Verlaque, M. [et al.], 1999

1.3. La antigua ocupación humana y la historia del medio ambiente


Les Illes Balears varen ser el darrer arxipèlag mediterrani poblat per l’home, ja que els primers assentaments són del 2.300 aC. Fins fa no res, no hi havia més camí per arribar a les Illes que no fos marítim. Per tant, les petites illes costaneres formen part de la frontera insular i relacionen les societats illenques i les foranes, de manera pacífica (comercial i cultural) o, no rarament, violenta. Les illes menors han estat molt ocupades. Hi ha jaciments arqueològics, comercials o factories petites a diverses illes: els illots eren punts adequats per a l’intercanvi, desfavorables com són a emboscades o violències inesperades. La seva utilitat en operacions de contraban s’ha mantingut en el transcurs dels segles (a la Mediterrània, els límits entre el comerç, el contraban i la pirateria són difusos). També hi ha documentats usos religiosos. Quant als usos bèl·lics, els illots han estat caps de pont per als desembarcaments invasors, i en alguns casos han estat dotats d’instal·lacions defensives, com són el castell de Cabrera, les talaies de sa Dragonera, ses Illetes o s’Espalmador o la fortificació de Fornells. Encara avui dos illots del port de Maó (illes Pinto i Plana) són militars. Dos usos més mereixen esment: els sanitaris i els funeraris, que descriurem a alguna de les illes.

Cal destacar també explotacions mineres molt esteses, com la del marès, una roca arenosa fàcil de treballar, amb molta tradició en la construcció insular. Els jaciments litorals de marès varen ser molt explotats, gràcies a la facilitat de transport amb embarcació dels materials, però avui són sols un record. En canvi, es manté, marginal, l’aprofitament de la sal de cocó, la qual es forma en les basses dels carst litoral. La sal de cocó dels illots encara té bona fama perquè es considera més neta que la de la costa de les illes grans, on transiten més persones. Hi ha altres aprofitaments miners, tot i que molt més rars: la calç, obtinguda a Cabrera i sa Dragonera, i el guix, a la primera d’aquestes dues illes. L’explotació d’altres minerals (diversos elements) només ha estat present a l’illa d’en Colom.

Tots aquests usos, que han implicat presència i activitat humana molt seguides, determinaren conseqüències ambientals rellevants, com són l’empobriment vegetal (la fusta i la llenya han estat arrasades en el decurs de la història) i la introducció d’espècies, sigui de manera voluntària o inconscient.

 

Els canvis en els segles xix i xx

El segle xix comença en el món insular de les Illes Balears amb un episodi ignominiós: l’ús de Cabrera com a camp de concentració de soldats napoleònics establert per les autoritats espanyoles. De nou a onze mil presoners (segons les fonts) hi foren confinats, amb un aprovisionament insuficient i, per tant, una aniquilació total de qualsevol recurs més o menys comestible o combustible de tot Cabrera! L’illa quedà devastada. Sols sobrevisqueren tres mil sis-cents homes.

El 1830 té lloc un altre tomb històric a la regió, amb l’ocupació francesa d’Alger, que representa el final de la pirateria en aquestes costes. El litoral deixa de ser un espai perillós, i l’ocupació humana permanent s’hi consolida. Fins aleshores, a Mallorca i Menorca no hi havia habitatges costaners fora dels recintes emmurallats, i la pesca era molt limitada.

Quan, a meitat de segle, té lloc el final de la segona guerra carlina, l’Estat disposa de fons econòmics i es construeixen nombrosos fars, d’una qualitat arquitectònica notable. La segona meitat del segle xix i la primera del xx és el període històric en què els illots han estat més poblats: personal de construcció de fars i carreteres, els faroners mateixos amb llurs famílies, fins i tot pagesos i pescadors a les illes que tenien entitat. També és l’època més esplèndida per al contraban, de tabac en gran part, però també de combustible durant la I Guerra Mundial, i de tot tipus de béns en el període de la postguerra espanyola. Els fars varen ser una font d’introducció d’espècies exòtiques ornamentals o cultivades. La competència d’espècies vegetals invasores no és significativa actualment. Ocasionalment hi pot haver problemes amb espècies del gènere Carpobrotus i altres aïzoàcies, o amb la figuera de moro (Opuntia), especialment a les illes que han estat habitades. Aquest fenomen és més important a terra ferma que als illots, i en quasi tots els casos ha estat corregit. També és molt significativa l’entrada d’espècies rudero-segetals mediterrànies o d’origen subtropical, que ara per ara tenen una dispersió cosmopolita (espècies d’Amaranthus, Conyza o Chamaesyce, entre d’altres) lligada a l’acció de les gavines i la nitrificació que comporten; s’observa un recanvi continu de tàxons que apareixen i desapareixen intermitentment i de tàxons que s’extingeixen localment i són o poden ser substituïts per uns altres. L’increment, en certs casos explosiu, de les poblacions de gavines ha tengut grans conseqüències botàniques.

Són importants els canvis a les illes properes a zones portuàries. Ja hem esmentat les que han estat unides a terra; altres han estat molt transformades pels usos com a construccions militars o sanitàries. Excel·leixen els casos de les illes del Rei, a Maó, hospital militar des de 1722 fins a 1964, i de Llatzeret, ambdues amb un patrimoni constructiu molt notable.

2. Usos y presiones contemporáneas


2.1. Utilización del medio terrestre


Els illots balears no han estat aliens a la revolució dels usos litorals generada pel turisme balneari i residencial. S’han redactat projectes per urbanitzar totes les grans illes: Cabrera, sa Dragonera, s’Espalmador, etc. Afortunadament, primer la manca d’aigua i, més tard, la reacció contrària de l’opinió pública i els arguments del món conservacionista van frustrar aquells projectes. Així i tot, a l’illa de ses Rates d’Eivissa i a s’Espardell començaren obres de construcció —que no es completaren i han estat demolides en el primer cas— i a sa Conillera d’Eivissa s’intentà la reconversió turística de fars. Finalment, l’únic impacte turístic rellevant s’ha produït a Tagomago, on una residència de luxe genera diversos impactes (accés amb helicòpter, gestió dels residus, contaminació sonora i lumínica, etc.).

Algunes illes tenen un ús turístic no residencial de difícil control: és el cas de s’Espalmador, refugi nàutic acreditat, que implica nombrosíssims desembarcaments i un ús inapropiat de la petita zona humida insular per a banys de fang, a més de les afeccions sobre els alguers de posidònia.

2.2. Utilización del medio marino


La mar entorn de les illes menors no ha tingut especificitats rellevants respecte de la resta del litoral balear : la pesca professional va ser important durant el segle xx, i entrà en la centúria actual amb una regressió accentuada; en canvi, la pesca recreativa i esportiva es mantenen amb tendència a l’alça. En els darrers decennis hi ha hagut un canvi faunístic notable, sobretot en els peixos de talles grans, per la pressió inusitada de la caça submarina, que afecta especialment l’anfós, l’escorball, el tord massot i la grívia. Les reserves pesqueres i els espais protegits d’àmbit marí han reglamentat i limitat les activitats pesqueres, i en diversos àmbits les millores són espectaculars.

L’accés als fons marins va representar, entre els anys seixanta i vuitanta del segle passat, una espoliació arqueològica molt greu, especialment considerable a Cabrera. Afortunadament, avui aquests fets són impensables, tant per motius de civisme com de vigilància.

Cal esmentar les bioinvasions de diverses espècies d’algues (Lophocladia lallemandii, Caulerpa cylindracea, etc.), que seran descrites en els clústers més afectats.

Pesca tradicional i illes petites

Francesc Riera i David Díaz.

 

Els illots allunyats, tot i que solen ser considerats llocs amb bones pesqueres per orografia, geologia i ecosistema, han estat des de sempre menys pescats, tant pels pescadors recreatius com pels professionals, per la dificultat d’arribar-hi.

L’abundància local de peix té la gènesi, entre altres raons, en l’ecologia. La morfologia fa que molts d’illots tinguin punts amb forta correntia, on hi sol haver un flux constant d’aliment planctònic que atreu peixos planctòfags com la boga, l’aladroc, l’alatxa, etc. Rere aquests petits peixos venen predadors com el déntol, la cirviola o fins i tot diverses espècies d’anfossos. La presència d’esculls vora dels illots és freqüent, i s’hi formen una mena de remolins que confereixen un avantatge determinant als depredadors per capturar el peix petit. A tall d’exemple, és ben conegut que a l’illa Mitjana, en el freu de sa Dragonera, se situen les cirvioles sota la vessant sud vora d’un gran remolí que s’hi forma, on hi cacen assíduament.

La cadena alimentària és molt complexa, de manera que els corrents, a més del plàncton, aporten nutrients que són aprofitats per les comunitats d’algues que s’hi estableixen i que, en alguns casos, formen autèntics bosquets en la zona infralitoral. Entre les algues hi ha una abundant i diversa comunitat d’invertebrats i de peixos bentònics petits, com raboses, cabots, petits làbrids i juvenils de diverses famílies. Les comunitats algals són uns dels hàbitats idonis perquè els espàrids s’alimentin de tot tipus de fauna que es troba entre la bosquina d’algues. Un exemple d’aquest model es l’illa del Toro, que rep un extra de nutrients de la rica badia de Palma i on es desenvolupa una comunitat algal ben estructurada, que és una de les bases essencial que afavoreix la presència de predadors. L’illa del Toro és un exemple d’espai on es fa una pesquera de curricà de grans depredadors i hi ha una població elevada d’espàrids de tota mena que dona lloc a algunes pesqueres de canya a la justa amb grumeig (oblades, sargs, variades, cànteres, orades, etc.). A la part propera de l’illa de Mallorca (es Rafalbetx) també es formen unes pesqueres semblants.

L’abundància de les captures prop d’alguns illots s’ha vist traduïda en la varietat d’arts de pesca que s’hi han emprat. Tenim coneixements històrics molt antics de l’aprofitament pesquer d’aquests indrets; així sabem que l’any 1579 el patró Jaume calà per primera vegada una almadrava reial, entre Eivissa i l’illot de s’Espalmador, l’anomenada almadrava de ses Portes, on l’espècie objectiu era la tonyina. A aquesta almadrava en seguiren algunes altres a les costes d’Eivissa, Mallorca i Menorca.

A Menorca, tot i que el nombre d’illots és inferior al de les altres illes grans, la pesca també hi té importància. Així ho reflectí Ferrer Aledo (1914) per als illots del port de Maó i d’altres de propers, com l’illa de l’Aire o l’illot de Binisafúller. S’hi van descriure diverses pesqueres de canya i volantí i també algunes d’un art tipus xàvega, un ormeig professional mescla d’art de ròssec i encerclament. A l’illa de la Quarantena (actualment, illa Plana), entre les pesqueres d’esplai o semiprofessionals, cita una pesquera de besucs al cap de llevant i una altra de sargs i oblades, mentre que a ponent es pescaven serrans, vaques i donzelles; a l’illa del Rei en cita una de mabres i esparralls al llevant i dues de llisses, al cap de ponent i al de llebeig. La pesca professional al port de Maó es feia també amb un ormeig, tipus xàvega, nomenat per l’autoritat sardinero oficial, que era un bolitx regulat en dimensions i manera d’anar armat destinat a la captura de petits pelàgics o peix de bol, com la sardina o l’alatxeta. Les pesqueres d’aquest ormeig tenien també el nom de bol i pràcticament es feien a tots els illots. Com a exemple en trobem a l’illa de Llatzeret (bol de fora), l’illa Plana (bol des cap de l’illa) i a l’illa de ses Rates (bol de davant).

Ferrer Aledo també ens explica com la diversitat d’espècies que es poden trobar en els illots es pesca amb una diversitat d’arts: la pesca de xucles amb tremall a l’illot de Binisafúller, la solta cega al cap de llevant de l’illa de l’Aire, la pesca de bastina amb escatera (xarxa per capturar bastina i especialment Squatina) al cap de llevant de l’illa de l’Aire i la solta bonitolera a les illes d’Addaia.

Els illots i els arts de parada tenen una relació molt estreta a causa de la funció de l’illot en la dispersió del peix cap a l’art. Al clot d’es Moro, prop de l’illa del Toro, ben igual que as Faralló de Cala Gat a Cala Ratjada, l’illa de sa Sal Rossa i l’illot des Renclí, a Eivissa, tenen aquesta funció de focus dispersor. Temps enrere, segons De Buen (1926), les zones d’Andratx i Cala Rajada eren les més riques en abundància de tonyines; sabem que es clot des Moro era el punt amb millors captures de la Confraria d’Andratx i Cala Gat el millor de la de Cala Rajada (Delgado, 1921). Aquestes descripcions fan deduir la gran influència que tenen alguns illots per a la concentració de l’espècie.

En general, tots els illots solien tenir pesqueres amb grumeig des de la vorera, a causa de la presència de llocs amb bromera en un espai reduït, on oblades i sargs són fàcils de capturar. La pesca amb curricà també hi és present, especialment dirigida a grans depredadors. Al sud de l’illa Mitjana (freu de sa Dragonera), l’illot des Matzoc (Cala Ratjada) i l’illa del Toro, les espècies principals objectiu d’aquest tipus d’aparell selectiu eren les servioles, els déntols i els anfossos.

L’art o xàvega reial també ha estat associat a la pesca als illots. La Porrassa, ses Illetes, sa Dragonera, Cabrera i l’illa de Formentor han estat pesqueres importants de gerret, sardina i moltes altres espècies de peix de bol en altres temps, quan aquest ormeig no era prohibit.

Als illots també trobem espècies molt apreciades, com la cranca, la llagosta o la cigala mallorquina, de gran abundància per la menor pressió pesquera comparada amb la costa. A l’illa de ses Bledes, al nord de Menorca, hi ha una pesquera coneguda de llagosta negra (és llagosta vermella, però en poca fondària, per l’elevada lluminositat i l’hàbitat amb herbei i roca, la closca agafa un color granat fort que fa que sembli quasi negra). La constitució calcària i el fort rompent de la mar fan que sigui habitual trobar balmes i petites coves a poca fondària, on la cigala mallorquina (Scyllarides latus) troba, al final de la primavera, l’hàbitat idoni per reproduir-se amb agregacions de nombrosos individus. Aquest comportament ha estat aprofitat pels pescadors submarins per capturar-la. En el segle xx, durant els anys seixanta i setanta, barcades de pescadors submarins eren repartits pels illots de l’illa de Cabrera, que s’alternaven amb pescadors de canya que, aprofitant el viatge, pescaven des del rompent dels illots.

La toponímia dels illots reflecteix les pesqueres que s’hi formen. Per exemple, a la badia de Pollença trobem l’illa de Formentor, també anomenada del gerret. La qualitat del gerret de l’illa, com és conegut, fa que tingui un valor afegit. També hi ha noms de pesqueres de bou que tenen l’origen en els illots, ja que constitueixen punts d’enfilacions fàcilment identificables des de la mar. Les conegudes la carrera del Toro o la carrera de Dragonera en són clars exemples (Oliver Billoch, 1944).

Actualment els illots continuen explotats per la pesca professional i recreativa. Els pescadors recreatius solen emprar el volantí i sobretot la fluixa i el curricà de fons per a la captura d’espècies depredadores de bona mida. Quant a la pesca professional, el curricà és molt corrent i els arts de parada també. Aquests darrers anys les tonyinaires han caigut en desús per la raresa de les tonyines; algunes es calen per a les grans cirvioles que s’acosten per fressar a principi d’estiu. Actualment, en els punts d’art de parada, es calen principalment morunes i també algunes soltes.

 

Referències

  1. Cañellas, N. S., 1999.
  2. De Buen, O., 1926.
  3. Delgado, I., 1921.
  4. Ferrer Aledo, J., 1914.
  5. Oliver Billoch, F., 1944

Illes mediterrànies petites i conservació de peixos

Lluis Cardona.

 

Les illes petites representen un paper rellevant per a la conservació de peixos mediterranis. Moltes de les zones marines protegides de la regió han estat declarades entorn d’illes (per exemple, les illes de Tabarca, Medes i Columbretes, el cap de Palos, les illes Formigues o el Parc Nacional Maritimoterrestre de l’Arxipèlag de Cabrera, a Espanya), no sols perquè es consideren espais singulars i unitats de gestió identificades, sinó també perquè les illes petites normalment mantenen una riquesa d’espècies de peixos i de biomassa més alta que les costes continentals d’un nivell de protecció ambiental similar.

L’arxipèlag balear ofereix bons exemples d’aquesta situació, com són els casos de sa Dragonera, amb una biomassa de peixos molt més alta que la de cala en Basset (sense protecció marina en ambdós casos), els fons de l’illa des Porros i el cap de Cavalleria de Menorca (ambdós parcialment protegits), o de l’Estell d’en Terra, amb una biomassa de peixos més alta que la de la cala del Coll Roig de Cabrera (les dues zones de reserva).

Això es deu al fet que les illes petites generalment estan situades en llocs oberts, i, per tant, experimenten corrents moderats o forts. Aquesta correntia és determinant, ja que comporta una aportació continuada d’aliment per a les espècies planctòfagues, que són a la vegada la font d’aliment de les espècies predadores. L’anfós bord, Mycteroperca rubra, que s’alimenta de peixos, és un bon exemple d’aquesta situació. Aquesta espècie és rara en els fons de les Illes Balears, excepte entorn de determinats caps i illots.

Altres espècies de peixos predadors que solen agrupar-se entorn d’illes petites són la barracuda (Sphyraena viridensis), la cirviola (Seriola dumerili) o el déntol (Dentex dentex). Les correnties també dificulten la pesca i, per tant, representen una certa protecció per als peixos. Un segon factor favorable a la diversitat i l’abundància de peixos entorn dels illots és la irregularitat dels fons marins, generalment molt més gran entorn seu que a la costa continental adjacent. La irregularitat del fons incrementa la complexitat de l’hàbitat, que al seu torn augmenta la riquesa d’espècies.

Cal tenir present, però, que els illots situats en llocs molt resguardats, amb fons marins molt uniformes, o els que estan situats sobre fons molt grans, amb un pendent molt pronunciat, no són punts calents de biodiversitat íctica. En qualsevol cas, les àrees protegides han de ser prou grans perquè el seu paper per a la conservació d’espècies marines sigui significatiu. Per tant, la declaració de petites reserves marines entorn de les illes menors no és suficient per a la conservació de poblacions de peixos viables: són un element important, significatiu, singular en diversos aspectes, però no suficient, especialment per a peixos cartilaginosos o espècies amb gran capacitat de desplaçament.

La conservació dels peixos requereix una bona combinació d’àrees de reserva, que han d’incloure illes petites sempre que sigui possible; una bona gestió pesquera quant a mètodes, èpoques i intensitats, i la imprescindible política de protecció de la mar (prevenció de contaminació i protecció dels fons i del litoral). La clau de volta d’aquests elements és l’assignació de mitjans humans i econòmics per a la vigilància i per a la informació als usuaris del medi marí.

3. Estado de los conocimientos en materia de biodiversidad y conservación


3.1. Estado del medio terrestre :


El coneixement naturalista de les illes menors és variable, segons les matèries i les illes. La disciplina que té un nivell més satisfactori és la botànica, ja que els especialistes s’hi han dedicat amb intensitat. També hi ha un bon coneixement d’alguns invertebrats, dels rèptils i, en termes generals, de l’avifauna, especialment de les aus marines, els rapinyaires i la migració a les illes incloses en el projecte Piccole Isole. L’avifauna terrestre reproductora no s’ha estudiat mai de manera sistemàtica. Del món invertebrat, el grup més investigat ha estat el dels mol·luscs; també disposam d’informació extensa sobre aràcnids i tenebriònids, però no d’altres invertebrats, excepte a algunes illes que han rebut més atenció, i de la fauna troglòbia.

Els anys 1978 i 1979, a iniciativa del Consell General Interinsular (el Govern de la preautonomia), un equip pluridisciplinari va dur a terme el primer intent de revisió global de les illes menors de les Illes Balears amb la intenció de dotar totes les illes d’un estatus de protecció legal. El projecte no va culminar, però el document que s’elaborà, malgrat que no es va publicar (Bennasar et al., 1979), ha tengut una certa difusió i utilitat, tot i que l’inventari d’illes va ser parcial i queda superat en aquest treball.

Els crustacis isòpodes terrestres

Lluc Garcia.

 

D’entre els grups d’invertebrats que habiten les illes petites i els illots de l’arxipèlag de les Illes Balears, els crustacis isòpodes terrestres (Isopoda: Oniscidea) no són entre els més ben coneguts. Fins al principi del anys noranta del segle xx la informació de què es disposava sobre aquest grup d’artròpodes es limitava a unes poques espècies citades de l’illa principal del subarxipèlag de Cabrera i dels illots d’Eivissa i Formentera, que foren prospectats faunísticament a mitjan segle xx per naturalistes com Jolivet i Balcells, respectivament. No hi havia cap altra informació sobre els representants d’aquest grup que es podien trobar a les illes petites i als illots de Mallorca i Menorca.

Pitiüses

Pel que fa a les Pitiüses, no hi hagué informació de la fauna microinsular fins que Pablos (1963) cita una subespècie endèmica dels illots: Porcellio hoffmannseggi sordidus, l’única informació disponible durant molts anys sobre els isòpodes de les illes petites i els illots d’aquesta part de l’arxipèlag balear. Aquest autor, després d’identificar el material recollit pel biòleg Enric Balcells, cita aquesta subespècie endèmica a les illes de sa Conillera, s’Espardell, des Penjats i Redona. Aquest gran isòpode és molt abundant a totes les Pitiüses, també a les illes grans, i mostra una clara preferència pels hàbitats litorals. També en coneixem la presència a les illes des Vedrà, des Bosc, ses Bledes, s’Espartar, es Vedranell, des Porcs i s’Escull Vermell (dades no publicades), i encara que s’ha citat a València sembla que és una forma exclusiva de les Pitiüses. També hem localitzat altres espècies as Vedrà, s’Espartar, l’illa Plana, Tagomago, s’Espardelló i ses Illetes de Formentera, entre les quals Ligia italica Porcellionides sexfasciatus, Porcellio lamellatus ssp. sphinx i Armadillo officinalis. Cal destacar que, a més de Porcellio hoffmannseggi sordidus, també es troben presents a alguns dels illots esmentats (dades no publicades) dues espècies endèmiques més de la zona que inclou les Pitiüses i el llevant ibèric més proper (regió diànica): Cristarmadillidium muricatum i Porcellio pityensis.

Illes i illots de Cabrera

Les primeres dades d’aquest subarxipèlag del sud de Mallorca provenen d’una recol·lecció puntual de l’entomòleg francès Jolivet, publicada l’any 1953 en una nota faunística curta en la qual cità cinc espècies presents a Cabrera Gran. Aquests exemplars, determinats pel professor Albert Vandel, de Tolosa, pertanyien a espècies comunes d’àmplia distribució: Porcellionides sexfasciatus, Leptotrichus panzerii, Armadillidium granulatum, Armadillidium vulgare i Armadillo officinalis.

Entre els anys 1990 i 1992, una campanya de recol·lecció de fauna terrestre que va dur a terme l’Institut Mediterrani d’Estudis Avançats (IMEDEA) va permetre reunir nombrosos exemplars, tant a Cabrera Gran com a alguns dels illots menors, i donar a conèixer la presència d’un nombre més elevat d’espècies, estudiades per Lluc Garcia i Antonio Cruz (Garcia i Cruz, 1993). Aquest treball revelà, tal com era esperable, que la fauna d’isòpodes terrestres del subarxipèlag està formada sobretot per espècies halòfiles i litorals als illots, mentre que Cabrera Gran conté formes més clarament continentals, malgrat la seva limitada extensió, a causa de l’extensió i la diversitat d’hàbitats. També va permetre afegir les espècies següents a les cinc ja citades per Jolivet: Tylos latreillii, Stenoniscus pleonalis, Halophiloscia hirsuta, Chaetophiloscia elongata, Platyarthrus schoeblii, Platyarthrus costulatus, Porcellionides fuscomarmoratus, Porcellionides pruinosus, Porcellio lamellatus, Ballodillium pilosum i Armadillidium sp.*, amb la qual cosa actualment es coneixen setze espècies d’isòpodes.

Aquest material i altres recol·leccions puntuals d’altres investigadors que han pogut ser estudiades també inclouen per primera vegada les cites d’espècies següents a les illes petites i als illots de Cabrera (ordenades de més a menys superfície) :

 

Illa des Conills : Anaphiloscia simoni, Porcellionides pruinosus, Porcellio lamellatus, Ballodillium pilosum, Armadillidium granulatum, Armadillidium vulgare i Armadillo officinalis.

Illa Redona : Armadillidium sp. i Armadillo officinalis.

Na Plana : Porcellio lamellatus, Armadillidium sp. i Armadillo officinalis.

Illa Pobra : Halophiloscia hirsuta, Porcellio lamellatus i Armadillo officinalis.

Na Foradada : Halophiloscia hirsuta, Porcellio lamellatus, Leptotrichus panzerii, Armadillidium sp.* i Armadillo officinalis.

Estell d’en Terra : Halophiloscia hirsuta, Porcellionides fuscomarmoratus i Armadillidium sp.*.

Illot de ses Bledes : Halophiloscia hirsuta.

Illa de l’Esponja : Halophiloscia hirsuta i Armadillidium sp.*.

Illot des Fonoll : Porcellio lamellatus i Armadillo officinalis.

Illa de ses Rates : Porcellionides sexfasciatus, Leptotrichus panzerii i Armadillo officinalis.

Estell de Fora : Porcellio lamellatus i Armadillidium sp.*.

Estell de s’Esclata-sang : Armadillidium sp.*.

 

Totes aquestes espècies són presents també a Cabrera Gran, on, en canvi, hi ha elements faunístics no recol·lectats als illots, segurament perquè en aquests no hi ha els hàbitats adequats, com poden ser les platges (per a Tylos o Stenoniscus); la cobertura vegetal suficient (per a Chaetophiloscia o Ballodillium); els nínxols situats en el sòl més profund, com són microfissures i formiguers (per a Platyarthrus) o cavitats subterrànies considerables.

 

L’illa de sa Dragonera

Pel que fa a l’illa de sa Dragonera, de 288 hectàrees, situada a l’oest de Mallorca, hi és també ben coneguda la fauna d’isòpodes terrestres, gràcies a les prospeccions naturalistes que es feren entre els anys 1989 i 2006, que es reflectiren en un estudi elaborat per Lluc Garcia, amb el finançament del Consell de Mallorca (Garcia, 2008), en el qual se citen les disset espècies d’aquesta illa que s’indiquen a continuació, un nombre similar a les del subarxipèlag de Cabrera: Ligia italica, Stenoniscus pleonalis, Armadilloniscus ellipticus, Platyarthrus schoeblii, Stenophiloscia glarearum, Halophiloscia couchii, Halophiloscia sp., Leptotrichus panzerii, Agabiformius lentus, Porcellionides sexfasciatus, Porcellionides fuscomarmoratus, Porcellionides pruinosus, Porcellio incanus, Armadillidium granulatum, Armadillidium vulgare, Armadillidium cruzi i Armadillo officinalis. Hi destaca la relativa abundància d’una espècie endèmica de la serra de Tramuntana de Mallorca, Armadillidium cruzi, que també viu en aquesta illa, que en realitat és una part de la serra separada per un freu.

Com passa a Cabrera Gran, a sa Dragonera la fauna d’isòpodes terrestres és prou variada. Això és així possiblement perquè malgrat les petites dimensions d’aquestes illes el relleu és força esquerp, la qual cosa hi crea una diversitat de biòtops susceptibles de ser colonitzats per aquests artròpodes. A la vegada, la proximitat i la influència directa de la mar facilita també la colonització d’espècies clarament litorals i halòfiles, generalment d’àmplia distribució.

 

Altres illes i illots de Mallorca

Malgrat que la informació disponible és molt escassa, hem pogut estudiar material de diferents illots, recol·lectat sobretot en els anys vuitanta pels biòlegs mallorquins Guillem X. Pons i Miquel Palmer, que ha permès localitzar algunes espècies, totes clarament litorals o halòfiles, presents també a les illes principals. Així i tot, la informació disponible, i per ara inèdita, es limita a l’illa del Toro (Porcellio lamellatus lamellatus); l’illot de na Moltona (Leptotrichus panzerii, Acaeroplastes melanurus i Ctenoscia dorsalis), les illes des Malgrats (Armadillidium granulatum) i l’illa d’en Sales (Armadillo officinalis).

 

Les illes i els illots de Menorca

La informació faunística sobre isòpodes terrestres de les illes i els illots de Menorca també és pràcticament inexistent. A l’illa de ses Bledes, al sud-est de Menorca, s’hi ha trobat Armadillidium granulatum, una espècie litoral molt comuna també present a l’illa de l’Aire i a l’illa de ses Sargantanes. Així mateix, a les l’illa d’en Colom i a ses Bledes s’han pogut observar espècies halòfiles, com Porcellio lamellatus ssp. lamellatus (dades no publicades).

 

Conclusions

A les illes petites i als illots de les Illes Balears hem localitzat fins ara trenta espècies i subespècies d’isòpodes terrestres. Aquest nombre representa aproximadament un 50 % de la fauna balear d’aquest grup que es coneix actualment. A les illes, i fins i tot en alguns illots, a més d’espècies litorals i halòfiles d’àmplia distribució, hi viuen també algunes espècies endèmiques d’algunes de les illes principals, i fins i tot possiblement algun endemisme exclusiu, la qual cosa reforça la importància que tenen les illes petites i els illots en la conservació de la biodiversitat insular.

 

Referències

  1. Pablos, F., 1963.
  2. Garcia, Ll.; Cruz, A., 1993.
  3. Garcia, Ll., 2008.

Les sargantanes, el tresor zoològic dels illots

Bàrbara Terrasa, A. Picornell, José Castro i Misericòrdia Ramon.

Les illes són un marc excel·lent per estudiar la diferenciació genètica produïda per l’aïllament geogràfic, atès que el flux de gens actual i també històric és molt reduït o pràcticament inexistent, de manera que cada illa pot ser considerada com una unitat evolutiva autònoma. Hem de tenir en compte que, en alguns casos, les illes poden haver estat sotmeses a connexions i desconnexions repetides, produïdes pels canvis en els nivells de la mar relacionats amb les glaciacions de l’hemisferi nord o altres esdeveniments físics més antics, com la dessecació de la Mediterrània durant la crisi de salinitat del messinià. Aquests esdeveniments modifiquen el contingut genètic i l’estructura de les poblacions d’una determinada espècie i deixen una empremta en els patrons filogeogràfics que podem rastrejar. A més, el nombre de diferències en parells de bases nucleotídiques és un bon estimador del temps de divergència entre llinatges i ens permetrà establir la divergència entre els grups.

La mar Mediterrània ofereix un escenari ideal per a l’examen d’aquests models, ja que conté moltes illes petites amb poblacions genèticament diferenciades que han estat aïllades durant molt de temps, aïllament només interromput per les oscil·lacions ocasionals del nivell de la mar. En la seva conca, els rèptils del gènere Podarcis (Reptilia; Lacertidae) constitueixen la fauna herpetològica predominant.

Actualment es reconeixen un mínim de dinou espècies dins aquest gènere, totes enormement variables en coloració, morfologia i nombre d’escates. La taxonomia i les relacions filogenètiques entre les espècies del gènere Podarcis és complexa i moltes vegades no és fàcil diferenciar-les utilitzant únicament característiques morfològiques, perquè la majoria d’espècies presenten una variabilitat intraespecífica alta, una variació interespecífica baixa i polimorfismes substancials. La utilització de tècniques moleculars, com per exemple la seqüenciació de l’ADN mitocondrial (ADNmt), contribueix a la determinació d’aquestes relacions filogenètiques interespecífiques i també a establir les relacions intraespecífiques de les poblacions de Podarcis.

 

Les sargantanes de les Illes Balears

A les Illes Balears hi ha representades dues espècies endèmiques de Podarcis:

Podarcis lilfordi i Podarcis pityusensis. La primera habita el grup de les Illes Balears anomenades Gimnèsies (Mallorca, Menorca, Cabrera i els illots que les envolten). L’espècie es trobava probablement a totes les illes des del pliocè inferior fins a l’holocè, ja ben avançada l’arribada dels humans a les Illes Balears (fa uns 4.500 anys), però actualment no viu ni a Menorca ni a Mallorca, probablement a causa de la presència humana, sinó només a alguns illots que les envolten i a gairebé tots els illots de l’arxipèlag de Cabrera. Hi ha controvèrsia sobre quines espècies n’han provocat l’extinció; podria ser a causa de la introducció dels mostels (Mustela nivalis), de les genetes (Genetta genetta), dels moixos (Felis silvestris) o de les serps (Macroprotodon mauritanicus).

Podarcis pityusensis, la sargantana pitiüsa, ha sobreviscut fins a l’actualitat tant a les illes principals de l’arxipèlag pitiús (Eivissa i Formentera) com als nombrosos illots i illes petites que les circumden. A les Pitiüses no s’hi han introduït els mostels ni les serps fins molt recentment. En contrast amb Podarcis lilfordi, Podarcis pityusensis ha demostrat una gran capacitat i habilitat per colonitzar àrees fora del seu hàbitat original, com per exemple la murada de Palma, ses Illetes, cap de Formentor i Cala Rajada (Mallorca); la plaça de les Glòries (Barcelona) i San Juan de Gaztelugatxe (Bakio, País Basc).

 

Biogeografia

Durant el messinià (miocè, 5,7 Ma) l’orogènia alpina provocà el tancament de l’estret de Gibraltar. La mar Mediterrània va quedar aïllada de l’oceà i gradualment es va produir una regressió marina notable que va deixar emergides grans àrees de la conca mediterrània. Les Illes Balears varen quedar unides amb la península Ibèrica i entre si, formant un vast promontori. D’aquesta manera es va facilitar la dispersió de fauna i flora per terres que avui estan submergides; en particular es va permetre el pas del tronc originari del gènere Podarcis, el qual es distribuí per tota la Mediterrània dessecada.

Els moviments tectònics provocaren la separació d’Europa i Àfrica i l’obertura de l’estret de Gibraltar. D’aquesta manera, en el pliocè (ara fa 5,5-5,35 Ma) començà una transgressió marina. Durant aquest període esdevingué la separació de les illes grans (Mallorca-Menorca-Cabrera i Eivissa-Formentera) entre si i del continent, fet que explica l’existència de les dues espècies vicariants a les Illes Balears: Podarcis pityusensis i Podarcis lilfordi.

Les anàlisis d’ADNmt i les inferències filogenètiques a les poblacions de la sargantana balear (Podarcis lilfordi) indiquen l’existència de quatre grans clades. La primera, el grup de Menorca, formada per setze poblacions, està separada de la resta de poblacions de Mallorca i Cabrera; és l’esdeveniment cladogenètic més antic dins l’espècie Podarcis lilfordi. El podem situar a final del pliocè, fa entre 2,6-2,8 Ma. En aquest període, que coincideix amb l’inici del quaternari, foren significatius el refredament global i l’extensió de les plaques de gel a l’hemisferi nord i els seus efectes concomitants sobre els ecosistemes mundials. També hi ha evidències que hi havia un clima càlid subtropical (aproximadament 4 ºC més que actualment) a la regió mediterrània, on el nivell de la mar devia estar entre 30 i 40 m per sobre del nivell actual. No pareix que s’hagi produït una davallada, en aquest període, suficient per assecar el canal entre Mallorca i Menorca. Els processos de refredament posteriors impediren significativament l’intercanvi genètic entre les poblacions de sargantanes de Menorca i la resta de les Illes Balears.

La formació per cladogènesi de les poblacions de l’oest de Mallorca (sa Dragonera i les illes des Malgrats i del Toro) és lleugerament més recent que l’anterior (2,3-2,0 Ma), i tingué lloc en un període que inclou el límit pliocè/plistocè i coincideix amb el final de la glaciació Donau (fa 2,35 Ma). Possiblement el nivell de la mar era més baix que el nivell actual, encara que no suficientment baix per permetre la connexió de Mallorca amb Menorca, però sí per permetre la connexió de sa Dragonera i les illes des Malgrats i del Toro amb Mallorca, i, fins i tot, entre Mallorca i Cabrera.

Les poblacions de l’arxipèlag de Cabrera i del nord i el sud de Mallorca estan agrupades en dos grans grups diferents. Els esdeveniments cladogenètics que han causat la separació d’aquests dos grups podrien estar datats fa 1,2 Ma, durant el plistocè; en concret, durant l’interglacial situat entre els períodes glacials Donau i Güntz. Durant aquest interglacial s’han donat sovint moviments eustàtics, i el nivell de la mar algunes vegades ha arribat a assolir 100 m per sobre dels nivells actuals. Molts dels illots d’aquesta zona tenen una altura inferior a 100 m; per tant, bona part dels illots de l’arxipèlag de Cabrera i gairebé tots els illots del sud de Mallorca serien terres submergides; només restarien alguns pics aeris en els casos de les illes més altes (Cabrera Gran, sa Conillera, el Colomer, etc.).

La separació del grup format per les poblacions del nord de Cabrera/sud de Mallorca està datada al voltant de fa 0,7 Ma; per tant, coincideix àmpliament amb l’inici de la glaciació Güntz (0,65 Ma). En aquest període el rang de les fluctuacions eustàtiques del nivell de la mar entre glacials i interglacials podria haver assolit 200 m. D’aquest període també és l’esdeveniment cladogenètic de les poblacions del sud de Cabrera (fa 0,8 Ma), cas en què sembla que la causa va ser la fragmentació, motivada per la inundació de les connexions terrestres entre el conjunt Cabrera Gran i els escarpats illots del sud de l’arxipèlag (Estell de s’Esclata-sang, Estell d’en Terra i Estell de Fora).

En la filogeografia de Podarcis pityusensis s’han identificats dos grups genètics principals, encara que la localització geogràfica és lleugerament diferent si es té en compte la variació mitocondrial o la variació nuclear, establida mitjançant la genotipació de STR. En general els individus d’Eivissa són diferents dels de Formentera i dels de les illes dels Freus, tant pel que fa a l’ADNmt com als marcadors nuclears. El temps de separació d’aquest dos llinatges es pot establir en 111,1 i 294,8 Ma, fet que suggereix una divergència intraespecífica lligada al plistocè mitjà tardà, bastant posterior a la comentada per a Podarcis lilfordi. S’ha detectat una taxa de migració asimètrica entre els dos llinatges, amb un flux més alt de Formentera cap a les poblacions d’Eivissa. Un flux de gens subsegüent entre aquests grups insulars es podria explicar per les introduccions humanes recents.

3.2. Estado del medio marino:


La recerca més activa en biologia marina relativa a l’entorn de les illes menors s’ha centrat en Cabrera, amb nombrosos projectes que han tingut el suport financer del Parc Nacional. En general, l’estat dels coneixements és satisfactori, i es manté un bon ritme d’activitats de recerca marina. També hi ha exploracions sistemàtiques i continuades en el litoral de Menorca, i a algunes localitats pitiüses

4. Figura de conservación y gestión


Domini terrestre

Podem qualificar de generalitzada la protecció de les illes menors de les Balears, amb comptades excepcions. Al 1991 es va promulgar una protecció urbanística de quasi totes aquestes illes, per llei del Parlament Balear (Llei d’Espais Naturals), després de dos conflictes especialment importants entre conservació i turisme (sa Dragonera i Cabrera). Una altra fita a considerar és la inclusió de tots els illots en el sistema Natura 2000 (excepte les illes portuàries, molt transformades, del port de Maó).

Els grups d’illes amb protecció i gestió sota la figura d’espai natural protegit són les del Parc Nacional de Cabrera (tot l’arxipèlag), el Parc Natural de sa Dragonera (que empara tres illes), el des Grau de Menorca (vegeu les illes de la tramuntana de Menorca), el de ses Salines d’Eivissa i Formentera (totes les illes des Freus, les de Formentera i alguna de les orientals d’Eivissa) i la reserva natural dels illots de ponent d’Eivissa.

 

 

Domini marí

Tots els espais naturals protegits que hem esmentat en l’apartat anterior tenen àmbit marí de protecció parcial —ja que la pesca professional hi és generalment permesa—, llevat de sa Dragonera, on s’ha iniciat un expedient de protecció en el moment de redactar aquest treball. Hi ha reserves marines a la tramuntana de Menorca, la península d’Artà, el migjorn de Mallorca i el Toro, les quals totes inclouen illes menors.

El sistema de reserves marines de les Illes Balears

Antoni M. Grau i Joan Mayol

 

Les reserves marines són àrees marines on es limita l’explotació dels recursos marins vius per incrementar la repoblació d’alevins i fomentar la proliferació de les espècies objecte d’explotació o protegir els ecosistemes amb característiques ecològiques diferenciades i, d’acord amb l’article 8.3 de la Llei 6/2013, de 7 de novembre, de pesca marítima, marisqueig i aqüicultura a les Illes Balears, a l’interior d’aquestes pot ser objecte de regulació qualsevol activitat que pugui afectar els recursos marins vius i necessàriament ho han de ser totes les activitats d’extracció de flora o fauna i les activitats subaquàtiques.

Les Illes Balears són capdavanteres a la Mediterrània en l’establiment i gestió de reserves marines, onze actualment, amb un total de 57.531 ha protegides, que representen un 27,8 % de les aigües litorals (> 50 m) i un 7,4 % de la plataforma continental (> 200 m). Si, a més, comptabilitzam els espais protegits marins (amb gestió efectiva) que no se solapen amb les reserves, la superfície protegida s’incrementa fins a 73.450 ha (que representen un 32,5 % de les aigües litorals i un 8,8 % de la plataforma continental). Per fer-se una idea del que això representa, cal indicar que a la resta de la Mediterrània espanyola hi ha 10 reserves més (6 d’estatals o mixtes i 4 d’autonòmiques), amb una extensió total de 18.700 ha, de les quals 6.824 ha són integrals.

Les reserves marines no inclouen ecosistemes terrestres, però envolten per complet moltes illes petites de la Mediterrània, i diversos espais naturals inclouen zona marina protegida que envolta algunes illesilles :

 

Nord de Menorca 6 illes
Illa de l’Aire 2 illes
Llevant de Mallorca 1 illa (el Faralló d’Albarca)
Migjorn de Mallorca 8 illes
El Toro 2 illes (el Toro i Dos Pans)
Es Malgrats 2 illes (es Malgrats i l’illa des Conills)
Es Freus 15 illes
Nord-Este d’Eivissa-Tagomago 6 illes
Sa Dragonera 3 illes
Parc Nacional Maritimoterrestre de Cabrera Tot l’arxipèlag
Parc natural de s’Albufera des Grau 6 illes

 

La primera reserva la va crear el Consell General Interinsular el 5 de novembre de 1982, quan va declarar el “paisatge protegit submarí” en aigües de Mallorca, des del Club Nàutic de s’Arenal al cap de Regana, una figura legal que no va generar mai cap mesura de gestió però que constitueix el primer precedent a tot l’Estat espanyol. Així, formalment les primeres reserves es van crear a partir del Decret 91/1997, de 4 de juliol, de protecció dels recursos marins vius de la Comunitat Autònoma de les Illes Balears i des de llavors s’han declarat les reserves següents :

  • El 28 de maig de 1999, la Reserva Marina dels Freus d’Eivissa i Formentera, actualment amb 15.232 ha, de les quals 369,3 ha són de reserva integral (sense pesca).
  • El 15 de juny de 1999, la Reserva Marina del Nord de Menorca, amb 5.119 ha, de les quals 1.118,8 ha són de reserva integral.
  • El 6 d’agost de 1999, la Reserva Marina de la Badia de Palma, a partir de l’antiga figura del paisatge protegit submarí, amb 2.394 ha, de les quals 243,4 ha són de reserva integral.
  • El 3 de maig de 2002, la Reserva Marina del Migjorn de Mallorca, actualment amb 15.232 ha, de les quals 1.672,4 ha són de reserva integral.
  • El 28 de maig de 2004, la Reserva Marina de l’Illa del Toro, amb 150 ha.
  • El 15 de juny de 2004, la Reserva Marina de les Illes Malgrats, amb 89 ha.
  • El 23 de març de 2007, la Reserva Marina del Llevant de Mallorca, amb 11.303 ha, de les quals 2.004,8 ha són de reserva integral.
  • El febrer de 2017, la Reserva Marina del Freu de sa Dragonera, amb 912 ha.
  • El desembre de 2018 es declara la del Nord-Este d’Eivissa-Tagomago, que protegeix 3738 ha,
  • i finalment, el 12 d’abril de 2019, la de l’illa de l’Aire, amb 719 ha. (Existeix també una reserva al nord de Formentera, que no inclou cap petita illa ni illot)

 

Per tant, tenim avui onze reserves marines i, a l’interior, un total de quasi sis mil ha en les quals no es pot practicar cap tipus de pesca.

Com a esquema general, a les reserves hi ha una reglamentació restrictiva de les modalitats permeses, que es defineix a l’article 8 de la Llei 6/2013, de 7 de novembre, i al Decret 41/2015, de 22 de maig. Amb caràcter general, hi estan proscrites les modalitats de pesca no artesanal o d’altres especialment incisives (la pesca d’arrossegament, la d’encerclament, la del corall o la pesca submarina) i només són permeses la pesca professional d’arts menors, la recreativa de superfície i el marisqueig, tot i que amb restriccions.

A partir d’aquí, cada reserva té una ordenació particular, fruit de les característiques ambientals i socioeconòmiques de cadascuna i dels debats, consensos i negociacions generats en les comissions de seguiment respectives. En general, les dimensions de la reserva és el factor més condicionant, de manera que les reserves més grans (Migjorn i es Freus) són menys restrictives que les més petites (illa del Toro i es Malgrats).

Tot i això, hi ha uns mínims comuns, establerts pel Decret 41/2015. Així, pel que fa a la pesca d’arts menors, només poden pescar dins de la reserva les embarcacions que acompleixin uns requisits de proximitat i d’hàbit; no es pot pescar amb tremalls de llum de malla inferior a 80 mm ni tampoc no es pot pescar amb palangres de més de 500 hams i, pels volantins, no es poden emprar hams de menys de 7 mm d’amplada.

Pel que fa a la pesca recreativa, només es pot pescar amb una canya o línia per persona, no es poden emprar hams de menys de 7 mm d’amplada (excepte per al raor, que és de 5,7 mm), no es pot emprar peix viu d’esca, no es poden emprar les poteres per a peixos (jigging, inchiku i aparells similars). També hi ha unes talles mínimes específiques i, per a certes espècies particularment valuoses, hi ha un límit d’un exemplar diari per persona (annexos 2 i 3 del Decret 41/2015).

A més, en l’àmbit de les reserves marines la llista d’espècies protegides és més ampla (annex 1 del Decret 41/2015). En concret, hi estan prohibida les captures següents :

 

Espècie Nom popular en català
Scyliorhinus stellaris Gatvaire
Dasyatis pastinaca Ferrassa
Dasyatis centroura Escorçana, romeguera
Prionace glauca Tintorera
Galeorhinus galeus Cassó
Myliobatis aquila Bonjesús, milana
Aetomylaeus bovinus Bisbe
Rhinobatos spp. Guitarres
Torpedo torpedo Tremolor ocel·lat
Mustelus spp. Mussoles
Apterichtus anguiformis Cuc
Caecilia branderiana Cuc
Nerophis spp. Agulleta
Syngnathus spp. Agulletes, peix bada
Argyrosomus regius Corbina
Maja squinado Cranca, cabra
Astraea rugosa Pedra de Santa Llúcia
Octopus macropus Pop trobiguera

 

Un element important de les reserves són les comissions de seguiment, òrgans amb funcions informatives i consultives, els quals garanteixen la participació pública i on hi ha representades totes les administracions, entitats i organitzacions vinculades al món de la pesca. Totes les reserves disposen de comissió de seguiment pròpia.

Les reserves tenen un servei de vigilància que disposa de set embarcacions i deu professionals: tot i que reben una atenció preferent del Servei Marítim de la Guàrdia Civil i de les inspeccions pesqueres del Govern i dels consells insulars, es tracta d’una vigilància insuficient, tot tenint en compte que el 2011 estava formada per quinze guardes de pesca marítima. El nombre d’expedients sancionadors oberts en els darrers anys ha fluctuat entre 110 al 2008 i 47 al 2012, tot i que en el període 2011-2014 es produí una reducció acusada de l’activitat nauticopesquera i presència de pescadors en les reserves.

A les Illes Balears, les reserves marines han demostrat ser un instrument eficaç de conservació dels recursos pesquers i d’ajuda a la pesca professional d’arts menors i n’és un fet provat la recuperació de les espècies sedentàries, en particular en aquelles on la pesca submarina s’ha eliminat (Coll et al., 2012). De fet, aquesta recuperació dels recursos pesquers és l’anomenat efecte reserva, un paradigma de la gestió pesquera reconegut internacionalment. De manera sintètica, l’efecte reserva consisteix en els fets següents:

a) Hi ha més peixos i són més grans, de manera que la biomassa total d’espècies pesqueres és molt superior a la que hi hauria sense regulació. En conseqüència, les captures dels pescadors no tan sols són més abundants amb un esforç igual o menor, sinó que tenen un valor econòmic superior perquè, amb igualtat de pes, els peixos grossos es paguen millor que els petits.

b) També s’incrementa la diversitat específica, de manera que a les reserves és fàcil trobar espècies que són rares fora d’aquestes, perquè són molt sensibles a l’explotació pesquera. Entre les espècies beneficiades per l’efecte reserva, hi destaquen l’escorball (Sciaena umbra) i els anfossos (Epinephelus spp i Mycteroperca rubra), així com els tords (Labrus merula i Labrus viridis), diverses espècies de sards (Diplodus sargus, Diplodus vulgaris, Diplodus puntazzo, Diplodus cervinus), les morenes (Muraena helena, Gymnothorax unicolor) o les cigales (Scyllarides latus).

c) Finalment, les reserves exporten ous, larves i adults cap als voltants (això es coneix com spillover), tot i que aquest efecte a les Illes Balears no s’ha demostrat més enllà de l’entorn immediat de les reserves i per a espècies concretes.

D’altra banda, a les reserves és possible gaudir d’espectacles grandiosos, com la cria de les cànteres (Spondyliosoma cantharus) o les moles dels espets (Sphyraena viridensis) i, per això, les reserves marines s’han consolidat com un referent important per a l’activitat econòmica del busseig turístic, amb més de 30.000 immersions el 2016.

L’esforç fet en matèria de seguiment de reserves marines (2000-2011) ha permès dissenyar una eina matemàtica, a partir dels factors ambientals (orientació, pendent, fondària, etc.), per calcular la biomassa potencial de la comunitat de peixos de qualsevol indret de la Mediterrània occidental (Coll et al., 2013), un instrument molt útil de planificació quan no es poden aplicar els mètodes tradicionals de gestió de pesqueries basats en les dades de captures i d’esforç pesquer. Gràcies a aquest instrument s’ha pogut demostrar que molts d’indrets de la costa balear, alguns tan emblemàtics com sa Dragonera, la Serra de Tramuntana de Mallorca o la Mola de Formentera, podrien suportar poblacions de peixos amb una biomassa entre 3 i 4 vegades superior a l’existent (Coll et al., 2013).

Els reptes per als propers anys

Les reserves encara tenen un recorregut llarg i, a part de resoldre les múltiples sol·licituds per fer-ne més ( Sóller, cala de Sant Vicenç, Calvià, Ciutadella de Menorca, etc.), els reptes principals ara per ara són incrementar els mitjans i de personal de vigilància adients i dotar-les de sistemes electrònics àgils i eficients per registrar les activitats (pesca professional i recreativa, busseig) que s’hi practiquen. Ambdues necessitats són imprescindibles per dur a terme una bona gestió.

Un altre tema diferent és resoldre l’allau de sol·licituds per establir més reserves marines a les Illes Balears, que pot provocar una “mort d’èxit”: si tot, o gairebé tot, es declara reserva marina, les reserves (en el sentit d’una àrea on s’estableixen mesures excepcionals) deixen de tenir sentit. Caldrà filar prim per decidir on fer, o no, reserves. Tanmateix, l’efecte reserva és universal i funciona fins i tot en llocs de potencial escàs.

 

Referències :

  1. Álvarez, D. i Goñi, R., 2010.
  2. Brotons, J.M., 2014.
  3. Cardona, F. i Morales-Nin, B., 2013.
  4. Chavoin, O. i Boudouresque, C.F., 2004.
  5. Coll, J. et al., 2004.
  6. Coll, J. et al. 2009.
  7. Coll, J. et al., 2012.
  8. Coll, J. et al. 2013.
  9. Grau, A.M., 2008.
  10. Grau, A.M. et al., 2015.
  11. Lloret, J. et al., 2008.
  12. López-Ornat, A. et al. 2014a.
  13. López-Ornat, A.el al., 2014.
  14. Morales-Nin, B. et al., 2005.
  15. Morales-Nin, B. et al., 2007.
  16. Riera, F.el al., 1995.
  17. Rocklin, D. et al., 2011.
  18. Sala, E. et al. 1998.
  19. Sala, E. et al., 2012.
  20. Sala, E. et al., 2013.

Les espècies marines invasores

Enric Ballesteros i Emma Cebrian

 

La Mediterrània és un punt calent per a les espècies marines invasores a causa del trànsit intens d’embarcacions i de la connexió amb el mar Roig a través del canal de Suez. Actualment es coneixen vora un miler d’espècies introduïdes a la Mediterrània (Zenetos et al., 2012), algunes de les quals poden arribar a tenir comportaments invasors en determinats indrets. On hi ha més espècies invasores i on provoquen més problemes als ecosistemes és a la Mediterrània oriental, atès que la presència d’espècies lessepsianes —que provenen del mar Roig— fa desplaçar un nombre elevat d’espècies autòctones (Ballesteros, 2012). Això provoca canvis d’una magnitud tan gran que els ecosistemes deixen de ser recognoscibles, tal com passa en alguns ecosistemes terrestres envaïts.

Afortunadament, la majoria d’espècies lessepsianes necessiten temperatures relativament altes de l’aigua per a prosperar adequadament i sucumbeixen a les temperatures que habitualment es presenten a la Mediterrània occidental, sobretot en època hivernal. Això ha salvaguardat les Illes Balears —conjuntament amb l’elevada distància al canal de Suez— de l’arribada massiva d’aquestes espècies. No obstant això, les Balears poden actuar com una avançada d’aquestes espècies a la Mediterrània occidental, atès que algunes espècies lessepsianes ja n’han colonitzat les aigües: les algues vermelles, Asparagopsis taxiformis (Ballesteros i Rodríguez-Prieto, 1996) i Lophocladia lallemandii (Patzner, 1998), l’opistobranqui, Bursatella leachi (Oliver i Terrasa, 2004) i el peix corneta, Fistularia commersonii (Mas et al., 2009).

El canal de Suez no és, però, l’única entrada possible d’espècies introduïdes a les Illes Balears, ni tan sols la més plausible. De fet, l’arribada d’espècies es produeix amb més èxit per via dels vaixells, tant en els bucs com en l’aigua de llast o com a conseqüència de l’alliberament —intencionat o no— d’espècies utilitzades en aquaris. Sovint, però, el vector que ha transportat les espècies és desconegut.

Sigui quin sigui el vector d’introducció, aquest no determina la capacitat d’invasió d’una espècie, sinó que són els paràmetres ambientals físics, i sobretot biòtics, els que determinen la capacitat i extensió de la colonització. Perquè una espècie pugui ser considerada invasora ha d’oferir una expansió ràpida i ha de conquerir les noves àrees per ser ràpidament dominant, de tal manera que esdevengui un factor de canvi important (Valery et al., 2008).

De les diverses espècies introduïdes que han arribat a les Balears, només unes poques tenen característiques invasores, atenent a la definició feta al paràgraf anterior. Totes aquestes són algues capaces de transformar radicalment el paisatge que colonitzen: les algues vermelles Acrothamnion preissii (Ferrer et al., 1994), Asparagopsis taxiformis (Ballesteros i Rodríguez-Prieto, 1996), Lophocladia lallemandii (Patzner, 1998) i Womersleyella setacea (Ballesteros, 2004) i les algues verdes Caulerpa cylindracea (C. racemosa v. cylindracea) (Ballesteros et al., 1999) i Halimeda incrassata (Alós et al., 2016). Totes eren presents en alguns o molts illots de les Balears a principi de 2017 (dades inèdites dels autors i de F. Tomas). Podríem afegir a aquesta llista l’alga verda Caulerpa taxifolia (Pou et al., 1993), invasora en altres indrets de la Mediterrània i inicialment a Mallorca a l’inici de la colonització (Ballesteros et al., 2001), però que pràcticament ha desaparegut de les Illes de manera inexplicable.

Acrothamnion preissii és una espècie amant de les àrees amb poca llum, com són les parets més o menys verticals i els rizomes de Posidonia oceanica, ambient on pot arribar a desplaçar la majoria d’espècies que hi viuen (Piazzi i Cinelli, 2000; Piazzi et al., 2002). Apareix principalment entre 10 i 35 metres de fondària, encara que ocasionalment pot viure a més fondària. No coneixem estudis del seu impacte sobre les comunitats que envaeix a les illes Balears. És molt comuna a Mallorca i Menorca, però es molt més rara, o fins i tot pràcticament absent, en altres illes com Formentera i Cabrera. És especialment agressiva en els alguers que envolten els illots a tot Menorca.

Asparagopsis taxiformis es presenta a totes les Balears i la seva fase gametofítica més visible és especialment abundant durant la primavera. La fase tetrasporofítica filamentosa és present durant tot l’any. Els gametòfits són comuns en comunitats situades entre 5 i 40 metres de fondària, encara que ocasionalment els podem trobar a més fondària. Els tetrasporòfits es limiten sobretot entre 0,5 i 5 metres de fondària en parets més o menys verticals. Tot i que en alguns indrets pot ser molt abundant, no hi ha descrits efectes nocius d’aquesta espècie sobre les comunitats a les Balears. És especialment abundant a s’Espardell (Formentera) i, ocasionalment, a l’illa de Sanitja (Menorca).

Lophocladia lallemandii està distribuïda actualment per totes les Illes Balears. La seva colonització es va iniciar al nord d’Eivissa i el seu procés d’invasió està ben documentat (Cebrian i Ballesteros, 2007). Prefereix els fons rocosos ben il·luminats i la trobam entre 0,5 i 30 metres de fondària. Darrerament se n’ha observat una disminució de la virulència, sobretot en els indrets on va començar a expandir-se, com Eivissa, Formentera i Cabrera. La causa d’aquesta disminució és desconeguda i n’afecta sobretot l’abundància durant el final de l’estiu i de la tardor, quan solia ser més abundant (Cebrian i Ballesteros, 2007, 2010 a). El creixement d’aquesta espècie pot arribar a ser deletèria per a la Posidonia oceanica (Ballesteros et al., 2007; Marbà et al., 2014) i la seva abundància té un efecte negatiu per a les espècies de les comunitats envaïdes (Cebrian i Ballesteros, 2010 b). És una espècie que els herbívors eviten (Tomas et al., 2011 a, b; Cebrian et al., 2011) i el seu reproductor potencial per via sexual i asexual és elevadíssim (Cebrian i Ballesteros, 2010). És especialment abundant als illots del ponent d’Eivissa, els Freus d’Eivissa i Formentera i l’arxipèlag de Cabrera.

Womersleyella setacea està també àmpliament distribuïda per les Balears on colonitza sobretot els fons situats entre 25 i 50 metres sotmesos a un cert grau de sedimentació, encara que ho pot fer en qualsevol comunitat amb il·luminació reduïda i temperatures no massa elevades, la qual cosa evita la colonització a poca fondària (Cebrian i Rodríguez-Prieto, 2012). Impacta molt negativament sobre el coral·ligen (Ballesteros, 2006) i posa en perill la perdurabilitat de les poblacions de grans invertebrats, com les esponges (de Caralt i Cebrian, 2013) i les gorgònies (Cebrian et al., 2012; Linares et al., 2012). És especialment abundant al nord de Menorca, entre l’illa de Sanitja i els illots d’Addaia, i més rara a les Pitiüses, però és present arreu.

Caulerpa cylindracea és l’alga invasora més àmpliament distribuïda per la Mediterrània i la més agressiva (Garcia et al., 2016). A les Balears és present a totes les illes i colonitza des del nivell del mar fins més enllà de 50 metres de fondària; prefereix, però, els fons de grapissar i els fons rocosos profunds (20-40 metres) amb sedimentació abundant. No mostra una estacionalitat definida (Cebrian i Ballesteros, 2009) i els herbívors no l’eviten clarament, però en tot cas l’herbivorisme no sembla afectar el seu invasor potencial (Box et al., 2009; Cebrian et al., 2011; Tomas et al., 2011 a, b). L’efecte que té sobre les comunitats està demostrat a bastament (vegeu-ne una recopilació a Garcia et al., 2016) tant en l’àmbit taxonòmic com en el funcional. És comuna a gairebé tots els illots de les Balears, però especialment as Vedrà i es Vedranell, sa Dragonera, es Malgrats i a l’arxipèlag de Cabrera. La primera detecció a les Balears va ser l’any 2006 a l’illa de l’Aire.

Finalment, Halimeda incrassata és una espècie intrusiva nova amb un potencial invasor elevat, que colonitza tant l’alguer de Posidonia oceanica com els fons sorrencs (Alós et al., 2016), habitualment per sobre de 20 metres de fondària. En poc temps s’ha estès per tot el sud de Mallorca (http://www.observadoresdelmar.es/mapa.php?projecte_id=10&especie_id=922). Alós et al. (2016) fan una ressenya breu dels possibles impactes d’aquesta espècie en aigües de Mallorca.

Malauradament, les espècies invasores han vingut per quedar-s’hi. Poca cosa podem fer en el medi marí per eliminar-les o impedir que arribin. La prevenció és difícil, pel fet que moltes de les zones fortament colonitzades per espècies invasores són indrets amb plans de gestió ben establerts i implementats des de fa temps, fins i tot des d’abans de la colonització d’aquestes espècies (com ara, el cas de s’Espardell o Cabrera, per exemple). Actualment, l’eradicació és pràcticament impossible, sobretot perquè es tracta d’espècies amb un potencial reproductor per via sexual i asexual molt elevat. En alguns casos la virulència de les invasions pot decréixer amb el temps, com s’ha observat amb Caulerpa taxifolia a Mallorca (Tejada i Sureda, 2013) o com sembla que es produeix amb Lophocladia lallemandii (dades inèdites dels autors), però aquest patró no és general. Ens manca informació sobre els processos que operen en les espècies i en les respostes dels ecosistemes. Aquesta informació només es pot obtenir amb projectes de monitorització a llarg termini i amb experimentacions destinades a comprendre com funcionen aquestes espècies i com interactuen amb els altres components ecosistèmics i amb les altres pressions que afecten els ecosistemes marins.

 

Referències

  1. Alós, J.; Tomas, F.; Terrados, J.; Verbruggen, H.; Ballesteros, E., 2016.
  2. Ballesteros, E., 2004.
  3. Ballesteros, E.; Cebrian, E.; Alcoverro, T., 2007.
  4. Cebrian, E.; Ballesteros, E., 2009.
  5. Cebrian, E.; Ballesteros, E., 2010 a.
  6. Patzner, R. A., 1998.
  7. Pou, S.; Ballesteros, E.; Delgado, O.; Grau, A. M.; Riera, F.; Weitzmann, B., 1993.
  8. Tomas, F.; Cebrian, E.; Ballesteros, E., 2011 b.

5. Estrategia de conservación


5.1. Estratègia de conservació 1: seguiment biològic

La protecció formal dels territoris insulars és insuficient, si no s’entén com una eina i no com un objectiu. La protecció és un compromís de conservació assumit per la societat, i exigeix aplicar estratègies de conservació, de les quals aportam aquí algunes propostes, la primera de les quals ha de ser un seguiment biològic millor, ara com ara poc estructurat. Les visites que hi porten a terme diferents naturalistes, investigadors i tècnics de conservació poden generar bancs de dades compartides, terrestres i marines, que a la llarga tendrien una gran utilitat en conservació biològica. El sistema d’informació geogràfica de distribució d’espècies de les Illes Balears (http://bioatles.caib.es/) s’ha modificat per poder registrar les dades illa a illa, i no sols en quadrícules d’1×1 km, com fins fa pocs mesos, i pot ser un bon punt de partida per mantenir els inventaris d’espècies.

Els espais protegits disposen de mitjans propis, humans i materials, per estructurar aquest seguiment, que hauria d’incloure una programació i protocol de visites, amb la freqüència que mereixi cada illa i cada grup biològic; llistes biològiques bàsiques, terrestre i marina,  que permetin en cada visita detectar extincions o colonitzacions, com a mínim, d’una mostra representativa de les espècies de més fàcil detecció i identificació; i quantificar, quan escaigui, els efectius de les poblacions de major interès, en termes absoluts (parelles reproductores d’aus rapinyaires i marines, densitats en altres casos, mostreig de productivitat, cobertura en el cas dels vegetals, etc). En el cas d’illes que no formen part de parcs o reserves, seria convenient assegurar aquest sistema de registre a una altra institució, sigui administrativa (servei responsable de la Xarxa Natura) sigui de recerca (Universitat, IMEDEA, Institut Oceanogràfic) o associació científica (Societat d’Història Natural de les Balears).

En qualsevol cas, el programa de seguiment l’haurien de formular especialistes, amb l’objectiu que aquells que no ho són el puguin utilitzar —com ara voluntaris que vulguin contribuir-hi—,  de manera que la informació disponible pugui multiplicar-se a curt termini i es detectin com a mínim els fenòmens o casos que puguin requerir una tasca de recerca més acurada que hagin de desenvolupar els primers.

 

5.2. Estratègia de conservació 2: restauració biològica

Cal un programa general de restauració biològica microinsular, amb l’erradicació de les espècies introduïdes i la recuperació de les localment extintes o amenaçades per una reclusió relicta.

Les experiències d’eliminació d’espècies introduïdes a les Balears són, afortunadament, reiterades. Fa pocs decennis hi havia ungulats a molts dels illots grans (a Cabrera, l’illa des Conills, Tagomago, Sanitja, sa Dragonera, etc.) i avui han estat erradicats arreu; s’han suprimit els conills a diverses illes, i hi ha hagut un esforç important i amb bons resultats amb la desratització d’illes (més de dotze casos, amb sa Dragonera com a cas més complex). Actualment es treballa per completar la retirada de carnívors i insectívors (la geneta, Genetta genetta; i l’eriçó, Athelerix algirus, de Cabrera). També s’ha treballat amb diversos vegetals, especialment en els casos de Cabrera i sa Dragonera.

Aquestes tasques s’han de completar especialment amb la desratització d’illes encara avui infestades (l’illa d’en Colom, Cabrera, Tagomago, es Vedrà, etc.), així com l’erradicació de conills on es mantenen, perquè impacten de manera intolerable en la flora i el sòl.

La restauració ha d’incloure també la recuperació d’espècies localment extingides, i ha d’analitzar si és convenient, fins i tot, introduir espècies benignes en certs illots. S’hauria de continuar el camí iniciat en la incorporació de l’espècie benigna d’Euphorbia margalidiana a l’illa Murada amb altres espècies o subespècies rares o amenaçades, com és el cas de determinades formes de les sargantanes, l’alfals arbori, etc. Moltes espècies manquen a illes determinades per efecte d’introduccions històriques d’espècies invasores, que en alguns casos ja han desaparegut. Eliminats els invasors, convé reconstruir biotes locals, conegudes o probables, sempre sota les millors pràctiques de conservació i els principis internacionalment acceptats.

És important la integració de les dues estratègies, i que tant els resultats de les erradicacions com els de les translocacions siguin objecte d’un seguiment rutinari, almenys fins a la comprovació de resultats.

 

5.3. Estratègia de conservació 3: socialitzar la preservació

Les illes petites i els illots queden consagrats a la natura, per les normes de protecció que han aprovat les institucions, en nom i representació de la societat. Per tant, la manera de fer eficaç i sostenible aquesta preservació és implicar en el desenvolupament tants d’agents socials com sigui possible.

El primer element d’aquesta estratègia és una difusió acurada i focalitzada de la informació. És important que qualsevol ciutadà tengui accés a les motivacions de conservació, als procediments i resultats; la informació ha de ser pública i accessible de manera que els ciutadans tenguin constància dels valors patrimonials de les Illes i les mesures per mantenir-los. Tots els ciutadans de les Illes haurien de saber perquè estan protegides, i sentir-se partícips d’aquests béns. Més important encara és que visitants i usuaris tenguin facilitat per conèixer les normes i les seves motivacions, per assegurar la reducció o eliminació d’impactes.

Però, la informació no és suficient per assegurar el protagonisme compartit en la protecció activa: cal estimular els científics a la recerca, els voluntaris a les actuacions, els estudiosos al coneixement, perquè serà la corresponsabilitat social la que assegurarà les millors condicions per al desenvolupament de la protecció efectiva dels territoris insulars i les aigües que els envolten.

 

Referències

  1. Alcover, J. A., S. Moyà; Pons, J., 1981.
  2. Alcover, J. A.; Bover, P. (ed.), 2005.
  3. Alcover, J. A. [et al.], 1994.
  4. Bennassar, P., 1995.
  5. D.a., 1999.
  6. Mayol, J.; Mayol, M.,1987.
  7. Palmer, M.; Pons, G. X., 2001.
  8. Palmer, M.; Pons, G. X., 1996.
  9. Palmer, M.; Pons, G. X.; Linde, M., 2004.
  10. Palmer, M.; Pons, G. X.; Cambefort, Y.; Alcover, J. A., 1999.
  11. Pérez Mellado, V.; Ramon, C. (ed.), 2010.
  12. Pons, G. X.; Palmer, M.,1996.
  13. Rita, J.; Pons, G.; Palmer, M.; McMinn, M.; Alcover, J. A., 1990.
  14. Servera, J., 2004.

Construccions defensives a les Balears menors

Juan Gonzàlez de Chaves

 

Durant segles, el litoral de les Balears ha estat terra de frontera, sotmès a períodes de violència, bèl·lics o de pirateria. Per aquest motiu, hi abunden les construccions defensives, de vigilància, de refugi en cas d’atac, o de potencial ofensiu amb artilleria. Si bé la major part d’aquestes construccions es troben a la costa de les illes majors, n’hi ha situades també en illes petites o en illots, les característiques de les quals es descriuen a continuació.

En el cas de Menorca, destaca la quantitat d’aquests edificis a les illes del port de Maó. A la des Llatzeret es troba la torre de Sant Felipet, construïda el 1798 (de dominació anglesa), pel capità D’Arcy, a les ordres del general Stuart. Aleshores, ni existia el llatzeret ni s’havia excavat el canal que ha aïllat aquest territori. Té tres plantes, la baixa de magatzem, sobre la qual es troba la de la tropa, i la superior, destinada al combat amb artilleria. A prop hi ha una bateria de sis canoneres a barbeta, de la mateixa època.

L’illa Plana o de sa Quarentena, pròxima a la des Llatzeret, està encara avui ocupada per construccions militars. Al 1490 l’illa era el llatzeret del port, al 1785 es va condicionar per a vigilància, i al 1818 s’hi construïren magatzems i dipòsits. Els embarcadors estan proveïts de canons antics amb funció de norais d’amarrament.

L’illa del Rei o de s’Hospital mereix una descripció monogràfica detallada, que s’inclou a la fitxa corresponent. La darrera gran instal·lació militar insular és la de l’illa de Pinto, també anomenada de s’Arsenal (o Saffron Island pels anglesos). L’arsenal es va construir entre 1723 i 1724, i va ser operatiu fins al 1830. El 1823 i 1824 va haver-hi una capella. L’illa és totalment plana i està unida a terra per un pont de fusta. Hi ha unes drassanes, un avarador i una torre roja de senyals de llum, i és propietat de la marina.

A l’illa de ses Sargantanes de Fornells s’hi troba un edifici militar notable. És una de les darreres torres angleses de Menorca, construïda el 1801 pel capità D’Arcy, d’un disseny molt diferent d’altres construccions de la dominació anglesa, de morter de pedra i filades verticals de reforç, amb mitjans de front i través alternats. Té accés al nivell del terreny, amb dos espais amb volta de canó a la planta baixa, comunicats amb una xemeneia amb la terrassa de combat, dotada de parapet, amb un pivot central per al gir d’una peça d’artilleria. El 1867 es va entregar la torre al cos de torrers i vigies i, quan es va dissoldre, va passar a ser de propietat privada.

Pel que fa a Mallorca, tenim les torres de sa Dragonera (vegeu-ne fitxa), el castell de Cabrera (el més notable dels edificis militars de les illes menors, al qual dedicam un requadre en el capítol de Cabrera) i la curiosa torre de ses Illetes, a Calvià. Aquesta atalaia, construïda en el segle xvi, formava part del sistema de vigilància de Mallorca, que podia comunicar en pocs minuts al castell de l’Almudaina la presència de naus enemigues a qualsevol punt de la costa, amb senyals de fum o de foc. Aquesta atalaia es va folrar per incrementar la superfície del terrat i poder-la dotar de més artilleria. Al 1769 tenia dos torrers, però al 1850 ja consta que comença a degradar-se. La restauració es troba en procés.

Pel que fa a les Pitiüses, s’ha d’esmentar la torre de s’Espalmador, coneguda també com sa Torreta o la torre de sa Guardiola, una construcció del segle xviii situada a la part més alta de l’illa, en una posició estratègica que domina es Freus. El foc creuat de l’artilleria d’aquesta amb la de ses Portes (al sud d’Eivissa), tancava l’accés a Vila i impedia fer ús del refugi de s’Espalmador. És una construcció troncocònica de dues plantes i plataforma emmerletada, que hi permetia l’ús de cinc canons. Està construïda amb maçoneria i dotze filades verticals de peces de marès, que li donen una gran solidesa. També són de marès els marcs de les portes i altres buits, i disposa d’una garita de protecció per l’accés al terrat. Desgraciadament, està afectada per l’erosió i requereix una actuació de consolidació i restauració. Va haver-hi una construcció similar anterior, però data de 1760, que va projectar l’enginyer Joan Ballester i es va construir sota la direcció de José Cànobes. Va estar en ús fins al 1867, quan es va dissoldre el cos de torrers.

Els rebosts del contraban : el paper dels illots en el comerç clandestí

Tomàs Mut Ferragut

 

Durant el segle passat, i amb anterioritat, el contraban fou un mercadeig clandestí prou practicat a les Balears i essencialment important a la postguerra, quan proporcionava productes de primera necessitat a una part de la població. L’entrada fraudulenta de mercaderies prohibides anà evolucionant i s’adaptà a les circumstàncies de cada moment. Així, el negoci contrabandista féu arribar en èpoques de racionament productes tan bàsics com cafè, arròs, farina o sucre, però fou molt important en productes sotmesos a taxes fortes (com el tabac o l’alcohol), i en substàncies prohibides en èpoques més recents. Centrarem, doncs, l’atenció en els llocs on s’amagava la mercaderia de contraban i el paper dels illots en aquesta activitat.

Dins l’argot contrabandista, aquests amagatalls es denominaven secrets. Foren uns recers furtius que els contrabandistes tenien molt gelosos. Molt poca gent coneixia el lloc exacte on s’emplaçaven, de manera que, amb l’hermetisme propi d’aquest negoci, la paraula secret s’acabà imposant per a designar aquests caus on s’arrecerava la mercaderia. El mot rebost (del llatí repŏstum, ‘cosa guardada’) s’usa avui per designar l’estança domèstica on s’emmagatzemen els aliments no refrigerats, però ens permet evocar el paper important dels amagatalls isolats en el negoci clandestí.

Hem recollit testimonis detallats d’aquesta pràctica de boca dels protagonistes:

«Sempre li vaig sentir contar as meu mestre velles històries de quan anava de tabac. Jo era molt jove i badava unes bones orelles. Durant uns anys sa cosa va quedar aturada però, de cop i volta, tot es tornà a posar en marxa. Em va dir si volia anar-hi amb ell. Sa cosa s’havia d’arrencar i era qüestió de repassar tots es forats que tenien fets i deixar-los a punt per tornar a “envestir”. Amb sa companyia amb què anava es meu mestre, com que un dels encarregats duia una possessió que hi ha a sa Marina de Llucmajor, tenien per allà uns quants forats fets per sa vorera de la mar. Anàrem a arreglar es secrets que ja tenien fets i en férem uns quants més. Com que per aquella zona ses penyes són molt altes i feia molt mal pujar es gènere per allà, ensecretàvem i després anàvem a buidar es secrets amb un transbord per dur-lo prop des cap Enderrocat i d’allà el dúiem fins as Pil·larí. Va resultar que, a més d’aquests forats, sa companyia des meu mestre també tenia dos secrets a Cabrera. Vàrem anar a arreglar-los i decidírem fer-ne dos més. En aquells forats hi anaven entre cent i cent cinquanta caixes. Allò d’allà era un gran magatzem, que, quan ses coses no pintaven bé per aquí, podíem anar allà a amagar-hi es gènere. » (Pau Tomàs, secreter de s’Arenal, 2015/16)

Els secrets emplaçats a Cabrera, tot i complir les mateixes premisses que els situats a terra ferma, eren prou importants per a emmagatzemar la mercaderia que, per algun contratemps, no s’havia pogut desembarcar a Mallorca. La seva ubicació els proporcionava seguretat i discreció, però obligava els contrabandistes a transbordar la mercaderia dues vegades. Tant l’arxipèlag de Cabrera com sa Dragonera es convertiren en els dos referents més significatius d’aquesta manera d’obrar, sense ser-ne els únics.

Cabrera està situada en el rumb del nord d’Àfrica, i va representar sempre un paper molt destacat en aquesta activitat. L’extensió i propietat de les finques mallorquines confrontants, i especialment de s’Avall, així com la seva població escassa (ben sovint associada a la pràctica clandestina), hi varen ser molt favorables. Inicialment es degué usar qualsevol raconada, forat, entrant, recer natural, enfony o coval, per estotjar-hi temporalment els productes prohibits, però el seu valor i la prudència obligaren a habilitar molts d’amagatalls construïts ex professo.

Vaig poder visitar amb els meus informadors la raconada de l’Olla: en poc menys d’un quilòmetre de costa, poguérem conèixer un total de sis secrets de contraban. Les seves característiques constructives segueixen uns patrons estàndard d’elaboració: bàsicament són forats treballats dins terrenys fluixos, de reduïdes dimensions que en dissimulaven l’entrada, generalment amb una llosa que cobreix l’orifici d’accés. La mala qualitat d’aquests terrenys n’ha afavorit la degradació,  atès que la majoria presenten un estat de conservació bastant ruïnós. La proliferació d’amagatalls l’hem d’atribuir segurament a l’advertiment que, temps més tard, en va fer l’informador anterior:

«Es secrets, no els volíem molt grossos perquè si te’ls trobaven, perdies tot es gènere; en canvi, si en feies uns quants de més petits, deixaves tot es gènere més ben repartit. Així, si te’n trobaven un, només perdies allò que hi havies amagat dins».

No solament s’emprà l’illa més gran de l’arxipèlag per a usos clandestins. N’és un exemple  l’amagatall localitzat i visitat a sa Conillera.

Quant a sa Dragonera, tenim el testimoni de Macià Vila Cristino:

“Tots es secrets de sa Dragonera eren de l’amo en Joan (Flexas) i allò d’allà era com un magatzem. De vegades venia malament fer ses cites, i sa Dragonera era un bon puesto per amagar es gènere. Després, a mesura que te’n demanaven, en lloc d’haver de tornar fins a Tànger, com que sa Dragonera quedava més a prop, mos anava millor tenir-hi uns quants secrets, per poder servir tot allò que mos demanaven. Posem per cas que per Sóller feia falta tabac, idò, anàvem a sa Dragonera a cercar-lo i els hi ho servíem.”

El relat anterior serveix per reafirmar la designació de rebost que he fet servir per designar a aquests tipus d’indrets. Disposam, per tant, d’un testimoniatge prou rellevant que ens assegura l’ús contrabandista de l’illa, documentat igualment a llibres i revistes, inclòs el paper femení en el transport a petita escala. L’any 1941 l’illot fou adquirit per Joan Flexas, més conegut com l’amo en Joan de s’Almudaina. Aquest personatge fou un dels principals i més importants contrabandistes del ponent de Mallorca.

També hi ha secrets de contraban documentats a na Moltona, na Guardis, o l’illa Gavina, vora la Colònia de Sant Jordi, i sa Illeta, prop del port de Sóller, té també un petit cau. L’inventari és encara provisional, però documenta sobradament la importància dels illots en el comerç clandestí.

 

Referències

  1. Ferrer Guasp, P., 2008.
  2. Ferrer Guasp, P., 2000.
  3. Mut, T., 2017.
  4. Porcel, B., 1984
  5. Sansó, S.; Mayol, M., 2006
  6. Verda, J., s/d

Fars històrics construïts en illots de l’arxipèlag balear

Javier Pérez de Arévalo

 

Entre 1851, quan van començar les obres del far de na Pòpia, a sa Dragonera, i 1914, quan es va inaugurar el far de Tagomago, es van construir en diferents illots de l’arxipèlag balear deu fars, que podríem considerar històrics per les característiques arquitectòniques pròpies, així com per la imbricació en una antropologia local. Després de 1914, i a causa dels avenços tecnològics que permetien (gràcies a l’ús del gas acetilè) la construcció de balises automatitzades en esculls i llocs on abans hauria estat impossible instal·lar un far amb personal adscrit per mantenir-lo, es van construir senyals marítims en altres molts illots però que, a causa precisament de l’absència d’aquest personal —és a dir, la dels faroners i de les famílies pròpies—, no pensam que sigui oportú incloure’ls en aquest article.

Tots els torrers de fars, un cop ingressaven en el cos com a funcionaris de l’Estat, havien de passar un seguit d’anys destinats a fars considerats aïllats o molt aïllats i, per descomptat, entre aquests hi havia els fars construïts en illots. Els condicionants geogràfics i meteorològics als quals aquesta gent es veia sotmesa, feien de la vida en els illots alguna cosa molt especial, no exempta de moments dramàtics, com va passar en prou ocasions quan algun d’aquells “nàufrags voluntaris” queia malalt de gravetat sense que el pogués atendre cap metge ni el poguessin treure de l’illot per portar-lo a un centre hospitalari, i arribava a morir allà mateix, amb la consternació dels familiars, que havien de conviure amb el cadàver fins que el temps en permetés l’evacuació.

No cal dir que l’aïllament al qual es veien sotmeses aquelles famílies, tenia conseqüències ostensibles en les interrelacions establertes obligatòriament dins d’aquell entorn reduït i obsessiu. Van ser múltiples les disputes esdevingudes en el far de na Pòpia i en el de Llebeig, tots dos a sa Dragonera. També hi va haver molts casos d’enfrontament entre les dues famílies que ocupaven el far des Penjats, i disputes també amb els militars en el de l’Ensiola (Cabrera), per no esmentar les males relacions que es van arribar a establir entre els mariners i els faroners. Era un treball no exempt de riscs en el qual es van produir pèrdues de vides humanes, tant de faroners com de mariners a causa d’una mala travessia, com va passar a l’illa de l’Aire, a Cabrera o a sa Dragonera.

D’altra banda, no podem oblidar-nos de l’empremta que van deixar aquests funcionaris i les seves famílies en l’entorn mediambiental d’aquests illots, ja que la vida autosuficient formava una part essencial de la seva supervivència. Els queviures, així com la correspondència i altres necessitats professionals i personals, els arribaven per pot un cop a la setmana (tot i que en alguna època van ser dos els viatges setmanals establerts per al proveïment), però en els durs mesos hivernals aquest viatge es podia ajornar durant deu o quinze dies, si no més. És per això —a més, és clar, de fer “matar” el temps— que la caça i la pesca formaven part de la quotidianitat d’aquella gent.

Aquesta activitat depredadora sobre les espècies habituals de l’illot, sens dubte, va influir en l’equilibri ecològic establert allí fins a la construcció dels fars. I, a més, cal tenir en compte que per escalfar les dependències del far destinades a l’habitatge, que eren difícils d’encalentir atesa l’altura sobredimensionada de la construcció, van arribar en ocasions a reduir la vegetació circumdant.

A més d’aquesta última circumstància, cal recordar la presència del forn de pa, que fins i tot va arribar a ser de construcció obligatòria en els fars aïllats, per facilitar la supervivència d’aquella gent en mesos de condicions meteorològiques adverses. I aquell forn també s’havia d’alimentar amb combustibles vegetals.

Finalment, hem de tenir present la presència de bestiar destinat també a la manutenció dels ocupants de l’illot, o per a l’ajuda del transport de càrrega, de manera que gallines, porcs, cabres, ovelles i rucs, van arribar a formar part del nou paisatge humà que estableixen els illots arran de la instal·lació d’aquests deu fars. La majoria de les vegades, aquests animals estaven estabulats, però no van ser poques les ocasions en què es van generar conflictes amb els colons de l’illa, propietaris o altres usuaris d’aquesta, a causa de la degradació vegetal ocasionada quan aquests animals gaudien de llibertat, com va passar, per exemple, a l’illa d’Alcanada.

Com veiem, només aquest tema podria donar per a tot un volum monogràfic, ja que són molts els aspectes que s’hi concentren, des de la pura visió del canvi mediambiental que va comportar la construcció de fars habitats en illots fins a l’estudi sociològic sobre les repercussions de l’aïllament en el comportament humà i en les interrelacions dins d’una comunitat petita.

A les fitxes de les illes de l’Aire, sa Dragonera, Cabrera, Tagomago i des Penjats, hem inclòs informació de cada un dels seus fars. Tot seguit, resumim algunes dades d’illes que no tenen fitxa específica:

Far de l’illa d’Alcanada

El far d’Alcanada es va inaugurar el 1861. És un altre dels que va projectar Emili Pou. Al principi l’edifici estava dotat de terrat, però molt aviat les humitats fortes de l’illot van provocar que les bigues es podrissin, motiu pel qual es va construir una teulada a diverses aigües sobre una coberta de bigues de ferro el 1863 (només dos anys després d’haver-se inaugurat).

Inicialment la dotació era de dos torrers i dos mariners; els mariners encarregats del proveïment del far vivien al mateix illot, però a partir de 1867 es van traslladar al port d’Alcúdia, i com a conseqüència d’això es feien dos viatges setmanals al far per atendre les necessitats de personal i servei. En cas d’una urgència eventual, els faroners havien de col·locar una bandera blanca per avisar els mariners i perquè aquests acudissin a ajudar-los.

Van ser nombrosos els problemes i discussions entre els faroners i el propietari de l’illot per la presència d’animals solts que campaven al seu aire per tota l’illa d’Alcanada.

El 1960 es va reprendre el procés d’automatització dels fars situats en illots, que havia començat el 1929, però que a causa de l’esclat de la Guerra Civil es va paralitzar dràsticament. El far d’Alcanada va ser justament el primer afectat per aquesta segona etapa d’automatització, que va fer quedar l’illa el 1861 sense la presència permanent dels faroners i les seves famílies.

També aquí van ser moltes les ocasions en què els torrers van haver d’acudir a salvar mariners en dificultats, com va passar el 1916 amb el naufragi del llaüt San Francisco.

Far d’en Pou a l’illa des Porcs (o d’en Pou)

Aquest far, situat davant del des Penjats, va ser projectat inicialment per Emili Pou i inaugurat el 1964, per completar l’abalisament del perillós pas des Freus. Encara que territorialment pertany a Formentera, sempre va ser abastit des d’Eivissa. A causa de l’altura escassa de l’illot, l’onatge batia l’edifici els dies de temporal, que va patir un deteriorament fort i ràpid.

El 1901 es va decidir demolir els habitatges dels faroners i deixar-hi només la torre original, reforçada per un sòcol. Per als torrers i les seves famílies es va construir un edifici nou amb pedra més resistent, separat uns cinquanta metres de la torre però unit a aquesta mitjançant un túnel subterrani, perquè els faroners poguessin acudir a la feina els dies de temporal sense perjudicar la seguretat pròpia.

Però la mala sort va fer que una tromba d’aigua, un cap de fibló, arrasàs l’illot al setembre de 1913, i destrossàs l’edifici nou, que va quedar en runes. Afortunadament no hi va haver víctimes entre les famílies de faroners, i només algun ferit.

Far de sa Conillera

Va ser inaugurat el 1857 i projectat per Emili Pou. És un dels pocs fars circulars construïts a les Illes Balears. Inicialment l’assistien tres torrers. Amb el pas del temps es va considerar indispensable ampliar-ne les instal·lacions per a millorar les condicions de vida dels ocupants i per això s’hi van incloure dos pavellons laterals.

Els mariners encarregats del proveïment per llanxa del far residien al port de Sant Antoni, i es va arribar a establir un codi de senyals lluminosos amb miralls per avisar-los des del far en cas de necessitat d’assistència urgent. A banda, sempre hi havia les comunicacions d’emergència habituals que es feien en tots els fars situats en illots, consistents a col·locar-hi una bandera blanca de dia o encendre una foguera de nit.

El 5 març 1876, hi va naufragar el llaüt St. Domingo amb set tripulants dels quals van morir tres; el llaüt era d’Andratx.

En una ocasió el torrer principal d’aquest far va ser destinat als Columbrets, d’on es va embarcar i va fugir en un vaixell mercant, fet pel qual el van expulsar del cos de torrers de fars.

També allà, com en altres fars, la mort prematura i en circumstàncies estranyes d’un torrer recentment destinat fa sospitar que es podria haver suïcidat llançant-se pels penya-segats.

Des de 1971 el far va quedar automatitzat i l’illot sense presència humana continuada.

Principales recursos bibliográficos


ISSN 2970-2321

Cette fiche a été rédigée dans le cadre du projet d’Atlas encyclopédique des Petites Iles de Méditerranée, porté par le Conservatoire du Littoral, l’Initiative PIM, et leurs nombreux partenaires.
This sheet has been written as part of the encyclopedic Atlas of the Small Mediterranean Islands project, carried out by the Conservatoire du Littoral, the PIM Initiative and their numerous partners.
(https://pimatlas.org)

SOTTOBACINO

SARDEGNA

Collaboratori :

Gianluigi Bacchetta (CCB, HBK), Claudia Corti (UNIFI), Elena Desiderà (AMP Tavolara), Giuseppe Fenu (CCB), Mauro Fois (CCB), Augusto Navone (AMP Tavolara), Giovanna Spano (AMP Tavolara), Pieraugusto Panzalis (AMP Tavolara), Giulia Ceccherelli (AMP tavolara), Rosangela Picciau (CCB), Marco Porceddu (CCB, HBK), Mariano Ucchesu (CCB)

Data di creazione : 3 Aprile 2018

 

Per citare questa versione :  BACCHETTA, G., CORTI, C., DESIDERA, E., FENU, G., FOIS, M., NAVONE, A., SPANO, G., PANZALIS, P., CECCHERELLI, G., PICCIAU, R., PORCEDDU, M., UCCHESU, M.(2018). Foglio di sottobacino : Sardegna . Atlas of Small Mediterranean Islands. https://pimatlas.org/explorer-atlas/sous-bassins/sottobacino-sardegna/

Clusters di isole Isolotti descritti
– Isole Tavolarine Isola di Tavolara; Isola di Molara
– Arcipelago di La Maddalena Isola di Spargi; Isola Rossa di Trinità d’Agulto
– Arcipelago dell’Asinara Isola Piana dell’Asinara
– Isole della Riviera del Corallo
– Isole della Costa di Bosa
– Isole del Sinis Isola di Mal di Ventre
– Isole dell’Iglesiente Isola di Pan di Zucchero
– Arcipelago Sulcitano Isola del Toro
– Isole della Costa del Sud Isola Rossa di Punta Niedda
– Arcipelago dei fiori e isole d’Ogliastra Isola di Serpentara

1. Descrizione e caratteristiche generali


1.1. Caratteristiche principali


Il sottobacino “Sardegna”, situato al centro del Mediterraneo occidentale, occupa una superficie di 24.089 km2 che comprende la principale isola di Sardegna (23.821 km2), 213 piccole isole, più altre tre maggiori (Asinara, San Pietro e Sant’Antioco). In totale, il perimetro costiero della Sardegna e delle isole minori risulta pari a 1.846 km.

Il sottobacino dista 178 km da Cap Serrat (Tunisia) e 188 km dall’Argentario (Toscana, Italia). Il Mar di Sardegna separa l’Isola ad occidente dall’Arcipelago spagnolo delle Baleari (circa 340 km da Minorca) e dalla Penisola Iberica (circa 430 km da Stintino alle coste catalane), mentre più vicine risultano a nord ovest le coste Provenzali (circa 275 km da Stintino). L’isola francese della Corsica, la quarta isola del Mediterraneo per estensione (8.681 km2), dista invece solo circa 11 km dalle coste di Santa Teresa di Gallura.

Dal punto di vista geologico, le formazioni più antiche dell’Isola hanno età comprese tra il Precambriano ed il Paleozoico superiore. In particolare, la fase orogenica ercinica ha prodotto deformazioni tettoniche collegate a fenomeni di metamorfismo e magmatismo (intrusivo ed effusivo). L’insieme di queste rocce, di età compresa tra 500 e 250 milioni di anni (M.a.), forma il “Basamento Ercinico Sardo” che costituisce circa un terzo della superficie della Sardegna e rappresenta la successione Paleozoica più completa tra quelle affioranti in Italia. A differenza della vicina Corsica, dove i suoi effetti sono evidenti in particolare nella parte nord-orientale, la più recente orogenesi alpina (250-50 M.a.) ha invece interessato la Sardegna solo marginalmente (Carmignani et al., 2016).

L’altro evento geologico più rilevante risale al periodo compreso tra 50 e 25 M.a., quando per effetto di una serie di fratture profonde che provocarono le prime separazioni dal settore continentale marginale coincidente con l’attuale Golfo del Leone (Provenza, Francia), il blocco sardo-corso, unitamente alle Isole Baleari, l’attuale Kabilia (Algeria) e parte dell’Arco Calabro interno (Calabria) hanno iniziato a distanziarsi dal continente europeo (Mansion et al., 2007). Dopo la traslazione è intervenuta una rotazione antioraria che si è completata in tempi relativamente recenti (tra 16 e 12 M.a.), determinando l’attuale posizione delle isole di Sardegna e Corsica (Carmignani et al., 2016).

Nelle ultime fasi di traslazione-rotazione del blocco sardo-corso si è formata la “Fossa Sarda”, elemento strutturale allungato in direzione Nord-Sud che caratterizza la fascia centro-occidentale della Sardegna. La Fossa Sarda, corrisponde ad un bacino di sedimentazione formatosi per una marcata attività tettonica di tipo distensivo (connessa alla traslazione del blocco) che ha favorito un’intensa attività vulcanica testimoniata dalla presenza di materiali vulcanici e vulcanogenici, intercalati nelle rocce sedimentarie prevalentemente marine. Le rocce sedimentarie deposte in questa fossa sono rappresentate da argille, sabbie, marne e calcari, frequentemente associate a rocce di origine vulcanica quali colate laviche e prodotti piroclastici che affiorano in ampie aree del settore centro-occidentale della Sardegna. Connessa alla più recente tettonica distensiva del Plio-Quaternario è l’apertura di una nuova fossa tettonica, nota con il nome di Graben del Campidano, in parziale sovrapposizione con la precedente Fossa Sarda tra il Golfo di Cagliari e il Golfo di Oristano. L’aspetto attuale della Sardegna deriva dall’evoluzione geologica nel corso delle ere e soprattutto dagli eventi riconducibili alla storia geologica recentissima legata al Pleistocene (ultimi 1,7 M.a.), dominata dalla dinamica esogena causata da processi principalmente fluviali ed eolici e inoltre, influenzata e modificata dall’intensa attività antropica (Carmignani et al., 2016).

Gli eventi ai quali si può ricondurre l’attuale composizione floristica e faunistica della Sardegna sono fondamentalmente la crisi di salinità del Messiniano (Miocene) caratterizzata da variazioni climatiche e tettoniche di grande rilievo con conseguente impatto su flora e fauna, le oscillazioni del livello del mare dovute all’alternarsi di ripetuti periodi glaciali e interglaciali che hanno più volte separato e connesso l’Isola con la Corsica e con il continente e, l’arrivo dell’uomo.

La Sardegna non possiede montagne molto elevate, le cime più alte si trovano sul Massiccio del Gennargentu (Punta la Marmora, 1.834 m s.l.m.), Supramonte (Monte Corrasi, 1.463 m s.l.m.), Monte Limbara (Punta Balistreri, 1.362 m s.l.m.) e Monte Linas (Punta Perda de Sa Mesa, 1.234 m s.l.m.). In generale, le aree montuose con quote superiori ai 600 metri rappresentano il 13,6% dell’Isola e sono prevalentemente costituite da colline ed altipiani rocciosi. Le pianure, tra cui quella del Campidano (che separa il Sulcis-Iglesiente dai rilievi della Sardegna centro-meridionale), la piana della Nurra (nella Sardegna nord-occidentale, tra le città di Sassari, Alghero e Porto Torres) e la piana del Cixerri (che divide il Sulcis dall’Iglesiente e rappresenta un prolungamento verso ovest di quella del Campidano) occupano circa il 18% dell’Isola (Bacchetta et al., 2009).

La rete idrografica rispecchia tale geomorfologia. Il Tirso, il corso d’acqua più lungo dell’Isola (130,2 km), nasce dall’altopiano di Buddusò e sfocia con un delta nel Golfo di Oristano, dividendo, secondo una direzione N-SW, il nord dal centro e sud Sardegna. Il Flumendosa, secondo corso d’acqua per lunghezza (125 km), nasce dai versanti orientali del Gennargentu e sfocia sulla costa sud-orientale, dividendo prima il Massiccio del Gennargentu dai tacchi calcarei della Barbagia e poi, in direzione NW-SE, la stessa Barbagia e l’Ogliastra dai monti del Sarrabus. Il terzo corso d’acqua per lunghezza, il Flumini Mannu di Samassi (97,3 km), nasce dalle pendici del Monte Linas, ripercorre la piana del Campidano di Cagliari in direzione NW-SE, fino a sfociare nel Golfo di Cagliari. Altri corsi d’acqua degni di menzione sono il Coghinas, il Cedrino, il Temo (unico fiume parzialmente navigabile della Sardegna) e il Cixerri (Bacchetta et al., 2009).

Una grande diversità geomorfologica è altresì rilevabile lungo i circa 1900 km di costa. Laddove i venti sono più intensi e l’apporto di materiale sufficiente (soprattutto nella parte occidentale dell’Isola), si alternano estese dune eoliche alle coste alte a falesia. Nelle coste rocciose di origine granitica, profonde valli incise durante le glaciazioni quaternarie e successivamente sommerse hanno dato luogo agli articolati sistemi di insenature a rias che caratterizzano in particolar modo le aree nord-occidentali e sud-orientali della Sardegna. Nei principali golfi, ove i profili di spiaggia sono meno acclivi, un sistema di lunghe spiagge sabbiose si instaura in prospicienza di importanti sistemi di stagni e lagune salmastre, quali quelli del Golfo di Cagliari (Santa Gilla e Molentargius), Oristano (San Giovanni, Marceddì, S’Ena Arrubia, Santa Giusta, Mistras e Cabras) e dell’Asinara (Platamona, Casaraccio e Pilo).

Correlata alla morfologia costiera dell’Isola, altra caratteristica che contraddistingue la Sardegna dagli altri contesti insulari presenti nel Mediterraneo è la presenza, attorno alle sue coste, di quattro arcipelaghi per un totale di oltre 200 piccole isole sulle quali sono presenti sia specie animali che vegetali. Questo numero è unico nel Tirreno e rappresenta circa il 37% delle piccole isole del Mediterraneo occidentale, con valori comparabili solo a quelli delle coste croate e greche (Fois et al., 2016).

La Sardegna presenta un clima di tipo bistagionale, con una stagione temperata ed umida che va dai mesi autunnali a quelli primaverili ed una stagione caldo-arida che si estende dalla tarda primavera fino a tutto il periodo estivo. La posizione geografica e l’insularità sono i fattori generali che caratterizzano tale clima, mitigando le escursioni termiche giornaliere e annue. Le zone che presentano le maggiori escursioni termiche annuali sono localizzate nei sistemi montuosi interni, nella parte centrale della piana del Campidano e in quella di Ottana. In queste zone si registrano escursioni termiche diurne anche di 18-20°C, mentre nelle aree costiere, grazie all’azione mitigatrice del mare, esse sono molto più contenute.

Per quanto concerne le temperature minime, nelle zone più elevate si possono registrare valori negativi per più giorni l’anno, anche durante le ore diurne, mentre nelle aree collinari e costiere le temperature solo eccezionalmente scendono sotto lo zero, e di norma per periodi molto limitati. Relativamente alle temperature massime assolute, i valori più elevati (oltre 40°C) si registrano nelle zone costiere meridionali e nelle pianure interne. Oltre i 1.000 metri di quota, si osservano rilevanti variazioni sia nei dati delle temperature che in quelli delle precipitazioni. Per quanto riguarda le precipitazioni, si ha in generale una maggiore abbondanza sul versante occidentale dell’Isola rispetto a quello orientale, ed un loro graduale incremento, a parità di altitudine, procedendo verso nord. Le precipitazioni massime si verificano nei mesi di novembre e dicembre con un successivo picco, a seconda delle aree e dei periodi considerati, tra febbraio e marzo. Le precipitazioni minime annuali si registrano generalmente nel mese di luglio, che risulta essere anche il mese più caldo. Il periodo di aridità estiva è mediamente di tre mesi e in numerose aree costiere, soprattutto nella Sardegna meridionale, supera anche i quattro mesi. Gli eventi di tipo alluvionale si verificano solitamente nella prima parte dell’autunno e più raramente in primavera. In maniera improvvisa e in un arco temporale molto breve si passa, infatti, dalla fase di aridità prolungata ad un periodo di piogge consistenti e concentrate in un breve lasso temporale (talvolta limitato a poche ore). Tutto ciò contribuisce sovente al verificarsi di fenomeni alluvionali anche di dimensioni rilevanti (Bacchetta et al., 2009).

Dal punto di vista bioclimatico, la Sardegna è principalmente caratterizzata dal bioclima Mediterraneo Pluvistagionale Oceanico (MPO). Nell’Isola si distinguono tre termotipi principali: il Termomediterraneo, con l’orizzonte superiore (Tmes), il Mesomediterraneo suddiviso in orizzonte inferiore (Mmei) e superiore (Mmes) ed il Supramediterraneo inferiore (Smei). Sono inoltre presenti il bioclima Mediterraneo xerico oceanico con orizzonte Termomediterraneo inferiore (Tmei), in particolare per alcune aree costiere del Sulcis e quello Temperato in variante submediterranea sui rilievi del Gennargentu e in limitati settori orientali della catena del Marghine-Goceano. Tenendo conto delle precipitazioni e degli indici ombrotermici derivati, nell’Isola si distinguono l’ombrotipo secco, caratterizzato sia dall’orizzonte inferiore (sei) che da quello superiore (ses), il subumido inferiore (sui) e superiore (sus) e infine l’umido inferiore (hui) (Rivas-Martínez, 2007; Bacchetta et al., 2009).

1.2. Contesto ecologico e patrimonio naturale


1.2.1 Ambiente terrestre

1.2.1.1 Flora 

La check-list della Flora Vascolare Italiana (Conti et al., 2005, 2007) attribuisce alla Sardegna una componente floristica composta da 2.494 taxa, di cui 347 endemiche (Bacchetta et al., 2005). La flora vascolare esclusiva della Sardegna consiste di 186 taxa (Fenu et al., 2015b), di cui 163 specie, 16 sottospecie, 4 varietà e 3 ibridi, riconducibili a 37 famiglie e 72 generi. L’elemento corologico dominante è quello circummediterraneo (29%), seguito dall’euroasiatico (17%) e dall’eurimediterraneo (16%). La Lista Rossa regionale delle piante d’Italia (Conti et al., 1997) riporta 291 entità della flora sarda alle quali sono state assegnate categorie IUCN: 5 EW (Estinto in Natura), 39 CR (Gravemente Minacciate), 41 EN (Minacciate), 69 VU (Vulnerabili), 119 LC (Non Minacciate), 17 DD (Mancanza di Dati) e 1 NE (Non Valutata); attualmente non esiste un libro rosso e un catalogo aggiornato con le valutazioni IUCN relative alla flora sarda.

La provincia biogeografica Sardo-Corsa presenta un elevato contingente di entità endemiche esclusive presenti nelle due isole, tra le quali i due generi monotipici Morisia e Nananthea. Inoltre, la presenza di un contingente di specie differenziatesi in epoche remote, quali Centaurea horrida, Bellium crassifolium ed Castroviejoa montelinasana, risulta essere un’altra caratteristica importante della flora sarda. In relazione ai piani bioclimatici, alla morfologia e alle diverse litologie, in Sardegna si possono distinguere diverse tipologie di paesaggio vegetale. In base alla presenza di specie endemiche in particolari unità geomorfologiche, sono stati descritti nell’isola 6 settori e 22 sottosettori biogeografici (Fenu et al., 2014).

Il Settore Gennargenteo è formato da massicci allineati in senso meridiano in cui si trova il gruppo orografico più ampio e rilevante della Sardegna. Nelle aree più elevate di questo massiccio montuoso si insediano microboschi dominati da Juniperus nana e garighe di quota dominate da arbusti spinosi emisferici in cui si trovano endemismi come Genista pichisermolliana, Thymus herba-barona, Astragalus genargenteus, Ruta lamarmorae e Lamyropsis microcephala. Le aree montane e submontane sono caratterizzate dalla presenza di boschi a dominanza di querce caducifoglie (Quercus congesta, Q. ichnusae e Q. dalechampii). A quote più basse o sui versanti meridionali in posizione edafoxerofila, sono presenti leccete pure o con Acer monspessulanum subsp. monspessulanum, talvolta frammiste a Fraxinus ornus subsp. ornus e Ostrya carpinifolia (Bacchetta et al., 2009).

Il settore Goceano-Logudorese è anch’esso prevalentemente montuoso ma caratterizzato da cime meno elevate, la più alta (Punta Balestrieri) raggiunge i 1.362 m s.l.m. Le sugherete rappresentano le formazioni vegetali più caratteristiche di questa regione e la loro diffusione è stata fortemente favorita dall’uomo per effetto del taglio selettivo e dell’incendio. Lo strato arbustivo di questi boschi è caratterizzato da Cytisus laniger, Cytisus villosus, Arbutus unedo, Erica arborea e altre specie calcifughe quali Myrtus communis e Lavandula stoechas. Lungo i versanti e nelle aree con rocce affioranti prevalgono invece le leccete. Man mano che si sale di quota, le diverse tipologie di leccete si arricchiscono di elementi mesofili, quali Ilex aquifolium, Sanicula europaea e Polystichum setiferum. Soltanto alle quote più elevate e in situazioni di colluvio si rinvengono boschi di querce caducifoglie di estensione molto limitata e dominati da Quercus ichnusae e Q. dalechampii.

I settori calcarei mesozoici del Supramonte sono caratterizzati da leccete pure o con orniello alle quote più basse e da leccete con acero di Montpellier a quelle più elevate. In posizione adafoxerofila si rinvengono microboschi di Juniperus  turbinata, mentre in posizione mesofila sui versanti esposti a mare dominano non di rado i boschi di O. carpinifolia specie nelle porzioni più meridionali del Golfo di Orosei. Nei fondi delle codule e delle forre si rinvengono boschi ripariali ad Alnus glutinosa e boschi di Taxus baccata con carattere relittuale. Le formazioni casmo-comofitiche delle pareti rocciose presentano un elevato tasso di endemismi caratteristici di questo settore, tra cui: Astragalus gennarii, Centaurea filiformis, Lactuca longidentata, Ptychotis sardoa, Aquilegia nuragica e A. cremnophila.

Sempre di natura calcarea, ma caratterizzato da conformazioni ad altipiano dette a “Tacco” o “Tonneri”, il settore Barbaricino, a sud del massiccio del Gennargentu, è caratterizzato dalle formazioni a leccio, secondariamente da boschi di querce caducifoglie e sughera e da caratteristiche formazioni a carpino nero (Ostrya carpinifolia). La componente endemica consta di 116 taxa, perlopiù condivisa con i settori Gennargenteo e Supramontano, ma anche da alcuni taxa esclusivi quali Anchusa capellii, Senecio morisii e Pinguicula sehuensis.

Il settore Sulcitano-Iglesiente, situato nella Sardegna sud-occidentale, è molto variegato sia dal punto di vista litologico che da quello morfologico. Nelle aree montuose e collinari dominano le formazioni a leccio che si rinvengono su tutti i substrati, dal livello del mare sino alle aree cacuminali e che, nelle zone più elevate, si arricchiscono di Ilex aquifolium e Acer monspessulanum. Caratteristiche sono poi le aree dismesse minerarie che determinano habitat calaminari altamente selettivi in cui la bassa pressione di competizione ha favorito i processi di speciazione e la presenza di taxa endemici quali Echium anchusoides, Genista sulcitana, Iberis integerrima, Limonium merxmuelleri, Linum muelleri, Ptilostemon casabonae e Santolina insularis (Bacchetta et al., 2007).

Il settore Campidanese-Turritano è generalmente caratterizzato da una vegetazione termoxerofila ad olivastro e filliree, da ginepreti edafoxerofili a Juniperus oxycedrus e, solo secondariamente, da boschi di leccio e formazioni edafoigrofile costituite da oleandreti e, in aree limitate, da ontaneti e saliceti a Salix purpurea. In prossimità delle coste si sviluppa la vegetazione a Juniperus turbinata con Euphorbia dendroides, Pistacia lentiscus e Phillyrea angustifolia. Sui substrati calcarei dominano invece i ginepreti arricchiti dalla presenza della palma nana (Chamaerops humilis).

Le aree costiere e micro-insulari sono anch’esse molto variegate dal punto di vista geomorfologico e pertanto ricche di taxa endemici (Fois et al., 2016). Nelle falesie (prevalenti nei settori Sulcitano-Iglesiente e Campidanese-Turritano) dominano le formazioni vegetali riferibili alla classe Crithmo maritimi-Staticetea, presente con numerose associazioni caratterizzate da entità endemiche del genere Limonium (con circa 40 specie endemiche), riferibili all’alleanza endemica Erodio corsici-Limonion articulati. Le garighe camefitiche primarie vengono invece riferite all’alleanza Euphorbion pithyusae della classe Helichryso-Crucianelletea maritimae. Le più diffuse lungo le coste settentrionali dell’Isola sono riferibili all’associazione Euphorbio pithyusae-Helichrysetum tyrrhenici (Bacchetta et al., 2009; Biondi et al., 2014).

I microboschi psammofili sono principalmente caratterizzati dalla presenza di Juniperus macrocarpa e riferiti all’associazione Pistacio lentisci-Juniperetum macrocarpae e da ginepreti a Juniperus turbinata, costituenti solitamente microboschi termomediterranei edafo-xerofili e generalmente riferiti a quattro associazioni: Oleo-Juniperetum turbinatae, Erico-Juniperetum turbinatae, Chamaeropo-Juniperetum turbinatae ed Euphorbio characiae-Juniperetum turbinatae. I boschi a quercia della Palestina (Quercus calliprinos) sono limitati quasi esclusivamente a sistemi dunali eolici e ai campi dunali del settore Sulcitano-Iglesiente (Bacchetta et al., 2009) così pure le pinete autoctone a Pinus pinea, presenti in forma naturale solo presso Portixeddu di Buggerru nell’Iglesiente-Fluminese.

Inquadramento biogeografico della Sardegna e la sua flora esclusiva

 

La posizione isolata al centro di una delle aree più biodiverse a livello globale, l’elevata diversità ambientale e il buono stato di conservazione degli habitat naturali, sono solo parte dei fattori che hanno determinato le peculiarità della flora sarda. Allo stato attuale delle conoscenze, circa l’8% dei taxa vegetali presenti (186 taxa; Fenu et al., 2015b) è infatti esclusivo dell’Isola. Tale proporzione è comunque destinata ad aumentare per le continue scoperte a livello tassonomico e distributivo, soprattutto nelle aree montuose calcaree e microinsulari, dove la concentrazione dei taxa esclusivi è già maggiore del 15% (Fenu et al., 2010). Sebbene solo alcuni di questi taxa siano legalmente protetti da direttive a livello comunitario, per un criterio di responsabilità regionale (Bacchetta et al., 2012), tutti i taxa esclusivi di un territorio amministrativo regionale, dovrebbero essere oggetto di attenzione dal punto di vista conservazionistico.

Recentemente, un lavoro di aggiornamento tassonomico e digitalizzazione dei dati distributivi di questo interessante gruppo di taxa, ha permesso di implementare le conoscenze biogeografiche dell’Isola. In particolare, il precedente inquadramento biogeografico che inseriva la Sardegna all’interno della Regione Mediterranea e Provincia Sardo-Corsa è stato implementato sino alla definizione in dettaglio di 6 settori e 22 sottosettori biogeografici, all’interno della Sottoprovincia Sarda (Fig.1).

Come “isole nell’Isola”, ciascun sottosettore identificato è stato caratterizzato dalla presenza di un minimo di 29 (Sottosettore Sinisico) ad un massimo di 98 taxa endemici (Sottosettore Barbaricino). Un particolare interesse ricopre anche il Sottosettore Tavolarino (rappresentato, appunto, dall’Isola di Tavolara), il quale annovera la più alta concentrazione di endemiti vascolari con 44 taxa in appena 9 km2. Ad un livello superiore, almeno due (nel caso del Settore Barbaricino) sino ad un massimo di 33 taxa (Settore Sulcitano-Iglesiente) sono esclusivi di ciascun Settore Biogeografico. Questi dati non tengono comunque conto delle più recenti conoscenze relative, ad esempio, alla scoperta dell’unica specie del genere Pinguicula in Sardegna (Pinguicula sehuensis), descritta come esclusiva dei territori rupicoli calcarei del Settore Barbaricino o del Senecio morisii, sempre esclusivo del Settore Barbaricino, ma legato agli ambienti ripariali.

Tali risultati, ottenuti raggruppando piccole unità geomorfologiche in base alla presenza/assenza degli elementi vegetali in esame, hanno confermato l’importanza dei fattori abiotici nel determinare l’attuale distribuzione delle specie. Una spiccata caratterizzazione di questo tipo è infatti legata ad una elevata complessità geomorfologica che determina un forte isolamento di ciascun frammento omogeneo di territorio. A livello più applicativo, i Settori e Sottosettori delineati rappresentano uno strumento per la pianificazione della conservazione alla scala regionale e locale. Ad esempio, le peculiarità floristico/geomorfologiche di ciascuna unità biogeografica potranno essere considerate al momento di pianificare interventi atti al rinforzo popolazionale di specie di particolare rilevanza conservazionistica o al recupero di alcuni habitat particolarmente frammentati o degradati.

 

Figura 1. Suddivisione della Sardegna a livello di settore e sottosettore biogeografico (Fenu et al., 2014).

Bibliografia

Bacchetta G., Farris E. & Pontecorvo C., 2012. A new method to set conservation priorities in biodiversity hotspots. Plant Biosystems, 146, 638-648.

Fenu G., Fois M., Cogoni D., Porceddu M., Pinna M.S., Cuena L.A., Nebot A., Sulis E., Picciau R., Santo A., Murru V., Orru` M. & Bacchetta G., 2015b. The Aichi Biodiversity Target 12 at regional level: an achievable goal? Biodiversity, 16, 120-135.

Fenu G., Mattana E., Congiu A. & Bacchetta G., 2010. The endemic vascular flora of Supramontes: a priority plant conservation area in Sardinia. Candollea, 65, 347-358.

Mauro Fois

1.2.1.2. Fauna

La posizione geografica della Sardegna, nonché gli eventi geologici, climatici e storici che l’hanno caratterizzata, hanno fatto sì che l’Isola ospiti una fauna varia e, soprattutto, molto ricca di specie endemiche e d’interesse biogeografico. La checklist della fauna italiana riporta per la Sardegna ben 697 specie endemiche, pari al 6,38% delle 10.915 accreditate per l’isola; a queste vanno poi ad aggiungersi quelle entità endemiche condivise con la vicina Corsica (Minelli & Stoch, 2005), nonché le specie di recente descrizione (Taiti & Argano, 2009, 2011) non ancora annoverate nella checklist al momento della sua compilazione. È facilmente intuibile che il tasso degli endemiti possa essere rilevante in ambiti insulari, in particolare in quei gruppi animali caratterizzati da scarsa vagilità. È questo il caso della Sardegna dove il numero delle specie endemiche è particolarmente alto soprattutto per quanto concerne gli invertebrati ma tuttavia pregevole anche per i vertebrati, fra i quali si annoverano, come sopra accennato, specie esclusive della Sardegna oltre ad altre condivise con la Corsica. Le specie endemiche sono particolarmente numerose tra quegli organismi che conducono vita sotterranea; la Sardegna si caratterizza infatti per la presenza di estesi complessi carsici costituiti da doline, inghiottitoi, grotte e habitat ipogei dove gli artropodi endemici sono straordinariamente numerosi. L’Isola è inoltre circondata da un gran numero di isole satelliti che ospitano, a seconda della loro complessità, una fauna ricca comprensiva anch’essa di specie endemiche. La peculiarità della fauna sarda è da riferirsi alla presenza di elementi molto antichi, paleomediterranei e paleotirrenici, di origine pre-miocenica, ovvero relativi a un periodo precedente il distacco della Sardegna dal continente europeo. 

I mammiferi attuali presenti sull’Isola, a differenza delle ricche faune che si sono succedute naturalmente durante il Terziario e il Quaternario, sono da riferirsi ad importazione recente e non presentano entità esclusive se non a livello sottospecifico, fatta eccezione per l’orecchione sardo (Plecotus sardus), descritto di recente come l’unico mammifero endemico della Sardegna, nonché unico pipistrello endemico italiano (Mucedda et al., 2002). A partire da epoche pre-neolitiche l’uomo ha cacciato le specie endemiche dell’Isola fino ad estinguerle, introducendone successivamente altre quali la capra, la pecora, il maiale, il bue, il cavallo, l’asino ed altre ancora. Fra i carnivori attualmente presenti sull’Isola si ricordano la martora (Martes martes) verosimilmente introdotta dai Romani o in un periodo di poco precedente; la donnola (Mustela nivalis subsp. boccamela) che sull’Isola è caratterizzata da taglia maggiore rispetto alle popolazioni continentali italiane; il gatto selvatico africano (Felis silvestris subsp. lybica), ritenuto all’origine di tutte le forme domestiche; la volpe sarda (Vulpes vulpes subsp. ichnusae), di cui lo status sottospecifico è tuttora dibattuto e che presenta dimensioni inferiori rispetto alle popolazioni continentali; la foca monaca (Manachus monachus) segnalata ormai solo occasionalmente lungo le coste settentrionali e orientali dell’Isola.

Anche fra gli ungulati, seppur non vi siano specie esclusive della Sardegna, si trovano: il muflone (Ovis orientalis subsp. musimon), introdotto in epoca Neolitica; il cervo sardo (Cervus elaphus subsp. corsicanus), della cui presenza in Sardegna non esistono tracce antecedenti al Neolitico; il cinghiale (Sus scrofa subsp. meridionalis) introdotto nel Neolitico antico e il daino (Dama dama), di recente reintroduzione in quanto la precedente popolazione, seppur numerosa, fu sterminata nella seconda metà del secolo scorso. Fra i mammiferi di minori dimensioni, la Sardegna ospita il riccio (Erinaceus europaeus subsp. italicus); il mustiolo (Suncus etruscus) e la crocidura mediterranea (Crocidura pachyura). La lepre sarda (Lepus capensis subsp. mediterraneus), è caratterizzata da dimensioni inferiori rispetto alla lepre continentale, mentre il coniglio selvatico (Oryctolagus cuniculus) è stato introdotto dai Fenici e dai Romani nel Mediterraneo centrale. Per i roditori troviamo una sottospecie di ghiro (Glis glis subsp. melonii) presente esclusivamente in Sardegna e Corsica; il topo quercino sardo (Eliomys quercinus subsp. sardus); il topo selvatico (Apodemus sylvaticus subsp. dichrurus) dell’Europa mediterranea; il topolino domestico (Mus musculus); il ratto delle chiaviche (Rattus norvegicus) e il ratto nero (Rattus rattus); da ricordare inoltre la presenza della nutria (Myocastor coypus), introdotta di recente anche in Sardegna. Grande importanza rivestono invece i chirotteri che sull’Isola sono presenti con ben 21 specie. Fra queste sono particolarmente importanti le popolazioni troglofile fra le quali troviamo, oltre al raro e già citato orecchione sardo, imponenti colonie di miniotteri, di rinolofo di Mehely (Rhinolophus mehelyi) segnalato in Italia solo in Sardegna e in Sicilia, e di vespertilio maghrebino (Myotis punicus), la cui presenza in Europa è attestata esclusivamente dalle popolazioni sarde e da quelle corse.

La grande ricchezza di habitat di cui la Sardegna dispone ha anche favorito la presenza di un’avifauna, sia stanziale sia migratrice, di grande rilievo. Le specie di uccelli da elencare per l’Isola sono così numerose che in questa sede verrà fatto esclusivamente cenno ad alcune entità endemiche e particolarmente rappresentative dei diversi habitat sardi, rimandando per tutte le altre alle varie pubblicazioni che trattano questo gruppo animale. Fra i rapaci, che fino a epoche recenti annoveravano per l’Isola l’avvoltoio monaco e il gipeto, si ricordano l’aquila reale (Aquila chrysaetos), l’astore sardo (Accipiter gentilis subsp. arrigonii), lo sparviere sardo (Accipiter nisus subsp. wolterstorffi), la poiana della Sardegna (Buteo buteo subsp. arrigonii), il grifone (Gyps fulvus), il barbagianni sardo (Tyto alba subsp. ernesti) e il falco della regina (Falco eleonorae). Fra i passeriformi, la calandrella (Calandrella brachydactyla), lo scricciolo sardo (Troglodytes troglodytes subsp. koenigi), la magnanina sarda (Sylvia sarda), la sterpazzolina (Sylvia subalpina), il pigliamosche tirrenico (Muscicapa striata subsp. tyrrhenica), la cinciallegra sarda (Parus major subsp. ecki), la cincia mora sarda (Parus ater subsp. sardus), il fringuello sardo (Fringilla coelebs subsp. sarda), il verdone (Carduelis chloris subsp. madaraszi), il venturone corso (Carduelis citrinella subsp. corsicana), il cardellino (Carduelis carduelis subsp. tschusii), la passera sarda (Passer hispaniolensis), la ghiandaia sarda (Garrulus glandarius subsp. ichnusae), il corvo imperiale sardo (Corvus corax subsp. sardus), l’averla baia (Lanius senator subsp. badius). Tra i non-passeriformi si ricordano il gruccione (Merops apiaster), il picchio rosso maggiore (Dendrocopos major subsp. harterti), la pernice sarda (Alectoris barbara) e, tra le specie di prateria, l’occhione (Burhinus oedicnemus) e la gallina prataiola (Tetrax tetrax). Di quest’ultima, la popolazione sarda è l’unica ancora presente in Italia. Fra gli uccelli che frequentemente si possono osservare nelle importanti zone umide dell’Isola troviamo l’airone rosso (Ardea purpurea), l’airone bianco maggiore (Casmerodius albus), il mignattaio (Plegadis falcinellus), la moretta tabaccata (Aythya nyroca) e l’anatra marmorizzata (Marmaronetta angustirostris), numerose specie di limicoli come l’avocetta (Recurvirostra avosetta), il corriere grosso (Charadrius hiaticulas) che sverna in Sardegna e il fratino (Charadrius alexandrinus); fra i rallidi si ricorda il pollo sultano (Porphyrio porphyrio), stanziale in Sardegna e reintrodotto relativamente di recente in Sicilia. I fenicotteri, tradizionalmente considerati un simbolo degli stagni e delle lagune costiere della Sardegna, dal 1993 hanno ripreso con continuità la nidificazione sull’Isola. Fra i principali uccelli marini si ricordano il gabbiano corso (Ichthyaetus audouinii), il marangone dal ciuffo (Phalacrocorax aristotelis subsp. desmarestii), l’uccello delle tempeste (Hydrobates pelagicus), la berta maggiore (Calonectris diomedea) e la berta minore (Puffinus yelkouan); relativamente a quest’ultima specie è importante segnalare  che oltre il 50% della popolazione mondiale nidifica sull’Isola di Tavolara.

Sempre tra i vertebrati, la Sardegna è l’isola del Mediterraneo che vanta il numero maggiore di specie endemiche di anfibi e rettili. Per quanto concerne i primi, di grande rilievo sono le popolazioni troglofile di geotritoni appartenenti al genere Speleomantes, unico rappresentante della famiglia Plethodontidae in Europa, che è rappresentata da ben 5 specie esclusive: Speleomantes flavus, S. genei, S. imperialis, S. sarrabusensis e S. supramontis, distribuite in 5 distinte aree dell’Isola. Endemico è anche il tritone sardo (Euproctus platycephalus) che vive in torrenti e pozze delle aree collinari e montane; la raganella tirrenica (Hyla sarda) e il discoglosso sardo (Discoglossus sardus), ambedue entità tirreniche presenti anche in Corsica e su alcune isole dell’Arcipelago Toscano; il discoglosso sardo è presente anche sulle Isole Hyères (Francia). In Sardegna vivono anche il rospo smeraldino (Bufotes balearicus) e  rane verdi appartenenti al genere Pelophylax spp. I rettili presenti sul territorio sardo contano 22 specie, tra cui: le tartarughe marine, che comprendono Caretta caretta che nidifica lungo le coste sarde meridionali, Chelonia mydas e Dermochelys coriacea; le testuggini d’acqua dolce Emys orbicularis, specie autoctona, e Trachemys scripta, specie aliena e invasiva recentemente e volontariamente introdotta dall’uomo sull’Isola. In Sardegna sono anche presenti ben tre specie di testuggini terrestri, la testuggine di Hermann (Testudo hermanni), la testuggine moresca (T. graeca) e la testuggine marginata (T. marginata); tre specie di lucertola endemiche della Provincia biogeografica Sardo-Corsa: l’algiroide nano (Algyroides fitzingeri), la lucertola di Bedriaga (Archaeolacerta bedriagae) e la lucertola tirrenica (Podarcis tiliguerta) che conta anche la sottospecie sarda microinsulare Podarcis tiliguerta ranzii dell’Isolotto Molarotto, nonché la lucertola campestre (Podarcis siculus) presente anche in Sicilia e in Italia continentale. Tra i gechi, particolare rilevo va dato al tarantolino (Euleptes europaea), specie peculiare dell’area tirrenica caratterizzato da un’estesa distribuzione micro-insulare ; al quale si aggiungono l’emidattilo (Hemidactylus turcicus) e la tarantola (Tarentola mauritanica), ampiamente distribuiti nell’area mediterranea. In Sardegna si trovano anche la luscengola (Chalcides chalcides) e il Chalcides ocellatus subsp. tiligugu, sottospecie di gongilo appartenente al clade tunisino, presente in Italia esclusivamente in Sardegna, in Sicilia e nel Bosco di Portici (Napoli), dove è stato introdotto nel Settecento. Fra i serpenti si ricordano la natrice viperina (Natrix maura), la natrice del Cetti (Natrix natrix subsp. cetti), sottospecie sarda della natrice dal collare, il biacco (Hierophis viridiflavus), il colubro ferro di cavallo (Hemorrhois hippocrepis) e il saettone (Zamenis sp.) del quale, per l’Isola, sono stati riportati solo avvistamenti sporadici.

Per quanto riguarda la fauna ittica autoctona dulcacquicola si ricordano l’alosa (Alosa fallax) del Flumendosa e del lago Omodeo; l’anguilla (Anguilla anguilla); la trota mediterranea (Salmo cettii) che è considerata una “evolutionarily significant unit (ESU)” ovvero una specie della quale bisogna tenere di conto quando si operano azioni di conservazione; la lampreda di mare (Petromyzon marinus) che si riproduce nelle acque interne; il latterino (Atherina boyeri) tipico delle aree costiere, il nono (Aphanius fasciatus); lo spinarello (Gasterosteus aculeatus) che si può osservare sia in acque salmastre sia in quelle dolci; la cagnetta (Salaria fluviatilis); il cefalo calamita (Liza ramada) e il cefalo musino (Liza saliens), presenti in ambienti estuariali.

Le specie di invertebrati esclusive della Sardegna sono molto numerose, prevalentemente cavernicole e appartenenti a vari gruppi sistematici paleotirrenici fra i quali troviamo anche generi affini a elementi iberolevantini, provenzali e tirrenici. L’Isola inoltre ospita specie endemiche di anellidi, quali l’oligochete Prosellodrillus festai, di molluschi gasteropodi quali Sardohoratia islamioides, S. sulcata e Sardopaladilhia plagigeyerica di acque sorgive, e due nuove specie di Hygromiidae, Xerosecta sandaliotica e X. brachyflagellata, descritte di recente (De Mattia & Mascia, 2014). Fra gli innumerevoli isopodi terrestri, di cui il 35% delle specie è endemico, si ricordano numerosi Trichoniscidae quali Utopioniscus kuehni, Alpioniscus fragilis, A. thanit, Catalauniscus puddui, C. hirundinella, le specie dei generi Oritoniscus e Nesiotoniscus, quelle del genere Scotoniscus, S. baccettii e S. janas, rispettivamente esclusivi di una grotta dell’Isola di Tavolara e di una dell’Iglesiente, e le specie cavernicole o endogee del genere Alloschizidium (Armadillidiidae). Fra gli isopodi stigobi vanno menzionate le specie Stenasellus nuragicus e S. assorgiai e fra gli anfipodi molte specie del genere Bogidiella, Tyrrhenogammarus sardous, Ingolfiella (Tyrrhenidiella) cottarellii. Fra i Chilopodi si ricordano Haplophilus sardous, Lithobius turritanus e L. sardous; per i diplopodi il genere Sardopus, Glomeris lunatosignata e diverse specie del genere Devillea. Anche fra gli Aracnidi si annoverano diverse specie endemiche fra le quali spiccano quelle numerose di pseudoscorpioni, di cui la Sardegna è la regione italiana più ricca. Per gli esapodi si ricordano i Collemboli Arrhopalites giovannensis, Hypogastrura gennargentui e Endonura ichnusae, le blatte Ectobius ichnusae e E. sardous; per i Coleotteri il famoso carabide cavernicolo Duvalius sardous, gli Scarabei Chelotrupes matutinalis e C. hiostius, la lucciola di Sardegna (Lampyris sardiniae), Carabus genei, Sardaphaenops supramontanus presente solamente in alcune grotte del Sopramonte e, fra gli Idrofilidi, Laccobius sinuatus subsp. binaghii, fra i Ditiscidi Hydroporus sardomontanus endemico delle aree montane della Sardegna, degne di nota anche le 11 specie sarde di Stafilinidi del genere Trogasteropsis appena descritte da Poggi, Fancello, Leo (2021) ; fra gli Imenotteri si ricorda la sottospecie di bombo Bombus terrestris subsp. sassaricus, mentre per gli Ortotteri, che sull’Isola sono presenti con ben 13 taxa endemici, il panfago sardo (Pamphagus sardeus), una grossa cavalletta. Per le farfalle è particolarmente degna di menzione Papilio hospiton, un endemismo sardo-corso strettamente legato alla presenza della Ferula communis della quale la larva di questa farfalla si nutre; Argynnis elisa è un endemismo sardo-corso che vive nelle aree montane settentrionali e centrali dell’Isola, il satiro dei nuraghi (Maniola nurag), una specie anch’essa montana ed esclusiva della Sardegna, nonché altre appartenenti a generi diversi quali l’argo corsicano (Plebejus bellieri), l’argo barbaricino (Pseudophilotes barbagiae) e l’argo del Gennargentu (Polyommatus coridon subsp. gennargenti), l’esperide sardo-corsa (Spialia therapne), la cavolaia isolana (Euchloe insularis), la vanessa sarda (Aglais ichnusa) e le zigene (Zygaena orana subsp. sardoa e Z. corsica), nonché molti altri gruppi di insetti, fra quali si ricorda Smicromyrme olienensis Pagliano & Strumia 2019, una nuova specie di Mutillidi di recente descritta e, Plecotteri ed Eterotteri (Dellacasa & Dellacasa, 2008; Grussu, 2001; Lanza et al., 2007; Masseti 2002, 2009a 2009b; Mucedda & Pidinchedda, 2010; Rocchi, 2011; Ruffo & Stoch, 2005; Stoch & Genovesi, 2016; Zanetti et al., 2010).

1.2.2 Ambiente marino

I fondali rocciosi contraddistinguono il tratto costiero della Sardegna e delle isole maggiori, presentando geomorfologie diversificate ed articolate, mentre la restante parte della piattaforma costiera è occupata da fondi mobili. In particolare, la natura dei fondali sardi è caratterizzata da differenti tipi di substrati che variano dalle litologie basaltiche a quelle granitiche, da rocce carbonatiche a sedimenti sabbiosi (Guidetti et al., 2004).

Da tale eterogeneità a livello mineralogico deriva la biodiversità che contraddistingue l’ambiente marino sardo (Guidetti et al., 2004) e che comprende numerosi endemismi Mediterranei.

Nelle zone costiere, procedendo dalla superficie verso il fondo, si trovano nella zona medio-litorale i marciapiedi (o trottoir) a Lythophyllum byssoides e nella parte inferiore del piano mesolitorale Patella ferruginea, specie presente dal Pleistocene in tutto il bacino Mediterraneo (Scotti & Chemello, 2000) ma che è tra i molluschi marini maggiormente a rischio d’estinzione del Mediterraneo (Marra et al., 2016b).

Nella zona di transizione tra i piani meso ed infra-litorale, si possono trovare le biocostruzioni a Vermetidi, della cui realizzazione è responsabile la specie Dendropoma petraeum e, soprattutto nei substrati duri di natura calcarea, il mollusco bivalve Lithophaga lithophaga.

Nelle comunità infralitorali, tra le componenti più importanti vi è Posidonia oceanica, pianta vascolare marina che sulla costa occidentale della Sardegna forma le praterie più estese del Mediterraneo (Bouduresque, 2004). Tali praterie, più comuni su fondi sabbiosi, sono importanti aree di “nursery” e fungono da veri e propri serbatoi di biodiversità, in quanto ospitano popolamenti ittici molto diversificati che comprendono specie appartenenti ai Singnatidi, Labridi (Symphodus spp.) e Sparidi, come Sarpa salpa e Spicara smaris, le quali sono indicate tra le specie più comuni dei posidonieti del bacino Nord-Occidentale Mediterraneo (Harmelin-Vivien, 1983). Inoltre, anche il mollusco bivalve endemico del Mediterraneo Pinna nobilis è solitamente associato alle praterie di posidonia (ANPA, 2001).

Nel piano infralitorale roccioso, oltre che a profondità inferiori, si possono riscontrare gli echinodermi Paracentrotus lividus e Arbacia lixula (Guidetti et al., 2004). Tra i vertebrati, i popolamenti ittici sono particolarmente studiati in ambienti oggetto di tutela e comprendono decine di specie, spesso di elevato valore economico (Di Franco et al., 2009; Marra et al., 2016a). Alcuni dei rappresentanti più caratteristici sono la triglia di scoglio (Mullus surmuletus), la ricciola (Seriola dumerilii), la corvina (Sciaena umbra), molte specie di Sparidi (Dentex dentex, Diplodus spp.) e il barracuda (Sphyraena spp.). Molti pesci Osteitti vivono in associazione ai fondi mobili, come molte specie demersali: la tracina (Trachinus spp.), la triglia di fango (Mullus barbatus), la rana pescatrice (Lophius piscatorius) e diverse specie di gallinelle (Bulgarini et al., 2006).

Nella zona circalitorale le comunità sciafile del coralligeno possono essere molto comuni, nonostante si possano estendere batimetricamente anche all’infralitorale, laddove le condizioni luminose siano ridotte (Ballesteros, 2003). Il coralligeno si distingue per la significativa bio-concrezione e la presenza di alcune specie chiave come le gorgonie (Paramuricea clavata), Eunicella spp. e le popolazioni di Corallium rubrum, più comunemente distribuite tra i 30-200 metri di profondità (Cau et al., 2013).

Tali comunità forniscono complessità strutturale alla numerosa fauna ittica che frequenta tali siti e che può comprendere specie gregarie come Anthias anthias o specie che non ne sono esclusive, quali il sarago (Diplodus sargus), la murena (Muraena helena), la corvina e la cernia bruna (Epinephelus marginatus), contraddistinte anche da taglie elevate (Guidetti et al., 2007).

Per quanto concerne l’ambiente pelagico, nel mare che circonda le coste sarde vivono quattro specie di tartarughe marine, di cui la più abbondante risulta essere la tartaruga marina comune Caretta caretta (Bulgarini et al., 2006).

Assai rilevante è anche la presenza di cetacei, soprattutto nell’area compresa nella porzione di mare denominata “Santuario dei cetacei”, dove la stenella (Stenella coeruleoalba) e la balenottera comune (Balaenoptera physalus) sono tra le specie più frequenti. La notevole abbondanza di grandi organismi pelagici nella fauna marina è legata ad una serie di proprietà fisico-oceanografiche, tra cui la presenza di un sistema frontale permanente. Grazie all’elevata produttività primaria derivante dalle zone di upwelling, le acque comprese nel santuario ospitano una cospicua popolazione di Meganyctiphanes norvegica, crostacei eufasiacei appartenenti allo zooplancton e tra i principali componenti del cosiddetto krill, alla base della catena alimentare pelagica. A ciò è dovuta la presenza, nella fauna ittica, di grossi pesci pelagici quali il tonno (Thunnus thynnus), varie specie di squali, il pesce spada (Xiphias gladius), la manta mediterranea (Mobula mobular) e il pesce luna (Mola mola) (ANPA, 2001).

1.3. Occupazione umana e storia ambientale


Le prime testimonianze della presenza umana nell’Isola risalgono al Paleolitico inferiore, un periodo compreso tra i 500.000 e i 100.000 anni fa. Tali testimonianze sono date dal ritrovamento presso Perfugas, in territorio di Sassari, di alcuni rudimentali strumenti litici in selce, mentre è solo intorno ai 20.000 anni fa che vengono fatte risalire le prime tracce dell’uomo moderno (Homo sapiens). Durante questo periodo (mesolitico), la Sardegna era abitata da piccoli gruppi umani che vivevano di caccia e raccolta, sfruttando come luoghi abitativi le grotte e i ripari sotto roccia. Questi gruppi umani non conoscevano ancora l’allevamento e l’agricoltura, tanto meno la ceramica. Le testimonianze dirette di questi gruppi sono date dal ritrovamento di strumenti in ossidiana e selce provenienti da contesti funerari e abitativi in grotta. Le testimonianze più significative provengono dalla Grotta Corbeddu nella vallata di Lanaitto ad Oliena, dalla Grotta Su Coloru di Laerru e dal riparo sotto roccia di Su Carroppu di Sirri (Lugliè, 2009).

In una fase successiva, circa 7.000 anni fa (periodo Neolitico), la Sardegna veniva colonizzata da gruppi umani che provenivano dal continente italiano: si tratta delle prime comunità neolitiche che praticavano l’agricoltura e l’allevamento.

Le recenti indagini archeologiche e le datazioni al carbonio 14 disponibili per i siti del Neolitico antico della Sardegna, collocano alle soglie del VI millennio la presenza stabile delle prime comunità neolitiche nell’Isola (Lugliè, 2009). Si tratta di nuove comunità che non ebbero nulla in comune con il sostrato mesolitico isolano: gli elementi di discontinuità si evidenziano sia nello iato documentato stratigraficamente nei contesti con sequenze mesolitiche e neolitiche che nel cambiamento dei modi di vita e nell’uso ottimale delle risorse e del territorio e, per tale ragione, si è parlato di una vera e propria colonizzazione dell’Isola (Lugliè, 2009). In una prima fase, il Neolitico antico della Sardegna fu caratterizzato da una produzione ceramica con decorazione cardiale che trova confronti con le comunità neolitiche tirreniche e, più in generale, con quelle del Mediterraneo occidentale (Lugliè, 2009; Pessina & Tiné, 2008). I siti archeologici inquadrati alle soglie del VI millennio si concentrano nella Sardegna centro-meridionale, e le aree planiziali costiere vengono preferite dalle prime comunità neolitiche a differenza delle evidenze riferibili al sostrato mesolitico che viene documentato per lo più in contesti di grotta (Lugliè, 2009). I dati sulle piante coltivate in questo periodo sono molto scarsi e gli unici indizi agricoli provengono dalla grotta di Filiestru presso Bonu Ighinu (Mara – Sassari) (Trump, 1983).

Il Neolitico medio si situa cronologicamente tra il V e il IV millennio a.C. La cultura associata alla fase iniziale di questo periodo prende il nome di Cultura di Bonu Ighinu. Le prime attestazioni sicure risalgono agli anni 70 quando si individuarono nella grotta di Sa Ucca de su Tintirriolu nel territorio di Mara materiali ceramici caratteristici che portarono alla definizione di questa cultura (Lorìa & Trump, 1978). Gli elementi distintivi di questa cultura si evidenziano nella produzione ceramica di fattura fine e con decorazioni a motivi incisi e graffiti a cotto. Nessun dato paleoeconomico è disponibile per questa fase. Un orizzonte maturo e terminale del Neolitico medio è stato riconosciuto più tardivamente e prende il nome di Cultura di San Ciriaco di Terralba (Lugliè, 2003). Poco noto per il numero limitato di scavi che l’hanno interessata, questa cultura occupa la seconda metà del V millennio a.C.

Il Neolitico recente si attesta tra il IV e il III millennio a.C. La cultura che si sviluppa in questo periodo è detta Cultura di Ozieri, nome che deriva dalla località di San Michele di Ozieri in cui venne scoperta (Lilliu, 2004). Gli insediamenti abitativi si documentano sia presso cavità naturali che in villaggi all’aperto. L’economia, sulla base dei pochi dati disponibili, sembra basarsi sull’allevamento di bovini, ovicaprini a cui si affiancano le attività di pesca e caccia del cervo e del cinghiale. In Sardegna, i dati disponibili sull’agricoltura preistorica del Neolitico si basano su pochi resti vegetali recuperati durante le operazioni di scavo in grotta in contesti inquadrati tra il Neolitico antico e il Neolitico recente tra gli anni ’60 e ’80. La presenza di resti di cereali e leguminose coltivate sembra essere documentato nella grotta di Filiestru, Grotta del Guano, Sa Ucca de Su Tintirriòlu, Molia (Trump, 1983, 1990). In particolare, la grotta di Filiestru presso Bonu Ighinu è stata interessata da diverse campagne di scavo intraprese tra il 1970 e il 1980 (Trump, 1983). Negli strati del Neolitico antico a ceramica cardiale della trincea D sono state ritrovate alcune cariossidi di farro (Triticum dicoccum) e del piccolo farro (Triticum monococcum) (Trump, 1983). Risale invece al 1971 la prima campagna di scavo condotta presso la grotta Sa ˈUcca de Su Tintirriòlu, in cui si sono rinvenuti numerosi carboni provenienti dalla trincea G negli strati 5 e 6, attribuiti rispettivamente alle fasi culturali del Neolitico medio e recente. Le analisi dei semi carbonizzati, effettuate da Dennel dell’Università di Cambridge, hanno permesso di identificare semi di farro e orzo nudo a sei file (Hordeum vulgare var. nudum). In associazione, sono state identificate anche alcune leguminose, la lenticchia (Lens culinaris) e le vecce (Vicia sp.) (Loria & Trump, 1978). La Grotta del Guano nel territorio di Oliena (Nuoro) è stata oggetto di scavo archeologico nel 1978, nella stessa sono stati ritrovati numerosi resti vegetali carbonizzati le cui analisi hanno confermato la presenza, in strati del Neolitico recente, di orzo vestito (Hordeum vulgare), di frumenti nudi (Triticum compactum) e piselli (Pisum sativum) (Castaldi, 1987; Costantini & Stancanelli, 1984). La Domus de Janas di Molia presso Illorai (Sassari) è stata oggetto di scavo archeologico dal 1976 al 1984, si tratta di una tomba scavata nella roccia dalle comunità del Neolitico recente della cultura di Ozieri (fine IV millennio – prima metà del III millennio a.C.). I resti vegetali rinvenuti al suo interno sono risultati in associazione con materiali ceramici del Neolitico recente. Sono stati identificati cariossidi di frumenti nudi (Triticum aestivum/durum) e orzi (Hordeum sp.). Durante l’età del rame (2700-2400 a.C.), la Sardegna è abitata da nuove comunità che costruiscono grandi muraglie, tombe a circolo, dolmen e menhir (2700-2400 a.C.). La civiltà nuragica ha inizio più tardi, durante l’età del bronzo (1800-1100 a. C.) ed è caratterizzata dalla costruzione di grandi villaggi e numerose torri chiamate nuraghi, delle quali se ne contano attualmente circa 12.000. I Nuraghi, costruzioni uniche in tutto il Mediterraneo occidentale, sono costruiti con massi ciclopici e senza nessun tipo di malta, avevano un’altezza che poteva variare dai 15 ai 30 metri e una funzione sia di tipo difensivo che abitativo/religioso.

Successivamente, tra il IX e il III secolo a.C, fecero ingresso in Sardegna i Fenici e i Cartaginesi. In questo periodo, possiamo distinguere due importanti momenti storici per l’Isola. Nel primo assistiamo all’arrivo dei mercanti fenici, queste prime frequentazioni furono pacifiche e apportarono in Sardegna nuove conoscenze e tecnologie, i Fenici quindi si integrarono con i Nuragici. Ai Fenici si attribuisce il merito di aver introdotto in Sardegna una nuova forma di aggregazione urbana fino ad allora sconosciuta ai Nuragici: la città. A Nora, una stele datata al IX secolo a.C., conservata nel Museo archeologico nazionale di Cagliari, rappresenta il primo esempio di scrittura ritrovato in Occidente. Secondo molti ricercatori tale stele costituisce anche la prima testimonianza attestante il nome scritto usato per denominare la Sardegna. Sulla stele compare infatti il toponimo SHRDN, senza vocali come consuetudine nelle antiche lingue semitiche. I Cartaginesi invece in una seconda fase, colonizzarono l’Isola per lo sfruttamento delle numerose risorse minerarie e per il controllo delle fertili pianure del Campidano. I più importanti insediamenti fenicio/punici si trovano ubicati soprattutto lungo le coste della Sardegna, tra i più importanti vi sono: Nora, Sulki, Monte Sirai, Bithia, Tharros, Othoca, Karalis e Bosa (Barreca, 1988). Nel 238 a.C. i Romani conquistarono la Sardegna al termine della Prima Guerra Punica. Per lungo tempo la dominazione romana fu segnata dalla difficile convivenza con i Nuragici. Gradualmente si raggiunse una certa integrazione, anche se costanti furono le rivolte, in particolare quelle dei Balari e degli Iliensi. I maggiori centri ben presto si romanizzarono e Karalis, l’attuale Cagliari, divenne la capitale della nuova provincia. La città crebbe e fu arricchita di monumenti, tra i quali l’esempio più notevole è probabilmente l’anfiteatro sito nella Valle di Palabanda (Mastino, 2007).

Dopo la caduta dell’Impero romano d’Occidente, la Sardegna fu occupata dai Vandali fino al 534, anno in cui fu conquistata dai Bizantini. Successivamente, con il declino dell’impero di Bisanzio (IX secolo), l’Isola fu divisa in quattro Giudicati retti da un giudice dotato di potere sovrano: Torres-Logudoro, Calari, Gallura e Arborea.

Nel 1297, grazie al volere di papa Bonifacio VIII, ebbe inizio il Regno di Sardegna e Corsica, istituito per reprimere la contesa tra gli Angioni e Aragonesi per il Regno di Sicilia. Così il Regno di Sardegna, attraverso varie fasi percorse l’ultimo periodo del Medioevo sotto la corona d’Aragona, e poi di Spagna.

Intorno al 1479, inizia la storia della Sardegna spagnola. In quell’anno, alla morte di Giovanni II di Aragona, re di Sardegna, gli successe suo figlio Ferdinando II, il cui matrimonio con Isabella di Castiglia sancì la nascita, per unione personale dei due Regni, della Corona di Spagna, di cui il Regno di Sardegna entrava automaticamente a far parte. Nell’agosto del 1708, in piena Guerra di successione spagnola, una spedizione anglo-olandese inviata da Carlo d’Austria pose sotto assedio Cagliari e mise così fine, dopo quasi quattro secoli, alla dominazione iberica sull’Isola. La fine del periodo spagnolo è convenzionalmente posta al momento del passaggio della corona sarda agli Asburgo, con i trattati di Utrecht e Rastatt (1713 e 1714).

Nel 1799 le truppe francesi occuparono il Piemonte costringendo i Savoia a riparare in Sardegna dove rimasero fino al 1814, quando Napoleone Bonaparte fu sconfitto ed esiliato sull’Isola d’Elba.

I Savoia intrapresero una politica di gestione del territorio e di sfruttamento delle risorse, ad esempio col disboscamento per la produzione di carbone, creazione di pascoli e legname per traversine. Per stimolare la produzione agricola come in altre parti d’Europa, nel 1820 Vittorio Emanuele I promulgò l’Editto delle chiudende, con il quale autorizzò la chiusura, con siepi o muri, delle terre comuni. Si consentì quindi, spesso a vantaggio dei latifondisti, la creazione della proprietà privata cancellando la proprietà collettiva dei terreni, tipica dell’Isola.

2. Attività antropiche attuali e pressioni osservate


2.1   Attività antropiche nell’ambiente terrestre

In base al censimento demografico aggiornato al 31 Dicembre 2015 (http://www.istat.it/), i residenti in Sardegna ammontano a 1.658.000. Questo dato certifica la bassa densità antropica (circa 69 abitanti per km2), rispetto alla maggior parte delle regioni italiane ed europee. Lo spopolamento dei piccoli centri, unito all’abbandono delle attività agricole e pastorali, hanno intensificato, dagli anni ‘50 in poi, il processo di concentrazione demografica e delle attività industriali e turistiche lungo la costa (Pungetti et al., 2008). Infatti, le due città più popolate e pressoché costiere (Cagliari e Sassari) registrano un numero di residenti maggiore alle 100.000 unità, seguite da altre due (Quartu Sant’Elena e Olbia), ugualmente prossime al mare, che registrano un numero di residenti maggiore alle 50.000 unità (Fig. 1). La popolazione nelle piccole isole si concentra a La Maddalena (c.a. 11.500 abitanti), Sant’Antioco (c.a. 11.300 abitanti) e S. Pietro (c.a. 6.500 abitanti).

Figura 1. Carta del numero di abitanti per comune (a) e distribuzione dei principali centri abitati (b).

 

Di conseguenza, le principali minacce per la conservazione della biodiversità in Sardegna sono state rilevate principalmente lungo le aree costiere e sono perlopiù legate a vari disturbi e modificazioni del territorio, quali l’espansione dei centri urbani e delle zone turistiche, le attività industriali e l’implementazione delle reti di trasporto (Fenu et al., 2016). Sebbene, come già accennato, le attività agricole e pastorali dei territori interni dell’Isola si siano ridotte rispetto al passato, l’intensificarsi di prassi meno ecosostenibili (es. espansione di monocolture e uso di fertilizzanti chimici) e l’introduzione di specie non autoctone (sia vegetali che animali), hanno determinato un incremento degli effetti negativi sulla biodiversità legati a tali pratiche (Podda et al., 2012; Puddu et al., 2016). Rimangono altresì ragguardevoli le minacce relative al bracconaggio e l’eccessivo prelievo venatorio che determinano una riduzione della consistenza delle popolazioni di mammiferi e uccelli in particolare.

Più recentemente, indagini relative al riscaldamento globale hanno inoltre evidenziato ulteriori minacce per il prossimo futuro, legate per lo più ai taxa montani che vivono al limite del proprio range altitudinale. Inoltre, tutti i taxa di ambienti costieri potranno risentire del previsto innalzamento del livello del mare e dei fenomeni erosivi in atto. Le piccole isole saranno in questo senso le più suscettibili per le ovvie limitazioni legate all’estensione e al più alto grado di isolamento.

Sebbene i dati pubblicati sulle recenti estinzioni siano difficilmente reperibili per tutto il territorio, non è un caso che la maggior parte dei report in tal senso siano stati pubblicati per le piccole isole (Bocchieri, 1998). Solo per citare alcuni esempi, sono state recentemente riportate cospicue riduzioni delle popolazioni di specie e habitat costieri per fattori legati all’incremento della pressione turistica nelle spiagge e nelle rupi costiere del nord e sud ovest della Sardegna (Farris et al., 2013; Fenu et al., 2013; Fenu et al., 2015a). In particolare, tali lavori hanno evidenziato che anche il semplice calpestio di ambienti molto sensibili può avere un impatto molto evidente sui taxa interessati. Sempre in ambito costiero, il clima di tipo mediterraneo e l’alta resistenza alla salinità hanno permesso l’acclimatazione di molte specie invasive, quali Acacia saligna, Carpobrotus acinaciformis, Cortaderia selloana, Opuntia ficus-indica e Solanum elaeagnifolium, che rappresentano un altro grave problema per la conservazione della biodiversità in ambienti terrestri (Bacchetta et al., 2010; Meloni et al., 2015; Podda et al., 2017).

2.2  Attività antropiche nel dominio marino

Effetti antropogenici di diversa natura coinvolgono il dominio marino. In generale lo sfruttamento delle risorse marine attraverso attività di pesca di vario genere, interessano la totalità delle coste dell’Isola, ad eccezione delle Aree Marine Protette. Pertanto, notevoli differenze nella struttura dei popolamenti ittici si riscontrano tra zone sottoposte a tutela e non (Sala et al., 2012). Interessanti confronti hanno messo in luce che le specie maggiormente beneficiarie della restrizione delle attività umane sono Diplodus sargus, Diplodus vulgaris, Epinephelus marginatus e Sciaena umbra, e che la biomassa prodotta è proporzionale alle attività di sorveglianza contro il bracconaggio (Guidetti et al., 2008). La ristrutturazione di un pool di pesci predatori si riflette inoltre sui popolamenti bentonici come per esempio sulle specie erbivore dell’infralitorale. Tra le specie erbivore che più risentono dell’abbondanza di pesci predatori si annovera il riccio Paracentrotus lividus, anch’esso oggetto di prelievo umano per il consumo delle gonadi, che si stabilisce in popolazioni dense a causa del sovrasfruttamento di predatori (Oliva et al., 2016).

Le valutazioni sullo stato degli organismi marini condotte nei mari di Sardegna, utilizzando sia approcci empirici (indicatori e le loro tendenze temporali) che approcci basati sui modelli di dinamica di popolazione, evidenziano una condizione di sfruttamento delle risorse sicuramente migliore di quella registrata in altre aree italiane. L’attuale condizione di sfruttamento trova origine nell’azione combinata dell’applicazione delle normative gestionali e della contemporanea evoluzione della flotta, registrati nei mari sardi negli ultimi anni. Alla fine degli anni ottanta, nei mari dell’Isola, si riscontrava una generale condizione di “overfishing” delle risorse neritiche a cui si contrapponeva un minore sfruttamento di quelle epi-mesobatiali. Nella fascia costiera, infatti, alla normale attività della pesca artigianale si sovrapponeva quella delle imbarcazioni a strascico di basso tonnellaggio in legno, obsolete e poco adatte a una pesca d’altura. Invece la pesca dei grandi pelagici in Sardegna interessa quasi esclusivamente il tonno rosso, catturato con le tonnare fisse. Queste ultime affondano le loro origini nell’isola alla fine del XV secolo con la dominazione spagnola. Delle 24 tonnare censite in Sardegna ai primi del novecento rimangono attive solo quella dell’Isola di San Pietro e quella di Portoscuso, le uniche nel Mediterraneo. 

Inoltre, l’urbanizzazione costiera e la costruzione di porti hanno prodotto importanti alterazioni agli habitat costieri. In generale, il maggiore effetto negativo è dovuto all’eutrofizzazione e all’alterazione della dinamica dei sedimenti che provocano una omogeneizzazione dei fondali, determinando la locale estinzione di praterie di Cystoseira spp. e di Posidonia oceanica. Le aree costiere dell’Isola più densamente popolate e con porti navali (Golfo di Cagliari, Olbia e Porto Torres), sono le aree marine, in cui estese praterie di posidonia sono regredite complessivamente di 23.215 ettari, lasciando spazio a matte morta (Telesca et al., 2015). L’effetto dell’eutrofizzazione costiera interagisce sia con l’aumento della temperatura (dovuta al riscaldamento globale), sia con la presenza di specie introdotte. Pertanto, specialmente nei tratti di costa più densamente popolati e con intenso traffico marittimo, si presentano fioriture di macroalghe esotiche (Caulerpa cylindracea) e microalghe (Chrysophaeum taylorii) che esercitano ulteriori pressioni sui popolamenti autoctoni interagendo con la flora e fauna marina (Caronni et al., 2015). Lo stato delle biocenosi autoctone, già influenzate da altri effetti antropici, non permette un efficace contrasto all’espansione delle specie introdotte.

3. Stato delle conoscenze in materia di biodiversità e conservazione


3.1 Dominio terrestre

Il primo reale contributo alla conoscenza floristica dell’isola risale alla seconda metà del 700, quando Michele Antonio Plazza, titolare della prima cattedra di chirurgia presso l’Università di Cagliari, raccolse nella sua opera le informazioni relative a 851 specie. La prima vera e propria flora dell’Isola risale però al successivo contributo di Moris che, nei tre volumi sulla Flora Sardoa (1823-1859), censì un totale di 1.141 taxa. Con l’intento di completare la flora del Moris, Ugolino Martelli (1860-1934) esplorò ripetutamente l’Isola negli anni compresi tra il 1894 e il 1899, concentrandosi sulle Monocotiledoni non trattate nell’opera di Moris, pubblicando tre fascicoli (1896, 1901, 1904) e descrivendo alcune nuove specie per l’Isola. Successivamente, sebbene numerosi botanici si susseguirono negli anni, per una vera e propria flora aggiornata si dovrà attendere il lavoro di Pignatti (1982) nel quale i taxa descritti per l’Isola incrementarono sino a 2.013 unità. Il dato più aggiornato sull’intera flora, relativo alla checklist di Conti et al. (2007), evidenzia quanto negli ultimi anni il numero complessivo di taxa riconosciuti per la Sardegna sia esponenzialmente aumentato sino ad un numero di 2.494 unità (Fig. 2).

Tenendo conto del continuo ed importante aggiornamento floristico, una flora aggiornata e completa per l’Isola appare tanto impellente, quanto di difficile realizzazione. Nonostante gli sforzi compiuti, i sei volumi sulla Flora dell’Isola di Sardegna (Arrigoni, 2006-2015) necessiterebbero di un costante aggiornamento.

 

Figura 2. Numero di taxa censiti per l’Isola di Sardegna nel corso degli ultimi secoli.

 

Per quanto concerne l’esplorazione botanica sulle piccole isole parasarde, i primi veri censimenti si devono a Gennari (1865) sull’Isola di Caprera e a Vaccari (1894) sull’Arcipelago di La Maddalena. Per avere un quadro più completo sui contesti insulari presenti in tutti i settori biogeografici dell’Isola si dovrà però attendere il dopoguerra, quando Martinoli, Desole, Mossa, Arrigoni e Bocchieri, solo per citarne alcuni, hanno contribuito alla realizzazione di inventari floristici completi su 71 isole. Un recente lavoro di revisione ed implementazione dei dati sulle piccole isole parasarde ha reso possibile la definizione ecologica e biogeografica di 81 isole (Fois et al., 2016). In questo lavoro è definita una lista di 105 taxa endemici presenti nelle isole parasarde, dei quali 32 sono stati evidenziati come i più rappresentativi di questi contesti. Inoltre, l’importanza conservazionistica delle piccole isole parasarde è stata confermata dal fatto che circa il 36% della flora endemica è concentrata in questi contesti, nonostante essi rappresentino appena l’1% del territorio sardo. D’altro canto, la presenza di 168 taxa esotici, pari al 35% della flora esotica sarda,  è un dato che evidenzia la necessità di interventi volti a contrastare la loro diffusione (Fois et al. 2020).

La tutela e conservazione della flora e della fauna dei territori insulari è disciplinata da trattati e convenzioni internazionali, da direttive e regolamenti comunitari e da leggi a carattere nazionale e regionale. La convenzione di Washington – CITES (1973) “sul commercio internazionale delle specie minacciate di estinzione”, ratificata in Italia con la legge 19 dicembre 1975, n. 874, e la Convenzione di Berna (1979) “sulla protezione della vita selvatica e dell’ambiente naturale in Europa”, ratificata dall’Italia nel 1981 (Legge n. 503/81), sono state le prime due convenzioni internazionali di un certo rilievo. A livello comunitario, la Direttiva Habitat (92/43/CEE) e la Direttiva Uccelli (2009/147/CE), rappresentano il principale strumento per la protezione delle specie animali e vegetali e dei loro habitat. Sono state inoltre disciplinate a livello nazionale le procedure relative all’istituzione delle Aree Protette (Legge 6 dicembre 1991, n. 394), mentre la Legge Regionale 7 giugno 1989, n. 31 sulle “Norme per l’istituzione e la gestione dei parchi, delle riserve e dei monumenti naturali, nonché delle aree di particolare rilevanza naturalistica ed ambientale”, solo di recente ha iniziato ad essere attuata. Per quanto riguarda la fauna, la Legge 11 febbraio 1992 n.157 (legge sulla caccia) e la Legge Regionale 29 luglio 1998, n. 23 indicano le specie della fauna selvatica oggetto di tutela e regolano l’esercizio della caccia.

Indipendente dalle normative e dalle convenzioni a vario livello, la conservazione della flora è stata portata avanti in Sardegna da alcuni centri, quali la Banca del Germoplasma della Sardegna (BG-SAR, centro servizi Hortus Botanicus Kalaritanus), il Centro per la Conservazione della Biodiversità (CCB, Università degli Studi di Cagliari) e il Centro Interdipartimentale per la Conservazione e Valorizzazione della Biodiversità Vegetale (CBV, Università degli Studi di Sassari).

Un primo passo è consistito nella determinazione dello stato attuale di conservazione, attraverso l’assegnazione di una categoria secondo i criteri IUCN (2001) a livello regionale. In particolare, lo stato di conservazione dei 23 taxa vegetali inseriti negli allegati I, II e V della Direttiva Habitat (Direttiva 92/43/CEE) è riportato in Rossi et al. (2016); a questi si aggiunge il 48,9% dei taxa esclusivi dell’Isola (91 taxa). In virtù del fatto che alcuni taxa esclusivi sono anche presenti in Direttiva Habitat, un totale di 112 taxa sono stati analizzati per l’Isola (Fenu et al., 2015b). Di questi, esattamente il 50% appartiene ad una categoria di minaccia elevata (CR o EN; Fig. 3). Nella Direttiva Habitat sono riportate 78 entità faunistiche sia marine sia terrestri (alle quali andrebbero aggiunte le specie endemiche di recente descrizione appartenenti a generi già riportati in Direttiva Habitat quali Speleomantes sarrabusensis e Plecotus sardus) e oltre 80 specie di uccelli presenti nell’Allegato I della Direttiva 2009/147/CE del Parlamento Europeo e del Consiglio relativa agli uccelli selvatici.

 

Figura 3. Grafico a torta relativo alle percentuali di taxa vegetali criticamente minacciati (CR), minacciati (EN), vulnerabili (VU), prossimi alla minaccia (NT), poco minacciati (LC) o privi di dati necessari per l’assessment (DD) secondo i criteri e le categorie IUCN (2001).

3.2 Dominio marino

La totalità delle coste dell’Isola consiste in 1.846 km di costa non omogenea, sia come estensione che come caratteristiche oceanografiche, geomorfologiche e bionomiche (Cau et al., 1994; Addis et al., 1998). Dal punto di vista oceanografico, tale area appartiene a due diversi bacini, il bacino Algerino-Provenzale e quello Tirrenico, connessi tra loro dal Canale di Sardegna. Da un punto di vista bati-morfologico i fondi antistanti la Sardegna possono essere distinti in quattro principali zone :

  • la costa occidentale (Mar di Sardegna) caratterizzata da una vasta estensione sia dei fondi di piattaforma che di scarpata. Questa condizione, unita alla grande trasparenza delle acque, permette uno sviluppo molto accentuato della vegetazione; tra 0 e 40 metri si hanno infatti estese praterie di fanerogame marine (Posidonia oceanica). A differenza delle altre zone, nella costa occidentale si alternano detritico costiero e coralligeno. I fondali duri presentano le biocenosi tipiche delle pareti verticali. Sono presenti alcune delle più interessanti facies a gorgonacei (Paramuricaea clavata) e corallo rosso (Corallium rubrum). Il margine della piattaforma continentale si caratterizza per la presenza di fondi detritici con concentrazioni elevate del crinoide Leptometra phalangium. Quest’area risulta esposta ai venti provenienti dal terzo e quarto quadrante;
  • lungo la costa settentrionale si trovano il Golfo dell’Asinara e le Bocche di Bonifacio, che dividono la Sardegna dalla Corsica. In queste aree la piattaforma continentale è moderatamente estesa mentre la scarpata risulta ridotta e ripida;
  • la costa orientale è caratterizzata da fondi adatti ridotti e ripidi, con curva batimetrica dei 1.000 m che decorre molto vicina alla costa. Infatti, da Capo Carbonara alle Bocche di Bonifacio la piattaforma continentale è molto stretta e irregolare, con la presenza di valli sottomarine, sollevamenti e canyon come nel Golfo di Orosei;
  • la costa meridionale è caratterizzata principalmente dal Golfo di Cagliari, in queste aree la piattaforma è molto più ampia, specialmente nella porzione occidentale (11 km).

 

Nel complesso, i popolamenti insulari marini appaiono costituire una fonte di biodiversità più importante di quanto generalmente percepito. Le implicazioni conservazionistiche di ciò sono ovvie: i piani di salvaguardia della biodiversità marina dovrebbero infatti considerare gli habitat insulari tanto per la qualità dell’ambiente che per la qualità delle specie che presentano. Nella situazione attuale di carenza di conoscenze in generale della biodiversità marina, ciò dovrebbe comportare un approccio cautelativo nella pianificazione delle Aree Marine Protette, tale da comprendere aree rappresentative degli habitat insulari. La conservazione degli habitat insulari assume aspetti di particolare priorità data l’attuale crisi della biodiversità marina (Coll et al., 2010) e per la peculiare fragilità presentata dalle piccole popolazioni, anche di invertebrati.

4. Stato di conservazione e gestione


Attraverso la legge quadro 394/91, in Sardegna sono state istituite diverse aree naturali protette. Tra queste, di notevole importanza sono i parchi nazionali dell’Arcipelago di La Maddalena (20.180 ettari terra/mare), dell’Asinara (5.200 ettari) e del Gennargentu e Golfo di Orosei (non operativo) (73.935 ettari). Le aree marine protette (AMP) sono 5: Penisola del Sinis – Isola Mal di Ventre (25.673 ettari), Capo Carbonara – Villasimius (14.360 ettari), Tavolara – Punta Coda Cavallo (15.357 ettari), Capo Caccia – Isola Piana (2.631 ettari) e l’Isola dell’Asinara (10.732 ettari). Inoltre degno di nota è sicuramente il Santuario dei mammiferi marini (Area Naturale Marina di Interesse Internazionale) (2.557.000 ettari). Quest’ultimo è un’AMP compresa nel territorio francese, monegasco e italiano, ed è stata classificata come Area Specialmente Protetta di Interesse Mediterraneo.

Per quanto riguarda invece la normativa regionale, di rilevante importanza conservazionistica sono 4 i parchi naturali regionali istituiti ai sensi della L.R. 31/89: Porto Conte, Molentargius – Saline, Gutturu Mannu (L.R. 20/2014) e Tepilora (L.R. 21/2014).

In accordo con i dati forniti dal Ministero dell’Ambiente (http://www.minambiente.it/pagina/sic-zsc-e-zps-italia), la rete Natura 2000 dei siti istituiti in base alle disposizioni della Direttiva Habitat (92/43/CEE) e Uccelli (2009/147/CE) consiste di 128 aree che includono il 18,86% della superficie terrestre regionale e il 18,29% di quella a mare. In particolare, dei 2.636 siti censiti a livello nazionale, per la Sardegna sono stati individuati 87 Siti di Importanza Comunitaria (SIC/ZSC), 31 Zone a Protezione Speciale (ZPS) e 10 siti SIC-ZSC coincidenti con le ZPS (SIC-ZSC/ZPS). Per quanto riguarda la protezione delle piccole isole parasarde, sono 20 i SIC-ZSC che interessano la protezione di 76 piccole isole (1.411 ettari, pari al 8,38% del territorio terrestre complessivo delle piccole isole) e 12 le ZPS che interessano la protezione di 47 piccole isole (1.344 ettari, pari al 7,99% del territorio terrestre complessivo delle piccole isole). Gli unici tre SIC-ZSC/ZPS interessati proteggono invece ben 64 piccole isole (3.104 ettari, pari al 18,44% del territorio terrestre complessivo delle piccole isole). Tale dato è dovuto al fatto che uno di questi tre siti (SIC/ZPS ITB010008) interessa l’Arcipelago di La Maddalena, il territorio che in Sardegna è più ricco di piccole isole. In aggiunta, gli altri due ZSC/ZPS sono stati istituiti esclusivamente per la protezione di altre due piccole isole della Sardegna sud-occidentale: Isola del Toro (ITB040026) e Isola della Vacca (ITB040081).

A livello nazionale sono protetti complessivamente 131 habitat, 90 entità floristiche e 113 entità faunistiche ai sensi della Direttiva Habitat. Sono 387 le entità avifaunistiche protette ai sensi della Direttiva Uccelli. Di questi, nel sottobacino della Sardegna sono presenti 60 habitat, di cui 13 prioritari e 23 entità floristiche (Biondi et al., 2014).

5. Strategie di conservazione


In base all’Art. 11 della Direttiva, gli Stati membri devono garantire la sorveglianza dello stato di conservazione (SC) delle specie e degli habitat, principalmente indicati sulla base dell’area di ripartizione, popolazioni, habitat a cui è riferibile e trend futuri prevedibili. La Direttiva richiede per le specie il raggiungimento ed il mantenimento di uno status favorevole e impone una verifica agli Stati membri ogni 6 anni (reporting ex Art. 17). Esso implica una valutazione un assessment nazionale con cui valutare lo SC di ogni specie di interesse comunitario, all’interno di ciascuna regione biogeografica. Tali monitoraggi sono necessari anche per ottenere indicazioni circa i trend passati, di breve (12 anni, due cicli di reporting) e lungo termine (24 anni).

In assenza di un piano nazionale di monitoraggio, le attività previste dalle norme europee sono state portate avanti, spesso in maniera disomogenea e non coordinata, dai centri di ricerca o istituzioni che operano a livello regionale. In tale contesto, in Sardegna, il Centro Conservazione Biodiversità (CCB) e la Banca del Germoplasma della Sardegna (BG-SAR), strutture dell’Università degli Studi di Cagliari, hanno intrapreso studi dal punto di vista tassonomico, biosistematico, ecologico e di monitoraggio delle specie a rischio d’estinzione, con il fine di proporre le strategie più adeguate per la loro conservazione. Specificamente, il CCB promuove una strategia di monitoraggio delle popolazioni delle specie vegetali di interesse conservazionistico, selezionate sulla base di un ranking di priorità (Bacchetta et al., 2012a), al fine di seguirne i trend evolutivi e definirne lo stato di conservazione e, congiuntamente, BG-SAR attua strategie di conservazione ex-situ al fine di salvaguardare la diversità floristica della Sardegna.

Un primo approccio a tali tematiche è avvenuto durante il progetto Interreg III B “Genmedoc” (2004-2006), che ha consentito di avviare le indagini su 16 taxa endemici presenti all’interno di aree di interesse comunitario (Bacchetta et al., 2008). Il progetto rientrava nelle azioni comuni in materia ambientale dell’Unione Europea per la protezione della biodiversità e la conservazione delle specie e degli habitat mediterranei e, principalmente, di quelli prioritari presenti nei SIC della Rete Natura 2000. Tra le azioni principali vi era l’elaborazione di protocolli comuni di gestione, combinando la conservazione ex situ (raccolta, conservazione e testaggio del germoplasma), con quella in situ (monitoraggio, recupero e implementazione delle popolazioni naturali). Nell’ambito del progetto sono stati avviati i monitoraggi popolazionali per due specie prioritarie della Direttiva Habitat: Astragalus maritimus e A. verrucosus. Per tali taxa è stato possibile aggiornare le conoscenze biologiche, ecologiche e distributive, acquisendo informazioni sulla consistenza e struttura delle popolazioni, oltre che sulla natura e intensità delle principali minacce (Bacchetta et al., 2011). Nel corso del progetto è stato possibile raccogliere, conservare e caratterizzare il germoplasma di due specie endemiche della Sardegna, Borago morisiana e Brassica insularis, raccolte rispettivamente presso l’Isola di San Pietro e l’Isola dei Cavoli, come pure elaborare i protocolli efficaci di germinazione e moltiplicazione per B. insularis.

Successivamente le attività di monitoraggio e di studio delle popolazioni sono state implementate per altri taxa, attraverso numerosi progetti di conservazione delle specie vegetali endemiche a rischio di estinzione della Sardegna. In particolare, il progetto di conservazione delle piante endemiche esclusive, finanziato dalla Regione Sardegna (2007-2010), ha consentito di definire una “priority list” delle specie endemiche per le quali era urgente avviare azioni di conservazione (Bacchetta et al., 2012a). Tale ranking è stato elaborato considerando due capisaldi fondamentali: 1) ottemperare alle direttive europee per le specie di interesse comunitario e 2) applicare il criterio di “responsabilità regionale” (Bacchetta et al., 2012a, b) per la conservazione dei taxa esclusivi dell’Isola. Sono quindi stati avviati i monitoraggi, gli studi e le azioni di conservazione sui primi 10 taxa a maggior rischio di estinzione, 4 dei quali inclusi nella Direttiva come specie prioritarie. Tali protocolli sono stati perfezionati durante successivi progetti che hanno coinvolto numerosi taxa endemici o di interesse conservazionistico, tra i quali: Polygala sinisica, Anchusa littorea, Dianthus morisianus, Helianthemum caput-felis, Gentiana lutea subsp. lutea, Rhamnus persicifolia, Ribes multiflorum ssp. sandalioticum e Silene velutina. Ulteriori azioni di conservazione in situ specifiche hanno coinvolto specie quali Astragalus gennarii, Centaurea magistrorum, Borago morisiana, Epipactis palustris, Senecio morisii e Ophioglossum vulgatum.

Nel corso dei primi 20 anni di attività, BG-SAR ha prestato particolare attenzione alla conservazione delle unità tassonomiche endemiche, rare e minacciate della Sardegna, tra cui quelle presenti nei territori insulari, e si è impegnata costantemente a preservare il germoplasma relativo a questi taxa. In particolare, la struttura conserva diverse accessioni riferibili a taxa provenienti dall’Isola di San Pietro (Astragalus maritimus, Borago morisiana, Helicodiceros muscivorus e Genista valsecchiae), Isola dei Cavoli (Brassica insularis, Bryonia marmorata, Helicodiceros muscivorus, Ferula arrigonii e Silene valsecchiae), Isola di Serpentara (Helicodiceros muscivorus, Ferula arrigonii, Scrophularia trifoliata e Verbascum conocarpum subsp. conocarpum), Arcipelago di La Maddalena (Bellium bellidioides, Helicodiceros muscivorus, Ferula arrigonii e Silene velutina), Isola del Toro (Silene martinolii) e Isola di Tavolara (Sesleria insularis e Ferula arrigonii) e per molti di questi taxa sono stati elaborati e sono noti i protocolli ottimali di germinazione e moltiplicazione.

La Banca del Germoplasma della Sardegna (BG-SAR)

La Banca del Germoplasma della Sardegna (BG-SAR) è una struttura del centro servizi HBK (Hortus Botanicus Karalitanus), nata nel 1997 grazie alla collaborazione tra l’allora Dipartimento di Scienze Botaniche (oggi Dipartimento di Scienze della Vita e dell’Ambiente, DiSVA) e l’Amministrazione Provinciale di Cagliari. BG-SAR agisce sull’intero territorio regionale sardo e più in generale sui territori insulari del Mediterraneo, in collaborazione con altri istituti di ricerca e centri di conservazione della biodiversità vegetale europei e nordafricani. L’obiettivo principale della Banca è la raccolta, studio, conservazione e gestione del germoplasma relativo alle unità tassonomiche endemiche, rare, minacciate o comunque di particolare interesse fitogeografico. Per la gestione del germoplasma vengono seguite le procedure e i protocolli riconosciuti a livello internazionale, e in particolare quelli della FAO/IPGRI (1994), ISTA (2006) e Bacchetta et al. (2006), adattati per i semi di piante spontanee. Nello specifico, il germoplasma raccolto in campo viene temporaneamente stoccato in un locale per la quarantena e post-maturazione prima di essere introdotto nella banca vera e propria. Ogni accessione viene poi analizzata sia dal punto qualitativo che quantitativo. Una volta selezionato, il germoplasma viene stoccato in una camera di deidratazione (temperatura di 15°C e umidità relativa del 15%), all’interno della quale viene costantemente monitorato il contenuto di umidità interna dei semi in modo da poter valutare il grado di deidratazione e il raggiungimento dei parametri ottimali per la conservazione a lungo termine, che per la collezione di base viene effettuata a -25°C. Quando il quantitativo lo permette, un sub-lotto di ogni accessione viene inoltre conservato ad una temperatura di 5°C (collezione attiva), utile per l’esecuzione di studi e test quali le prove di germinazione. Parte del materiale raccolto e conservato di cui si possiede una grande quantità di semi, può essere messo a disposizione per scambi e/o per finalità di ricerca attraverso l’Index Seminum, .

Negli ultimi anni, la struttura ha focalizzato i propri sforzi anche sulla conservazione delle specie di interesse agricolo a rischio di estinzione, sia spontanee che coltivate, come pure specie riconducibili a parenti spontanei delle attuali coltivate (CWR, Crop Wild Relatives; Porceddu et al., 2017). Vengono altresì studiate unità tassonomiche nell’ambito di progetti di conservazione a livello locale o finalizzati al recupero ambientale. In particolare si effettuano studi sulle specie metallo-tolleranti con comportamento pioniero su substrati contaminati delle aree minerarie dismesse della Sardegna. Viene inoltre indagata la biologia riproduttiva di specie esotiche invasive di origine neo e paleotropicale (Porceddu et al., 2017).

BG-SAR rappresenta l’unica struttura in Sardegna autorizzata dal Ministero dell’Ambiente e della Tutela del Territorio e del Mare per la raccolta delle unità tassonomiche inserite negli allegati della DIR. 92/43/CEE, in deroga al DPR n. 357/97 (mod. dal DPR n. 120/03).

Rete Regionale per la conservazione della Fauna Marina Sardegna

 

Le tartarughe e i mammiferi marini sono considerate specie minacciate e in pericolo di estinzione. In particolare, le tartarughe marine sono soggette a diverse tipologie di pressioni. Le minacce più significative sono dovute allo sviluppo costiero e al turismo, all’inquinamento luminoso, alla pesca commerciale a fini alimentari, industriali e ornamentali (ancora permessa o tollerata in certe regioni), all’inquinamento marino e alle morti accidentali, dovute a imbarcazioni da diporto, a reti derivanti, ad ami e infine a sacchetti di plastica che possono soffocarle. Contribuiscono alla conservazione il divieto di commercio e trasporto internazionale, in base alla Convenzione di Washington (CITES), la cui attuazione in Sardegna è delegata alle Direzioni generali dell’Assessorato della Difesa dell’Ambiente e del Corpo Forestale e di Vigilanza Ambientale che hanno avviato dal 2005 una collaborazione con le Aree Marine Protette e i Parchi Nazionali della Sardegna, finalizzata al recupero e alla conservazione della fauna marina.

Oltre agli enti pubblici, fanno parte della rete professionisti e associazioni private che collaborano a stretto contatto tra loro. Tale collaborazione ha consentito di operare congiuntamente nell’ambito costiero regionale garantendo la capillarità degli interventi di recupero.

Fanno attualmente parte della Rete Regionale per la conservazione della fauna marina:

– la Regione Autonoma della Sardegna con la Direzione generale della Difesa dell’Ambiente 

– il Servizio Tutela della natura e politiche forestali e la Direzione generale del Corpo Forestale e di Vigilanza Ambientale

– le Capitanerie di Porto – Guardia costiera con le Direzioni marittime di Cagliari e Olbia
– la Stazione Zoologica Anton Dohrn di Napoli

– i Parchi Nazionali Arcipelago di La Maddalena e Isola dell’Asinara

– le Aree Marine Protette della Sardegna “Capo Caccia-Isola Piana”, “Tavolara-Capo Coda Cavallo”, “Penisola del Sinis-Isola di Mal di Ventre” e “Capo Carbonara”

– il Comune di Pula in collaborazione con il Centro Recupero Cetacei e Tartarughe marine “Laguna di Nora”.

L’attività della Rete Regionale per la Conservazione della Fauna Marina ha consentito il recupero e il soccorso di diverse specie, in particolar modo di Caretta caretta, Chelonia mydas e Dermochelys coriacea, oltre al soccorso e la liberazione di mammiferi marini quali delfini, tursiopi, stenelle, etc.

Oltre ad effettuare attività finalizzate alla conservazione i vari nodi della rete si occupano di svolgere incontri informativi e di sensibilizzazione nelle scuole. La rete promuove e realizza, con il coinvolgimento dei pescatori, degli operatori turistici e dei centri diving, lo sviluppo di una maggiore sensibilità verso la salvaguardia degli ecosistemi marini, favorendo inoltre la diffusione di buone pratiche e di comportamenti corretti volti a prevenire e ridurre le cause di mortalità legate all’antropizzazione.

Riferimenti bibliografici


  1. Addis P., Campisi S., Cuccu D., Follesa M.C., Murenu M., Sabatini A., Secci E. & Cau A., 1998. Mari di Sardegna: sintesi delle ricerche sulla pesca a strascico negli anni 1985-1997. Biologia Marina Mediterranea, 5, 85-95.

  2. ANPA, 2001. La biodiversità nella regione geografica mediterranea. Stato dell’Ambiente 4/2001.

  3. Bacchetta G., Iiriti G., & Pontecorvo C., 2005. Contributo alla conoscenza della flora vascolare endemica della Sardegna. Informatore Botanico Italiano, 37, 306-307.

  4. Bacchetta G., Fenu G., Mattana E., Piotto B., & Virevaire M., 2006. Manuale per la raccolta, studio, conservazione e gestione ex situ del germoplasma (Vol. 37). APAT-Agenzia per la protezione dell’ambiente e per i servizi tecnici. pp. 244.

  5. Bacchetta G., Casti M., Mossa L., & Piras M.L., 2007. La flora del distretto minerario di Montevecchio (Sardegna sud-occidentale). Webbia, 62, 27-52.

  6. Bacchetta G., Fenu G., & Mattana E., 2008. Studi di biologia della conservazione di specie vegetali endemiche della Sardegna nell’ambito del progetto “GENMEDOC”. Webbia, 63(2), 293-307.

  7. Bacchetta G., Bagella S., Biondi E., Farris E., Filigheddu R. S., & Mossa L., 2009. Vegetazione forestale e serie di vegetazione della Sardegna (con rappresentazione cartografica alla scala 1: 350.000). Fitosociologia, 46, 1-82.

  8. Bacchetta G., Dettori C.A., Mascia F., Meloni F., & Podda L., 2010. Assessing the potential invasiveness of Cortaderia selloana in Sardinian wetlands through seed germination study. Plant Biosystems, 144, 518-527.

  9. Bacchetta G., Fenu G., Mattana E., & Pontecorvo C., 2011. Ecological remarks on Astragalus maritimus and A. verrucosus, two threatened exclusive endemic species of Sardinia. Acta Botanica Gallica, 158, 79-91.

  10. Bacchetta G., Farris E., & Pontecorvo C., 2012a. A new method to set conservation priorities in biodiversity hotspots. Plant Biosystems, 146, 638-648.

  11. Bacchetta G., Fenu G., & Mattana E., 2012b. A checklist of the exclusive vascular flora of Sardinia with priority rankings for conservation. Anales del Jardín Botánico de Madrid, 69, 81-89.

  12. Ballesteros E., 2003. The Coralligenous in the Mediterranean Sea. RAC/SPA- Regional Activity Centre for Specially Protected Areas.

  13. Barreca F., 1988. La civiltà fenicio punica in Sardegna. Carlo Delfino Editore, Sassari.

  14. Biondi E., Blasi C., Allegrezza M., Anzellotti I., Azzella M.M., Carli E., Casavecchia S., Copiz R., Del Vico E., Facioni L., Galdenzi D., Gasparri R., Lasen C., Pesaresi S., Poldini L., Sburlino G., Taffetani F., Vagge I., Zitti S., & Zivkovic L., 2014. Plant communities of Italy : The Vegetation Prodrome. Plant Biosystems, 148, 728-814.

  15. Bocchieri E., 1998. On the failure to find plants on some minor islands of Sardinia. Flora Mediterranea, 8, 197-212.

  16. Bouduresque C.F., 2004. Marine biodiversity in the Mediterranean: status of species, populations and communities. Scientific Reports of Port-Cros national park, 20, 97-146.

  17. Bulgarini F., Petrella S., & Teofili C., 2006. Biodiversity Vision dell’Ecoregione Mediterraneo Centrale. WWF Italia-MIUR, Roma.

  18. Carmignani L., Oggiano G., Funedda A., Conti P., & Pasci S., 2016. The geological map of Sardinia (Italy) at 1:250,000 scale. Journal of Maps, 12, 826-835.

  19. Caronni S., Calabretti C., Delaria M.A., Bernardi G., Navone A., Occhipinti-Ambrogi A., Panzalis P., & Ceccherelli G., 2015. Consumer depletion alters seagrass resistance to an invasive macroalga. PLoS ONE, 10, e0115858.

  20. Castaldi E., 1987. Grotta del Guano di Oliena. Relazione preliminare dello scavo 1978. In: Protostoria IIdPe (ed) Atti della XXVI riunione scientifica. Il Neolitico in Italia – Firenze 7-10 novembre 1985, Vol. 2. Firenze, pp. 831-843.

  21. Cau A., Sabatini A., Murenu M., Follesa M.C., & Cuccu D., 1994. Considerazioni sullo stato di sfruttamento delle risorse demersali (Mari di Sardegna). Biologia Marina Mediterranea, 1, 67-76.

  22. Cau A., Cannas R., Sacco F., & Follesa M.C., 2013. Adaptive management plan for red coral, Corallium rubrum, in the GFCM competence area. GFCM, Rome.

  23. Coll M., Piroddi C., Steenbeek J., Kaschner K., Rais Lasram F.B., Aguzzi J., Ballesteros E., Nike Bianchi C., Corbera J., Dailianis T., et. al., 2010. The Biodiversity of the Mediterranean Sea: Estimates, Patterns, and Threats. PLoS ONE, 5, e11842.

  24. Conti F., Manzi A., & Pedrotti F., 1997. Liste rosse regionali delle piante d’Italia. Dipartimento di Botanica ed Ecologia. Università degli Studi di Camerino, Camerino.

  25. Conti F., Abbate G., Alessandrini A., & Blasi C. (Eds.), 2005. An annoted checklist of the Italian vascular flora. Palombi Editori, Roma, Italia, 420 pp.

  26. Conti F., Alessandrini A., Bacchetta G., Banfi E., Barberis G., Bartolucci F., Bernardo L., Bonacquisti S., Bouvet D., Bovio M., Brusa G., Del Guacchio E., Foggi B., Frattini S., Galasso G., Gallo L., Gangale C., Gottschlich G., Grünanger P., Gubellini L., Iiriti G., Lucarini D., Marchetti D., Moraldo B., Peruzzi L., Poldini L., Prosser F., Raffaelli M., Santangelo A., Scassellati E., Scortegagna S., Selvi F., Soldano A., Tinti D., Ubaldi D., Uzunov D., & Vidali M., 2007. Integrazioni alla checklist della flora vascolare italiana. Natura Vicentina, 10, 5-74.

  27. Corti C., Capula M., Luiselli L., Razzetti E., & Sindaco R., 2010. Fauna d’Italia. Reptilia. Calderini – Edizioni Calderini de Il Sole 24 Ore S.p.A. Bologna, 876 pp.

  28. Cossu I. M., Frau S., Delfino M., Chiodi A., Corti C., Bellati A. (2018). First report of Bufo bufo (Linnaeus, 1758) from Sardinia (Italy). Acta Herpetologica, 13(1): 43-49. http://dx.doi.org/10.13128/Acta_Herpetol-21867
  29. Dellacasa M. & Dellacasa G., 2008. Revision of the genus Chelotrupes Jekel, 1866 n. stat. (Insecta, Coleoptera, Geotrupidae). Zoosystema, 30, 629-640.

  30. De Mattia W.  & Mascia F., 2014. On the identity of Helix dohrni Paulucci 1882 and Helix hillyeriana paulucci 1882, with the description of two new Xerosecta species (Pulmonata: Hygromiidae) from Sardinia (Western Mediterranean). Journal of Conchology,  41(5):  1-13.

  31. Di Franco A., Bussotti S., Navone A., Panzalis P., & Guidetti P., 2009. Evaluating effects of total and partial restrictions to fishing on Mediterranean rocky-reef fish assemblages. Marine Ecology Progress Series, 387, 275-285.

  32. Farris E., Pisanu S., Ceccherelli G., & Filigheddu R., 2013. Human trampling effects on Mediterranean coastal dune plants. Plant Biosystems, 147, 1043-1051.

  33. Fenu G., Cogoni D., Ulian T., & Bacchetta G., 2013. The impact of human trampling on a threatened coastal Mediterranean plant: The case of Anchusa littorea Moris (Boraginaceae). Flora, 208, 104-110.

  34. Fenu G., Cogoni D., Sulis E., & Bacchetta G., 2015a. Ecological response to human trampling and conservation status of Helianthemum caput-felis (Cistaceae) at the eastern periphery of its range. Acta Botanica Gallica, 162, 191-201.

  35. Fenu G., Fois M., Cogoni D., Porceddu M., Pinna M.S., Cuena-Lombraña A., Nebot A., Sulis E., Picciau R., Santo A., Murru V., Orrù M., & Bacchetta G., 2015b. The Aichi Biodiversity Target 12 at regional level: an achievable goal? Biodiversity, 16, 120-135.

  36. Fenu G., Bacchetta G., Giacanelli V., Gargano D., Montagnani C., Orsenigo S., Cogoni D., Rossi G., Conti F., Santangelo A., et al., 2016. Conserving plant diversity in Europe: outcomes, criticisms and perspectives of the Habitats Directive application in Italy. Biodiversity and Conservation, 26, 309-328.

  37. Fois M., Fenu G., & Bacchetta G., 2016. Global analyses underrate part of the story: finding applicable results for the conservation planning of small Sardinian islets’ flora. Biodiversity and Conservation, 25, 1091-1106.

  38. Fois, M., Podda, L., Médail, F., & Bacchetta, G., 2020. Endemic and alien vascular plant diversity in the small Mediterranean islands of Sardinia: Drivers and implications for their conservation. Biological Conservation, 244: 108519.

  39. Grussu M., 2001.Checklist of the birds of Sardinia. Updated to December 2001. Aves Ichnusae, 4, 1-55.

  40. Guidetti P., Bianchi C.N., Chiantore M., Schiaparelli S., Morri C., & Cattaneo-Vietti R., 2004. Living on the rocks: Substrate mineralogy and the structure of subtidal rocky substrate communities in the Mediterranean Sea. Marine Ecology Progress Series, 274, 57-68.

  41. Guidetti P., Bussotti S., Panzalis P., & Navone A., 2007. Fish fauna associated with the Coralligenous formations of the ‘Papa Rocky Banks’ (‘Tavolara – Punta Coda Cavallo’ Marine Protected Area, NE Sardinia, Italy). Biologia Marina Mediterranea, 14, 160-161.

  42. Guidetti P., Milazzo M., Bussotti S., Molinari A., Murenu M., Paise A., Spanò N., Balzano R., Agardy T., Boero F., et al., 2008. Italian marine reserve effectiveness: Does enforcement matter? Biological Conservation, 141, 699-709.

  43. Harmelin-Vivien M.L., 1983. Ichtyofaune des herbiers de posidonies des cotes provencales francaises. Rapp. Comm. int. Mer Médit., 28, 161-163.

  44. Lanza B., Andreone F., Bologna M., Corti C. & Razzetti E., 2007. Fauna d’Italia. Amphibia. Calderini – Edizioni Calderini de Il Sole 24 Ore S.p.A. Bologna, 540 pp.

  45. Lilliu G., 2004. La civiltà dei Sardi: dal Paleolitico all’età dei nuraghi. Il Maestrale, Nuoro.

  46. Lorìa R. & Trump D.H., 1978. Le scoperte a Sa ucca de su Tintirriòlu e il neolitico sardo. Accademia nazionale dei Lincei.

  47. Lugliè C., 2003. La ceramica di facies S. Ciriaco tra Neolitico medio e superiore: evoluzione interna o apporti extrainsulari? In: Atti della XXXV Riunione Scientifica dell‟Istituto Italiano di Preistoria e Protostoria Le comunità della preistoria italiana. Studi e ricerche sul neolitico e le età dei metalli in memoria di Luigi Bernabò Brea (Lipari, 2-7 giugno 2000). IIPP, Firenze, pp. 723-733.

  48. Lugliè C., 2009. Il Neolitico Antico. In: Atti della XLIV Riunione Scientifica dell’IIPP La preistoria e la protostoria della Sardegna (Cagliari-Barumini-Sassari, 23-28 novembre 2009). Vol 1. IIPP, Firenze, pp. 37-47.

  49. Mansion G., Rosenbaum G., Schoenenberger N., Bacchetta G., Rosselló J.A., Conti E., & Fishbein M., 2008. Phylogenetic analysis informed by geological history supports multiple, sequential invasions of the Mediterranean basin by the angiosperm family Araceae. Systematic Biology, 57, 269-285.

  50. Marra, S., Coppa S., Camedda A., Mazzoldi C., Wrachien F., Massaro G., & De Lucia G.A., 2016a. Recovery trends of commercial fish: The case of an underperforming mediterranean marine protected area. PLoS ONE, 11, e0146391.

  51. Marra S., De Lucia G.A., Camedda A., Espinosa F., & Coppa S., 2016b. New records of the distribution and conservation status of the endangered limpet Patella ferruginea in Sardinia (Italy, W Mediterranean). Aquatic Conservation: Marine and Freshwater Ecosystems, 26, 607-612.

  52. Masseti M., 2002. Uomini e (non solo) topi. Gli animali domestici e la fauna antropocora. Firenze University Press, Università di Firenze, Firenze. 

  53. Masseti M., 2009a. A possible approach to the “conservation” of the mammalian populations of ancient anthropochorous origin of the Mediterranean islands. Folia Zoologica, 58, 303-308.

  54. Masseti M., 2009b. Mammals of the Mediterranean islands: homogenisation and loss of biodiversity. Mammalia, 73, 169-202.

  55. Mastino A., 2007. Storia della Sardegna antica. Il Maestrale, Nuoro.

  56. Meloni F., Dettori C.A., Mascia F., Podda L., & Bacchetta G., 2015. What does the germination ecophysiology of the invasive Acacia saligna (Labill.) Wendl. (Fabaceae) teach us for its management?. Plant Biosystems, 149, 242-250.

  57. Minelli A., & Stoch F., 2005. La checklist delle specie della fauna italiana. In Ruffo S. & Stoch F. (eds.) Checklist e distribuzione della fauna italiana. Memorie del Museo Civico di Storia Naturale di Verona. 2.a serie. Sezione Scienze della Vita, 16, 21-23.

  58. Mucedda M., Kiefer A., Pidinchedda E., & Veith M., 2002. A new species of long-eared bat (Chiroptra, Vespertilionidae) from Sardinia (Italy). Acta Chiropterologica, 4, 121-135. 

  59. Mucedda M. & Pidinchedda E., 2010. Pipistrelli in Sardegna. Conoscere e tutelare i mammiferi volanti. MATTM e Regione Autonoma della Sardegna. Nuova Stampa Color – Muros.

  60. Oliva S., Farina S., Pinna S., Guala I., Agnetta D., Ariotti P.A., Mura F., & Ceccherelli G., 2016. Determinants of Paracentrotus lividus sea urchin recruitment under oligotrophic conditions: Implications for conservation management. Marine Environmental Research, 117, 13-20.

  61. Pagliano G. & Strumia F., 2019. Il genere Smicromyrme in Sardegna  con descrizione di una nuova specie (Insecta: Hymenoptera: Mutillidae). Quaderno di Studi e Notizie di Storia Naturale della Romagna, 49: 253-261.

  62. Pederzani F., Rocchi S., & Schizzerotto A., 2004. Un nuovo ditiscide semi-igropetrico di Sardegna: Hydroporus (Sternoporus) sardomontanus n. sp. (Coleoptera Dytiscidae). Atti dell’Accademia Roveretana degli Agiati, Rovereto, 254, 127-137.

  63. Pessina A. & Tiné V., 2008. Archeologia del neolitico: l’Italia tra VI e IV millennio a.C. Carrocci, Roma.

  64. Pignatti S., 1982. La flora d’Italia. Edagricole, Bologna.

  65. Podda L., Lazzeri V., Mascia F., Mayoral O., & Bacchetta G., 2012. The checklist of the Sardinian alien flora: an update. Notulae Botanicae Horti Agrobotanici Cluj-Napoca, 40, 14.

  66. Podda L., Santo A., Leone C., Mayoral O., & Bacchetta G., 2017. Seed germination, salt stress tolerance and seedling growth of Opuntia ficus-indica (Cactaceae), invasive species in the Mediterranean Basin. Flora, 229, 50-57.

  67. Poggi R. , Fancello L. & Leo P., 2021. Revisione del genere Trogasteropsis Dodero, 1918, con descrizione di undici nuove specie di Sardegna (Coleoptera, Staphylinidae, Pselaphinae). Annali del Museo Civico di Storia Naturale “G. Doria”, 114: 267-314.

  68. Porceddu, M., Santo, A., Orru, M., Meloni, F., Ucchesu, M., Picciau, R., … & Bacchetta, G. (2017). Seed conservation actions for the preservation of plant diversity: The case of the Sardinian Germplasm Bank (BG-SAR). Plant Sociology, 54(2), 111-117.
  69. Puddu S., Podda L., Mayoral O., Delage A., Hugot L., Petit Y., & Bacchetta G., 2016. Comparative analysis of the alien vascular flora of Sardinia and Corsica. Notulae Botanicae Horti Agrobotanici Cluj-Napoca, 44, 337-346.

  70. Pungetti G., Marini A., & Vogiatzakis I.N., 2008. Sardinia. In: . Pungetti G. & Mannion A.M. (eds.) Mediterranean Island Landscapes: Natural and Cultural Approaches. Dordrecht, Springer, 9, 143-169.

  71. Rivas-Martínez S., 2007. “Mapa de series, geoseries y geopermaseries de vegetación de España” [Map of series, geoseries and geopermaseries of vegetation in Spain]. Itinera Geobotanica, 17, 5-436.

  72. Rocchi S., 2011. Contribution to the knowledge of the Hydrophiloidea of Sardinia (Coleoptera: Hydrochidae, Hydrophilidae, Sphaeridiidae, Spercheidae). In: Nardi G., Whitmore D., Bardiani M., Birtele D., Mason F., Spada L. & Cerretti P. (eds), Biodiversity of Marganai and Montimannu (Sardinia). Research in the framework of the ICP Forests network. Conservazione Habitat Invertebrati, 5, 287-311.

  73. Rossi G., Orsenigo S., Montagnani C., Fenu G., Gargano D., Peruzzi L., Wagensommer RP., Foggi B., Bacchetta G., Domina G. Conti F., Bertolucci F., Gennai M., Ravera S., Cogoni A., Magrini S., Gentili R., Castello M., Blasi C., & Abeli T., 2016. Is legal protection sufficient to ensure plant conservation? The Italian red list of policy species as a case study. Oryx, 50, 431-436.

  74. Ruffo S. & Stoch F. (eds.) 2005. Checklist e distribuzione della fauna italiana. Memorie del Museo Civico di Storia Naturale di Verona, 2a serie, Sezione Scienze della Vita, 16, 307 pp.

  75. Sala E., Ballesteros E., Dendrinos P., Di Franco A., Ferretti F., Foley D., Fraschetti S., Friedlander A., Garrabou J., Güçlüsoy H., et al., 2012. The structure of Mediterranean rocky reef ecosystems across environmental and human gradients, and conservation implications. PLoS ONE, 7, e32742.

  76. Scotti G. & Chemello R., 2000. I Molluschi marini mediterranei degni di protezione: stato delle conoscenze e forme di tutela. Bollettino Malacologico, Roma. 36, 61-70.

  77. Schultze N., Spitzweg C., Corti C., Delaugerre M., Di Nicola M.R., Geniez P., Lapini L., Liuzzi C., Lunghi E., Novarini N., Picariello O., Razzetti E., Sperone E., Stellati L., Vignoli L., Asztalos M., Kindler C., Vamberger C. & Fritz U., 2020. Mitochondrial ghost lineages blur phylogeography and taxonomy of Natrix helvetica and N. natrix in Italy and Corsica. Zoologica Scripta, 49: 395-411. https://doi.org/10.1111/zsc.12417

  78. Stoch F. & Genovesi P. (eds.), 2016. Manuali per il monitoraggio di specie e habitat di interesse comunitario (Direttiva 92/43/CEE) in Italia: specie animali. ISPRA, Serie Manuali e linee guida, 141/2016. 

  79. Taiti S. & Argano R., 2009. New species of terrestrial isopods (Isopoda: Oniscidea) from Sardinia. In: Cerretti, P., Mason, F., Minelli, A., Nardi, G. & Whitmore, D. (eds), Research on the Terrestrial Arthropods of Sardinia (Italy). Zootaxa, 2318, 1-602.

  80. Taiti S. & Argano R., 2011. Oniscidea di Sardegna (Crustacea, Isopoda). In: Nardi G., Whitmore D., Bardiani M., Birtele D., Mason F., Spada L. & Cerretti P. (eds), Biodiversity of Marganai and Montimannu (Sardinia). Research in the framework of the ICP Forests network. Conservazione Habitat Invertebrati, 5, 163-222.

  81. Telesca L., Belluscio A., Criscoli A., Ardizzone G, Apostolaki E.T., Fraschetti S., Gristina, M, Knittweis L., Martin C.S., Pergent G., Alagna A., et al., 2015. Seagrass meadows (Posidonia oceanica) distribution and trajectories of change. Scientific Reports, 5, 12505.

  82. Trump D.H., 1983. La Grotta di Filiestru a Mara (SS). Quaderni della Soprintendenza ai Beni Archeologici per le Provincie di Sassari e Nuoro, 13, 1-108.

  83. Trump D.H., 1990. Nuraghe Noeddos and the Bonu Ighinu Valley: excavation and survey in Sardinia. Oxbow Books in association with the Ministero per i Beni culturali e ambientali.

  84. Zanetti M., Turin P., Piccolo D., Bellio M., Floris B., Bua R., Cottiglia C. & Liggi G., 2010. Distribuzione della fauna ittica nei principali bacini idrografici della Provincia di Cagliari. Studi Trentini di Scienze Naturali, 87, 269-271.

NOME DEL CLUSTER NOME DELLE ISOLE E DEGLI ISOLOTTI NOME DELL’ARCIPELAGO Area (ha) Altitudine massima (metro) Linea costiera (metri) Distanza dalla costa (miglio nautico) Coordinate geografiche Proprietà Isole con almeno uno status protetto Presenza di un manager
Latitudine Longitudine
Arcipelago dei fiori e isole d’Ogliastra Isola dei Cavoli 42,7197 40 3708 39,0863401 9,53207838 N/A Commune de Villasimius
Scoglio di Sa Punta 0,098716 0 39,2953485 9,63356596 N/A
Scoglio di Cala sa Figu 0,255067 10 39,3078857 9,62757655 N/A
Scoglio di Cala is Cascias 0,417627 0 39,0846647 9,536845 N/A
Variglione settentrionale dei Cavoli 0,895101 17 39,0836624 9,54109533 N/A
Variglione meridionale dei Cavoli 1,19888 14 39,0813744 9,53631471 N/A
Variglione centrale dei Cavoli 1,20526 14 39,0827831 9,53971565 N/A
Scoglio su Brecconi 0,610635 27 39,7045969 9,67144023 N/A
Scoglio di San Elmo 0,177716 3 39,0977683 9,52815227 N/A
Scoglio Is Scoglius Arrubius,Scoglio di Arrubius 0,134153 1 39,8720663 9,68531163 N/A
Isola d’Ogliastra 6,47821 47 1590 39,9750621 9,70467699 N/A
Scoglio meridionale dell’Isola d’Ogliastra 0,536 3 320 39,9761124 9,70694446 N/A
Scoglio settentrionale dell’Isola d’Ogliastra 0,875 3 220 39,976387 9,7080555 N/A
Scoglio di Murtas 1,6525 12 290 1 39,5243528 9,65874378 N/A
Isola di Serpentara 37,9342 54 3462 1 39,139467 9,60565285 N/A Commune de Villasimius
Variglione meridionale di Serpentara 3,54197 32 630 1 39,1478588 9,60365376 N/A Commune de Villasimius
Variglione centrale di Serpentara 1,53114 17 500 1 39,1493438 9,60552722 N/A Commune de Villasimius
Variglione settentrionale di Serpentara 1,79641 27 440 1 39,1514957 9,6044453 N/A Commune de Villasimius
Scogli di Piscadeddus,Scogli de Piscadeddus,Scogli dei Pescatelli,Scogli Is Piscadeddus 0,422837 12 160 39,1239185 9,46485149 N/A
Scoglio di Santo Stefano 0,442316 13 290 39,1134337 9,49940276 N/A
Isole Tavolarine Isola della Bocca 0,593793 5 320 40,920554 9,5668058 N/A
Figarello,Isola di Figarolo 22,2771 139 1957 40,9804412 9,64339062 N/A
Isola Gabbia 1,50166 6 600 40,931013 9,52671687 N/A
Isola dei Garofani 0,689366 5 265 40,8861134 9,63342108 N/A
L’Isoledda 0,263726 15 170 40,8502796 9,69110595 N/A
Isolotti dei Pedrami 2,31877 5 150 40,6847135 9,76640735 N/A
Isola di Leporeddu 2,04243 2 210 40,9138137 9,50583471 N/A
Isola Manna 3,6775 2 2000 40,9171633 9,51064154 N/A
Scoglio di Tramaglio 0,096944 0 40,8305673 9,70740813 N/A
Scoglio a nord di C.po Ceraso 0,429925 0 40,9212757 9,6422252 N/A
Isola di Molara 348,887 161 40,8686151 9,72758974 N/A Consortium de 3 communes (Olbia, S. Teodoro et Loiri S. Paolo) – Area marina protetta Tavolara-Punta
Scoglio dei Magroni 0,241736 1 100 40,9233458 9,63548429 N/A
Isola di Mezzo 2,29404 2 800 40,9212099 9,5119356 N/A
Isola di Patron Fiaso 1,88499 4 640 40,9047062 9,58288988 N/A
Isolotto I Porri 2,48752 9 500 40,9586729 9,58858547 N/A
Isolotto di Porritula 0,483496 3 130 40,9853387 9,588876 N/A
Isola settentrionale di Portolucas 0,913597 8 340 40,9214143 9,63373448 N/A
Isola meridionale di Portolucas 0,646213 7 250 40,9202239 9,63273075 N/A
Isola Rossa,Isola Ruja di C.po Comino 5,98895 5 1200 40,539196 9,81923399 N/A
Isola di Tavolara 604,206 565 19996 1 40,9057123 9,71290054 N/A Consortium de 3 communes (Olbia, S. Teodoro et Loiri S. Paolo) – Area marina protetta Tavolara-Punta
Isola Piana 13,7857 14 2017 40,8882354 9,6508792 N/A Consortium de 3 communes (Olbia, S. Teodoro et Loiri S. Paolo) – Area marina protetta Tavolara-Punta
Isola dei Cigni,Isola dei Cavalli 2,32697 5 791 40,8855873 9,64031906 N/A Consortium de 3 communes (Olbia, S. Teodoro et Loiri S. Paolo) – Area marina protetta Tavolara-Punta
Isoletta di Cala Spagnola,Isolotto del Fico 0,51347 1 301 1 40,875298 9,707768 N/A Consortium de 3 communes (Olbia, S. Teodoro et Loiri S. Paolo) – Area marina protetta Tavolara-Punta
Isolotti dei Tre Fratelli 0,280086 1 90 1 40,8617504 9,76169124 N/A Consortium de 3 communes (Olbia, S. Teodoro et Loiri S. Paolo) – Area marina protetta Tavolara-Punta
Isola di Molarotto 2,88183 51 981 3 40,8744899 9,77797881 N/A Consortium de 3 communes (Olbia, S. Teodoro et Loiri S. Paolo) – Area marina protetta Tavolara-Punta
Isola Cana 0,611015 6 327 40,8644704 9,67699041 N/A Consortium de 3 communes (Olbia, S. Teodoro et Loiri S. Paolo) – Area marina protetta Tavolara-Punta
Reulino,Isolotto Rosso 2,47876 11 824 40,8777385 9,67166861 N/A Consortium de 3 communes (Olbia, S. Teodoro et Loiri S. Paolo) – Area marina protetta Tavolara-Punta
Isola dei Porri di Tavolara,Isolotto Spalmatore 0,35383 6 254 1 40,893745 9,668171 N/A Consortium de 3 communes (Olbia, S. Teodoro et Loiri S. Paolo) – Area marina protetta Tavolara-Punta
Isola dei Topi 0,273234 5 192 1 40,8967373 9,67502944 N/A Consortium de 3 communes (Olbia, S. Teodoro et Loiri S. Paolo) – Area marina protetta Tavolara-Punta
Isola di Barca Sconcia 0,699681 6 477 40,9176583 9,64744332 N/A Consortium de 3 communes (Olbia, S. Teodoro et Loiri S. Paolo) – Area marina protetta Tavolara-Punta
Isolotto di Ottiolu 0,878777 5 340 40,7363447 9,71811452 N/A Consortium de 3 communes (Olbia, S. Teodoro et Loiri S. Paolo) – Area marina protetta Tavolara-Punta
Isola Ruja,Isola Rossa 3,05304 14 700 40,8276895 9,70791501 N/A Consortium de 3 communes (Olbia, S. Teodoro et Loiri S. Paolo) – Area marina protetta Tavolara-Punta
Isola di Proratora 4,85692 27 1017 40,8464566 9,72332668 N/A Consortium de 3 communes (Olbia, S. Teodoro et Loiri S. Paolo) – Area marina protetta Tavolara-Punta
Isola del Cavallo 1,54934 4 550 40,9171863 9,52605347 N/A
Scoglio settentrionale di Leporeddu 0,541 240 40,915554 9,50583361 N/A
Arcipelago di La Maddalena Scoglio della Colombaia 0,614922 7 190 41,2327921 9,27928664 N/A
Isola dei Cappuccini 3,11352 23 872 41,1531822 9,50202198 N/A
Isolotto dei Fichi d’India 0,231 170 41,125724 9,444342 N/A
Isola dei Cavalli 0,744807 0 300 41,2023976 9,31807673 N/A
Isolotto di Porto Puddu 4,2602 16 920 41,1903467 9,3333133 N/A
Isolotto dei Mucchi Bianchi 0,37 8 200 41,126667 9,46583361 N/A
Scoglio Munichedda 5,4938 12 950 41,250415 9,1841979 N/A
Isola della Maddalena 1973,52 156 49314 41,2329377 9,41013323 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola di Caprera 1587,91 212 50347 41,2100644 9,46517017 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola di Santo Stefano 303,413 100 11202 41,1968212 9,41149146 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola di Spargi 423,556 153 12650 1 41,2410174 9,34562784 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola di Spargiotto 10,3414 47 1743 2 41,2504167 9,32399423 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola di Budelli 172,873 88 8835 4 41,2829692 9,34951218 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola di Razzoli 166,121 65 12168 5 41,3010087 9,3462786 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola di Santa Maria 188,241 49 11003 4 41,2976249 9,37351044 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola La Presa 28,961 0 2839 6 41,3100408 9,37560646 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola di Corcelli 12,7629 32 2295 5 41,2947544 9,40031094 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola Piana 4,12081 10 810 5 41,2948314 9,40547755 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola di Barrettini 10,7275 39 2076 4 41,2834089 9,40184237 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isolotto settentrionale Barrettinelli 0,095694 0 280 4 41,2762953 9,40379183 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola di Soffi 45,44 30 3000 1 41,0646656 9,57487682 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola occidentale delle Camere 3,75223 22 1000 1 41,068157 9,5818262 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola orientale delle Camere 5,2099 16 1200 1 41,0699671 9,5863968 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola di Mortorio 63,3231 77 6712 1 41,0762034 9,60443372 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isole Poveri 0,145698 3 390 41,094081 9,580921 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Capaccia 0,027 10 41,094049 9,584961 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola delle Rocche 2,62786 17 640 41,1165884 9,56922112 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola occidentale Li Nibani 7,8219 20 2000 41,1261891 9,56610316 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola delle Bisce 29,5765 16 3442 41,164443 9,52303717 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola del Porco 5,38094 25 1205 1 41,1742718 9,46098137 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola del Piccolo Porco 0,374978 7 245 1 41,1743045 9,45939409 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola della Pecora 7,23188 16 1392 2 41,1825507 9,4857012 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola della Piccola Pecora 0,03997 5 205 2 41,1838795 9,48781791 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isole dei Monaci 1,83214 12 1179 3 41,2170047 9,51808546 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isolotto settentrionale Italiani 0,167 240 3 41,22967 9,45456 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isolotto centrale Italiani 0,444924 5 288 3 41,2285952 9,4551857 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isolotto meridionale Italiani 0,904672 8 412 3 41,2257522 9,4555621 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isolotto dell’Aglio 0,319631 3 230 2 41,2080146 9,44656229 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isolotto Roma 1,7126 20 520 41,1964298 9,3966348 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola Chiesa 7,13474 16 1200 2 41,2132235 9,41779164 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola di Giardinelli 47,0423 16 4000 3 41,2321175 9,44124624 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola Lo Strangolato 0,067 120 3 41,2569427 9,40583318 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola di Abbatoggia 2,10804 14 778 3 41,2532019 9,39941548 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola Carpa 0,420026 9 276 4 41,2875662 9,36249495 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola settentrionale di Paduleddi 1,86146 12 569 4 41,2864967 9,36659381 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola meridionale di Paduleddi 0,479572 7 289 4 41,2855122 9,3653185 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola di mezzo Stramanari 0,298533 5 200 4 41,283352 9,36392755 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola di Capicciolu 1,7229 49 566 6 41,3090649 9,36918879 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Scoglio di Cala Giorgio Marino,Cala Giorgio Marino 0,038698 0 70 5 41,275077 9,40277669 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Barretinelli di Fuori,Isola di Barretinelli di Fuori 0,51877 11 290 5 41,3014381 9,40108057 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola di Punta Stagnali,Punta Stagnali 0,782954 5 434 1 41,2017863 9,44257588 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isolotto di P. Coda Sardegna,Isola Fico 0,250208 1 160 41,1879052 9,43350842 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola di Mortorietto 0,548151 3 180 2 41,0859015 9,61852495 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola meridionale dei Poveri 2,34045 3 250 41,09221 9,57918332 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Scoglio di Punta Abbatoggia 0,365465 0 238 3 41,2620935 9,40073159 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Scoglio meridionale di Abbatoggia 1,17252 5 292 2 41,249638 9,396667 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Stramanari est 9 160 4 41,2494431 9,39777756 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isola orientale di Stramanari 0,127993 9 174 4 41,2834682 9,36511914 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Scoglio di Spargiotello 0,098794 0 41,251659 9,32096424 N/A
Scoglio della Torre 0,128493 0 41,0156309 8,87220651 N/A
Isolotto centrale di Cala Lunga 0,135967 2 41,2947588 9,33483678 N/A
Isola settentrionale di Cala Lunga 0,145791 0 41,2951485 9,33280629 N/A
Isola Molino 0,16599 3 40,9191082 8,71041486 N/A
Isolotto orientale di Cala Lunga 0,452624 0 41,2946877 9,33591039 N/A
Isolotto Camize 0,462223 3 41,0743883 9,58733458 N/A
Scoglio di Cala di Trana 0,523119 0 41,2862436 9,33715218 N/A
Scoglio di Punta Corsara 0,707959 12 41,2285869 9,33764487 N/A
Isolotto del Canale delle Galere 0,958144 8 41,1227381 9,56525845 N/A
Isola settentrionale Li Nibani 2,53135 16 41,131201 9,56723542 N/A
Scoglio Li Canneddi 0,434638 0 41,0264923 8,8787809 N/A
Scoglio di Tinnari 0,847785 0 41,0281647 8,89201759 N/A
Scoglio di Porto Leccio 0,321344 0 41,0441704 8,92679204 N/A
Scoglio di Costa Paradiso 0,329023 0 41,0575688 8,94528844 N/A
Scoglio la Cruzzitta 0,114173 3 41,0767127 8,96544889 N/A
Isola settentrionale della Marmorata 3,00149 3 41,2564049 9,24066736 N/A
Isola occidentale di Stramanari 0,151419 3 41,2840851 9,36274174 N/A
Scoglio di Punta Falcone 0,529719 0 41,2588861 9,22439459 N/A
Isolotto Cala del Rosario 0,224278 0 41,3102083 9,33616961 N/A
Scoglio meridionale di Calaccia 0,178636 0 41,3015651 9,33384444 N/A
Isolotto delle Bisce 1,21691 4 41,1638329 9,5185912 N/A
Isolotto meridionale di Cala Lunga 0,371772 0 41,2939847 9,33574794 N/A
Scoglio della Noce 0,550765 0 41,3012284 9,35639304 N/A
Scoglio di C.po Testa 0,450847 4 41,2315218 9,14100972 N/A
Isolotto di Punta Barca Bruciata 0,44247 5 41,1404256 9,43804233 N/A
Scoglio di Cala Baccà 0,081623 6 41,1911684 9,44185064 N/A
Scoglio Colombo 0,499841 4 41,2415896 9,26729599 N/A
Scoglio Paganetto 0,579319 1 41,2447506 9,27042978 N/A
Scoglio settentrionale di Calaccia 0,07 41,3031528 9,33376283 N/A
Scoglio di Monte Russu 0,827625 0 350 41,1578573 9,11959288 N/A
Isola meridionale della Marmorata 5,49194 5 900 41,2534369 9,23812694 N/A
Isolotto dell’Oro 0,11 130 41,18057 9,397254 N/A
Isola di Portisco 1,31886 5 380 41,0418531 9,52877021 N/A
Isola Rossa 6,36269 29 1406 41,0140768 8,86313879 N/A
Scoglio occidentale dell’Isola Rossa 0,391177 0 210 41,0154619 8,85966597 N/A
Isolotto meridionale di Punta Scaviccio 2,06929 8 650 2 41,2216988 9,44893896 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isolotto di Cala Scaviccio 0,800814 2 380 2 41,2186276 9,44934314 N/A Autorité du parc national de La Maddalena
Isole della Costa del Sud Isola di Campionna 0,631916 16 334 38,9144613 8,765562 N/A
Isola del Coltellazzo,Isolotto di Coltellazzo 0,527621 11 375 38,9848238 9,02352851 N/A
Isole Ferraglione orientale 0,989104 8 360 38,8818664 8,8269445 N/A
Isole Ferraglione occidentale 0,686904 14 300 38,8814759 8,8249404 N/A
Isola di Padiglioni 0,302637 4 190 38,8760697 8,83468763 N/A
Isola di Teulada,Isola Rossa di Punta Niedda 10,8358 43 1715 38,9145691 8,71648174 N/A
Isola Su Giudeu 1,34482 18 400 38,8819519 8,86468385 N/A
Isola di San Macario 2,02339 29 582 39,0036332 9,03223971 N/A
Isola di Tuarreda 4,45846 32 1092 38,8915874 8,81310453 N/A
Scoglio di Tuarredda 0,2982 8 230 38,8890518 8,81126492 N/A
Scoglio Sant’Elia 0,168558 0 39,1836555 9,14243626 N/A
Arcipelago Sulcitano Scoglio Mannu,Isola dei Meli 1,37952 11 680 39,2270317 8,35618302 N/A
Isola di San Pietro,I. S. Pietro 5100,99 211 1075 39,1405577 8,27561624 N/A
Isola Piana del Sulcis 22,042 19 2000 2 39,1914916 8,32032282 N/A
Isola dei Ratti 1,3221 6 580 2 39,1857436 8,31896478 N/A
Isola del Corno 0,498771 15 190 7 39,1473233 8,20786114 N/A
Isola della Vacca 9,28179 94 1415 6 38,936328 8,44969638 N/A
Scoglio del Vitello 0,249386 10 200 6 38,9411547 8,45035763 N/A
Isola del Toro 13,4838 112 1468 10 38,8615708 8,41048442 N/A
Isola di Sant’Antioco 10947,7 273 39,0418123 8,41016317 N/A
Isolotto di Cala Saboni 0,466605 5 39,0062411 8,38273061 N/A
Scoglio Su Scoglieddu 0,17824 0 39,1998909 8,36939768 N/A
Isolotto a Punta Trettu 3,16547 1 39,1050332 8,43793357 N/A
Scoglio Mangiabarche di Terra 0,206545 6 39,0759101 8,34897295 N/A
Scoglio Mangiabarche di Fuori 0,174676 8 39,0766994 8,34535306 N/A
Scoglio di Cala Lunga 0,112623 0 39,0178215 8,36830807 N/A
Isolotto del Genio 0,240177 1 39,0947593 8,28260029 N/A
Isola di Calavinagra 0,954153 22 39,1664678 8,24259464 N/A
Isola di Stea 0,533555 16 39,1751567 8,26285884 N/A
Isole dell’Iglesiente Scoglio il Morto 0,342046 33 39,3050458 8,43216131 N/A
Scoglio meridionale l’Agusteri 0,438391 35 39,3122175 8,42691258 N/A
Scoglio l’Agusteri 0,19305 36 39,3162326 8,42436758 N/A
Isola di Pan di Zucchero 4,99746 133 39,3338934 8,40000129 N/A
Isolotto di Buggerru 0,008 5 39,4077776 8,40348239 N/A
Isole del Sinis Isola Caogheddas 0,255334 0 290 39,9042997 8,39646049 N/A
Isolotto Sa Mesa Longa 1,14725 7 350 40,0461889 8,39683831 N/A
Isola di Mal di ventre 88,549 18 6827 3 39,9904952 8,30523054 N/A
Scoglio meridionale di S’Archittu 0,202609 8 40,0923084 8,48699138 N/A
Scoglio settentrinale di S’Archittu 0,62742 1 40,0930738 8,48753441 N/A
Isola di Sa Tonnara 1,70092 10 420 40,0538159 8,40369236 N/A
Isole della Costa di Bosa Scoglio di Poglina 0,445225 0 40,4997443 8,33678662 N/A
Scoglio centrale di Corona Niedda 1,70941 21 470 40,2100117 8,45545786 N/A
Isolotto Sa Pagliosa 1,05939 19 370 40,360349 8,37739843 N/A
Scoglio di Marargiu 0,125101 0 40,3376723 8,38180325 N/A
Isolotto di Porto Managu 1,59225 30 40,3354462 8,42161163 N/A
Scoglio di Torre Argentina 0,542502 11 40,3205699 8,44192272 N/A
Scoglio di Colombargia 0,621638 5 40,232617 8,46299213 N/A
Scoglio settentrionale di Corona Niedda 0,778223 22 40,2127718 8,45873479 N/A
Scoglio meridionale di Corona Niedda 0,723 40,2039676 8,45793919 N/A
Isole della Riviera del Corallo Isola di Foradada 5,41254 131 1290 40,5706297 8,1516413 N/A
Isola Piana di Capo Caccia 13,3826 105 1785 40,6038133 8,14096201 N/A Commune d’Alghero
Isola della Maddalena 0,910898 4 40,5722873 8,30018509 N/A
Arcipelago dell’Asinara Isolotti del Candelliere 0,451 10 160 5 41,0513878 8,250556 N/A Autorité du parc national de L’Asinara
Isola Sgombro,Isola Scombro 3,36171 12 700 4 41,0284714 8,25210596 N/A Autorité du parc national de L’Asinara
Isolotto Bocca 0,897056 0 400 40,9855355 8,21378468 N/A Autorité du parc national de L’Asinara
L’Isolotto 0,786955 2 450 40,9672502 8,22472465 N/A Autorité du parc national de L’Asinara
Isola Piana dell’Asinara,Piana di Stintino 120,709 23 6500 40,9751019 8,21841957 N/A Autorité du parc national de L’Asinara
Isola della Pelosa 2,04463 7 580 40,9707138 8,20697015 N/A Autorité du parc national de L’Asinara
Scoglio di Punta Pedra Bianca 0,212238 0 40,9999088 8,21085192 N/A
Scoglio di Scombro di Dentro 0,515551 0 41,0278463 8,24614709 N/A
Scoglio occidentale di Scoglio Andrea 0,537769 0 41,0239526 8,25399432 N/A
Scoglio di Cala Galanza 0,653212 16 41,0072896 8,21295298 N/A
Scoglio di Punta Scoglietti 0,754156 15 40,9393212 8,17406474 N/A
Scoglio orientale di Scoglio Andrea 0,983593 7 41,0238423 8,25552925 N/A
Asinara,Isola dell’Asinara 5172,55 408 41,062805 8,269777 N/A
Scoglio di Businco 0,570932 20 300 40,8253118 8,18778148 N/A
Isola dei Porri,Isolotto dei Porri 4,08946 63 832 40,8805385 8,2136562 N/A
Print Friendly, PDF & Email

ISSN 2970-2321

Cette fiche a été rédigée dans le cadre du projet d’Atlas encyclopédique des Petites Iles de Méditerranée, porté par le Conservatoire du Littoral, l’Initiative PIM, et leurs nombreux partenaires.
This sheet has been written as part of the encyclopedic Atlas of the Small Mediterranean Islands project, carried out by the Conservatoire du Littoral, the PIM Initiative and their numerous partners.
(https://pimatlas.org)

SUBCUENCA

ESPAÑA

Autores :

Fecha de creación : 31/12/17

Para citar esta versión : … (2017). Ficha subcuenca : España. Atlas of Small Mediterranean Islands. https://pimatlas.org/explorer-atlas/sous-bassins/fiche-sous-bassin-espana/

Lycium intricatum. Especie común en la parte Sur de la Subcuenca E-E, EMinguez

1. Presentación y características generales


1.1. Características generales


El litoral este ibérico se ha descrito, clásicamente, como una serie de óvalos o grandes arcos entre los que se intercalan sucesivos promontorios (Serra & Ros 1989), como resultado de factores geológicos a gran escala, interaccionando con la geología local, los procesos superficiales y los efectos de cambios recientes en el nivel del mar y la tierra (Davidson Arnott, 2010). A lo largo de esta costa se han posicionado e identificado, a partir de fotografías de satélite (Google Earth y Google Maps), 1.071 escollos e islotes y 176 pequeñas islas (islas-PIM). El mayor número de pequeñas islas e islotes corresponde a la Costa Brava catalana, al norte de la subcuenca (Tabla 1.1.1).

Grupo/Cluster Nº de Islotes NºPequeñas

Islas/Islas PIM

Longitud sector costero
Illots de Cap de Creus 275 29 55 km
Illes Medes i Montgrí 45 15 20 km
Illots de la Costa Brava Central 173 11 15 km
Illots de la Costa Brava Sud 265 45 100 km
 

Costa Brava

 

 

758

 

100

 

190 km

Illes Columbretes 22 9 315 km
Illots de la Marina Alta 34 17 115 km
 

Óvalo Valenciano

 

 

56

 

26

 

420 km

Illots de la Marina Baixa 5 3 75 km
Archipiélago de Nueva Tabarca 20 6 65 km
Islas del Mar Menor y

Cabo de Palos

 

36

 

10

 

30 km

 

Óvalo Cabo La Nao-Cabo Palos

 

61

 

19

 

170 km

 

Islas del Golfo de Vera Norte

67 17 100 km
 

Islas del Golfo de Vera Sur

129 14 100 km
Óvalo Cabo Palos-Cabo Gata  

196

 

31 200 km

 

Tabla 1.1.1. Escollos, islotes y pequeñas islas inventariadas en la Subcuenca España-este. La longitud rectilínea de la costa es una aproximación poligonal con fines comparativos.

Costa desde Cap de Creus hasta la ciudad de Barcelona (Costa Brava). A diferencia del resto, el perfil de esta costa es convexo, dominando las costas de erosión, y, por tanto, con gran cantidad de islas, islotes y escollos, en su mayoría con materiales metamórficos pero también calizos, como en  Illes Medes i el Montgrí. Es la Costa Brava catalana, donde se han inventariado 758 escollos, islotes e islas, que se han agrupado en cuatro clusters. Son todos islotes costeros de erosión. Entre éstas ínsulas geográficas, se han identificado 100 “pequeñas islas” (islas-PIM).

 

Óvalo valenciano, entre el Delta del LLobregat y el Cabo La Nao. Con islotes costeros formados por calizas mesozoicas y las islas volcánicas de las Columbretes, en el borde de la gran plataforma sedimentaria del Delta del Ebro.

 

Óvalo entre Cabo La Nao y Cabo de Palos. En su parte norte surge el promontorio alicantino que corresponde con el extremo oriental del sistema Prebético. Su mitad más meridional, a partir de la ciudad de Alicante, la forman arenales y materiales margosos. La Isla de Nueva Tabarca es de naturaleza metamórfica, aunque el Islote de La Galera  de este archipiélago es calizo.

 

Óvalo entre los Cabos de Palos y de Gata. Entre Cabo de Palos y Cabo Tiñoso la costa está formada por micaesquistos y dolomías. Entre Cabo Tiñoso y Cabo Cope (Golfo de Mazarrón) están los islotes calizos de Mazarrón. Entre Cabo Cope y Carboneras dominan los acantilados margosos, con tramos metamórficos que generan las islas del Fraile y Terreros. En el extremo sur del cluster Islas del Golfo de Vera Sur, entre Carboneras y el Cabo de Gata, gran parte de los islotes están formados sobre andesitas volcánicas.

 

Más al Sur, de Este a Oeste, la costa mediterránea sigue hasta Gibraltar, formando el Óvalo del Mar de Alborán (subcuenca España-Sur).

 

Aunque pretendiéramos fijarlo en el tiempo presente, el litoral levantino español es una franja dinámica de transición entre el dominio marino y el terrestre que ha variado continuamente su posición a lo largo del tiempo. Tanto la influencia del clima como la de los movimientos isostáticos han influido hasta conformar el temporal perfil de esta costa. Los fenómenos eustásicos han producido numerosas transgresiones y regresiones marinas, apareciendo y desapareciendo islas e islotes rodeados por el mar. Por lo general, su aislamiento es bastante reciente, a lo sumo no hace más de 15.000 años, como consecuencia de la última transgresión marina.

A finales del paleozoico, durante la orogenia hercínica se formaron los esquistos y pizarras metamórficas de buena parte del óvalo de Mazarrón (cluster Islas de Golfo de Vera Norte) y del cluster de Cap de Creus. A partir de la transgresión del Jurásico y Cretácico se forman las calizas mesozoicas de la costa sur de L’Emporda (cluster Illes Medes i Montgrí), el Garraf (Barcelona), Sierra de Hirta (Castellón) y costa de Alicante (clusters Illots de la Marina Alta y Baixa). Al comienzo del Terciario o Cenozoico sucedió una regresión marina. Durante el Paleógeno las Baleares estaban unidas a la península por lo que hoy es el óvalo valenciano. Actualmente existen materiales oligocenos en algunos acantilados e islotes calizos de Alicante. Tras la orogenia alpina se inició el Tortonense con una extensa  transgresión marina, quedando la península dividida de este a oeste por el estrecho norbético que comunicaba el Mediterráneo con el Atlántico. A finales del Tortonense se produce la emersión de materiales volcánicos del sureste ibérico, donde en muchos de sus islotes se encuentran andesitas volcánicas (clusters de los Islotes del Mar Menor y Golfo de Vera). Tras este periodo, ya en el Messiniense, el Mediterráneo queda aislado del Atlántico. Durante el millón de años que duró la regresión Messiniense la mayor parte del Mediterráneo occidental era tierra firme. De las fases iniciales de la desecación del Mediterráneo contamos con materiales margosos que recubren las andesitas volcánicas de las costas e islotes del Cabo de Gata (cluster Islas del Golfo de Vera Sur). Al comenzar el Plioceno se fractura el arco entre África y la Península produciéndose una rapidísima invasión de las aguas del Atlántico. Como consecuencia de esta nueva transgresión y por la fracturación y hundimiento del bloque balear, éste quedó aislado de la Península.

 

Así pues, los islotes de esta subcuenca, excepto algunos de las Columbretes, aparecieron muy recientemente a finales del cuaternario, en concreto, la inmensa mayoría de los islotes del levante español debieron “aislarse” en el Holoceno, tras la glaciación de Würm. Desde esta perspectiva cambiante, la previsible subida del nivel del mar como consecuencia del cambio climático debido a los gases de efecto invernadero favorecería el aislamiento de la mayor parte de los islotes costeros de erosión, pero podría hacer desaparecer los escollos de menor cota de esta subcuenca, o generar nuevas islas en zonas sedimentarias como en el Delta del Ebro (cuadro 1.1.1).

Buda es Illa a veces

AUTOR: Lluís- Xavier Toldrà/DEPANA

La Illa de Buda, cuando es isla, es la única isla-PIM sedimentaria de la Subcuenca España-este y la mayor de todo este litoral. De naturaleza aluvial, culmina el Delta del Ebro en su extremo más oriental. Delimita al Norte con el río Ebro, la antigua desembocadura de Llevant (o Gola Nord) y la Illa de Sant Antoni y, por el Sur,  el antiguo brazo del río, llamado de Migjorn, que tiene una lámina de agua constante, pero que, excepto cuando hay temporales de mar o grandes avenidas del Ebro, no sale al mar en superficie, pues normalmente una barra de arena se lo impide (la Gola de Migjorn). De esta forma, la Isla no suele ser tal. Sin embargo, el Delta crece  en los extremos y algunas zonas intermedias, pero tiene marcadas regresiones en el frente de Buda. Así, aunque hoy en día no es estrictamente una isla según la definición de esta obra, en un futuro podría incrementarse su insularidad como consecuencia de los efectos de la subsidencia, similar a otros deltas, de 3mm anuales, la disminución del caudal sólido en el río Ebro y la subida del nivel del mar. La construcción de los grandes embalses en la cuenca del Ebro a partir de 1940 (especialmente tras la inauguración en 1966 del embalse de Mequinenza), ha reducido el aporte sedimentario del Ebro al 2,75% de lo que era a principio del siglo XX. Desde entonces, Buda ha retrocedido unos 1.600m lineales, desde lo que era el Faro del Cap Tortosa (actualmente dinamitado y sólo marcado por unas boyas), perdiendo unas 120ha.

Su superficie actual, de 950ha, tiene forma triangular. Sus dos terceras partes son ambientes naturales: amplias playas con comunidades psamófilas muy bien conservadas, salicornales y una extensa laguna salobre, dividida administrativamente en dos (Calaix Gran y Calaix de Mar) que ocupa casi la mitad de la isla (400ha). El margen oeste de la laguna está dedicada al cultivo del arroz (unas 300ha) y deviene, por tanto, más dulcificada, de forma que el interior del Calaix Gran está dominado por vegetación helofítica. Los márgenes del río Ebro y parte de las riberas del Migjorn conservan tramos con bosque de ribera (aunque predomina el eucaliptus), por lo que en esta isla se dan casi todos los ambientes del ecosistema deltaico.

El nombre Buda proviene del latín bova nombre del pez Typha sp. (en catalán “boga”). Los primeros escritos que hacen referencia a la isla son del siglo XVII, pero el origen de Buda debe estar unos cien años antes, si es cierta su etimología de origen mozárabe. También se cuenta que unos chinos fueron abandonados en la gola del Ebro a finales del XIX y que sólo sabían decir “buda, buda….”.

Valores relevantes. En la actualidad se siguen practicando actividades tradicionales como la pesca artesanal en la “pantena” cerca de la Gola de Nord (la Pesquera de Sant Vicenç). La pantena es un arte de pesca tradicional estático en forma de Y que se ubica en los canales o vías de comunicación entre las lagunas y el mar, de forma que se concentra el paso de los peces para posibilitar su captura. Se utiliza a veces junto con nasas y trasmallos para capturar mugílidos y anguilas o angulas. En primavera y en otoño, el ayuntamiento de Sant Jaume d’Enveja, organiza la fiesta de la “plantada” y de la “siega” donde se rememoran las formas tradicionales de cultivo del arroz a mano sin ayuda de la maquinaria agrícola. El día de Sant Pedro, patrón de Buda, se venera al santo en la pequeña capilla de la masía celebrando una procesión en su honor, con gran participación popular, y a la que las gentes del lugar acuden con carretas tiradas por caballos engalanados. En la isla se encuentran todavía algunas de las antiguas masías que ocuparon las familias que vivían cultivando arroz, y que, junto con la masía principal, forman parte de un interesante patrimonio arquitectónico.

La diversidad de ambientes propicia la gran diversidad botánica de la isla. En la laguna y su vegetación sumergida, en el Calaix Gran destaca Potamogeton pectinatus, mientras que en el Calaix de Mar predomina Ruppia cirrhosa. La vegetación helofítica está formada por juncales y carrizales de Scirpus maritimus, S. littoralis y Juncus maritimus. En las orillas hay tarays entre los que destaca Tamarix boveana y diversas comunidades halófilas: salicornares subarbustivos, salicornares herbáceos y comunidades de saladillas así como llanos costeros arenosos o con limos, a menudo recubiertos con mantos microbianos. Una de las especies más remarcables es la Sosa de flor (Zygophyllum album), una planta africana extremadamente rara en Europa. Además, en 1998 se describió una nueva especie de limonium (Limonium vigoi), que únicamente se conoce en el Delta de l’Ebre y en dos pequeños enclaves de la costa de l’Ametlla de Mar y de Vandellós.

La Illa de Buda es un lugar de excepcional por sus poblaciones de aves nidificantes y como lugar de invernada de anátidas. Según los datos de 2013, en los dos calaixos invernaron unas 67.000 anseriformes, casi el 50% del Delta, y 16.000 fochas (Fulica atra) de las 30.000 que invernan en el Delta. De entre las aves nidificantes destacan las colonias de charranes: charrán común (Sterna hirundo), patinegro (Sterna sandvicensis), pagaza piconegra (S. nilotica) y charrancito (Sternula albifrons), así como de ardeidas: garceta común (Egretta garzetta), garcilla bueyera (Bubulcus ibis), garcilla cangrejera (Ardeola ralloides), avetorillo (Ixobrychus minutus) y garza imperial (Ardea purupurea). Desde hace algunos años se reproducen regularmente morito (Plegadis falcinellus) y garceta grande (Egretta alba). Además, cría avoceta (Recurvirostra avoseta), archibebe común (Tringa totanus), chorlitejo patinegro (Charadrius alexandrinus), fumarel cariblanco (Chlidonias hybrida), búho chico (Asio otus), terrera marismeña (C. rufescens) y buscarla unicolor (Locustella luscinoides). La falta de vigilancia regular ha hecho que desde hace 10 años no críen las canasteras (Glareola pratincola), que se han mudado a localidades contiguas del mismo Delta.

Amenazas.

Erosión del margen interno de la Illa de Buda: En los últimos años, el aumento del número de turistas y visitantes al Delta ha implicado un aumento notable de la frecuentación por barcos particulares y de pasajeros de la Gola del Sorrapa. Ello ha comportado problemas de estabilidad de los márgenes fluviales en la ribera derecha del Ebro, es decir, en la propia Illa de Buda.

Regresión del frente costeros : amenaza de polderización y obras duras mediante espigones y barreras para evitar la erosión en el borde marino de la isla.

Gestión cinegética : Actualmente se caza en los arrozales de la mitad privada de la isla y en Los Calaixos. Una sentencia de la Audiencia Provincial de Tarragona dividió salomónicamente la propiedad de los calaixos (zona marítimo terrestre) pero se reconocen los derechos de caza y pesca en ellos por los antiguos titulares.

Frecuentación : La Illa de Buda tiene malos accesos y en realidad está poco frecuentada. Fuera de desembarcos de forma desordenada desde el río Ebro (y hacia la illa de Sant Antoni), por tierra es complicado. De facto funciona como una isla cerrada.

Gestión del espacio natural y vigilancia : El Parque Natural del Delta del Ebre sólo dispone de un Plan Director que se aprobó en 1998 y del Plan Territorial Parcial de las Tierras del Ebro. Personal de vigilancia insuficiente.

Especies invasoras: La comunidad piscícola del río y sus brazos cuenta con entre el 60 y el 80% de sus especies introducidas por el hombre. El Cangrejo rojo americano, el mejillón cebra y el caracol manzana perjudican sensiblemente el cultivo del arroz.

Explotación petrolífera y nuevas prospecciones : El Delta de Ebro alberga el único yacimiento rentable petrolífero de España (plataforma Casablanca frente a la Punta de la Banya con seis pozos) que opera desde principios de los años 80. Hasta ahora nunca se ha producido ningún incidente grave en la zona. Actualmente hay una torre de prospección frente a Buda a unos 3-9 km de distancia.

Plan hidrológico del Ebro : Agravando los problemas de falta de sedimentos y subsidencia, el Plan de la cuenca del Ebro de 2014 fija un caudal ecológico del río de entre 80 y 155 m3/seg en el Bajo Ebro. A la extracción de caudal se ha de añadir la puesta en funcionamiento de nuevos regadíos, que se añadirían a las 965.698 ha actualmente existentes:

Gestión y conservación. Toda la Illa de Buda está integrada como parte del Parque Natural del Delta del Ebro (7.736ha) desde 1986. Inventariada dentro de la Lista del Convenio de Ramsar, es Zona de especial Conservación (ZEC) y ZEPA, e incluida dentro de la reserva de la Biosfera del Delta del Ebro. Aproximadamente el 80% de la isla es pública (propiedad de la Generalitat de Catalunya) y el otro 20% es privado.

El acceso requiere autorización. Actualmente el río está frecuentado por barcos de pasajeros (golondrinas) que hacen la ruta turística regular de la desembocadura desde el embarcadero del Garxal o los chiringuitos de Nuri. En el interior de la isla y sus aledaños hay marisqueo, pesca profesional y deportiva en mar abierto y caza en la parte pública y privada de la isla. También hay alojamientos de turismo rural, edificaciones y puntos habitados permanentemente por unas 10 personas.

La actividad ganadera había sido intensa el siglo pasado. Hubo toros bravos y ganado ovino y caprino transhumante que aprovechaba los pobres recursos forrajeros, así como cerdos y conejos. Recientemente, con el fin de controlar el crecimiento de la vegetación y de propiciar espacios de cría de determinadas especies de aves, se han introducido caballos de la Camarga. Se han realizado  reintroducciones de Emys orbicularis, de fartet (Aphanius Iberus) y de samaruc (Balencia hispanica).

Bibliografía de consulta

Situación, Status y valores naturales: http://parcsnaturals.gencat.cat/ca/delta-ebre

Actividad humana, cultura y turismo en la isla: http://www.isladebuda.es/

Geología: https://upcommons.upc.edu/bitstream/handle/2099.1/3322/55870-7.pdf?sequence=7&isAllowed=y

Acuicultura: https://books.google.es/books?id=hjwMNMgh1cQC&pg=PA40&lpg=PA40&dq=Pantena&source=bl&ots=3mfLr8NA4M&sig=CEwoTXq9qGyOb9nh6n0NhS4lQY4&hl=ca&sa=X&ved=0CEEQ6AEwCGoVChMI9KzguryeyAIVx1kaCh2lxgLH#v=onepage&q=Pantena&f=false

Cambio climático: 

http://www.gencat.cat/mediamb/publicacions/monografies/estudis_base_estrategia_DELTA_(cas_ang).pdf

A grandes rasgos, en el dominio geográfico de la subcuenca oriental española se observa un incremento en la temperatura media anual del aire a medida que descendemos latitudinalmente, debido a un alejamiento de la influencia del aire frío de procedencia polar y al mismo tiempo una mayor influencia de las masas de aire cálido tropicales. Así en el litoral almeriense se observan las temperaturas más altas, con valores medios comprendidos entre los 17 y 18C. A medida que nos dirigimos hacia el norte siguiendo los óvalos del litoral de Almeria, Murcia y Valencia la temperatura media anual va descendiendo, hasta llegar a los 14 y 15C de media anual en el Ampurdán (Costa Brava). Sólo la Costa Brava se encuentra en el piso bioclimático Mesomediterráneo, desde el Delta del Llobregat y hasta el Cabo de Gata el piso Termomediterráneo se extiende por todo el litoral de la subcuenca.

La mayor parte de la nubosidad que produce precipitaciones en la península Ibérica tiene procedencia atlántica. En el litoral septentrional catalán las precipitaciones se sitúan entre los 550 y los 600 mm anuales, al estar bajo la influencia de los frentes atlánticos, pues el Ampurdán se encuentra a tan sólo 400 km del océano atlántico, siguiendo, sin obstáculos, el valle francés del río Garona. Además, en las costas catalanas entra en acción, sobre todo en invierno, un frente que corresponde a la zona de bajas presiones del Mediterráneo norte, de los Golfos de Génova y León, aunque llega por lo general muy debilitado desde el este.

 

Sin embargo, los frentes que entran en la península desde el atlántico llegan con debilidad a la costa del levante español, pues varios sistemas montañosos se interponen entre el océano y el litoral mediterráneo, actuando como pantallas que retienen y debilitan estos frentes atlánticos. En las costas de Almería se produce el mínimo pluviométrico de toda la Península, con precipitaciones medias anuales que no alcanzan los 200 mm. A partir de Cabo de Gata, las precipitaciones comienzan a incrementarse paulatinamente. Esto es debido a que el perfil de esta costa tiene una clara componente norte y al aumentar la latitud nos alejamos de la influencia del anticiclón continental norteafricano y nos aproximamos a la zona de influencia de las bajas presiones centroeuropeas.

 

Sin embargo, el factor orográfico es de gran importancia en esta subcuenca, donde la mayor parte de los islotes están muy próximos al litoral (tan solo el archipiélago volcánico de las Islas Columbretes se encuentra tan alejado como para no estar influenciado por la climatología costera). Los relieves que bordean de forma continua y con alturas considerables el litoral mediterráneo ibérico, por una parte amortiguan el efecto de los frentes lluviosos de procedencia atlántica, pero, por otra, también actúan como barreras que retienen el aire húmedo generado sobre el mediterráneo, permitiendo la formación de una nubosidad de tipo vertical que tiene gran importancia en el origen de las precipitaciones de algunos lugares del litoral contiguos a zonas montañosas. Esto ocurre, por ejemplo, en la zona del Cabo de la Nao (cluster Illots de la Marina Alta), con una precipitación de unos 550 mm anuales, la máxima precipitación de las registradas en la costa levantina en un radio de 200 km. Esto es consecuencia de la inmediata proximidad de altos relieves del Sistema Prebético que aquí se introducen abruptamente al mar. Por el contrario, las Islas Columbretes, a 56km de la costa de Castellón (Norte del Óvalo Valenciano), muestran una temperatura anual media de 16,8C y una escasa precipitación de 265 mm al año. Desde el punto de vista ombroclimático, la subcuenca este española se divide en cuatro ombroclimas (tabla 1.1.2).

Sector Costero Grupo/Cluster Ombroclima Precipitaciones anuales (mm)
Costa Brava Illots de Cap de Creus Subhúmedo 600-1000 mm
Illes Medes i Montgrí
Illots de la Costa Brava Central
Illots de la Costa Brava Sud
Óvalo Valenciano Illes Columbretes Semiárido 265 mm
Illots de la Marina Alta Seco 350-600 mm
Óvalo Cabo La Nao-Cabo Palos Illots de la Marina Baixa
Archipiélago de Nueva Tabarca
Islas del Mar Menor y

 Cabo de Palos

Óvalo Cabo Palos-Cabo de Gata Islas del Golfo de Vera Norte Semiárido 200-300 mm
Islas del Golfo de Vera Sur Árido Menos de 200 mm

 

Tabla 1.1.2.: Ombroclimas de las 11 agrupaciones de islas de la Costa Este Mediterránea Española.

El régimen de lluvias en toda la subcuenca está marcado por veranos e inviernos muy secos, con lluvias en primavera y en otoño, estación en la que se dan las mayores precipitaciones, normalmente concentradas en pocos días. Estos fenómenos tormentosos, más frecuentes en las costas más áridas, suelen estar ligados a la orografía costera y al fenómeno de la “gota fría”. Este fenómeno tormentoso tiene lugar al final del verano, cuando se activa la llegada de bajas presiones desde el frente polar. Estas masas de aire frío (-24C) se estancan sobre la península a gran altura (5.000m) sobre las estables masas de aire caliente superficiales. Por esas fechas suele coincidir que en el litoral se produzca una llegada de aire caliente del sureste de procedencia africana, que al cruzar el Mediterráneo se carga de humedad. Al llegar a las costas peninsulares, el efecto orográfico que produce el perfil de óvalos sucesivos, junto con el obstáculo que suponen los relieves montañosos circunmediterráneos, se produce  la canalización ascendente de esas masas de aire cálido y húmedo hasta que se encuentran con la bolsa de aire frío. La convergencia puntual entre ambas masas produce una acusada actividad convectiva, dando lugar a nubes de desarrollo vertical por la condensación del aire húmedo que pierde altura, y que evacúan en escaso tiempo precipitaciones de hasta 400mm en un mismo día.

De especial relevancia en los islotes meridionales más secos de la subcuenca es el rocío que se forma gracias a la humedad del aire cuando el enfriamiento nocturno hace descender la temperatura del suelo, provocando la condensación superficial del vapor de agua en el aire. En un islote, el aporte hídrico a la vegetación mediante este fenómeno puede superar los 30 o 40 mm anuales. El microclima de las islas e islotes de la subcuenca se ve también muy influenciado por la intensidad y frecuencia de las brisas marinas, que acentúa el estrés hídrico de las plantas y aumenta la salinidad y basicidad de sus escasos suelos generando los típicos paisajes vegetales aerohalinos. El régimen de brisas en esta costa sigue el siguiente ciclo diario: la brisa marina se levanta hacia las 10h de la mañana soplando del mar a tierra, y se mantiene hasta pasada la media tarde, cuando se encalma hasta dos o tres horas después del ocaso. Entonces la brisa comienza a soplar desde tierra hasta aproximadamente una hora después de la salida del sol en que se produce otra calma que precede al nuevo cambio de sentido.

Los vientos y brisas más comunes e influyentes en el levante peninsular son (Serra & Ros 1989):

Garbi: Brisa que sopla del este-sureste.

Tramuntana: viento frío y turbulento de componente norte que sopla en las costas del Ampurdán (Costa Brava).

Xaloc: viento cálido y algo húmedo del sureste, procedente del Sahara y que se carga de la humedad del Mediterráneo.

Leveche: viento del este-sureste que llega a las costas de Alicante y Murcia desde el norte de África con un alto grado de humedad.

LLevant: viento del noreste, fresco y húmedo.

Mestral: viento frío del noroeste que sopla racheado.

Ponent: viento del oeste, seco y cálido.

 

Por lo general, con independencia de la distancia a la costa, los islotes de esta subcuenca tienden a mostrar un mismo patrón geomorfológico submarino, mostrando los fondos someros hacia el OE (hacia la costa), poblados muchas veces por fanerógamas marinas, y con perfiles abruptos al E que alcanzan grandes profundidades. En ocasiones los islotes marcan el borde de la plataforma continental.

 

Oceanográficamente se registra también un aumento paulatino de las temperaturas superficiales del mar de norte a sur. Como ejemplo, el rango de temperaturas superficiales en Illes Medes es de 11,5-24,5 ºC, mientras que las temperaturas de la superficie de las aguas que bañan las islas del cluster Islas del Golfo de Vera oscilan anualmente entre los 15ºC y 30ºC. A lo largo del ciclo estacional, el mar cede calor a la atmósfera desde mediados de verano a inicios de primavera y el proceso se invierte durante el periodo primaveral. Por otra parte, dentro de la columna de agua las capas más superficiales van cediendo calor a las más profundas, por lo que, en general la columna de agua alcanza el máximo contenido en calor en la época otoñal y el mínimo a finales de invierno, generalmente en febrero. A lo largo del ciclo estacional, la columna de agua pasa por dos periodos: uno de homogeneidad térmica (enero-marzo) y otro de estratificación (resto del año) en el que presenta un gradiente vertical de temperatura (termoclina). Durante la fase primaveral (abril-junio), dominada por la absorción de calor sensible, el gradiente térmico se hace cada vez más alto y su posición media va hundiéndose hasta alcanzar unos 25-40 m. A partir del verano, el gradiente empieza a debilitarse al tiempo que se hunde, hasta que a finales de diciembre prácticamente ha desaparecido. Durante esta época la capa superficial por encima de la termoclina es muy homogénea debido a los procesos de convección que se dan en ella, al enfriarse la superficie por cesión de calor a la atmósfera. En este sentido, cabe señalar que los temporales de viento intervienen en acelerar el proceso de erosión de la estratificación, y la subsiguiente etapa de mezcla vertical se va introduciendo a saltos. Además, la salinidad superficial aumenta durante los episodios de vientos fuertes, especialmente los dominantes de componente norte, que son muy secos y favorecen la evaporación. En esta situación el aumento de salinidad superficial refuerza la convección y contribuye así a la etapa invernal de homogeneidad vertical.

Desde 1973 se cuenta con los datos de temperatura y salinidad suministrados por una estación de seguimiento situada mar a dentro de Illes Medes. El ciclo anual de temperatura del aire, a nivel del mar, muestra unos valores de temperatura media comprendidos entre 7 y 12°C, en el periodo diciembre-marzo, y entre 20 y 26°C, en junio septiembre. A pesar de la variabilidad interanual obtenida por esta estación oceanográfica, todas las series de medias mensuales muestran una tendencia creciente de la temperatura a lo largo de más de tres décadas (Salat & Pascual 2006). Lo más destacado del proceso de calentamiento observado es la ganancia neta de calor, que viene representada por el mínimo anual en la tendencia al calentamiento de la superficie (0,011°C/año). Esta cifra puede considerarse como el valor mínimo de la tendencia al calentamiento y supone un aumento neto, nada despreciable, de 0,35°C en el periodo 1974- 2005. La siguiente característica destacable es que las tendencias más exageradas se presentan en primavera, y suponen que al final de esta estación, la temperatura ha sufrido un aumento neto 1,38°C en superficie a lo largo de los 32 años. Este resultado tiene especial relevancia en varios contextos, especialmente en los ciclos biológicos de muchas especies marinas ya que, al acelerar el proceso de estratificación y calentamiento, provoca un adelanto del inicio de la época estival. En este sentido, se puede utilizar como indicador la fecha en que la temperatura de superficie alcanza los 17°C, y se comprueba que ésta se ha adelantado a razón de 0,4 días/año, es decir casi 13 días en el periodo 1974-2005.

1.2. Contexto ecológico y patrimonio natural


1.2.1. Medio terrestre

 

De los más de 1.000 accidentes geográficos insulares de la subcuenca este española, tan sólo el archipiélago de las islas Columbretes (22 islotes y escollos) surgió por una erupción volcánica en el mar. Pese a ello, durante el máximo de la última glaciación, conocida como la glaciación de Würm, cuando el nivel del mar descendió 100m respecto a su nivel actual, hace 25.000 años, las Columbretes estaban unidas con la península ibérica. Todos los demás son consecuencia de la erosión costera diferencial y las transgresiones marinas. Sólo las Columbretes se encuentran alejadas de la costa (27M) y tan solo unas pocas como la Isla de Benidorm, el Archipiélago de Tabarca,  la isla Grosa y El Farallón y Hormigas están a más de media milla náutica de la costa.

 

Por tanto, dentro de esta subcuenca, no cabe esperar gran parte de los fenómenos propios de la biogeografía de islas, excepto en el archipiélago de las Illas Columbretes, algo más viejas, donde se han reconocido procesos de especiación y de subespeciación, así como de aislamiento geográfico a una pequeña, pero significativa, escala temporal y espacial (por ejemplo, es el único grupo de islas donde no hay praderas de Posidonia oceanica). Sin embargo, también las Columbretes deben ser consideradas como continentales, pues, como se ha dicho, permanecieron unidas al área continental como consecuencia de las diferentes regresiones marinas acaecidas desde la orogenia alpina.

 

Muchas de las islas, las más próximas a la línea de costa, y generalmente desgajadas de los cercanos acantilados, no se han visto siquiera afectadas por cambios significativos en el nivel del mar, sino por los fenómenos de denudación marina. Otros islotes menos jóvenes han experimentado repetidos episodios de conexión y desconexión con la península ibérica durante el cuaternario, quedando rodeados por el mar tras la última transgresión marina, entre hace tan sólo 15.000 y 10.000 años. Poco se sabe, con exactitud, sobre las paleolíneas de costa. Sí parece claro, sin embargo, que ninguna de las islas del levante español haya existido como tal antes del cuaternario, más aún, existían amplios corredores entre las distintas cuencas del mediterráneo actual: durante el millón de años que duró aproximadamente la gran regresión marina Messiniense (que culminó con la reducción del Mediterráneo a un conjunto de lagunas hipersalinas, siendo entonces el resto del Mediterráneo occidental tierra firme), hace entre 7,2 y 5,3 Ma, las áreas continentales periféricas a la cuenca desecada estaban sometidas a unas condiciones de aridez estepáricas comunes en el oriente y occidente mediterráneo. Debido a esta homogeneidad climática y a que el Mediterráneo desecado ofrecía grandes superficies de suelos salinos, muchas especies halófilas, sobre todo vegetales, procedentes en su mayoría de las estepas de lo que ahora es Asia Menor, colonizaron toda el área circunmediterránea (Serra & Ros 1989).

 

Aunque conectadas en el pasado, su aislamiento en la actualidad ha protegido a algunas especies de su extinción. Un ejemplo es la Alfalfa arbórea (Medicago citrina), una especie endémica del Mediterráneo occidental que actualmente sólo crece en 11 pequeños islotes: 4 de Ibiza, 3 del archipiélago de Cabrera, 3 de Illes Columbretes (Illa Grossa, donde fue reintroducida, La Foradada y La Ferrera) y en el pequeño Illot de La Mona (Illots de la Marina Alta). Pese a su fragilidad ecológica, el acceso dificultoso impide, en algunos casos, la introducción de algunas especies invasoras que son ya comunes en la costa levantina, como la hormiga argentina (Linepithema humile), por ejemplo presente en la costa del Montgrí pero ausente en la Meda Gran.

 

Las islas del levante español son pequeñas, solamente 21 islas tienen una superficie superior a una hectárea. La Isla Plana de Nueva Tabarca (43,2 ha) es la mayor, seguida de la Meda Gran (18,8 ha),  Isla Grosa (16,7 ha), Illa Grossa en Columbretes (14 ha), L’Illa de Portitxol (9 ha), etc. La superficie de los islotes de esta subcuenca pudiera limitar la riqueza específica y afectar a la abundancia de algunas especies, así como a su tamaño corporal. Un ejemplo podría ser la fauna de coleópteros de Nueva Tabarca, donde destaca la mayor abundancia de las especies de menor talla en comparación con el litoral continental.

 

En la Costa Brava, en el piso mesomediterráneo, con unos 600mm de precipitación anual la vegetación potencial de carrascas y encinas apenas aparece en los islotes, de pequeño tamaño en general y muy expuestos a la maresía, apareciendo pastizales y comunidades de graminias con Brachypodion o, especialmente en los islotes de naturaleza caliza como los de Medes i Montgrí, por coscojales con lentisco y brezos.

 

En el óvalo valenciano, las columbretes, con un ombroclima semiárido, al menos en la actualidad presentan una vegetación similar a la de otras islas de la subcuenca de más al sur, predominando la Sosa fina (Suaeda vera), la Orzaga (Atriplex halimus), malvas (Lavatera arborea y Lavatera mauritanica),  Espárrago silvestre (Asparagus horridus), y arbustos como la Cambronera (Lycium intrincatum) y el Oroval (Withania frutescens) junto con lentiscos (Pistacia lentiscus) y la Alfalfa arbórea (Medicago citrina) relicta.

 

Entre Denia y el Morro de Toix (Calpe), con precipitaciones de unos 400-450mm anuales, la vegetación está dominada por coscojales con lentiscos, palmitos, bayones y enebros. Un buen ejemplo de esta vegetación lo encontramos en la Illa de Portitxol, donde el coscojal térmico presenta un dosel arbolado de Pino carrasco (Pinus halepensis).

 

Entre Benidorm y San Javier, con precipitaciones que rondan los 300-400mm, la serie de vegetación litoral es llamada murciano-almeriense del lentisco, se trata de matorrales esclerófilos de lentisco, palmito, acebuche, bayón, espinos (Rhammus lycioides, R. oleoides), Ephedra fragilis y esparragueras (Asparagus albus).

 

La serie de vegetación, mucho más xérica que se extiende por la costa del óvalo de Mazarrón (aquí las precipitaciones alcanzan los valores mínimos de la península ibérica, unos 200mm anuales) desde San Pedro del Pinatar, al norte de la región de Murcia, hasta Cabo de Gata (clusters Islas del Mar Menor, Golfo de Vera Norte y Golfo de Vera Sur) es la murciano-almeriense semiárida, donde dominan el cornical (Periploca laevigata angustifolia), el acebuche (Olea europea var sylvestris), el bayón (Osyris quadripartita) y el lentisco y el cambrón (Lycium intricatum). En los suelos nitrificados la salsola es la especie más abundante.

 

La mayor riqueza botánica de los islotes, sin embargo, se corresponde con los hábitats rupícolas aerohalinos según un gradiente de proximidad al mar, desde las comunidades de líquenes del género Verrucaria de las orillas, las comunidades de hinojo marino y especies, muchas de ellas endémicas, del género Limonium, así como comunidades ornitocoprófilas con formaciones halonitrófilas donde son frecuentes las matas de salsola.

 

 

1.2.2. Medio Marino

 

El modelo general de circulación marina del Mediterráneo Occidental es ciclónico, con dos corrientes permanentes: las corrientes del norte y la Argelina. La primera afecta las costas peninsulares al norte del canal de Ibiza y la segunda afecta a la costa peninsular hasta el cabo de Gata (IEO, 2012).

Los flujos de aguas del atlántico modificadas del oeste y este de Córcega se juntan y forman la Corriente del Norte del Mediterráneo Occidental, también llamada Liguro-Provenzal-Catalana. En verano esta corriente es relativamente ancha y poco profunda, y muestra una variabilidad de mesoescala reducida. El viento del noroeste sopla con frecuencia en el Golfo de León por lo que el agua de la superficie es relativamente fresca. A la inversa, el mar Balear (área comprendida entre Cap de Creus, Cabo La Nao y las Islas Baleares) es mucho menos ventoso, debido a la protección de los Pirineos, de modo que la capa de agua mezclada viene a ser la más caliente que se encuentra en el Mediterráneo occidental. Así, en verano la relativamente fría Corriente del Norte fluye por debajo de la capa de mezcla relativamente caliente. En invierno, la Corriente del Norte se vuelve más gruesa y más estrecha y tiende a fluir cerca de la pendiente. En este momento, se desarrollan meandros de mesoescala relativamente intensos que serpentean con amplitudes y longitudes de onda de unas pocas decenas hasta un centenar de kilómetros. Estos meandros tienen velocidades de fase de 10 a 20 km/día e inducen una variabilidad muy grande. Esta variabilidad se incrementa dramáticamente a finales de otoño y disminuye repentinamente a finales del invierno.

En invierno, las aguas superficiales en el Golfo de León son arrastradas hacia el sur por los vientos del noroeste, lo que conduce al Frente Norte de Baleares a lo largo de las Islas Baleares. Esta es probablemente la posición más meridional del frente, y por tanto la difusión más reducida hacia el norte de la masa atlántica modificada reciente, así como el efecto de la fuerza del viento que se ve perturbado por la orografía de las islas. Parte de la Corriente del Norte continúa hacia el sur desde el Canal de Ibiza, pero con cada vez menos energía y un aumento de la variabilidad de mesoescala. Tarde o temprano, tiende a entrar en el Mar de Alborán y se encuentra con el flujo energético del agua modificada atlántica reciente y es desviada hacia la cuenca argelina. De esta forma, el óvalo de Valencia no recibe la influencia directa de las Aguas Profundas del Mediterráneo, de elevada salinidad (≈38,5 p.s.u.). Esta corriente en profundidad (>1000m) formada directamente por convección en el Golfo de León y el Mar de Liguria, alcanza directamente la zona abisal una vez bordeadas las cordilleras Baleares, en el Golfo de Vera. 

Las masas de agua que bañan las costas  desde el Cabo de La Nao hasta el Cabo de Gata pertenecen al extremo suroeste de la extensa cuenca Algero-Provenzal, conformando una zona de transición con el Mar de Alborán.  La zona constituye un punto de mezcla y divergencia de las aguas que posee gran interés a mesoescala. Por un lado las Aguas Mediterráneas Profundas, cargadas de salinidad (38-39 p.s.u.), alcanzan el Levante tras rodear el Mar Balear y se embocan hacia Gibraltar para su salida. En esta zona, la existencia de cañones submarinos de más de 1000m produce interesantes afloramientos.  Por el otro lado, en las láminas de agua superficiales, el Agua Mediterránea Atlántica, cargada de nutrientes y de baja salinidad, tras su entrada por el Estrecho y después de sufrir dos giros ciclónicos, se dirige hacia el Mediterráneo Oriental a través de la costa sur argelina. Esta área, el mar de Alborán, constituye uno de los mares más productivos para el conjunto del Mediterráneo. Eventualmente, ya en aguas del mar argelino occidental, ocurre un tercer giro ciclónico, que dirige la masa de agua mediterránea atlántica hacia las costas de Murcia, contribuyendo notablemente a la producción biológica en las costas del suroeste peninsular. El estrechamiento de la plataforma entre los sectores oriental y meridional a partir del afloramiento del zócalo situado frente al Cabo de Palos (13 Km.), junto al fuerte cambio en la dirección de la línea de costa, produce perturbaciones en el campo local de flujos que delimitan dos tramos netamente diferenciados, no sólo hidrodinámicamente sino también en su físico-química.

El primero de ellos abarcaría desde el Cabo de la Nao hasta Cabo Palos, con exposición predominante hacia el este, está caracterizado por una extensa plataforma continental de muy escasa pendiente, que se aleja hasta 35 km de la línea de costa para alcanzar los 200 m de profundidad. Los aportes de sedimentos y nutrientes sobre estas aguas someras de la desembocadura del Río Segura debieron ejercer en el pasado una considerable influencia en la hidroquímica y productividad biológica, pero actualmente, debido al intenso aprovechamiento del mismo, los aportes de este cauce son irrelevantes. En el segundo tramo, desde Cabo de Palos hacia el Cabo de Gata, de orientación predominante sureste, son frecuentes los relieves acantilados y los cañones submarinos, como los cañones submarinos de Cabo Tiñoso, donde se alcanzan los 200m de profundidad a sólo 2,6 km de la costa y 1000 m a menos de 6 km.

En la plataforma continental, los mecanismos que regulan la circulación de las diferentes masas de agua a distintas profundidades son relativamente complejos y están influenciados por la acción del viento. En la plataforma continental externa, el régimen de circulación dominante depende de la corriente general, mientras que en la plataforma interna el viento ejerce un control mucho mayor, dando origen a una microcirculación local de gran variabilidad. De esta manera las aguas Intermedias Levantinas y Superficiales de ambos sectores presentan un comportamiento similar acoplado al esquema general de circulación N-S paralela a la costa. Eventualmente los vientos de componentes sur (jaloques) provocan en superficie un tercer giro ciclónico de las aguas superficiales del Mar de Alborán que alcanzan, cuando se produce, las costas Murcianas desde las costas argelinas, enriqueciéndolas en nutrientes. Este giro se bifurca a la altura del zócalo de Cabo de Palos en dos direcciones una Norte hacia la cuenca Balear y otra sur hacia el Mar de Alborán, donde nuevamente recirculará.

Ecosistema pelágico. En general, el Mediterráneo es un mar con limitación de nutrientes, y, en consecuencia, con una baja productividad biológica. Las masas de aguas más litorales del levante español se caracterizan, según su régimen trófico, por la existencia de un bloom fitoplanctónico más o menos acusado durante el cual puede hasta duplicarse la biomasa planctónica, mientras que en las aguas más alejadas del litoral esto no ocurre. Este incremento, que, de manera general, se da desde la zona oceánica hasta la costa, acontece en otoño, o entrado el inverno, siendo entonces menos acusado. Esta notable productividad relativa de estas aguas costeras, donde durante los bloom se alcanzan valores de 1 mg/m-3 Chl es muy superior a la media de las máximas globales para todo el mediterráneo, que no superan los 0,28 mg/m-3 Chl (IEO, 2012). En general, en las costas del sudeste, de aguas oligotróficas, las comunidades planctónicas están dominadas por organismos pequeños. La influencia del tercer giro ciclónico en el mar de Argelia es grande en la parte sur de la costa de esta subcuenca, puesto que la composición fitoplanctónica analizada es aparentemente más parecida a la del Mar de Alborán.

Ecosistema bentónico y demersal. En términos generales, las islas e islotes de la subcuenca este española son, a partir de la superficie del mar, un anillo rocoso sobre fondos blandos sedimentarios.

Los sustratos rocosos presentan una gran estabilidad en comparación con los fondos blandos. La competencia por el espacio en este tipo de fondos es muy elevada y, en general, la presencia de un fondo rocoso supone una cobertura casi en continuo de organismos sobre el sustrato. La gran diversidad de orografías de este tipo de sustratos ofrece una gran diversidad de nichos en los que se instala una elevada diversidad de especies, creando así numerosos hábitats para las especies epibentónicas. En relación a la profundidad, las comunidades de fondos rocosos más someras están dominadas por la cobertura algal (fotófilas), mientras que las de zonas más profundas están dominadas por comunidades esciáfilas en las cuales predominan los animales.

Según la profundidad, a grandes rasgos las comunidades que aparecen en los islotes de la costa este mediterránea peninsular son:

Zona supralitoral 

Esta zona es semejante para todo el litoral Mediterráneo de características rocosas.  Es la zona permanentemente emergida, sometida a fuerte insolación y poca humectación. En esta zona aparecen diferentes especies de moluscos (p. ej. Littorina punctata, L. neritoides, Patella rustica o P. ferruginea) y crustáceos (p. ej. Pachigrapsus marmoratus o Chthamalus depressus).

 

Zona mediolitoral 

Dada la muy reducida amplitud de mareas del Mediterráneo, esta zona es muy limitada espacialmente. Estas comunidades son marcadamente estacionales. En su parte superior (Comunidad de la roca mediolitoral superior) estas comunidades se caracterizan por la presencia de algunas especies de algas (p. ej. Nemalion helmintoides y Rissoella verruculosa), así como por moluscos (p. ej. P. rustica y P. ferruginea, L. punctata y L. neritoides) y crustáceos (C. stellatus y Pachygrapsus marmoratus). La degradación de estas comunidades por contaminación da lugar a una sustitución de especies, donde aparecen algas como Bangia atropurpurea y P. leucostatica. La Comunidad de la roca mediolitoral inferior presenta una alta diversidad de especies, especialmente de algas. Las especies dominantes varían según las características de la zona y del sustrato. Lythophyllum lichenoides, por ejemplo, es típica de las formaciones rocosas de “trottoir” de las islas de la Costa Brava. En lo que respecta a la composición faunística, diversas especies de moluscos, cnidarios (p. ej. Actinia equina), y crustáceos, abundan en estas comunidades.

 

Zona infralitoral 

Esta zona se extiende hasta los 3540 m de profundidad. La dominancia algal sigue siendo marcada, pues la radiación solar penetra hasta estas profundidades en las claras aguas levantinas. Estas comunidades están constituidas por numerosas especies de algas, dominando unas especies u otras según las condiciones ambientales de las zonas. Dentro de las algas se pueden mencionar Cystoseira sp., Hypnea musciformis, Lithophyllum incrustans. En lo que respecta a la fauna, esponjas (como Clathrina coriacea), cnidarios (como Aiptasia diaphana), moluscos (como Mytilus galloprovincialis o Dendroponoma petreum) y crustáceos (como Eriphia verrucosa o Balanus perforatus) están presentes en estas comunidades. La contaminación puede afectar dramáticamente a estas comunidades, llevando a que las especies que las componen se vean sustituidas por algas como Corallina elongata, y dominadas tan solo por M. galloprovinciales y B. perforatus. Las comunidades de vermétidos están constituidas por los tubos calcáreos de Dendropoma petraeum. Estas estructuras tubiformes se consolidan gracias a la presencia de rodofíceas incrustantes. Son características de zonas de roca batida, y en áreas no contaminadas pueden alcanzar los 10 cm de grosor. Estas comunidades necesitan aguas cálidas para desarrollarse por lo que son típicas de las islas del sureste Peninsular. En las zonas de baja irradiación y expuestas al oleaje, la Comunidad de algas esciáfilas infralitorales de zonas batidas se caracteriza en la subcuenca por algas como Cladophora pellucida y Valonia utricularis, cnidarios como Sertularella ellisi o Clavularia ochracea, moluscos como Lithophaga litophaga y M. galloprovincialis, crustáceos como B. perforatus, briozoos como Turbicellepora magnicostata y ascidias como Pseudodistoma cyrnusense. En este tipo de comunidades la contaminación puede llevar a la desaparición casi total del componente algal, y al dominio de especies de moluscos, briozoos, crustáceos y ascidias especialmente resistentes. En zonas bien iluminadas y sin olas se desarrolla sobre las rocas de muchos islotes la comunidad de algas fotófilas infralitorales de zonas calmas. En las zonas del sur de la subcuenca, con las aguas más transparentes,  de la subcuenca, estas comunidades se desarrollan hasta los 30 m de profundidad. Es una de las comunidades más extendidas. Más de 30 especies de algas son características de este tipo de comunidades. Esponjas, cnidarios, nemertinos, moluscos, poliquetos, crustáceos, briozoos, equinodermos, ascidias y una elevada diversidad de peces, caracterizan estas ricas y variadas comunidades. Las zonas más profundas dan lugar a la Comunidad de precoralígeno o de algas esciáfilas de zonas calmas que también puede desarrollarse en lugares protegidos de iluminación directa, pero siempre en zonas donde la iluminación no sea excesivamente escasa. Esta comunidad es la precursora del coralígeno mediterráneo. Además de varias especies de algas, la fauna de esponjas y cnidarios es muy dominante, y en general la fauna de organismos suspensívoros. Son también abundantes los moluscos, poliquetos, crustáceos, briozoos, equinodermos, ascidias y peces. Están así mismo representados los platelmintos y equiuroideos.

 

Muchos de los islotes de la subcuenca muestran aquí una periferia de sustratos blandos (especialmente hacia el OE) donde pueden aparecer comunidades de guijarros, arenas. La Comunidad de arenas finas bien calibradas de origen terrígeno, muy poco enfangadas y sometidas a bajo hidrodinamismo ocupan grandes extensiones a lo largo del litoral mediterráneo español, se extienden desde la zona donde el oleaje deja de tener un efecto directo sobre el sedimento hasta donde comienzan a desarrollarse las praderas de Cymodocea o Posidonia (o hasta los 2030 m cuando no hay fanerógamas marinas). Son típicas de esta comunidad la fauna de moluscos, crustáceos, equinodermos y peces, con presencia de pocos organismos suspensívoros. La Comunidad de arenas fangosas de zonas calmas se desarrolla fundamentalmente en el infralitoral superior, pudiendo aparecer también a más profundidad. Está constituida por un sedimento fangosoarenoso, es decir, son zonas de bajo hidrodinamismo o con alto aporte de limos de origen terrígeno. Esta biocenosis es mucho más pobre que la que aparece en los sustratos no fangosos. Entre la flora destaca la presencia de Caulerpa prolifera y de Cymodocea nodosa. Respecto a la fauna, moluscos y poliquetos son abundantes, con presencia de crustáceos, equinodermos, y peces. Los filtradores son poco abundantes. En muchas áreas marinas circundando los islotes de la subcuenca la fanerógama Cymodocea nodosa se instala sobre arenas finas o fangosas. Estas praderas pueden ser monoespecíficas (con C. nodosa como única especie estructural), o mixtas (con la especie principal acompañada por la fanerógama Zostera noltii y/o el clorófito Caulerpa prolifera). Sobre las hojas de Cymodocea nodosa es frecuente encontrar numerosos invertebrados (moluscos, equinodermos, etc.). Además, las praderas someras de C. nodosa son zonas muy favorables para el reclutamiento de numerosas especies ícticas litorales y albergan poblaciones de peces adultos como la agujilla o aguja de mar (Syngnathus abaster). Las praderas profundas de C. nodosa pueden encontrarse entre 15 y 35 m de profundidad sobre fondos arenosos en zonas donde, por fuerte hidrodinamismo o inestabilidad del fondo, las praderas de P. oceanica no pueden desarrollarse. En la práctica totalidad de las pequeñas islas de la costa este española  aparece, con mayor o menor extensión, Posidonia oceánica (no la hay en el archipiélago de Illes Columbretes). Las pradera de posidonia se instalan sobre fondos arenosos, pero puede hacerlo también sobre roca, extendiéndose desde los 0 m a los 40 m de profundidad. Es una comunidad muy característica del litoral mediterráneo. Estas parderas juegan un importante papel como productores primarios, además de como fijadores del sustrato y lugar de cría y refugio para numerosas especies animales. Su desarrollo se da en aquellas zonas en que las aguas estén limpias, oxigenadas, no contaminadas, y además requiere condiciones de temperatura y salinidad estables, poco hidrodinamismo y un sustrato adecuado para el desarrollo de las plántulas. Además de numerosas especies de algas que se instalan en las praderas de Posidonia, esponjas, cnidarios, briozoos, ascidias, así como equinodermos, moluscos, crustáceos y poliquetos, forman la comunidad que acompaña a la especie que da nombre a la misma. La fauna íctica es así mismo muy abundante.

Zona circalitoral 

Aquellos islotes que surgen desde taludes profundos, que normalmente son  los más alejados de la costa presentan también este ambiente de profundidad. En esta zona la iluminación disminuye, así como el hidrodinamismo (con excepción de las fuertes corrientes). Bajo estas condiciones muchas algas desaparecen, aumentando la presencia de algas calcáreas y de las especies animales. El coralígeno es una comunidad genuinamente mediterránea, que se desarrolla fundamentalmente entre los 25 y 70 m de profundidad (Costa Brava) y de los 40 m a 120 m en el sureste peninsular. En la Comunidad de coralígeno o de algas esciáfilas circalitorales de zonas calmas los principales constructores son las algas calcáreas, siendo los organismos dominantes, tanto en especies como en biomasa, los organismos suspensívoros. El coralígeno bien desarrollado puede presentar una estratificación, con un estrato elevado o erecto, formado por grandes gorgonias y esponjas erectas, un estrato intermedio, formado por grandes colonias de briozoos, esponjas, ascidias, hidrozoos y poliquetos, y un estrato inferior formado sobre todo por algas calcáreas, briozoos, esponjas y madreporarios. Aprovechando los huecos entre las formaciones rocosas, las algas incrustantes y el resto de organismos, se instala una abundante fauna epífita y endobionte. La fauna móvil también encuentra en este bosque refugio y alimento. Son más de 15 las especies de algas típicas del coralígeno, siendo muy numerosas las especies de esponjas y cnidarios presentes. También están bien representados grupos como los briozoos, las ascididas, los moluscos, los crustáceos, los equinodermos, los poliquetos, los platelmintos y los equiúridos, siendo muy abundante la fauna íctica.

Los fondos de sustrato blando más profundos, con sedimentos de origen mezclado, terrígeno y biogénico se suelen denominar Comunidad de fondos detríticos costeros, que se extienden desde el final de la pradera de Posidonia, la biocenosis de arenas bien calibradas, la del precoralígeno o la del coralígeno, hasta profundidades de 100 m o más. Varias especies de algas están presentes en esta comunidad y también esponjas, cnidarios, moluscos, briozoos, ascidias, así como crustáceos, equinodermos, poliquetos y diversas especies de peces. La comunidad presenta una mayor o menor riqueza de especies dependiendo de la estructura del detrítico.

Naturalmente, este patrón general no siempre ocurre. Por ejemplo, en las Illes Columbretes la comunidad de Laminaria rodriguezzi, un alga endémica del Mediterráneo cuya distribución se limita a la franja central de la costa este española, entre las provincias de Castellón y Murcia,  aparece de forma excepcional a profundidades alrededor de los 40 metros, asociadas a surgencias de gases provenientes del fondo marino de Columbretes. La composición de dichas surgencias de gases es principalmente de CO2 y determinan unas condiciones físico-químicas únicas, con un alto grado de acidificación de las aguas que favorecería la incorporación de carbono por parte de Laminaria rodriguezzi y limitaría el crecimiento de especies de algas carbonatadas con las que compiten por él.  También excepcionales son las comunidades de Eunicella cavolini en la bahía de su Illa Grossa. 

1.3. La antigua ocupación humana y la historia del medio ambiente


No son muchos los islotes donde se hayan encontrado yacimientos pre-romanos. En la Isla de S’Encalladora han aparecido restos de hachas neolíticas  y en islote de L’Olla y otros islotes en Murcia (islotes de Mazarrón) se sospecha de ocupaciones íberas. Probablemente en estas épocas muchos de esos asentamientos tan antiguos se situaban sobre promontorios en tierra.

 

Al revés, resulta sorprendente la gran cantidad de islas donde se han encontrado restos romanos, especialmente en la mitad sur de la subcuenca, tal vez fue con esta cultura cuando más islotes fueron utilizados, con fines normalmente portuarios o industriales. Así por ejemplo se han encontrado yacimientos romanos en la Meda Gran, Illa de Portitxol, Illeta de L’Olla,  Illa de Benidorm, Isla Plana de Nueva Tabarca, Isla de Escombreras o en la Isla del Fraile. En época islámica también son bastante utilizadas (L’Olla, Illa de Benidorm). En L’Illa de Portitxol hay vestigios visigodos. En Tabarca hay abundantes restos medievales y la Isla de San Andrés se ha descubierto un enterramiento de esta época. En la Edad Moderna, pocas son las islas que permanecen ocupadas, tal vez solo la Meda Gran, con un destacamento militar y Tabarca, hasta que a finales del sXIX comienzan a construirse faros en algunas de ellas. Los fareros fueron pues los últimos habitantes de las islas de la subcuenca. Tan solo Tabarca y algunas islas muy cercanas a la costa de Cap de Creus tuvieron (y tienen) viviendas con inquilinos distintos a los fareros. Estas islas de fareros son la Meda Gran, Illa Grossa en Columbretes, Isla Plana de Nueva Tabarca, Hormigas y Escombreras. Probablemente, Grossa y Hormigas no tuvieron habitantes hasta la construcción de sus faros.

 

En la Illa de Portlligat y S’Arenella vivían algunas familias y los terrenos de estas islas del Cap de Creus se trabajaron para la agricultura y ganadería. Portlligat se deshabitó en los 70’ pero aún hoy la casa de S’Arenella se mantiene como residencia turística. En la Illa de Benidorm hay un restaurante que da servicio a lo largo de todo el año, aunque nadie duerme en la isla. Es la Isla Plana de Nueva Tabarca la única isla con una pequeña población permanente,  siendo actualmente una pedanía de la ciudad de Alicante. Sobre 1770 es cuando realmente comenzó la colonización de la isla, de la mano del primer ministro gobernador de España en la época, el Conde de Aranda. En 1768 Carlos III consiguió la redención, a cambio de una suma de dinero, de un grupo de sesenta y nueve familias de origen genovés que se habían instalado en la isla de Tabarka frente a las costas de Túnez y que habían sido reducidos a esclavos por las autoridades tunecinas. La construcción de un fuerte con multitud de tropas precisaba población civil para realizar trabajos auxiliares. Por eso se les instaló en esta isla dándole el nombre de Nueva Tabarca (hasta entonces era conocida como Isla Plana de San Pablo) con la idea de construir un fuerte para la defensa de la isla y una ciudad para que pudieran vivir las 296 personas llegadas de la Tabarka tunecina, de procedencia italiana. Así, a finales del S.XVIII se construyeron las primeras casas y edificaciones militares de la mano del ingeniero militar Méndez de Ras. Se amuralló la ciudad, se construyó la casa del Gobernador, una iglesia, lavaderos, cisternas…, pero no se llegó a realizar un despliegue militar tan grande como el previsto. A principio del siglo XX, la población de la isla se mantiene debido a una intensa actividad almadrabera, que cesa en 1960. A partir de entonces se desarrolla el turismo, que, aunque bastante estacional, hace que la población se mantenga activa con sus habitantes todo el año. Esta singular historia se corresponde con un excepcional patrimonio arquitectónico (cuadro 1.3.1).

Cuadro 1.3.1. El Pueblo de Tabarca.

 

La totalidad de la isla fue declarada Conjunto Histórico-Artístico el 27 de agosto de 1964. Cuenta con una muralla cuyo perímetro se adapta al de media isla y se construyó en su mayor parte según los planes originales. Está construida en piedra, con las caras exteriores en sillería. Edificios singulares son:

– La Iglesia de San Pedro y San Pablo (Església de Sant Pere i Sant Pau), de 1770. Tanto el pórtico como los huecos de las ventanas son de inspiración barroca, dominando en ellas las curvas y las superficies alabeadas. Contiguo a la iglesia se construyó un edificio destinado a casa del cura y a escuelas.

– La Casa del Gobernador (Casa del Governador): Al no llegarse nunca a edificar el castillo, la casa del Gobernador se construyó en un lateral de la plaza, sobre la casa que se había construido para caballerizas, a fin de instalar un «alojamiento decente e interino que tiene para el Gobernador y Ayuntamiento».En conjunto se trata de una edificación de dos plantas y cubierta a cuatro aguas. Parte de la planta baja refleja el uso de almacenaje que inicialmente estaba previsto, destacando sobre todo los grandes espacios libres, sostenidos por la doble arcada intermedia. En la actualidad está totalmente restaurada y alberga un hotel.

– La Torre de San José (Torre de Sant Josep): Sus antecedentes están en las construcciones realizadas en los siglos XIV y XV y está situada en el tercio oeste del campo (zona agrícola no urbanizada). El edificio actual, obra de Baltasar Ricoud, tiene forma de tronco piramidal con planta cuadrada y alrededor de ella se proyectó un foso que nunca se construyó. La puerta de acceso se encuentra a elevada altura sobre el terreno, desde donde se puede acceder a través de una reducida escalera. Durante el siglo XIX fue utilizado como prisión del estado.

– El Faro (Far): Se inauguró en 1854, según planos de Agustín Elcoro Berocíbar y se trata de un edificio de grandes dimensiones que sirvió de escuela de fareros. Está formado por un cuerpo inferior de volumen cúbico de dos plantas destinadas a vivienda. Sobre él se alza la torre prismática que sostenía el mecanismo de iluminación, hoy desmantelado. Estilísticamente pertenece al neoclasicismo, aunque su cronología es algo tardía. En 1971 se construyó a su lado un nuevo faro de hormigón armado, el cual fue sin embargo demolido en 1998 para recuperar el faro original.

 

El esquema urbanístico de Tabarca responde a la tradición española de creación de nuevas ciudades, de la cual existe una larga experiencia en América y, ya en el siglo XVIII, con la formación de las poblaciones de Sierra Morena, así como las Pías Fundaciones de la Vega Baja del Segura. Formalmente recoge el planteamiento utópico barroco, al estar amurallada en el límite oeste de la isla mientras que el resto, denominado el campo, estaba destinado a la agricultura que, junto con la pesca, constituirían las fuentes de subsistencia de los habitantes. El plano está integrado por dos ejes principales, uno EO y otro NS, que se cruzan en la gran plaza central, denominada de la Carolina en honor al rey, y la cual se proyectó con un pórtico periférico que nunca llegó a realizarse. La finalidad de los dos ejes se desprende del plano original. El eje EO, de mayor longitud, es funcional y sirve principalmente para conectar la ciudad con el exterior, al estar en sus extremos dos de las tres puertas de la fortificación. Su prolongación imaginaria sigue hasta la torre de San José y más allá, al faro. El eje transversal es más bien simbólico, y debería haber unido la iglesia con el castillo y la casa del gobernador que se hallaría en su interior. Estos dos últimos edificios, sin embargo, nunca se construyeron. Las restantes calles se disponen en paralelo a los dos grandes ejes, formando un entramado ortogonal con los lados de mayor longitud en dirección EO. Las calles, formadas por dos filas de viviendas con fachadas a calles opuestas, dejan en su interior un patio corrido a lo largo de toda la manzana. El sistema urbano se completa mediante una serie de plazas. Aparte de la plaza central (la Carolina), existen la plaza del Conde junto a la puerta de Levante y la de Baillecourt, junto a la de la Trancada. Otra se abre ante la iglesia, mientras que la que debía abrirse ante el castillo nunca llegó a realizarse.

El intenso uso que los distintos pueblos mediterráneos han hecho de los islotes y la gran intensidad de intercambio comercial y cultural entre sus cuencas, ha provocado, seguramente, la llegada “facilitada” de algunas especies a las principales islas, haciendo a bastantes de ellas peculiares en su composición de especies. Un caso singular es el de la Manzanilla de Escombreras (Anthemis chrysantha), un endemismo catalogado “En Peligro Crítico” por la UICN. La distribución de esta especie es muy limitada. En Argelia se cita en la costa noreste del país, en las Islas Habibas y Kistel (Dpto. de Orán) en el Dpto. de Mostaganem, pero se desconoce el número de poblaciones y el número de ejemplares. En Europa las dos únicas poblaciones actualmente están en Cartagena: La Punta de La Azohía (40.000 individuos en 1,5 ha) y en la Isla de Escombreras, de 0,5 ha. viven unas 12.000 manzanillas. Se desconoce si la especie es originaria del norte de África o del sureste de España, pero pudo haber cruzado el Mediterráneo bien de manera natural (grandes temporales, pues sus semillas son muy pequeñas y ligeras) o bien por la acción del hombre (transportada voluntaria o involuntariamente a través de las rutas marítimas). Cartagena ha sido uno de los principales puertos marítimos de la península, centro comercial y plaza militar. De hecho los conflictos entre las dos regiones fueron muy intensos durante los siglos XVI, XVII y XVIII, por lo que las probabilidades de que semillas o individuos de esta planta hubieran sido transportadas a lo largo de una larga historia de relación (amistosa o beligerante) entre las dos costas, parecen altas.

 

Una amenaza común desde muy antiguo para los pequeños islotes del mundo es la invasión de ratas. La expansión del Imperio Romano y el incremento de la población en algunas ciudades como Roma, generó grandes flujos comerciales que probablemente facilitó el transporte de ratas a muchos lugares. Estas rutas comerciales unieron el cercano oriente (Siria, Judea) y la costa norteafricana (Egipto, Cirenaica –Libia-) con las provincias occidentales. Con toda seguridad, aunque difícil de probar, la caprichosa presencia de algunas especies en los islotes de la Costa Este Española tenga que ver con colonizaciones históricas o para evitar precisamente su ocupación. Tal vez el mejor ejemplo en este sentido sea el de las Illas Columbretes, islas “de nadie” hasta hace pocos años y donde sólo en su isla mayor, L’Illa Grossa habitaban víboras. Otro animal ponzoñoso, el escorpión, está presente también en La Ferrera y La Foradada.

 

Son muchos los hallazgos arqueológicos submarinos a lo largo de toda la costa. Ánforas, anclas de piedra, plomo o hierro y restos de embarcaciones han sido hallados en las aguas que rodean los islotes desde Cap de Creus hasta Cabo de Gata.  Aunque ya al final de la Prehistoria, en la segunda mitad del II milenio a.n.e. ya existían contactos y un posible comercio por vía marítima, este se desarrolla con la llegada de los fenicios. La colonización fenicia de la Península Ibérica comenzó alrededor del año 1.100 a.C. con la fundación de la ciudad de Gádir (Cádiz), primera colonia creada en Occidente.  Los fenicios ampliaron sus relaciones comerciales con los pueblos íberos, atraídos por la riqueza mineral del Sur peninsular. Las  relaciones comerciales se basaban en el trueque o intercambio de productos. Los fenicios ofrecían cerámica, telas de vestir y objetos de adorno a cambio de minerales. Los fenicios colonizaron la costa de Mazarrón atraídos por la riqueza de sus minas de plata y plomo. La costas al sur del Cabo de la Nao (se han encontrado restos fenicios en la Illa de Portitxol) constituían un enclave estratégico en la ruta comercial entre Ebussus (Ibiza) y Gádir (Cádiz). Los principales restos de su colonización son dos barcos fenicios hallados en la Playa de la Isla y en Los Gavilanes (Mazarrón). La arqueología submarina ha permitido el rescate de 7.500 fragmentos cerámicos de ánforas, platos, cuencos y urnas del barco de Playa de la Isla. Los restos de esta nave fenicia (quilla, tracas, cuaderna y cuerda) datan del siglo VII a.n.e.

 

Es a partir del s. III a.n.e., al comienzo de la romanización cuando se multiplican las rutas marítimas, que perduran hasta los últimos de la romanidad, entre los siglos V y VII. Muchos fondos de las islas de la Costa Brava (recientemente ha sido encontrado un pecio romano del s. I d.n.e. en Illes Formigues), de las marinas de Alicante y, de la región de Murcia son extraordinariamente ricos en yacimientos romanos, relacionados con las rutas marinas a las ciudades costeras de Emporion, Dianium, Allon, Cartago Nova, Aquilae,…También, especialmente en la mitad sur de la subcuenca, se encuentran restos submarinos de época musulmana (Illa de Benidorm) y medievales.

2. Usos y presiones contemporáneas


2.1. Utilización del medio terrestre


En los últimos cincuenta años la costa este española ha sufrido una transformación muy significativa y se ha convertido en un ámbito estratégico para la economía española. La importancia del turismo vinculado al producto “sol y playa” es un factor económico clave para entender esta transformación. Esta tendencia a la utilización intensiva de los espacios costeros ha provocado que los islotes se hayan convertido a menudo en reductos de patrimonio natural y cultural.

 

Ocupación urbanística. Solo la Isla Plana de Nueva Tabarca está urbanizada. Singularmente, el conjunto urbano de la población de Nueva Tabarca es un magnífico exponente de patrimonio integral, desde que fuera declarada, en 1964, Conjunto Histórico Artístico. Pese a esta protección jurídica, el archipiélago no muestra un estado de conservación óptimo, fruto de la ausencia de un Plan Rector de Gestión Patrimonial, que contemple la isla en su totalidad, que realice rigurosas restauraciones en sus inmuebles, y que cuide que no se desvirtúe la autenticidad del enclave. Sería necesario para ello, estar respaldado por una normativa de carácter urbanístico que contemple el tratamiento que se debe dar a los paramentos externos de las viviendas, al objeto de mantener una homogeneidad en la edificación (alturas, color, aleros, balcones y rejas, entre otros).

 

El resto de las islas tienen, a lo sumo algunos edificios. Las viviendas de los faros, todos ahora automáticos y, por tanto, sin estar habitados, se mantienen en buen estado de conservación. Islas con estos edificios monumentales son la Meda Gran, la Grossa de Columbretes, la ya mencionada Isla Plana de Nueva Tabarca, Hormigas y Terreros. Otras islas tienen pequeñas balizas (islas de Benidorm, Formigues,…,) sin vivienda adosada. S’Arenella (Cap de Creus) cuenta con un alojamiento turístico. L’Illa Grossa en Columbretes tiene un equipo de guardas viviendo permanentemente en una antigua vivienda restaurada y la Isla Grosa (Mar Menor) cuenta también con una vivienda para el equipo de conservación. En L’Illa de Benidorm hay un restaurante, pero no se pernocta en la isla.

 

Turismo. En la actualidad, Tabarca basa su economía en el turismo, fruto del excursionismo que la conecta con los núcleos turísticos de la costa, preferentemente Alicante y Santa Pola, pero también Benidorm, Guardamar y Torrevieja. No hay cifras oficiales, pero la isla es vistada por unas 200.000-400.000 personas al año. La parte emergida de la Isla de Benidorm es visitada por unas 60.000-120.000 personas, y la Illa Grossa de Columbretes, la única de estas tres islas visitables que cuenta con regulación, recibe unas  2.000-3.000 visitas cada año. En la Grossa los visitantes son acompañados por un guía en todo momento y su visita dura sólo unas horas. Los visitantes de la Isla de Tabarca y Benidorm son turistas recreativos que buscan un su mayoría un lugar para el baño y, sobre todo, los restaurantes y terrazas de estas islas. Aunque todos los demás islotes son visitados esporádicamente, esté o no regulado su acceso, lo son, por lo general, en número escaso.

 

Degradación de los hábitats terrestres. La fragilidad de estos islotes de pequeño tamaño y grandes pendientes con poco suelo los han hecho muy vulnerables a los usos llevados a cabo por los hombres durante las distintas ocupaciones a lo largo de la historia. Hasta mediados del siglo pasado, el hombre llevaba consigo animales domésticos que degradaron las islas mayores de la subcuenca hasta pastizales de diente donde poca de la flora mayor perduró, seguramente también por ser utilizada como combustible. Además, las tierras de las zonas con mejor suelo se trabajaban para la agricultura. Buenos ejemplos de islas que han sufrido estos procesos, casi siempre de manera intermitente en el tiempo son Portlligat y S’Arenella (hasta mediados del siglo XX), la Meda Gran, la Grossa de Columbretes, Portitxol, Illa de Benidorm, Isla Plana de Tabarca, Escombreras,…

 

Pero, especialmente a partir de la segunda mitad del siglo XX las islas de la subcuenca, en especial aquellas con mayor degradación de sus hábitats y pérdida de suelo, se ven colonizadas por numerosas especies vegetales exóticas. Especialmente cactáceas del género Opuntia, presente en la mayor parte de las islas de cierto tamaño y otras plantas crasas como Carpobrotus, aunque de manera mucho menos generalizada.

 

La relativamente reciente expansión de la gaviota patiamarilla, que en la subcuenca instala sus principales colonias de cría en islas, ha propiciado también severos procesos de nitrificación y pérdida de suelos, derivando las comunidades de maquia mediterránea de muchos islotes hacia comunidades halonitrófilas con especies de menor porte. La Meda Gran o la Isla de Benidorm son buenos ejemplos de islas con grandes colonias de gaviotas donde la vegetación no corresponde con la que potencialmente debería haber de no soportar tan grandes números de parejas reproductoras (y descansaderos durante todo el año). No obstante, en los últimos años, las poblaciones de gaviota patiamarilla están disminuyendo en la costa levantina.

 

Especies introducidas. Afortunadamente, son pocas las islas en donde ha habido registros de ratas (Rattus.sp). Seguramente por falta de estudios, solo hay presencia confirmada de alguna de las dos especies de ratas domesticas en la Isla Plana de Tabarca y en Escombreras, pero hay indicios de que hay o haya habido ratas en el islote de Mazarrón y en la Isla del Fraile, y en las grandes islas del Portitxol y del Descobridor, a unos metros tan solo de la costa. En el Islote de la Mona (Cluster Illosts de la Marina Alta) se erradicaron, aunque la proximidad de este islote con la costa hace que sean probables nuevas llegadas de algún individuo. Tanto aquí como en la Isla de Benidorm (a dos millas de la costa pero con visitas diarias de barcos con pasajeros), la Generalitat Valenciana cuenta con un protocolo de vigilancia y actuación rápida en caso de indicios de su presencia. El ratón doméstico es también una especie poco frecuente, esta especie está siempre asociada al establecimiento de algún grupo de personas en las islas y tiende a desaparecer en los casos en que los habitantes se han ido, como ha ocurrido con las familias de fareros. Se reporta su presencia en las Medas Gran y Petita (en contradicción con lo dicho anteriormente) y en Tabarca. Y hay pruebas de su presencia anterior en la Grosa de Columbretes y en la Isla de Benidorm (hasta mediados del s.XX). El conejo es otro de los mamíferos que se ha introducido con frecuencia por intereses cinegéticos, incluso cuando los islotes no tenían asentamientos, pero actualmente hay conejos solo en Portitixol, Tabarca, e Isla de Mazarrón. No obstante esta especie ha habitado en islas como Portlligat, , Meda Gran, Illa Grossa de Columbretes, Illa de Benidorm, o incluso en el pequeño islote de La Galera de Nueva Tabarca.

 

Con cierta probabilidad, algunas de las especies de reptiles que aparecen en islotes han sido introducidas. Tal vez esto ocurrió con las víboras que dieron nombre, ya en la antigüedad, a las Columbretes, aunque resulta difícil de probar esta circunstancia. Con toda seguridad también mucha de la pequeña fauna de las islas (artrópodos, moluscos, etc) ha sido llevada voluntaria o involuntariamente por el hombre.

 

Algo parecido ha debido ocurrir con la flora en términos de la microescala espacial de estos pequeños islotes. Sin embargo, estas introducciones corresponderían a flora silvestre local o doméstica. Pero la jardinería trae, a mediados del siglo XX, muchas de las plantas exóticas con carácter invasor que actualmente se encuentran en muchas islas de la subcuenca este española. La chumbera Opuntia ficus-indica es la más referenciada pero otras como Oxalis pes-cabrae o los ágaves son también muy comunes. Plantas suculentas como las rastreras Lampranthus sp. o Carprobrotus sp conquistan con facilidad las zonas más desnudas de algunas de las islas, como ocurre en Tabarca o Portlligat, donde se han erradicado prácticamente. Otras plantas exóticas de porte arbóreo como Ailanthus altissima, cipreses o eucaliptos son poco frecuentes, especialmente en la costa meridional; más al sur de Tabarca no hay árboles, con la excepción de una Acacia retinoides en Isla Grosa (Angel Sallent, com.pers.).

 

Riesgos ambientales en la costa. Otro factor de desequilibrio es el factor riesgo. El aumento tan significativo de interacciones, presiones y de usos del sistema costero genera automáticamente un aumento en el riesgo ambiental global.

 

 – Riesgo de pérdida de insularidad: Algunas obras públicas o cambios imprevistos en el hidrodinamismo de las corrientes costeras pueden ocasionar la unión de las islas al continente. Esto ha ocurrido en varias ocasiones (el espigón del puerto de LLansá, en Cap de Creus, unió en los 70 una antigua isla con la localidad), pero parece que hoy en día las evaluaciones de impacto ambiental exigen medidas correctoras que eviten estos supuestos, como ocurrió con la Isla de Escombreras en la entrada del puerto de Cartagena, aunque parece que la vulnerabilidad de esta isla a muchas de las habituales amenazas ha aumentado desde entonces. Otras islas muy próximas al mar, que no llegan a categorizarse como “pequeñas islas” están cerca de costas de acreción donde se pueden producir istmos sedimentarios que comuniquen a las ahora ínsulas (valga Illa Roja como ejemplo). Nótese, sin embargo que algunas de las islas más singulares de la subcuenca, como la Isla de Portitxol o la Isla del Fraile, cuentan con un cordón de arena a escasa profundidad y, por tanto, susceptible de emerger como consecuencia de leves cambios hidrodinámicos. En sentido contrario, el ascenso del nivel del mar relacionado con el cambio climático, es un factor que favorece la insularidad pues la mayor parte de los islotes de la subcuenca son relativamente abruptos y cercanos a la línea de costa.

 

– Riesgo de contaminación de las aguas que constituyen el Dominio Público Marítimo Terrestre: El aumento de la navegación con transporte de mercancías peligrosas y especialmente el transporte de petróleo y substancias químicas generan, también, un factor de riesgo de contaminación marina importante que proviene de los accidentes, pero también de las descargas de los barcos en alta mar (aguas de lastre y sentina especialmente). Aunque se trate de contaminación marina (tal vez sean los islotes murcianos próximos al puerto militar e industrial de Cartagena los más vulnerables) algunos residuos sólidos y petrolíferos producen efectos directos en los hábitats terrestres de los islotes, en sus cotas más bajas principalmente, pero también en lugares de su interior, transportados por la fauna, normalmente, las gaviotas patiamarillas.

2.2. Utilización del medio marino


Pese a la delimitación considerada en esta obra para definir el medio marino de los islotes, por causa de las propias características de este medio acuático, no resulta sencillo discriminar las actividades en el medio marino que causan efectos significativos en estas áreas marinas de, cómo máximo, media milla alrededor de los islotes. Un resumen de estas actividades se muestra en la tabla 2.2. 1.

 

Cluster

 

 

Isla

 

 

Pesca extractiva

 

Cultivos   marinos Marisqueo Navegación Recreattiva Anclajes Buceo recreativo Vertidos Observaciones
Illots

 de

 Cap de Creus

Illa de Portaló SI  

NO

 

NO SI NO NO NO  
 

Illa de S´Encalladora

 

NO NO NO SI NO NO NO  
 

Illa de

Massa D´Or

 

SI NO SI* SI NO SI NO *Coral rojo
 

Illa Messina

 

SI NO SI* SI NO SI NO *Coral rojo
 

Illa de Portlligat

 

SI NO NO SI SI NO NO  
Illes Medes i Montgrí Montgrí SI NO NO SI SI SI* NO *60.000 buceadores/año
Medes NO NO NO SI NO SI* NO *70.000 buceadores/año
Illots de la Costa Brava Central Illes Formigues SI NO NO SI SI SI NO  
 

Illots de la Costa Brava Sud

 

SI NO SI* SI SI SI SI *Coral rojo
Illes Columbretes  

La Foradada

 

NO NO NO SI NO SI NO  
 

Illa Grosa

 

NO NO NO SI NO SI NO  
 La Ferrera NO NO NO SI NO SI* NO *10.000 buceadores/año en todo el cluster
Illots de la Marina Alta  

Illot de la Mona

 

NO NO NO  SI NO SI* NO *regulado
 

Illa del Portitxol

 

SI NO SI* SI SI SI NO * dátil de mar
 

L´Illa del Descobridor

 

SI NO SI* SI SI SI NO * erizos y dátil de mar (furtivos)
Illots de la Marina Baixa L’Olla SI NO NO SI SI* NO NO *anclajes (muertos de hormigón) permanentes
Illa Mitjana SI NO NO SI SI SI SI* *Aguas residuales EDAR
 

L´Illa de Benidorm

 

SI NO NO SI SI SI SI* *Sanitarios rte.
Archipiélago de Nueva Tabarca NO NO NO SI SI NO SI  
Islas del Mar Menor y Cabo de Palos  

Grosa

 

SI NO NO SI SI NO NO  
 

Hormigas

 

NO NO NO SI NO NO NO  
Islas del Golfo de Vera Norte Isla de Escombreras SI NO NO SI SI SI SI  
Isla de las Palomas SI NO SI* SI SI SI SI *Dátil de mar
Isla de Cueva de Lobos SI NO NO SI SI      
Isla del Fraile SI SI NO SI SI SI NO  
Islas del Golfo de Vera Sur  

Isla Negra

 

SI NO NO SI SI SI SI  
 

Terreros

 

SI NO NO SI SI SI NO  
 

San Andres

 

SI NO SI SI SI si SI  

 

Tabla 2.2.1.: Principales usos del medio marino de los pequeñas islas de la Costa Este Española.

Pesca marítima. Unos 2.000 barcos de pesca tienen sus bases en los puertos de la costa este peninsular, descendiendo en número de norte a sur. Como se ha dicho, por lo general el entorno marino de  los islotes de la subcuenca  es bastante somero (menor a los 50m de profundidad) y por ello sólo la flota artesanal suele poder calar sus artes menores en sus aguas. Son la flota más numerosa (unos 1.200) y se corresponde con barcos de menos de 10 m de eslora y generalmente con no más de dos tripulantes. Como ocurre con las artes mayores, cada año son menos los barcos que faenan en las aguas de la subcuenca, según las estadísticas pesqueras oficiales del MAGRAMA.

 

Acuicultura. Se producen más de 30.000 Tm al año, especialmente en Cataluña y la Comunidad Valenciana. Por lo general las piscifactorías se sitúan alejadas de los islotes, pero en el entorno de la Isla del Fraile (Golfo de Vera Norte) hay una cerca. El alcance de los efectos causados por las granjas marinas está limitado generalmente en el espacio, aunque el efecto de la hidrodinámica local (fuerzas dispersantes) se debe tener en cuenta, pues la acuicultura es una actividad que introduce nutrientes en el medio marino, a través de los efluentes de las instalaciones. Los mayores flujos de compuestos químicos disueltos liberados en acuicultura son carbono (C), nitrógeno (N) y fósforo (P), derivados del metabolismo de peces y moluscos y la descomposición de residuos sólidos. Esta actividad causa el deterioro de los hábitats bentónicos debido principalmente a los aportes en exceso de nutrientes y materia orgánica en columna de agua y sedimentos. Otros efectos sobre el ecosistema son el aporte de contaminantes sintéticos (antibióticos) y no sintéticos (metales pesados) y contaminación biológica por el escape de genotipos y especies alóctonas. Debido a la falta inicial de control medioambiental, la actividad acuícola se inició en esta costa a finales de la década de los ochenta del siglo pasado en localidades someras protegidas de los temporales, causando deterioros muy significativos sobre las comunidades infralitorales y la calidad de la masa de agua, destacando la regresión de las praderas de Posidonia oceánica. En la actualidad la actividad acuícola se concentra en aguas más distantes y profundas (30-40 m), aunque no lo suficientemente remotas como para descartar su influencia sobre las praderas de P. oceanica y otras comunidades infralitorales y con una influencia más directa sobre hábitats y comunidades circalitorales de elevado valor ecológico como las comunidades de maërl. 

 

Marisqueo. La mayoría de las especies capturadas en esta costa son bivalvos y otras especies tales como los erizos y gasterópodos.  Por lo general se entiende cómo marisquear a la extracción de organismos sésiles o muy ligados al fondo. Sin embargo, muchos crustáceos, en particular muchos decápodos, se capturan con medios de pesca comunes para la captura de peces, y estas especies se consideran por tanto especies pesqueras, como la langosta o la galera. Tanto las zonas de marisqueo (zonas de producción de moluscos) como las licencias para practicar dicha actividad son definidas y otorgadas respectivamente por las comunidades autónomas. Como actividad profesional no es una actividad común en los islotes. Sin embargo, en los islotes de la subcuenca se da la extracción selectiva no regulada de especies de invertebrados costeros como el dátil de mar Lithophaga litjophaga (en el mediolitoral inferior). En el caso del dátil de mar su extracción de la roca se realiza por métodos destructivos y ha supuesto la destrucción de plataformas de vermétidos en muchas zonas del sureste peninsular. Otro ejemplo sería la extracción de erizos (Paracentrotus lividus) y lapas, como la amenazada Patella ferruginea.  El coral rojo se explota legalmente en la Costa Brava. La sobreexplotación de Carallium rublum es una de las principales amenazas reconocidas para las comunidades de esta especie.

 

Puertos y navegación marítima. En la costa levantina peninsular se sitúan  9 Puertos de Interés General (comerciales):

 

  • Puerto de Barcelona
  • Puerto de Tarragona
  • Puerto de Castellón
  • Puerto de Sagunto
  • Puerto de Valencia
  • Puerto de Gandía
  • Puerto de Alicante
  • Puerto de Escombreras
  • Puerto de Cartagena

 

Más de 22.000 buques mercantes y de pasajeros recalan en estos puertos cada año, lo que da una idea del gran tránsito marítimo que soporta la esta subcuenca.  Abundantes son también los puertos pesqueros de competencia autonómica: 39 en Cataluña, 28 en la Comunidad Valenciana, 4 en Murcia y 3 en la costa nororiental de Almería. Similar tendencia, de más a menos abundantes, experimentan los puertos deportivos de la costa: 50 puertos (30.000 amarres) están en la costa catalana, 41 en la Comunidad Valenciana (20.000 amarres), 19 en la región de Murcia (6.500 amarres) y 3 en la costa Almeriense perteneciente a la subcuenca.

 

Los puertos son puntos de introducción de especies invasoras y focos de alta densidad de tráfico marítimo. Afecta principalmente a comunidades características de hábitat someros bentónicos y es una importante amenaza de comunidades particularmente relevantes en muchas de las islas de la subcuenca, como las plataformas de Dendropoma paetreum, las cornisas de Lithophyllum byssoides, las praderas de Zostera noltii o los cinturones de Cystoseira sp. y otras feofíceas. Estos ambientes someros son clave además para el reclutamiento de muchas especies de peces, muchas de ellas de elevado interés pesquero. Algunos grandes puertos pueden causar un impacto significativo no solo en los hábitats bentónicos someros, sino también en comunidades circalitorales, como el Puerto de Cartagena.

 

Náutica recreativa. El número de licencias de los deportes náuticos (actividades Subacuáticas, esquí náutico, motonáutica, piragüismo, remo, vela y pesca deportiva) ronda las 65.000 al año. El buceo deportivo se ha convertido en el principal uso público del medio marino de los islotes de la subcuenca. La transparencia, baja cantidad de materia orgánica por la falta de ríos caudalosos, alta temperatura del agua, la frecuencia de calmas y la belleza de los paisajes submarinos de las islas e islotes de la subcuenca han convertido a esta costa en un importante destino turístico para la práctica del buceo. La Costa Brava, con las Illes Medes a la cabeza, es el tramo costero donde se producen más inversiones, aunque mantiene una gran estacionalidad. Las islas del norte de Alicante, Murcia y norte de Almería reciben cada año más visitas de buceadores, con temporadas más largas que las de la Costa Brava. Este turismo azul representa, en la actualidad, la mayor producción económica con el menor impacto en las aguas de estas islas. Los impactos directos de la actividad del buceo recreativo se centran de manera más importante sobre la fauna y flora bentónicas, con el efecto del roce de las aletas sobre el fondo, así como interacciones poco respetuosas de los buceadores con el fondo. Por lo general, la mayor cantidad de impactos son producidos por buceadores noveles, que aún no controlan la flotabilidad, o fotógrafos submarinos poco respetuosos. Los impactos de las aletas producen el desprendimiento o la rotura de organismos bentónicos, facilitando la proliferación de organismos menos vulnerables a dichos impactos, así como la de ciertas enfermedades. También se han documentado impactos del paso frecuente de buceadores sobre praderas de P. oceanica.

 

 

Turismo. Unos 18 millones de turistas extranjeros llegan cada año a esta costa. Quizá el impacto más directo de estas densidades de población sean los vertidos urbanos.

 

Vertidos de aguas residuales. Los vertidos de aguas residuales urbanas contienen una importante carga orgánica y de diferentes tipos de contaminantes (detergentes, fármacos, etc.) que pueden causar el deterioro de los hábitats infralitorales sensibles (praderas de P. oceanica y comunidades rocosas con Cystoseira spp. y Dendropoma petraeum. Cuando esto ocurre, en las comunidades de Cystoseira decrece la complejidad estructural de la comunidad y aparecen especies oportunistas como Ulva rigida y abundan especies resistentes a los cambios ambientales como Mesophyllun lichenoides y feofíceas incrustantes, como se ha podido observar en zonas de afección de un emisario en Palamós. Afortunadamente, debido a las necesidades de ahorro de agua en el levante, cada vez son más las plantas de tratamiento de aguas residuales que incorporan un ciclo terciario que permite el reciclaje de buena parte del agua que es utiliza para el riego, especialmente en las comunidades autónomas de Valencia y Murcia. No obstante, dificultades técnicas propiciadas por la estacionalidad en el número de habitantes en los núcleos urbanos y en las necesidades de riego, hacen que en ocasiones se viertan aguas sin este tratamiento, como ocurre con el vertido de Sierra Helada, donde la Illeta Mitjana muestra un alto grado de afección como consecuencia de su cercanía a un vertido de agua residual.

 

 

Vertidos plantas desalinizadoras. Son vertidos de salmuera resultante de la desalación de agua de mar por ósmosis inversa, cuyas plantas se han desarrollado en las últimas décadas en las secas costas levantinas. Pueden causar efectos tóxicos sobre la fauna y flora bentónica dando lugar al deterioro e incluso regresión de las comunidades bentónicas sobre las áreas que se dispersan estos vertidos, ya que debido a las particulares características de las masas de “salmuera”, pueden dispersarse a varios kilómetros desde el punto vertido. El efecto tóxico se produce por el incremento de la propia salinidad del medio, aunque otras sustancias químicas añadidas en el proceso de ósmosis podrían contribuir a la toxicidad del vertido (p.e. metabisulfito). Hábitats de alto valor ecológico, como las praderas de P. oceanica, son particularmente sensibles a pequeños incrementos de la salinidad del medio, viéndose significativamente alteradas por estos vertidos a medio y largo plazo. En la actualidad estos vertidos se producen siguiendo recomendaciones para minimizar su impacto, como la dilución previa de la salmuera con agua de mar, o alejar el vertido de los límites de las praderas. Sin embargo, existe evidencia de la potencialidad de estos vertidos para afectar la estructura y dinámica de comunidades de fondos blandos circalitorales, incluyendo comunidades de maërl, y los hábitat rocosos profundos. Por otro lado, deben tenerse en cuenta las alteraciones físicas del fondo marino causadas por la construcción de los emisarios de salmuera, que en algunas localidades han causado la destrucción parcial de praderas de P. oceanica y otras comunidades vulnerables.

 

 

Estas actividades, aquí mostradas a grandes rasgos, conllevan una serie de infraestructuras y hábitos que dan lugar a una serie de presiones e impactos específicos, con efectos a diferentes escalas espaciales.

 

Perdidas físicas.

 

Se entiende por pérdidas físicas en los ecosistemas marinos la desaparición/modificación del sustrato o de hábitats motivados por el sellado o la variación del perfil de fondo. Generalmente, la modificación del perfil de fondo conlleva cambios de corta duración en las concentraciones de sólidos en agua. El depósito de sedimentos puede dar lugar al enterramiento de las especies que viven sobre el fondo. Si la capa de sedimentos que se deposita tiene un espesor menor de 20 cm, buena parte de la biota tendrá el poder de adaptarse a ella, mientras que si el espesor es mayor, la mayoría de ella perecerá. Varias son las presiones que pueden dar lugar a estos impactos:

 

Extracción de sólidos: explotación de yacimientos submarinos y dragados portuarios Las únicas actividades extractivas que, de acuerdo con la legislación vigente en España, y en particular con la Ley 22/1988, de Costas, pueden realizarse son:

 – Extracciones de arenas para la creación y regeneración de playas (reguladas por la propia Ley de Costas).

 – Dragados portuarios necesarios para la construcción o mantenimiento de puertos y vías de navegación (regulados por la Ley 48/2003 de régimen económico y de prestación de servicios de los puertos de interés general, modificada por la Ley 33/2010, y sujetos también a la Ley de Costas en lo que pudiera afectarles).

 – Obras de dragado realizadas fuera del dominio público portuario para rellenos portuarios (regulados por las mismas normas).

 La extracción de sedimentos del fondo marino, ya sea para regeneración de playas o para aumentar o mantener el calado de los puertos, da lugar, entre otros impactos, a la pérdida de sustrato y a la modificación del perfil de fondo. Son varios los sistemas que se emplean en la extracción de materiales, dejando en los fondos marcas de diferente naturaleza. Así por ejemplo la succión de arrastre genera surcos menos profundos, pero que ocupan una mayor superficie que la succión estacionaria, donde los socavones son más localizados. La morfología final del lecho marino depende también del tipo de sustrato (arena o grava) y de la capacidad de las corrientes locales para redistribuir el sedimento. Debido a la limitación técnica que supone la profundidad para la extracción de las arenas (los equipos estándar de dragado no sobrepasan normalmente los 50 m de profundidad), la práctica totalidad de las actuaciones de extracción tienen lugar dentro de la plataforma continental, en zonas relativamente cercanas a la costa, que es el área principalmente colonizada por las poblaciones bentónicas.  En la provincia de Alicante, la procedencia de la arena de origen marino utilizada en las regeneraciones de los últimos años (20072011) es del dragado de puertos como el de Oliva, Pilar de la Horadada y el club de regatas de Alicante. Sin embargo, cabe destacar la existencia de dos yacimientos submarinos, a saber: el de Sierra Helada, muy próximo a la Illa Mitjana,  y el situado entre la Punta de Moraira y el Cabo de la Nao (cluster Illots de la Marina Alta). En particular, el yacimiento de Sierra Helada ha sido objeto de diversos estudios desde el año 1986. Por ello, se trata de un yacimiento muy conocido y cuyos recursos han venido siendo utilizados desde principio de los años noventa en diferentes obras de la costa.   Una de las cuestiones más importantes en las extracciones de áridos submarinos es el tiempo que tarda el fondo marino en recuperarse tras una extracción. Según la información disponible, la recolonización de un área dragada puede ser relativamente rápida, con un reestablecimiento de la biomasa entre los 24 años posteriores si las actividades de extracción han sido de corta duración (periodos de hasta 1 año) mientras que el fondo marino puede tardar más de 7 años en recuperarse si los lugares de préstamo han sido dragados repetidamente y con elevada intensidad. Algunos de estos dragados han causado la destrucción parcial o total de hábitats particularmente sensibles como las praderas de P. oceanica. Durante la operación de dragado otros efectos pueden causar impactos indirectos sobre los hábitats vecinos, como el incremento de la turbidez, la hipersedimentación o la movilización de nutrientes y materia orgánica contenida en los sedimentos marinos. Actualmente las zonas de dragado contempladas para este tipo de operaciones afectan directamente a comunidades del detrítico circalitoral y pueden afectar indirectamente a praderas profundas de angiospermas marinas, comunidades de maërl y de los hábitats de roca profunda.

 

Vertidos de material dragado. La reubicación en zonas marinas de sedimentos procedentes de dragados en puertos sólo se permite en España cuando no se puede dar un uso productivo a los mismos y no se superan ciertos umbrales de contaminación. Esta actividad requiere de autorización y ha de realizarse en áreas previamente definidas, destinadas a este fin. Entre los otros usos que se dan a los sedimentos se encuentran el relleno de obras, la regeneración de playas, usos agrícolas, relleno de zonas húmedas, etc. los vertidos se realizan a profundidades y distancias a costa que intentan reducir al máximo el impacto sobre las comunidades bentónicas mediante la dispersión natural de los sólidos en suspensión. No hay afección a islotes de la subcuenca. Frente a los puertos de Denia y Santa Pola hay sendos puntos de vertido autorizados con cierta cercanía a los clusters de de la Marina Alta y Tabarca, pero es dudosa su posible afección.

 

Regeneración de playas y creación de playas artificiales. En la regeneración de playas o creación de playas artificiales, el aporte de sedimentos sueltos puede provocar una serie de impactos en la zona costera, entre los que destacan el enterramiento, la modificación del perfil de los fondos próximos y el cambio del tipo de fondo en las playas artificiales. 

 

Arrecifes artificiales y barcos hundidos. Los arrecifes artificiales y otras estructuras hundidas provocan alteraciones en el perfil de fondo del medio marino. Los arrecifes artificiales dan lugar a un impacto de sellado del fondo marino que depende de la forma, volumen y distribución espacial de los módulos que lo conforman, los cuales son elegidos en función de su finalidad. Así, por ejemplo, los arrecifes de protección, que no suelen superar 1 km2 de extensión, están formados por bloques compactos y con barras incrustadas en las que se pueden quedar enganchados los aparejos. Son colocados para disuadir de la pesca ilegal de arrastre, que provocaría la abrasión de una superficie de fondo marino mucho mayor. Sin embargo, los arrecifes de producción pueden ocupar más de 10 km2 , distribuyéndose los módulos de forma discontinua en barreras, y dejando entre sí áreas libres que permiten las actividades pesqueras con artes fijos y sellando una superficie ínfima en relación a la superficie protegida (alrededor del 0,04 ‰). Además, los módulos presentan un volumen considerable, huecos y un gran desarrollo de superficies aptas para el desarrollo de organismos. En España empezaron a colocarse arrecifes artificiales a finales de los años 70, pero la mayoría de ellos han sido instalados a partir de los años 90. Algunos de ellos son gestionados por la Secretaría General de Pesca (por ejemplo los de Tabarca), mientras que otros lo son por las Comunidades Autónomas (Illa de Benidorm).

 

En ocasiones, las embarcaciones hundidas de forma controlada se consideran también arrecifes artificiales. Conviene resaltar que estos hundimientos son siempre de barcos con cascos de madera, cuya vida bajo el agua tiene un tiempo limitado, es decir, que su impacto sobre los fondos va decreciendo con el paso del tiempo. Además es necesario recordar que esta línea ha sido interrumpida en cumplimiento de convenios suscritos por España.  Asimismo, el naufragio accidental de barcos también da lugar al sellado del fondo marino sobre el que se depositan.

 

Daños fisicos

 

Alteración de las condiciones hidrodinámicas y modificación de la sedimentación. En el siguiente apartado se recogen aquellas presiones que pueden originar una alteración de las corrientes y/o cambios en la longitud de onda, altura y frecuencia del oleaje, y que, en consecuencia, pueden dar lugar a cambios potenciales en los patrones de erosión, transporte y deposición de sedimentos y sustancias tanto en la costa como en el mar abierto. Se incluyen también presiones que, sin modificar significativamente las variables hidrodinámicas, alteran la tasa de deposición natural de las sustancias por acción de la gravedad.

 

La erosión es un problema en las provincias de Barcelona, Tarragona y Valencia. Singular es la erosión costera y regresión de la línea de costa en el Delta del Ebro. La construcción de 130 presas en la cuenca ha originado que la aportación de los sedimentos del río, que permitían la acreción del Delta, se haya reducido a menos del 5% de su volumen original. A esto hay que añadir las previsiones sobre la subida del nivel del mar que, según estudios del Panel Internacional sobre el Cambio Climático (IPCC), en el escenario más optimista el nivel del mar subiría una media de aproximadamente 30 cm en el horizonte temporal de 2100. Como se ha dicho (cuadro 1.1.1.) la Isla de Buda es la zona con mayores tasas de erosión, llegando a valores máximos actuales del orden de 12 metros/año.

 

Abrasión.

 

Pesca de arrastre: El arrastre de fondo es un arte de pesca no selectivo que consiste en el empleo de una red lastrada que barre el fondo del mar capturando todo lo que encuentra. Esto supone un impacto negativo sobre el fondo marino por abrasión. Aunque ocurría en el pasado, en la actualidad sólo algunos islotes alejados de la costa (p.e. S’Encalladora o Massa D’or, por fuera de la reserva marina) pueden sufrir este tipo de impacto. A pesar de ser una práctica ilegal en el Mediterráneo a profundidades menores de 50 m, es uno de los principales impactos derivados de la actividad pesquera que ha causado la destrucción, parcial o total, de las principales comunidades biogénicas infralitorales (praderas de Posidonia oceanica) y circalitorales (maërl y coralígeno). En las últimas décadas la flota de arrastre se está reduciendo y se han implantado nuevos sistemas que permiten mejorar su control, como el Vessel Monitoring System o VMS, un sistema que periódicamente emite una señal, que se trasmite vía satélite a un centro de control de la Secretaría General de Pesca.

 

Fondeo de embarcaciones. El fondeo de barcos se concentra en los denominados fondeaderos, que son zonas generalmente seguras por su protección frente al oleaje y abrigo de los vientos así como por su profundidad. La actividad del fondeo repetido de muchas embarcaciones en un mismo lugar puede suponer una fuente de presión, provocando problemas de abrasión sobre todo en el caso de fondeos con ancla. Cuando la demanda estival de atraque de embarcaciones supera la capacidad de un puerto y las aguas anexas no están adscritas a él, los Servicios Provinciales de Costas pueden otorgar autorizaciones de temporada para la instalación de fondeos. La mayor parte de los islotes carecen de regulación eficaz del fondeo. En algunos entornos marinos como la Illa de Portlligat o Illa de Benidorm existen trenes de fondeo convencionales. En muchas de las islas las administraciones locales y autonómicas han hecho tímidos intentos de instalación de boyas de bajo impacto (PN de Cap de Creus, Medes y Montgrí, islas del norte de Alicante y norte de Almeria,…). Dentro de las áreas perimetrales de las reservas marinas (de gestión autonómica o estatal) el fondeo suele estar bien regulado y dotado de medios de amarre y de vigilancia (Illes Medes, Columbretes, Cap San Antoni, Tabarca y Cabo de Palos). El fondeo afecta fundamentalmente a comunidades de hábitats someros infralitorales, pero en especial las praderas de P. oceanica y es una importante amenaza para las poblaciones dispersas de Zostera noltii. En este último caso los impactos pueden ser permanentes (implican la instalación de estructuras de fondeo) o temporales (fondeo con ancla). Otro tipo de fondeo no controlado es el que se produce en fondos rocosos para la práctica del buceo o la pesca submarina, que causa erosión de la biocenosis y destrucción parcial de las especies bioconstructoras como las gorgonias. Los fondeaderos son focos de introducción y dispersión de especies alóctonas y de aportes de aguas residuales ricas en nutrientes y materia orgánica susceptibles de causar efectos locales y temporales de eutrofización.

 

 

Vertidos industriales y agrícolas. Son vertidos de la industria química y petroquímica que aportan al medio marino substancias tanto sintéticas como no sintéticas potencialmente tóxicas y peligrosas para el medioambiente, sus especies, grupos funcionales, hábitats y comunidades. En el caso de industrias de fertilizantes, los vertidos producen además efectos relacionados con la eutrofización. Casos llamativos son la pérdida de superficies importantes de praderas de P. oceanica causadas por los vertidos de una fábrica de Deretil, al sur de la Isla de Terreros o los vertidos de residuos mineros en Portmán (Murcia) y el área de influencia de Cartagena. Los vertidos agrícolas son provenientes de los cultivos (cítricos, arroz, etc.) que por medio de los excedentes del agua de riego o por las lluvias llegan al agua marina a través de las ramblas, ríos o de los aportes subterráneos de aguas dulces. Son substancias tanto sintéticas como no sintéticas potencialmente tóxicas y peligrosas para el medioambiente, sus especies, grupos funcionales, hábitat y comunidades. Se utilizan como fertilizantes e insecticidas en la agricultura y tienen efectos directos sobre los organismos.

Introducción de especies exóticas invasoras marinas. Son varios los agentes que dan lugar a la entrada de especies alóctonas al medio marino español (vectores de introducción) y varias las rutas geográficas seguidas por ellos (vías de introducción). Caulerpa cylimdracea es la especie invasora más extendida por las islas del levante español.

3. Estado de los conocimientos en materia de biodiversidad y conservación


3.1. Estado del medio terrestre :


Las principales islas que llamaron primeramente la atención de científicos y naturalistas fueron las de los archipiélagos de Columbretes (Español, 1958), Medes (Vayreda, 1902; Español, 1964; Balcells, E., 1968) y Tabarca. El medio marino de Cap de Creus ha sido estudiado en abundancia desde los años 50, pero, posiblemente por causa de la proximidad de la mayoría de sus islas, la parte emergida de estas no ha recibido la misma atención.

 

Las comunidades terrestres de las Illes Medes (fundamentalmente la Meda Gran y la Meda Petita) han sido inventariadas y se ha confeccionado una cartografía de los hábitats terrestres de las islas del archipiélago. La evolución de las comunidades de la Meda Gran en los últimos años en relación con el tamaño de la colonia de Gaviota patiamarilla es relativamente bien conocida: 255 especies de flora vascular, 9 especies de briófitos y unas 80 especies de líquenes (Ros et al. 1984) y se ha constatado extinciones locales de 5 taxones de plantas vasculares. No obstante, los pequeños y numerosos islotes de los sectores central y sur de la Costa brava apenas han sido investigados.

 

Todo lo contrario ocurre con el Archipiélago de Columbretes, objeto de una primera expedición naturalística ya en 1894 por Ludwig von Salvator y donde se han realizado varios inventarios de flora por Calduch (1947-1965), artrópodos (Español, 1958) y coleópteros, en 1964 por Compte. A partir de los años 80 y con las primeras propuestas de protección, las Columbretes y L’Illa Grossa especialmente, empiezan a ser objeto de campañas de investigación del medio terrestre y marino que descubren su singularidad, estado de conservación y amenazas,  generando los primeros inventarios de flora y fauna, censos y cartografías que se mantienen hasta la actualidad.

 

El conocimiento de los islotes de la Marina Alta es mucho más reciente. El Illot de la Mona se declaró hace unos años Microrreserva de Flora, y desde entonces su flora es monitorizada periódicamente. La Illa del Portitxol, de propiedad privada, apenas cuenta con estudios sobre su flora y fauna terrestres (Gadea, 1979), aunque algo mejor conocido es su patrimonio arqueológico. En 1986 se realizó un estudio de la colonia reproductora de Gaviota Patiamarilla en La Illa del Descobridor, y en 1988 y 1989 se muestrean Portitxol y Descobridor en busca de aves marinas, censándose entonces también las colonias de Gaviota patiamarilla.

 

Es la Illa de Benidorm la mejor conocida de los Illots de la Marina Baixa, pues en ella se han llevado a cabo diversos proyectos de restauración del hábitat y cuenta con un servicio regular de barcos de pasajeros, realizándose al menos dos inventarios de flora (1999 y 2006). Los invertebrados, aunque se han muestreado, no han sido inventariados aún, habiendo citas solo de algunos grupos taxonómicos. Sus dos colonias de Paíño europeo (Hydrobates pelagicus melitensis) son monitorizadas anualmente ininterrumpidamente desde 1993, convirtiendo a estas poblaciones en modelos de referencia. Existen datos antiguos del uso público y afluencia de visitantes al islote y su medio marino durante al menos una década (desde 1999 hasta 2009). Menos información hay sobre su patrimonio arqueológico (tan solo una cata en el año 2000).

 

En Tabarca, uno de los primeros trabajos científicos sobre el medio terrestre es el del entomólogo catalán Francesc Español, quien en 1963 catalogó los coleópteros de la familia Tenebrionidae. Cuarenta años más tarde, se revisó el estado de conservación de algunos de estos tenebriónidos, y se realizaron estudios sobre la relación entre plantas y polinizadores.  En la década de los setenta, el eslizón de Nueva Tabarca fue objeto de un intenso estudio en el que se analizaba la sistemática del Eslizón ibérico según sus rasgos biométricos y la estructura de la población y la alimentación. En 1982 se publicó un trabajo sobre el reparto de recursos entre el eslizón y la Salamanquesa común de acuerdo con su distribución espacial en la isla. Con motivo de la posible protección del Archipiélago de Tabarca, en 1991 se inventarió la vegetación y la fauna, basándose en parte en la publicación de los años 80 “Estudios sobre la Reserva Marina de la Isla de Tabarca”. Curiosamente, no es hasta el año 2006 cuando se edita la primera monografía de aves de Tabarca. Desde 2009 se ha establecido una nueva estación adscrita al proyecto internacional de anillamiento en pequeñas islas, conocido como Piccole Isole.

 

Los medios terrestre y marino de Isla Grosa han sido estudiados desde los 80’, pero no se han realizado seguimientos sistemáticos hasta que la isla pasó a ser gestionada por la administración autonómica competente en Medio Ambiente a mediados de la primera década del siglo XXI. El mayor esfuerzo en la adquisición de conocimiento sobre el patrimonio de la Isla se desarrolló durante los años 2004 a 2007, realizándose estudios sobre los hábitats terrestres y marinos y el seguimiento de las aves marinas. Desde entonces, se realiza el monitoreo ambiental en la Grosa. La pequeña Isla Hormiga es bien conocida bajo el mar, pero en la parte terrestre se han realizado pocos estudios. En marzo de 2004 se realizó un muestreo de vegetación, hay también trabajos inéditos sobre arañas y otros invertebrados terrestres y los reptiles de la isla. Además se han llevado a cabo proyectos centrados en el estudio del Paíño europeo del Mediterráneo (Hydrobates pelagicus melitensis) en la zona, habilitando infraestructuras para su nidificación y realizando un seguimiento de sus poblaciones.

 

La Consejería de la Región de Murcia ha redactado un plan especial de protección en 1986 para los principales islotes del Golfo de Vera Norte. En estos islotes (fundamentalmente Isla de las Palomas y Cuevas de Lobos) se han realizados esporádicos censos de aves marinas. El nivel de conocimiento de otros grupos animales y flora no es tan elevado aunque también se han realizado muestreos. Durante 2011 se desarrolló un programa de voluntariado ambiental dirigido a mejorar el conocimiento de la biodiversidad de las islas del sureste murciano y evaluar el estado de conservación de las distintas especies. Se realizó una visita a la isla  de las Palomas y se inventarió flora, formícidos, moluscos terrestres y reptiles. Solo  sobre estos dos últimos grupos han sido publicados en revistas científicas, pero en muchas de las islas de Murcia se han muestreado con cierta intensidad las hormigas y caracoles. En 2012 se declaró Bien de Interés Cultural la Isla del Fraile por lo que existe información precisa de su patrimonio arqueológico y alrededores.

 

Las islas Negra, Terreros y San Andrés han recibido atención desde 1995, principalmente por sus colonias de aves marinas (Paracuellos & Nevado, 2003), si bien en la primavera de 2015 se realizó una expedición multidisciplinar a estas islas y se muestreó tanto la composición florística (Pavón et al., 2015), como faunística (invertebrados y vertebrados).

 

Todos estos trabajos han permitido encontrar y determinar algunos endemismos, la mayoría regionales (tabla 3.1.1). Singularmente, en el Archipiélago de Columbretes se han determinado especies o subespecies propias del cluster, aunque en Tabarca se ha identificado una subespecie propia de tenebriónido. La mayoría de las especies o subespecies endémicas que se han podido identificar son plantas vasculares, destacando en esto las islas del Cabo de San Antonio. Entre la fauna, los escarabajos son el grupo con mayor número de taxones considerados endémicos. Tan solo un vertebrado, la Lagartija de Columbretes es endémica.

CLUSTER Endemismos del Cluster Endemismos Regionales Endemismos  marinos
Illots de Cap de Creus   Armeria alliacea ruscinonensis

Centaurea hanrii

Juniperus oxycedrus macrocarpa 

Limonium tremolsi

Corallium rubrum

Pinna nobilis

Posidonia oceanica

 

Illes Medes i Montgri   Limonium minutum Corallium rubrum

Pinna nobilis

Posidonia oceanica

Illots de la Costa Brava Central      

Corallium rubrum

Pinna nobilis

Posidonia oceanica

Illots de la Costa Brava Sud     Corallium rubrum

Pinna nobilis

Posidonia oceanica

Illas Columbretes Lobularia marítima columbretensis

Daucus carota commutatus

 

Podarcis atrata (VERT)

Trochoidea molinae (MOLUS)

 

Tenebrionidos(10 sps):

 

Alphasida bonacherai 

Tentyria pazi

Mordellistena columbretensis

Mordellistenula plutónica

Fumaria munbyi

Lavatera mauritanica

Medicago citrina

 

 

Cladocora caespitosa

Corallium rubrum

Laminaria rodriguezii

Pinna nobilis

Illots de la Marina Alta   Centaurea rouyi

Diplotaxis ibicensis

Hippocrepis valentina

Limonium rigualii

Limonium rigualii

Limonium scopulorum

Medicago citrina

Sarcocapnos saetabensis

Scabiosa saxatilis

Silene Ifacensis

 

Antithamnion piliferum

Pinna nobilis

Posidonia oceanica

 

Illots de la Marina Baixa    

Sarcocapnos saetabensis

 

Pinna nobilis

Posidonia oceanica

 

Archipiélago de Nueva Tabarca Asida ricoi cobosi (TENEB.) Spergularia fallax Cladocora caespitosa

Pinna nobilis

Posidonia oceanica

Islas del Mar Menor y Cabo de Palos     Cystoseira amentacea 

Astroides calycularis Pinna nobilis

Posidonia oceanica

Islas del Golfo de Vera Norte   Anthemys chrysantha (Isla escombreras)

Lavatera mauritanica (Isla Palomas)

 

Astroides calycularis

Pinna nobilis

Islas del Golfo de Vera Sur   Fumaria munbyi

Lepisma baetica (San Andrés)

 

 

Astroides calycularis

Patella ferruginia

Pinna nobilis

Posidonia oceanica

 

Tabla 3.1.1. Principales especies endémicas en los islotes de la Costa Este Española.

3.2. Estado del medio marino:


En la tabla 3.2.1 se muestran las principales fuentes del estado ecológico del medio marino de los islotes de la subcuenca este española. Las islas que están dentro de espacios marinos protegidos suelen contar con los mejores programas de seguimiento, donde se hacen además estudios específicos.

 

EL medio marino que rodea algunos de los islotes del Parc Natural de Cap de Creus  y las Illes Medes comenzó a ser estudiado (puntualmente) tan pronto comienza el submarinismo con escafandra autónoma en los años 50. Desde la década de los 70 la Universidad de Barcelona y otras instituciones realizan labores de seguimiento más precisas en las Illes Medes. Los resultados muestran cambios significativos entre 1977 y 2011 en la composición de especies de las comunidades fotófilas y hemiesciáfilas dentro de la Reserva Marina de las islas Medes, siendo el más relevante la desaparición de la comunidad de Codium vermilara.

 

En la Reserva Marina de Tabarca los primeros trabajos se realizan antes de la declaración de la Reserva Marina y describen la distribución espacial de algunas especies, especialmente P. oceánica. Más recientemente se han llevado a cabo algunos estudios sobre distribución y abundancia de Pinna nobilis, Dendropoma petraeum y equinodermos. Se han realizado también estudios descriptivos de los fondos de maërl y su macrofauna asociada. La ictiofauna de la Reserva Marina ha sido estudiada extensivamente desde 1990 mediante censos visuales submarinos. El principal objetivo ha sido estudiar las variaciones espaciales y temporales de la comunidad íctica a diferentes escalas. También se han estudiado en relación con el arrecife artificial para medir la eficacia de esta acción para la restauración de los hábitats y especies marinos.

Cluster Inventarios distribución Monitoreo
Illots de Cap de Creus Arqueología submarina (50’)

Inventario de Ascidias (80’)

Cartografía bionómicas (2012)

Pesca artesanal y deportiva (2002-)

Buceo recreativo (2002-)

Pesca del coral rojo (2002, 2006)

Impactos en Paramuricea clavata (2009-)

Comunidades de peces (2002-2006)

Impacto anclaje en praderas (2004)

Praderas de Posidonia

Illes Medes i Montgrí Inventarios bentos (50’, 60’)

Comunidades bentónicas (70’)

Cartografía bionómica (1982 y 2012)

Cartografía praderas medas (1997)

Cartografía praderas Montgrí (2009)

 

Comunidades marinas (Medas, 1990-2005)

Comunidades algales (Medas, 70’-)

Temperatura y salinidad (Medas, 1975-)

Comunidades de peces

Praderas de Posidonia (1982-)

Illots de la Costa Brava Central Algas (50’)

Vegetación litoral (80’)

 
Illes Columbretes “Columbretes”, 1978

Cartografía bionómica (1979)

Langosta roja 90’

Comunidades bentónicas (2000 -)

 

Illots de la Marina Alta Arqueología submarina (70’)

Cartografía bionómica (1987)

Comunidades algales esciófilas infralitorales (1983-85)

 

Praderas de Posidonia (2001-)
Illots de la Marina Baixa  

Cartografía  bionómica

D. petraeum, 2004

Equinodermos, 2005

Impacto ecofondeos, 2006

Impacto buceo recreativo, 2007

Poblaciones de nacra

 

Fondos de mäerl, 1999-2003

Comunidades de peces, 1996-2015

Distribución C. cylindracea

Distribución P. oceanica

Archipiélago de Nueva Tabarca Comunidadades (80’)

Comunidades (1991)

 Impacto del buceo

Pinna nobilis

Dendropoma petraeum (2015)

Calidad de las aguas

Praderas de Posidonia (2001-) y efecto del anclaje

Seguimiento de algas invasoras(C. cylindracea y O. patagónica)

Seguimiento poblacional Scyllarides latus

Seguimiento Gorgonias (15 años)

Tropical Signals

 

Islas del Mar Menor y Cabo de Palos Arqueología submarina (Cabo de Palos)

 

Cartografía bionómica (Cabo de Palos)

Moluscos y equinodermos (Cabo de Palos)

Conectividad de invertebrados

 

Gasterópodos opistobranquios

Conservación de tortugas marinas y pequeños cetáceos

Seguimiento del esfuerzo pesquero (1993-1996, 1999-2009, 2005-)

 

Seguimiento comunidades -Hormigas-(1995-)

Seguimiento Caulerpa cylindracea

Contaminación marina

Seguimiento gorgonias

Seguimiento equinodermos

Seguimiento corales invasores

 

Islotes del Golfo de Vera Norte Cartografía binómicas (1989, 1999 y 2004)

Arqueología submarina (1947,1997,2002; Escombreras)

(2007/2008 Las Palomas)

Red de seguimiento de Posidonia (2004)

Seguimiento nacra

Seguimiento equinodermos

Seguimiento Caulerpa cylimdracea

Golfo de Vera Sur Cartografía bionómica (2008)

 

2004- actualidad, medio marino, Isla de San Andrés, Negra

 

Tabla 3.2.1. Principales estudios en el medio marino de los islotes de la Costa Este Española.

El conocimiento de la diversidad biológica en el medio marino de la subcuenca se ha abordado generalmente mediante la descripción de los hábitats (normalmente bentónicos) y sus comunidades asociadas, lo que permite organizar la compleja variedad de especies en unidades más manejables. Así, la información con la que se suele contar proviene de cartas bionómicas alrededor de los islotes, pero rara vez se tienen seguimientos que permitan conocer tendencias, excepto para algunas comunidades, como las praderas de fanerógamas marinas.

 

Cartas bionómicas. El Parc Natural de Cap de Creus y el Parc Natural del Montgrí, Illes Medes i Baix Ter disponen de una cartografía bionómica completa (Sardà et al., 2012). En la Comunidad Valenciana la cartografía escala 1:10.000 se realizó en 1987. Áreas marinas protegidas como el Parc Natural Serra Gelada (cluster Illots de la Marina Baixa) y la Reserva Marina del Cabo de San Antonio (Illots de la Marina Alta) disponen también de cartografías bionómicas precisas. En Murcia se dispone de una cartografía bionómica a escala 1:50.000 bastante precisa de toda la costa realizada en 1989, revisada en 1999 y actualizada en 2004 para la Directiva Hábitats (92/43/CEE), principalmente para áreas LIC. En Andalucía (provincia de Almería) se dispone de varias zonas cartografiadas a escala entre 1:5.000 y 1:30.000 desde 1995 y 1996.

 

La mayoría de estas cartografías presentan con cierto detalle las biocenosis bentónicas infralitorales, hasta los límites profundos de las praderas de P. oceanica. Sin embargo, este grado de detalle sigue siendo muy deficiente en comparación con el grado de detalle a nivel de comunidades en ecosistemas terrestres y los límites profundos de estas biocenosis, como las praderas de angiospermas marinas, son muy poco precisos debido a las limitaciones de tipo técnico y a la subjetividad en la interpretación de los registros.

 

Ecocartografías. Para esta cartografía se ha realizado una batimetría y modelo topográfico digital muy preciso y con un grado de cobertura muy aceptable mediante un sonar multihaz. La identificación e interpretación de la distribución de las comunidades bentónicas se ha basado en la información bionómica disponible en cada región, la información a nivel de tipo de sustrato proporcionado por la multihaz y los transectos con vídeo arrastrado, fundamentales para la cartografía de praderas de angiospermas marinas y otras biocenosis no identificables con los métodos acústicos. También se ha utilizado sonar de barrido lateral aunque con cobertura muy limitada (sólo a lo largo de dos isobatas). El MAGRAMA, en el marco del Plan de Ecocartografías del litoral español de la Dirección General de Sostenibilidad de la costa y el Mar ha confeccionado ecocartografías para fondos entre 0 y 50 m a escala 1:10.000. También las Comunidades Autónomas cuentan con este tipo de cartas.

 

Redes de seguimiento de Posidonia oceanica. Todas las Comunidades Autónomas de la subcuenca han puesto en marcha redes de seguimiento de las praderas de Posidonia oceanica para determinar sus tendencias a largo plazo en base a series temporales de descriptores estructurales. Aunque existe cierta variación metodológica entre regiones, se ha creado un marco general de coordinación para la puesta en común de estos datos y la unificación de criterios para su análisis y difusión (proyecto POSIMED).  El objetivo del proyecto POSIMED es consolidar una Red Nacional de Seguimiento de Praderas de P. oceanica compuesta por unas 100 estaciones de seguimiento que son muestreadas anualmente desde hace al menos 10 años. Éste, además, incluye descriptores de la estructura (abundancia) de la pradera a diferentes escalas espaciales y su dinámica poblacional, así como información sobre las poblaciones de ciertas especies clave. En el proyecto participan buceadores y centros de buceo de forma voluntaria.

4. Figura de conservación y gestión


La conservación de la costa mediterránea española empieza varias décadas más tarde que la declaración de los primeros espacios protegidos del interior del país. Tal vez la primera iniciativa de proteger un tramo costero de la subcuenca date de 1953, cuando se crea un Patronato de Protección y se declara  Paisaje Pintoresco (BOE nº 332, 28-11-1953) un pequeño sector de la costa de Cap de Creus. Es en los años 80 cuando llega el “Medio Ambiente” en la gestión de la biodiversidad marina. Al principio, con anterioridad al traspaso de competencias a las comunidades autónomas,  la protección de los islotes de la subcuenca se consiguió mediante figuras de conservación de espacios protegidos fundamentalmente marinos, que es un instrumento de ordenación relativamente reciente. El mar fue históricamente gobernado por la Armada. Las competencias se ampliaron después al sector del transporte y solo a mediados del s. XX adquirieron competencias marinas los Ministerios de Agricultura, siempre sectorialmente y a través de la pesca. En 1977 el Ministerio de Marina acordó el trazado de líneas de base rectas, de conformidad con las normas internacionales aplicables, que delimitan las aguas jurisdiccionales españolas. También se establecía que si la distancia entre las líneas de bajamar de los puntos naturales de entrada o abra de una bahía no excede de veinticuatro millas, la línea recta que los une se considera como línea de base, siendo aguas interiores las comprendidas entre dicha línea y la costa (Real Decreto 2510/1977, de 5 de agosto). Actualmente, en España las aguas interiores son competencia de las autoridades autonómicas; también las autoridades locales tienen competencia directa en el uso de accesos, puertos y playas. Debido a esta sectorialización del gobierno del mar, algunos espacios protegidos marinos presentan un bajo perfil legislativo. En la subcuenca las leyes sobre áreas protegidas no abordan específicamente las necesidades de las zonas marinas y son confusas en cuanto a las competencias y la fragmentación de la responsabilidad en el cumplimiento de las regulaciones (Shine y Scovazzi, 2007), lo que ocasiona problemas en la aplicación de las normas existentes.

Sin embargo, la singularidad jurídico administrativa más significativa de la costa española, el “Dominio Público” se ha mostrado en esta subcuenca como una herramienta sumamente eficaz para la protección de los islotes. Este concepto, de carácter histórico en España, y cuyo origen se remonta al derecho romano, es reconocido para las zonas costeras en documentos legales tan antiguos como Las Siete Partidas del Rey Alfonso X, El Sabio (s. XIII). La relevancia de este concepto es tal, que la principal fuente del derecho español, la Constitución Española de 1978, establece en su artículo 132.1 que la ley tiene que regular el régimen jurídico del Dominio Público, inspirándose en los principios de inembargabilidad, inalienabilidad e imprescriptibilidad. Diez años después de la aprobación de la Constitución, la Ley de Costas 22/1988, define y delimita el ámbito territorial que constituye el Dominio Público marítimo-terrestre:

– La ribera del mar y de las rías, que incluye, a su vez, la zona marítimo-terrestre o z.m.t (desde la línea de bajamar hasta donde alcanzan las mareas), así como las playas, dunas, acantilados, marismas y demás zonas húmedas bajas.

– El mar territorial y las aguas interiores, con su lecho y subsuelo.

– Los recursos naturales de la zona económica y la plataforma continental.

Por tanto, casi todos los islotes de la subcuenca, de pequeño tamaño y con acantilados marinos, estarían dentro del Dominio Público marítimo terrestre en su totalidad, excepto la Isla Plana de Tabarca, donde el dominio público corresponde a una corona perimetral deslindada en cumplimiento de la Ley de Costas y alguna de las islas privadas de cierto tamaño que hay en Cap de Creus o la Isla de Portitxol. Se podría decir pues que todas las pequeñas islas de la cuenca este española están protegidas administrativamente de ser urbanizadas por ser casi todas ellas dominio público marítimo terrestre o, en los casos en que estas no son tan pequeñas, por ordenamientos urbanísticos protectores de los ayuntamientos de los términos municipales a los que pertenecen (S’Arenella, Isla Plana de Tabarca, Grosa, …).

En España los espacios protegidos más comunes son los “Parques Naturales”, creados y gestionados por las comunidades autónomas (regiones-estado federadas). El sistema de gestión en un espacio marítimo-terrestre español es confuso, pues lo es también el reparto de competencias, a veces por excluyente, y, otras veces, por demasiado compartido. Un sistema “completo” de planificación de áreas protegidas en España, debe atender a la legislación europea (Directivas), sus transposiciones a la legislación de cada estado miembro (a veces en forma de “estrategias” ministeriales), pasando por niveles intermedios de normativa marco específica para el espacio, como Planes de Ordenación de los Recursos Naturales (PORN), hasta llegar al Plan de Gestión del área (el más extendido es el Plan Rector de Uso y Gestión, PRUG). En ocasiones el sistema se puede complicar con Planes especiales (por ejemplo con Planes de Uso Público, PUP).

En materia de medio ambiente, las comunidades autónomas pueden desarrollar la política ambiental en su territorio sin demasiado conflicto competencial con la Administración General del Estado. Pero en los espacios que se proyectan sobre el medio marino, la Ley 42/2007, de 13 de diciembre, del Patrimonio Natural y de la Biodiversidad, indica que “corresponde a las comunidades autónomas la declaración y la determinación de la fórmula de gestión de los espacios naturales protegidos en su ámbito territorial y en las aguas marinas cuando, para estas últimas, en cada caso exista continuidad ecológica del ecosistema marino con el espacio natural terrestre objeto de protección, avalada por la mejor evidencia científica existente”. Las islas, según la definición del presente Atlas, muestran una clara continuidad entre los ecosistemas marinos y terrestres. Sin embargo, no está esto tan claro en cuanto al reparto de competencias. Así, por ejemplo, en la Comunidad Valenciana, los archipiélagos de Columbretes y Tabarca y los islotes de la Marina Alta (excepto el illot de la Mona), la competencia en la gestión del medio terrestre es de la Generalitat Valenciana, mientras que la parte marina son competencia de la Administración General del Estado. Sin embargo, el Illot de la Mona, y los islotes de la Marina Baixa, para los que sí se justifica dicha continuidad ecológica, forman parte de parques naturales marítimo-terrestres de gestión autonómica (acuerdo de 25 de abril de 2014, del Consell).

Así pues, en el medio marino de una isla española, tanto las comunidades autónomas como la Administración General del Estado pueden ser las encargadas de:

– Elaborar y aprobar los planes de ordenación correspondientes y llevar a cabo su gestión.

– Designar los lugares y zonas especiales de conservación que pasarán a formar parte de la Red Natura 2000, debiendo adoptar las medidas de conservación que se consideren necesarias, de la misma forma que se aplicará sobre las zonas de especial protección de aves.

– Designar y gestionar las ZEPIM y de las futuras zonas marinas protegibles que se establezcan en base a otros acuerdos internacionales.

– Elaborar y aprobar, así como ejecutar los planes de recuperación conservación y manejo de especies amenazadas.

Sin embargo, la Ley 41/2010, de 29 de diciembre, de Protección del Medio Marino, establece que corresponde a la Administración General del Estado la declaración y gestión de las zonas especiales de conservación (ZECs) y de las zonas de especial protección para las aves (ZEPAs) en el medio marino.

La figura de protección más común en el mar que gestiona la Administración General del Estado es la Reserva Marina. Los tipos de restricciones aplicables van desde limitaciones en la pesca, ya sean en cuanto a artes de pesca, tamaños mínimos o lugar de extracción, a limitaciones en el tráfico marítimo y en actividades recreativas, como en el fondeo de embarcaciones de recreo o actividades subacuáticas. En el caso de las áreas marinas protegidas situadas en la proximidad del litoral, las restricciones que operan en los espacios terrestres también son aplicables, como las regulaciones de vertidos, construcciones, etc.

Como se ha visto, corresponde a las comunidades autónomas la gestión de la parte emergida de las islas e islotes de la subcuenca. Gran parte de las islas-PIM pertenecen por tanto a parques naturales de competencia autonómica:

Cluster Illots de Cap de Creus: De las 29 pequeñas islas de este grupo, 21 de ellas pertenecen al Parc Natural de Cap de Creus. Es este un parque natural marítimo-terrestre gestionado por la Generalitat de Catalunya que delimita con aguas exteriores (líneas base). El islote de Massa D’Or es precisamente un hito de las líneas base marítimas, por lo que gran parte de su entorno marino queda fuera de la protección de este espacio protegido, como le pasa también a la Illa de S’Encalladora. Cuenta con planes de gestión (PORN y PRUG), un centro de interpretación (33.000 visitas/año) y un equipo de gestión. Sin embargo, los medios resultan insuficientes para la vigilancia de los numerosos usuarios del dominio marino. El parque es visitado por unas 440.000 personas al año.

Cluster Illes Medes i Montgrí: Las 15 pequeñas islas de este cluster pertenecen al Parc Natural del Montgrí, Illes Medes i el Baix Ter. También es este un parque natural marítimo-terrestre gestionado íntegramente por la Generalitat de Catalunya que cuenta con planes de gestión (PORN y PRUG), un centro de interpretación (unos 58.000 visitantes /año) y un equipo de gestión. Se estima en unas 200.000 las personas que visitan el Parque Natural. La práctica del buceo en Illes Medes está sujeta a una tasa pública específica.

Cluster Illots de la Costa Brava Central: Ninguna de estas 11 islas-PIM están especialmente protegidas. Las pequeñas zonas emergidas de los escollos de Formigues (que no son islas-PIM) están catalogadas como “espacio natural” por la Generalitat de Catalunya. Sus aguas circundantes, de gran valor, están en aguas exteriores y no han recibido ninguna figura de protección espacial.

Gran parte de la superficie marina de la Costa Brava pertenece a una ZEPA “marina” desinada por la Administración General del Estado. La ZEPA ES0000514, Espacio Marino de l’Empordà se extiende paralelo a la costa, desde la frontera con Francia (Portbou) hasta Palamós, y abarca buena parte de la plataforma continental. Engloba las bahías de Roses y la de Pals, y rodea las Illes Medes y los cabos de Creus y Begur. Es una de las principales zonas de concentración de pequeños peces pelágicos en el Mediterráneo ibérico. Por esta razón, se trata de una importante área marina de alimentación para las pardelas mediterránea (Puffinus yelkouan) y balear (Puffinus mauretanicus) durante la mayor parte del año (reproducción e invernada), así como para la pardela cenicienta (Calonectris diomedea) durante el verano. Las aguas del espacio también son utilizadas por la principal población reproductora de cormorán moñudo (Phalacrocorax aristotelis desmarestii) del Mediterráneo ibérico, con unas 40 parejas repartidas en el entorno costero de este espacio marino.

Cluster Illots de la Costa Brava Sud: Ninguna de sus 45 pequeñas islas están protegidas, 15 de ellas se encuentran dentro de la LIC ES5120013, Massís de les Cadiretes, de gestión autonómica.

Paralelo a la costa, a lo largo de más de 140 km, desde el cabo de Salou al norte, hasta el entorno de las Islas Columbretes y Castellón de la Plana al sur se extiende la ZEPA ES0000512 Espacio marino del Delta de l’Ebre-Illes Columbretes, que engloba una de las áreas marinas de alimentación más importantes para las aves marinas en todo el Mediterráneo.

Cluster Illes Columbretes: Las 19 ha emergidas de todo el archipiélago son Reserva Natural (Reserva Natural Illes Columbretes) de jurisdicción autonómica y su entorno marino es Reserva Marina de Interés Pesquero, de jurisdicción estatal. Un convenio de colaboración entre la Generalitat Valenciana y la Administración General del Estado permite la gestión mixta de este espacio protegido donde se comparten medios humanos y materiales, con una dotación suficientemente dimensionada para el grado de afecciones que puede recibir este lejano archipiélago, que cuenta con un PORN y un PRUG.

Cluster Illots de la Marina Alta: El pequeño  Illot de la Mona (microreserva de flora) pertenece al Parc Natural del Montgó y sus aguas circundantes son Reserva Pesquera. En este caso la Generalitat Valenciana es la encargada de la gestión de ambos medios (aunque mediante distintos departamentos). El Parque Natural cuenta con equipo de gestión y centro de información. La Reserva Marina está vigilada por un equipo que recibe apoyo municipal para su financiación. Las 16 islas restantes se encuentran dentro de la LIC ES5213018, Penyasegats de la Marina. El 75% de este espacio de Red Natura es marino, y corresponde su gestión, por acuerdo, a la Administración General del Estado.

Cluster Illots de la Marina Baixa:  Las tres islas de este cluster y las aguas que las rodean están protegidas por el Parc Natural Serra Gelada, de carácter marítimo-terrestre y gestionado todo él por la Generalitat Valenciana, aunque los medios son muy escasos para la gran cantidad de usuarios que tiene este espacio. Aunque posee un equipo de gestión propio en unas oficinas cedidas por un ayuntamiento, no cuenta con centro de interpretación ni medios para la gestión en el mar que vigilen el cumplimiento del PORN.

Cluster Archipiélago de Tabarca: Las 1.754 ha que rodean a estas islas e islotes son reserva marina de interés pesquero de gestión mixta entre la Generalitat Valenciana (aguas interiores) y la Secretaría General de Pesca (aguas exteriores), mediante un convenio de colaboración. La reserva cuenta con guardería y un técnico. La isla principal es gestionada básicamente por el ayuntamiento de Alicante. Los islotes satelitales pertenecen a la ZEPA ES5213024, Illa de Tabarca y sus ecosistemas terrestres lo gestiona la Generalitat Valenciana.

Cluster Islas del Mar Menor y Cabo de Palos: Ninguna de las 10 islas PIM de este cluster cuenta con una figura significativa de gestión que las proteja fuera del agua, aunque en realidad lo están: la Grosa y el Farallón están protegidas urbanísticamente y son “espacio natural”, y los 8 islotes PIM que se encuentran dentro de la Reserva Marina de Cabo de Palos están protegidos básicamente por ese entorno y Hormigas es ZEPA por poseer una colonia de Paíño común. La Reserva marina comparte aguas interiores y exteriores que gestionan las secretarias de pesca de la Región de Murcia y la estatal.

El espacio marino (1.260,68 km2) que comprende las aguas de la plataforma continental, entre el Cabo de Palos y la bahía de Alicante, hasta poco más allá de la isóbata de 50 m delimita la ZEPA ES0000508  Espacio marino de Tabarca-Cabo de Palos.  Incluye las aguas circundantes a varias islas PIM, entre las que destacan la Isla Grosa, Islas Hormigas y el Archipiélago de Tabarca. Se trata de una zona marina de gran importancia como área de alimentación para seis especies de aves marinas.

Cluster Islotes del Golfo de Vera Norte: Las islas más significativas de las 17 de este cluster pertenecen también al  Espacio Natural Islas e islotes del litoral mediterráneo que coincide con la LIC ES620007, homónima. Son varios los espacios de red natura que afectan a estas islas y sus coronas marinas. Así la ZEC Valles submarinos del escarpe de Mazarrón es un espacio que actúa como corredor migratorio y zona de alimentación de gran importancia para diversas especies de cetáceos, tortugas y aves marinas. Este espacio incluye el medio marino comprendido entre las aguas situadas al sur de la Isla del Fraile hasta 11,79 km en dirección Cabo de Palos (Cartagena). Alcanza una amplitud máxima de 88,16 km y un ancho de 26,85 km, cubriendo una superficie de 154.080 ha.

Cluster Islotes del Golfo de Vera Sur: En el norte de este sector, cuatro isletas PIM de Isla Negra y Terreros son “Monumento Natural”, y la Isla de San Andrés pertenece a la ZEC ES6110020 que se ubica frente a la costa de Carboneras (Almería) y ocupa una superficie de 42 ha., de las que 1,5 corresponden al área terrestre. Siete pequeñas islas se encuentran dentro del Parque Natural y Reserva Marina de Cabo de Gata, que también es la ZEC ES0000046. Dos pequeñas islas, un islote en cala cristal y el islote de agua amarga quedan fueran de estos espacios.

La ZEPA ES0000507 Espacio marino de los Islotes Litorales de Murcia y Almería afecta a los dos clusters del Golfo de Vera. Se trata, curiosamente, de un espacio marino con dos sectores diferenciados, correspondientes, cada uno, a las extensiones marinas en torno a la isla de Terreros (Almería, Golfo de Vera Sur) y de las Palomas (Murcia, Golfo de Vera Norte). Estos islotes acogen las únicas poblaciones reproductoras de pardela cenicienta (Calonectris diomedea) en el litoral peninsular español y, en el caso de Terreros, la única colonia del mediterráneo, además de las Islas Chafarinas, donde cría la subespecie atlántica. También cría en ambos enclaves el Paíño europeo (Hydrobates pelagicus), principalmente en la isla de las Palomas.

La inmensa mayoría de las islas de esta subcuenca no se visitan, o, al menos, está prohibido desembarcar. En las islas más turísticas, como Tabarca y Benidorm se han hecho algunos esfuerzos en la ordenación del uso público, fundamentalmente mediante el acondicionamiento de algunos itinerarios. En la Isla Grossa, la Columbrete grande, las visitas están reguladas con cupos y son siempre guiadas, estando prohibido, como curre en la Illa de Benidorm, salirse de los caminos.

Por tanto las tareas de gestión más comunes en la parte emergida es la restauración de sus hábitats, alterados sobre todo cuando las islas han hospedado habitantes que introdujeron especies domésticas o por la introducción de especies exóticas. Por tanto en principio las actuaciones a realizar no son complicadas; se trata de controlar  o erradicar las especies exóticas de mayor impacto en el ecosistema insular y/o facilitar el poblamiento de las especies clave o emblemáticas, con frecuencia endémicas. Un buen ejemplo es el de la Alfalfa arbórea (Medicago citrina), una especie endémica del Mediterráneo occidental que actualmente sólo crece en 11 pequeños islotes: 4 de Ibiza, 3 del archipiélago de Cabrera, 3 de Illes Columbretes (Illa Grossa, donde fue reintroducida, La Foradada y La Ferrera) y en el pequeño Illot de La Mona (Islotes de la Marina Alta). La población de Columbretes se mantiene estable con un gran número de individuos, mientras que la población del Illot de la Mona, desde la eliminación de las ratas en 2010 y 2011 ha experimentado un aumento considerable del número de plántulas e individuos juveniles contabilizados en 2013. Se ha observado que las ratas recolectaban las semillas y las acumulaban en sus madrigueras. La población de M. citrina del Illot de la Mona se encuentra dentro de una microrreserva de flora y del LIC y Parque Natural El Montgó. En la actualidad cuenta con un total de 30 ejemplares adultos reproductores y aproximadamente 280300 plántulas/juveniles. En el momento de su descubrimiento en el año 2000, esta población contaba con 23 individuos, de los que 5 tenían un tallo leñoso de unos 2 cm de diámetro, y el resto plantas mucho menos desarrolladas, entre las que algunas, con muy pocas hojas, alcanzaban solamente 3 4 cm de altura.

 

Cluster

 

 

Isla

 

 

Aves domesticas

 

Ganado domestico Conejos Ratas Ratones Gatos
Illots

 de

 Cap de Creus

Illa de Portaló 0 0 0 0 0 0
 

Illa de S´Encalladora

 

0 0 0 0 0 0
 

Illa de

Massa D´Or

 

0 0 0 0 0 0
 

Illa Messina

 

0 0 0 0 0 0
 

Illa de Portlligat

 

2 2 2      
Illes Medes i Montgrí Meda Gran     2 2 1  
Meda Petita     0 0 1  
Illes Columbretes  

La Foradada

 

0 0 0 0 0 0
 

Illa Grosa

 

2 2 3 0 2 3
 La Ferrera 0 0 0 0 0 0
Illots de la Marina Alta  

Illot de la Mona

 

0 0 0 3 0 0
 

Illa del Portitxol

 

    1 1?    
 

L´Illa del Descobridor

 

  2   1?    
Illots de la Marina Baixa L’Olla 0 0 0 0 0 0
Illa Mitjana 0 0 0 0 0 0
 

L´Illa de Benidorm

 

3 2 2 0 2 0
Archipiélago de Nueva Tabarca Isla Plana     1 1 1 1
La Galera 0 0 2 0   0
Islas del Mar Menor y Cabo de Palos  

Grosa

 

    0 0 0 0
 

Hormigas

 

    0 0 0 0
Islas del Golfo de Vera Norte Isla de Escombreras       1    
Isla de las Palomas 0 0 0 0 0 0
Isla de Cueva de Lobos 0 0 0 0 0 0
Isla del Fraile       2?    
Islas del Golfo de Vera Sur  

Isla Negra

 

    0 0 0 0
 

Terreros

 

    0 0 0 0
 

San Andres

 

    0 0 0 0

 

Tabla 4.1. Fauna doméstica terrestre  introducida más común en los islotes de la Costa Este Española.

Por lo general, las aves (gallinas y pavos reales) y mamíferos domésticos se han extinguido o han sido eliminadas en gran parte de los islotes de la subcuenca (tabla 4.1.). Falta información sobre la presencia de ratas en muchos islotes, pero, posiblemente por ser de pequeño tamaño y deshabitados, Rattus sp.  parece no estar presente en muchos islotes.  Su ausencia permite la nidificación de Hydrobates pelagicus. La planta exótica más frecuente, muy bien adaptada a las condiciones climáticas insulares mediterráneas es la Chumbera, que, aunque no siempre se comporta como invasora, en algunas islas, como la Illa de Benidorm, puede llegar a cubrir grandes superficies. La reciente plaga de la cochinilla Dactylopius opuntiae está provocando la muerte de muchos de los pies de chumberas y la eliminación de sus poblaciones en algunas de las islas (cuadro 4.1.).

Cuadro 4.1.

Exóticas contras exóticas, dos ejemplos de lucha biológica para la conservación de los islotes

AUTOR: Emilio Laguna/ GVA

 

Foto 4.1: Chumberas muertas en el Illot de la Mona. Autor: Manuel Pereira.

Algunos grupos biológicos relevantes para los equilibrios ecológicos en pequeñas islas han pasado desapercibidos hasta época reciente. Entre ellos puede destacarse el de los hemípteros conocidos como cochinillas (suborden Homoptera), pequeños insectos más conocidos por su papel como plagas de los cultivos agrícolas. La mayoría de las especies miden menos de 1 cm y muchas de ellas pueden ser transportadas fácilmente hasta varios kilómetros de distancia adheridas involuntariamente a las plumas de las aves o el pelo de los mamíferos.

En la franja costera oriental de la Península Ibérica, las cochinillas han protagonizado episodios de efectos notables, y a su vez contradictorios –tanto positivos como negativos- en los sistemas insulares. En el lado negativo está su función como nuevas plagas que han afectado a especies singulares de flora silvestre, donde destaca el caso de la cochinilla acanalada de los cítricos, Icerya purchasii, que en distintas oleadas ha invadido la Reserva Natural de las Islas Columbretes desde 1996, causando una grave reducción en el número de individuos de la población de Alfalfa arbórea, Medicago citrina, especie endémica incluida en la lista TOP50 de la UICN de las plantas más amenazadas de las islas del Mediterráneo. A fin de combatir sus efectos, las poblaciones de Icerya se someten al control biológico por el coleóptero Rodolia cardinalis una mariquita originaria de Australia, liberado periódicamente en el archipiélago.

Otros insectos alóctonos pueden también actuar como aliados para la conservación de la flora y los hábitats insulares, cuando el blanco de sus ataques son especies exóticas invasoras. Tal es el caso de las especies del género Dactylopius -familia Dactylopiidae-, conocidas como ‘cochinillas del nopal’, que afectan selectivamente al nopal común, Opuntia ficus-indica. Esta especie vegetal fue traída de México a España y otras zonas de Europa desde el siglo XVI, y actualmente es una de las principales plantas exóticas invasoras de los sistemas insulares de todo el Mediterráneo, creciendo indistintamente en sustratos básicos y ácidos, desde suelo horizontal a roquedos verticales; se la considera como una de las principales especies exóticas transformadoras de los ecosistemas mediterráneos, con efectos particularmente dañinos en las islas. O. ficus-indica es una especie rústica que se expande con gran facilidad, gracias a la propagación vegetativa por cladodios separados de la planta madre, así como por semillas dispersadas por las aves frugívoras y mamíferos silvestres. Las zonas invadidas se hacen impenetrables y peligrosas para el tránsito humano, y sirven de reservorio de diversas plagas agrícolas -p.ej. la mosca de la fruta Ceratitis capitata, por lo que en los últimos años se han desarrollado numerosos proyectos de control y erradicación, habitualmente muy costosos y poco eficaces.

Dos especies del género Dactylopius, D. coccus y D. opuntiae, parecen estar en expansión en la Península Ibérica, donde se introdujeron en los siglos precedentes para la obtención del tinte.  D. coccus causa daños moderados a las plantas del cactus, pero no ocurre igual con D. opuntiae, que protagoniza infestaciones más masivas y llega a matar las plantas en pocos años. La cochinilla puede tener hasta 5 generaciones en un sólo año, expandiéndose con rapidez. A partir de 2007 se detectó la presencia creciente de D. opuntiae en varias zonas del SE de la Península Ibérica, habiéndose apuntado como causa más probable el abandono de antiguas explotaciones puntuales de cultivo de la cochinilla.

En el caso de la Comunidad Valenciana, prácticamente todas las islas con capacidad para albergar vegetación arbustiva o arbórea, se encuentran invadidas en mayor o menor medida por O. ficus indica.  Sus efectos han sido especialmente graves en aquellas islas consideradas como principales santuarios botánicos, tales como el Archipiélago de Columbretes, el Illot de la Mona y Nueva Tabarca. En Columbretes, donde se conoce su presencia al menos desde 1831, se procedió a su erradicación manual entre 1987 y 1992, dejando exclusivamente unos pocos ejemplares testimoniales para refugio puntual de las aves migratorias, que se someten a control periódico.

La Isla Plana de Nueva Tabarca fue una de las zonas del SE Ibérico donde se fomentó el cultivo de la planta a mediados del siglo XX, formando abundantes hileras que cubren más de 1/3 de la superficie insular, pero expandiéndose con gran lentitud tras el abandono del cultivo, dada la fuerte aridez de la zona. Por el contrario, en el Illot de la Mona y otras islas del NE de Alicante, como la Illa de Benidorm, Opuntia se extendió de modo natural ocupando gran parte de la superficie disponible, incluyendo las grietas de sustratos rocosos verticales. En el caso del Illot de la Mona, isla de menos de 0,05 ha y unos 19 m de altura, la invasión ha sido especialmente dañina al eliminar el espacio de dos de las especies vegetales españolas más amenazadas, Silene hifacensis y la ya indicada Medicago citrina

En la Comunidad Valenciana, Dactylopius opuntiae entró hacia 2008 por el extremo S de la provincia de Alicante  y ha avanzado hacia el N a una velocidad media de 20 a 30 km/año. Observados los daños que causa en Opuntia, el Servicio de Vida Silvestre del gobierno autonómico valenciano (Generalitat Valenciana) inició en mayo de 2009 pruebas experimentales de lucha biológica contra dicha planta empleando D. opuntiae en el Illot de la Mona. Para esta prueba se introdujeron en el islote dos cladodios vivos del cactus, portadores de D. opuntiae. A los 16 meses de la introducción los daños observados sobre O. ficus-indica eran muy severos y los ejemplares han quedado reducidos a un estado de progresiva senescencia desde entonces.

  1. opuntiae ha alcanzado, aparentemente de modo natural, las islas valencianas de Benidorm y Tabarca -situadas respectivamente a 3,5 y 4,2 km del continente- , causando una reducción drástica de la biomasa de Opuntia ficus-indica, cuyos ejemplares pueden llegar a morir totalmente en pocos años. Actualmente, los tallos moribundos de O. ficus-indica proporcionan refugio frente al efecto del viento marino a especies arbustivas características de la isla. En los próximos años deberá revisarse si la cochinilla ha alcanzado otras islas donde está mencionada Opuntia, como el Portitxol y Descobridor.

Fuera de la Comunidad Valenciana, se está desarrollando desde 2015 un proyecto similar de control de Opuntia ficus-indica con Dactylopius opuntiae en las Islas Medes (Girona), promovido por la asociación Galanthus y la Generalitat de Catalunya. El éxito de estas actuaciones y la rapidez con la que se obtienen resultados permite prever que, en aquellas islas mediterráneas que no sean directamente colonizadas por Dactylopius, se generalice su introducción artificial para el control de O. ficus-indica.

Agradecimientos:

A Joan Perez Botella, Vicente Deltoro y  Manuel Pereira por la información suministrada sobre las medidas de control biológico que se llevaron a cabo en el Servicio de Vida Silvestre de la Generalitat Valenciana.

Bibliografía de consulta:

Fabregat C. & Laguna E., 2013. From fire to nature: evolution, restoration and conservation of the Columbretes Islands flora. In: Cardona E., Estaún I., Comas M. & Fraga P. (eds.): Islands and Plants: preservation ands understanding of flora on Mediterranean Islands: Consell Insular de Menorca, Maó,  Menorca: 297-308

Rodrigo E., Catalá-Oltra M. & Granero, M., 2010. Estudio comparativo de la morfología y biología de Dactylopius coccus Costa y D. opuntiae (Cockerell) (Hemiptera: Dactylopiidae), dos especies presentes en la Comunidad Valenciana. Boletín de Sanidad Vegetal – Plagas, 36 : 23-35.

Servicio de Vida Silvestre, 2013. Experiencias de control de la chumbera (Opuntia ficus-indica) y de especificidad por el huésped con la cochinilla Dactylopius opuntiae. Informe Técnico 18/2014, Servicio de Vida Silvestre, Generalitat Valenciana, Valencia: 21 p.

Las actuaciones de gestión en el medio marino son bastante más costosas e imprecisas, basándose principalmente en la regulación del uso público, fundamentalmente mediante normativas proteccionistas de la pesca y el ordenamiento de los fondeos. Naturalmente son las reservas marinas de interés pesquero los instrumentos de ordenación de mayor fuerza para la conservación de los peces en relación con su aprovechamiento extractivo y que se basa en buena parte en el concepto de “efecto reserva”. Así, la prohibición total de la pesca en las Islas Medas desde 1983 generó un aumento en la talla modal de la mayoría de las especies de peces y la biodiversidad de las distintas áreas dentro de la reserva (Limousin, 1995). En la Reserva Marina de Tabarca la densidad de erizos de mar comestibles (Paracentrotus lividus) era seis veces más alta dentro de la reserva en 2005  y los datos de los censos visuales de peces que comenzaron a obtenerse poco después de la declaración de la reserva, indican una mayor riqueza y diversidad de peces en el interior de la reserva. Las familias que más incrementaron su biomasa y/o abundancia en el interior de la reserva fueron los serránidos y los espáridos.

La ordenación de los fondeos cuenta con algunas dificultades administrativas (es necesaria una concesión administrativa), y la instalación y mantenimiento de boyas de fondeo conlleva ciertas dificultades técnicas y de financiación. Pese a ello, en prácticamente todos los espacios protegidos marinos o marítimo-terrestres se han llevado a cabo este tipo de actuaciones, pero de manera por lo general muy tímida y poco constante para las necesidades de servicio de la gran cantidad de usuarios en estas costas durante los periodos estivales.

Salvo algunos experimentos, pocas son las actuaciones  llevadas a cabo para el control de especies exóticas marinas a escala insular, a excepción del monitoreo de estas especies.Son varias las especies exóticas en el medio marino de los islotes, siendo Caulerpa cylindracea la más invasora (tabla 4.2.).

 

 

Cluster

 

ALGAE Decápodos Antozoos Poliquetos Moluscos Ascidias
Caulerpa cylindracea Asparagopsis armata  Asparagopsis taxiformis Lophocladia lallemandii Womersleyella setacea Percnon gibessi Oculina patagónica Hermodice carunculata Aplysia dactylomela Bursatella leachii Fulvia fragilis Botrylloides leachii
Illots

 de

 Cap de Creus

 

NO

 

                     
Illes Medes i Montgrí NO       SI              
Illots de la Costa Brava Central                        
Illots de la Costa Brava Sud                        
 

Illes Columbretes

 

SI SI   SI     NO          
Illots de la Marina Alta SI                      
Illots de la Marina Baixa SI         SI            
Archipiélago de Nueva Tabarca SI SI         SI          
Islas del Mar Menor y Cabo de Palos SI SI SI SI   SI SI SI SI SI SI SI
Islas del Golfo de Vera Norte SI                      
Islas del Golfo de Vera Sur SI             SI        

 

Tabla 4.2. Organísmos marinos exóticos más comunes en los islotes de la Costa Este Española.

5. Estrategia de conservación


La característica y predominante interfase marítimo-terrestre de las pequeñas islas de la costa este mediterránea española hace que estos ecosistemas costeros sean extremadamente cambiantes a escala espacial y temporal. Para que su mantenimiento sea eficaz, haría falta una gestión lo más dinámica posible y, por tanto basada en un manejo adaptativo. Por ello esta estrategia de conservación de las islas marca algunos objetivos a partir de las deficiencias diagnosticadas en el Atlas, plasma las visiones de muchos gestores locales e identifica oportunidades, pero no pretende marcar los tiempos ni los modos de ejecución de las posibles acciones de conservación.

Esta doble condición, ser tierra y  ser mar, de los espacios insulares provoca conflictos entre diversos usos y entre las jurisdicciones encargadas de la gestión, generando una división excesiva de competencias entre las autoridades y los tomadores de decisiones. Los planificadores costeros se ven obligados con frecuencia a trabajar sólo en “uno de los lados” de las islas. Es esta una debilidad estructural administrativa que, sin embargo, no impide que en la presente estrategia los medios marino y terrestre de las pequeñas islas sean considerados como una misma unidad de gestión, ni la pretensión de una gestión integral de cada isla.

Cómo no, esta costa mediterránea sufre múltiples usos que resultan en la sobreexplotación, contaminación de los sistemas naturales y conflictos entre usuarios. Como ha sido descrito ya, los principales usos de las zonas isleñas son el recreativo y la pesca marítima. La mayor respuesta para corregir estos problemas ha sido la creación de espacios protegidos marítimos y/o terrestres (en adelante EPMTs), y la mayor parte de las islas-PIM más significativas de la subcuenca están catalogadas con alguna figura de protección.

Estos EPMTs presentan, por lo general, una serie de características comunes en cuanto a su gestión:

 

  • La parte emergida de los islotes tiene restringida severamente las visitas, siendo esta la principal medida de gestión, que en muchos casos se muestra suficiente.

 

  • Aunque en algunas pequeñas islas se han realizado labores de restauración de sus hábitats terrestres, por lo general estos trabajos no se realizan de manera continua.

 

  • En el medio terrestre protegido los usuarios reconocen una única autoridad, pero no, con frecuencia, en el medio marino.

 

  • En buena parte debido a la pluralidad competencial, la declaración de un EPMT no garantiza, por sí solo, la sostenibilidad del ambiente marino. Tampoco la aprobación de un Plan de gestión.

 

  • Los EPMTs fallan en preservar la pesca artesanal cuando fallan en conservar el pescado. En la mayoría de estos espacios, el número de licencias pesqueras, la cantidad de pescado descargado y la facturación de los armadores que explotan sus aguas o la periferia de las reservas es cada vez menor.

 

  • La sobreexplotación pesquera no necesariamente desciende al disminuir el esfuerzo de la pesca artesanal, si aumenta el esfuerzo de la pesca deportiva.

 

  • Los EPMTs son exitosos como parques recreativos, pero poco eficaces recuperando ese movimiento económico en forma de inversión para la dotación de servicios y la conservación medioambiental.

 

  • Estos espacios carecen de órganos de gobierno autónomos con capacidad y autoridad para realizar con rapidez una gestión adaptativa, pues los cambios socioeconómicos y ambientales ocurren a toda velocidad.

 

Pese a los repetidos intentos de las administraciones competentes de involucrar en estos EPMTs a la población local mediante el desarrollo de estrategias más flexibles de conservación, la protección de estas áreas naturales es bastante estática. Al incorporar a los actores sociales en las estrategias de conservación, inevitablemente se debe incluir no sólo el conocimiento científico, sino también el conocimiento ecológico local (Berkes et al., 2003) de pescadores y amantes de la naturaleza. Naturalmente, muchos de los servicios sistémicos y paisajísticos de estos lugares son valorados también por el conjunto de la sociedad, aunque carezcan de expresión en términos monetarios. Aunque resulte obvio, es interesante remarcar que el valor de los servicios generados por estos espacios insulares depende de las necesidades de cada uno de los usuarios implicados (Vermeulen & Koziell, 2002). Esta circunstancia es la responsable de que existan diferentes visiones sobre la gestión de un determinado socioecosistema.

La conservación de las pequeñas islas está avocada pues a centrarse en las personas, donde su participación sea activa y tenida en cuenta. Ello implica que las acciones de conservación no sólo deben ir dirigidas al patrimonio histórico y natural en sí, sino también tener en cuenta las raíces culturales de la sociedad o la comunidad en la que se desarrollan (Balmford & Cowling, 2006). Es por ello necesario un gran esfuerzo en comunicación a la largo de todo el proceso político y social, formulando estrategias con el fin de, poco a poco, ir construyendo valores como comprensión, aceptación y apoyo. La comunicación necesita imbuirse en esto desde el comienzo, para conseguir así una completa preparación, adopción e implementación. Es por ello que el éxito en la puesta en marcha de esta estrategia dependerá en buena parte de la implicación de los ciudadanos en su custodia, vigilancia y capacidad para participar activamente en la conservación del patrimonio insular. Naturalmente, esta inquietud espontánea de los ciudadanos hacia la conservación necesita herramientas organizativas que favorezcan la participación directa mediante relaciones bidireccionales (bottom up and top-down schemes) y transversales que conformen redes que permitan la corresponsabilidad en la evaluación de los estados de conservación y en la gestión de cada espacio insular.

La presente estrategia se estructura pues en una red de trabajo donde las islas-PIM son los nudos que están unidos por líneas de comunicación multidireccionales entre ellos. La iniciativa, liderazgo y ejecución de las acciones de conservación parten y llegan desde y hacia cualquier nodo. Para facilitar la comunicación y puesta en marcha de cada proyecto local, y aprovechar el valor demostrativo de estos focal points, así como para interactuar con otras redes de conservación y estamentos, se formalizaría un grupo de trabajo, el Órgano de Representación de las Islas Mediterráneas Españolas.

 

 

 

 

 

Puntos focales de Conservación. Island Conservation focal points

Las estrategias tradicionales de conservación benefician indirectamente a los usuarios a escalas amplias, como las escalas nacional, regional o global; pero los costes (especialmente, en términos de limitar el acceso a los recursos) son principalmente pagados localmente. Sin embargo se puede invertir esta tendencia cuando la iniciativa parte, precisamente, de las personas ligadas localmente a cada espacio marítimo-terrestre y que consideren que salen ganando con la preservación de los recursos naturales y la mejora de los servicios para los ciudadanos y sí mismos. Naturalmente, son los pescadores, buceadores y navegantes los que más tienen que ganar o que perder. En la Gestión Integrada de las pequeñas islas es importante tomar en cuenta los procesos de gobernanza, vistos como los procedimientos y prácticas tanto públicas como privadas utilizadas para regular los recursos y las actividades (sociales, productivas, económicas y ambientales) que contiene cada zona costera.

 Gobernanza local para la Conservación de la Pesca y sus Hábitats
Ámbito: Medio marino de los clusters e islas.
Principales promotores: Cofradías de pescadores
Instituciones implicadas: Ayuntamientos, Comunidades Autónomas, Administración General del Estado, Unión Europea, Centros de investigación, Entidades de Custodia
Instrumentos financieros: Fondo Europeo Marítimo y de Pesca (FEMP)
Responsable coordinación: Cofradías de pescadores

Los pescadores son los primeros en sentir las consecuencias de la disminución de algunas especies y esto provoca un efecto negativo en sus ingresos económicos. Para ser sostenible, la pesca necesita regular su esfuerzo con medidas tales como el establecimiento de vedas estacionales o espaciales o designar zonas de exclusión. Aunque hacer sostenible el recurso pesquero es responsabilidad de quien más lo aprovecha, la capacidad de gobierno sobre el recurso de las cofradías de pescadores es, paradójicamente, bastante limitado. Pero es el autocontrol de la cofradía el que puede garantizar la explotación a largo plazo de la pesca. Para ello, además de acciones de gestión que tengan efectos a medio o largo plazo, se hace necesaria la participación de terceros (entidades de custodia que confirmen las mejoras ambientales y ayuden a aumentar el valor añadido del pescado) que validen el proceso en marcha, favoreciendo un esquema de gestión dinámica.

Las actuaciones que podrían llevarse a cabo con el liderazgo de las cofradías de pescadores que operan en aguas de los clusters de la subcuenca podrían ser:

 

Acciones de custodia para la sostenibilidad Económica

 

  • Colaboración en las actividades de inspección pesquera. Es la propia Cofradía la que controla el correcto cumplimiento de su propio reglamento de pesca sostenible, compartiendo medios logísticos y recursos humanos con las otras entidades de custodia. Así, la cofradía garantizará un número mínimo de días de mar de inspección. En estas salidas podrán enrolarse inspectores de la administración y observadores de ONGs y centros de investigación.

 

  • Colaboración en actividades de seguimiento de resultados de un Programa de gestión. En colaboración con centros de investigación, se evaluará la mejora en la calidad del producto (tallas y condición física del pescado) y se cuantificará la mejora de los stocks pesqueros (cantidad de peces vivos). Para ello los armadores que sean designados por la cofradía, embarcarán investigadores cualificados que evalúen los stocks vivos pesqueros. Otra entidad de custodia validará los resultados del centro de investigación.

 

  • Promoción del proceso hacia la pesca sostenible y de los resultados. Difusión en internet de los avances en la gestión en coordinación con todas las instituciones implicadas. Organización de eventos y jornadas de puertas abiertas en la Cofradía.

 

Acciones de custodia para la sostenibilidad social y cultural.

 

  • Impartición por la cofradía de cursos formativos sobre pesca profesional. Donde los pescadores y miembros de las otras entidades de custodia participantes impartan clases sobre gestión de empresa, contabilidad, normativa, modernización de las artes pesca, biología, ecología y conocimiento local.

 

  • Organización por la cofradía de jornadas sobre pesca recreativa. Donde los pescadores y miembros de las otras entidades de custodia participantes impartan charlas sobre normativa, biología, ecología y conocimiento local.

 

  • Mejora de la visibilidad de la cofradía. Mediante la red de alianzas creada, la cofradía participara en las diferentes actividades de las otras entidades de custodia.

 

  • Participación de la cofradía en el fomento de turismo local. Mejorando la accesibilidad de las instalaciones, promocionando visitas guiadas a los barcos y lonjas, promoviendo jornadas gastronómicas, ….

 

 

Acciones de custodia para la sostenibilidad Medioambiental.

 

  • Limpieza de los fondos. Implementación de un protocolo de recogida de las basuras “capturadas” en los fondos marinos y organización de una jornada anual de limpieza marina.

 

  • Autocontrol de las artes pesqueras.  Acciones de control y rectificación en el sobredimensionado de las artes y procedimientos de captura en colaboración con las empresas del sector y con la validación de otras entidades de custodia.
  • Creación de microreservas marinas temporales. Vedas custodiadas y promocionadas por la cofradía.

 

 

Aunque, como en todas las propuestas de manejo de la presente estrategia, las actuaciones de gestión pueden ser llevadas a cabo con medios propios, las medidas aquí propuestas para la autogestión pesquera podrían recibir ayuda financiera del Fondo Europeo Marítimo y de Pesca de la UE propuesto para el periodo 2014-2020. (Reglamento (UE) nº 508/2014 del Parlamento Europeo y del Consejo de 15 de mayo de 2014). Los principios inspiradores de este fondo son:  ayudar a los pescadores en la transición a la pesca sostenible, ayudar a las comunidades costeras a diversificar sus economías, financiar proyectos para crear empleo y mejorar la calidad de vida en las costas europeas y facilitar el acceso a la financiación. El FEMP fija además como eje horizontal los objetivos establecidos por la Estrategia Europa 2020, que incluyen un crecimiento inteligente, sostenible e integrador, así como el desarrollo armónico de la Unión. El artículo 6 del reglamento específico del FEMP, recoge las seis prioridades que la Unión considera para el período 2014-2020 en el ámbito marítimo y de la pesca. La mayor parte de las medias aquí propuestas son de máxima prioridad según este reglamento del Parlamento Europeo.

Conservación o Reintroducción de especies emblemáticas
Ámbito: Ambos medios de los clusters e islas.
Principales promotores: ONGs locales
Instituciones implicadas: Ayuntamientos, Comunidades Autónomas, Administración General del Estado, Unión Europea, Centros de investigación y Entidades de Custodia
Instrumentos financieros: Fondos LIFE, fondos autonómicos, RSC empresas, crowdfunding
Responsable coordinación: ONG

Como es conocido, aquellas especies más próximas, por algún motivo, al ser humano son las que mayor atención científica y apoyo social reciben, así como las mayores cantidades de fondos para su conservación. Especies carismáticas asociadas a las islas mediterráneas podrían ser las aves marinas procelariformes o el Cormorán moñudo, o aves rapaces como el Águila pescadora; o el Enebro marino, la Alfalfa arbórea y la Silene de Ifach entre las plantas. Entre las especies marinas con mayor valor patrimonial estaría la Foca monje (extinta en la subcuenca) o los cetáceos,  los meros, las nacras y algunos cnidarios como el coral rojo o las gorgonias mediterráneas, además, por supuesto, de las fanerógamas marinas.

Estas especies bandera mediterráneas permitirían la ejecución, además de las acciones directas como plantaciones o hacking para las aves, de medidas de conservación y ordenación como la erradicación de especies invasoras o la corrección de fondeos o prácticas submarinistas inadecuadas. Este tipo de proyectos, ligados a especies, podrían recibir ayuda financiera y colaboración de empresas locales y de fondos LIFE de la UE, o la financiación ciudadana directa mediante donativos (crowdfunding).

Investigación y Puesta en Valor del Patrimonio Arqueológico de las Islas
Ámbito: Ambos medios de las islas
Principales promotores: Ayuntamientos
Instituciones implicadas: Comunidades Autónomas, Administración General del Estado, Centros de investigación
Instrumentos financieros: Fondos autonómicos, RSC empresas
Responsable coordinación: Administraciones y ONGs locales, Museos arqueológicos

Los islotes de la subcuenca son muy ricos en yacimientos arqueológicos. Aunque inventariados, la mayoría no están excavados excepto por algunas catas. A propuesta de los ayuntamientos, se organizarían campos de trabajo dirigidos por profesionales mediante una red de voluntariado internacional para excavar y restaurar los yacimientos. En el mar, buceadores voluntarios podrían realizar inspecciones visuales y posicionamiento de los campos arqueológicos submarinos en las aguas perimetrales de algunas islas con la colaboración de centros de buceo, pues es esta una información relevante para la ordenación de los habituales campos de fondeo de las islas de la subcuenca.

Seguimiento y Control de Especies Invasoras
Ámbito: Ambos medios de las islas y clusters
Principales promotores: Administraciones y ONGs locales
Instituciones implicadas: Ayuntamientos, Comunidades Autónomas, Administración General del Estado, Unión Europea, Centros de Investigación,
Instrumentos financieros: Fondos LIFE, fondos autonómicos, RSC empresas
Responsable coordinación: Administraciones y ONGs locales

En ambos medios falta bastante información en numerosos islotes sobre la presencia y los efectos de las especies invasoras. En algunas islas habría que comprobar la presencia de ratas de cara a tomar posteriores medidas de gestión, incluyendo acciones para su erradicación. En cualquier caso es esta una amenaza para los islotes que cuentan con colonias de aves marinas, en particular el Paíño común y para la vegetación endémica, por la que cabría implementar planes de prevención y de contingencia de eventuales episodios invasivos (como los que ya existentes en algunos clusters). Se aplicarían también acciones de prevención (fundamentalmente para aquellos islotes visitables) y de lucha biológica sobre la flora invasora.

En el medio marino falta información sobre muchas de las especies exóticas y su carácter invasor. Algunas de las islas más alejadas, (Massa D’Or, Columbretes, Isla de Benidorm, Tabarca, Hormigas,…) podrían presentar barreras a la distribución de algunas especies, en cuyo caso habría que desarrollar protocolos contra el transporte facilitado de sus propágulos.

El concepto de especie invasora es sencillo y normalmente tiene una buena acogida en la población, por lo que son proyectos atractivos para empresas que tienen voluntariado propio o financian proyectos a ONGs como parte de su responsabilidad social coorporativa (RSC).

Ordenación e Instalación de Boyas de fondeo de bajo impacto
Ámbito: Medio marino de las islas
Principales promotores: Ayuntamientos, Comunidades Autónomas, Administración General del Estado
Instituciones implicadas: Centros de investigación, ONGs
Instrumentos financieros: Fondos FEDER, autofinanciación (pago por servicio)
Responsable coordinación: Ayuntamientos, Comunidades Autónomas o Administración General del Estado

La principal actuación que permite ordenar el uso público en el medio marino es la regulación de los fondeaderos de las islas que tradicionalmente son utilizados por los patrones de las embarcaciones de recreo. En todos los clusters de la subcuenca existen experiencias en este sentido, pero con un dispar grado de desarrollo. En casi todos los casos, sin embargo, la mayor dificultad radica en el mantenimiento de los sistemas de fondeo y en hacer valer el cumplimiento de la normativa. Dependiendo del lugar, las acciones a seguir serían:

  • Redacción y tramitación de planes de ordenación y gestión del fondeo recreativo, en los que se identifiquen las zonas de fondeo de embarcaciones de recreo en las zonas de influencia de las principales islas-PIM, se realice una estimación de la flota, y se determine la bionomía y el estado de conservación de los fondos afectados.

 

  • Creación de zonas de fondeo regulado, algunos de ellos permanentes y otros de temporada, donde se instalen sistemas de fondeo de bajo impacto.

 

  • Gestión de las zonas de fondeo, preferentemente de forma indirecta mediante concesiones o autorizaciones. De esta manera, los fondeos establecidos para visita de embarcaciones por periodos breves de tiempo pueden ser explotados por el titular de una autorización/concesión o directamente por las demarcaciones de costas.

 

  • Desarrollo de una APP con información de la situación de los fondeaderos, disponibilidad de amarres, tarifas y formas de pago del servicio.
Buenas Prácticas de las federaciones de deportes Náuticos 
Ámbito: Medio marino de los clusters
Principales promotores: Comunidades Autónomas
Instituciones implicadas: Centros de investigación, Clubs Náuticos, Centros de Buceo, Entidades de Custodia
Instrumentos financieros: Medios propios, sponsors
Responsable coordinación: Federaciones deportivas

A los usuarios náuticos locales les interesa por lo general practicar sus deportes (pesca, buceo, navegación) de la manera más respetuosa posible, dado que explotan repetidamente el mismo recurso y en la misma localidad. Además, la certificación de estas buenas prácticas supone un valor añadido para las federaciones, clubs y empresas asociadas a estos deportes. Estas últimas pueden además patrocinar el seguimiento, promoción  y divulgación de estos sistemas de autocontrol. Para cada deporte o actividad recreativa, los pasos a seguir serían:

 

  • Redacción de una carta de compromiso de “Buenas Prácticas”.

 

  • Firma de la carta por los clubs deportivos y los centros de buceo, por una parte, y por una entidad de custodia, por otra, con el aval de la administración competente.

 

  • Vigilancia del cumplimiento de los acuerdos por una entidad de custodia que podrá obtener datos sobre su actividad y publicitar un ranking de los clubs y centros en función de sus actividades “sostenibles”. La entidad de custodia podrá entregar, en reconocimiento, un diploma a los mejores, que podrán ser premiados por las empresas del sector.

 

  • Desarrollo de una APP donde los usuarios puedan valorar su experiencia con cada centro o club con respecto a su respeto medioambiental.
Gestión Integrada de Costa Este Mediterránea Peninsular 
Ámbito: Islas y clusters de la Subcuenca Este Española. Ambos medios
Principales promotores: Ayuntamientos, Comunidades Autónomas, Administración General del Estado, Organismos Internacionales
Instituciones implicadas: Unidades de gestión de los clusters , ONGs
Instrumentos financieros: Medios propios
Responsable coordinación: Órgano de Representación de las Islas Mediterráneas Españolas.

Las actuaciones puntuales de esta estrategia necesitan de la colaboración efectiva entre todas las administraciones y actores públicos y privados, integrando las diferentes políticas sectoriales desde el respeto absoluto de las competencias de cada administración y asegurando la efectiva información y participación de la ciudadanía y de todos los actores que viven en la costa, viven de la costa o del mar, o tienen interés de cualquier tipo por este medio. La colaboración entre los focal points de la red y la coordinación de las diferentes actuaciones, son de especial importancia para el cumplimiento de las obligaciones derivadas de los Convenios Internacionales (Convenio OSPAR, Convenio de Barcelona, Convenio de Londres, y otros convenios internacionales sobre cooperación, lucha y prevención de la contaminación por hidrocarburos), del derecho comunitario (Directiva de la Estrategia Marina, Directivas Hábitats y Aves -Red Natura 2000-, Directiva Marco del Agua) y de la múltiple legislación en materia de medio ambiente, tanto estatal (Ley del Patrimonio Natural y de la Biodiversidad, Ley de Protección del medio marino, etc.) como autonómica.

Principales recursos bibliográficos


  1. Balcells Rocamora, E. (1968). Estudio general de los biotopos de las Islas Medas.Publicaciones del Centro Pirenaico de Biología Experimental 2: 91-147 (1968).

  2. Balmford, A., & Cowling, R. M. (2006). Fusion or failure? The future of conservation biology. Conservation Biology, 20(3), 692–695. http://doi.org/10.1111/j.1523-1739.2006.00434.x

  3. Berkes, F., Colding, J., & Folke, C. (2003). Navigating social-ecological systems: building resilience for complexity and change. Cambridge, UK: Cambridge University press. Retrieved from http://books.google.com/books?hl=en&lr=&id=Y5FnAq9kjxgC&oi=fnd&pg=PP1&dq…

  4. Davidson Arnott, R. (2010). Introduction to coastal processes and geomorphology. Cambridge, UK.

  5. Español, F. (1958). Contribución al conocimiento de los artrópodos y moluscos terrestres de las Islas Columbretes. Miscelánea Zoológica1(1), 3-37.

  6. Español, F. (1964). Sobre el poblamiento entomológico de las islas Medas. Publicaciones del Instituto de Biología Aplicada36, 71-96.

  7. Gadea, E., 1979. Els illots del litoral del País Valencià i llur poblament microfaunístic. Acta Geològica Hispànica 14: 542-544

  8. IEO, 2012.  Estrategia marina. Demarcación marina LevantinoBalear. Ministerio de Agricultura, Alimentación y Medio Ambiente. Secretaría General Técnica. NIPO: 280121758.

  9. Limousin, M. Z. (1995). Efectos biológicos de la creación de una reserva marina: el caso de las islas Medes. In La gestión de los espacios marinos en el Mediterráneo Occidental: actas de la VII Aula de Ecología: Almería, 9-20 de diciembre, 1992 (pp. 55-103). Instituto de Estudios Almerienses.

  10. Paracuellos, M. & Nevado, J. C. (2003). Nesting seabirds in SE Spain: distribution, numbers and trends in the province of Almería. Scientia Marina, 67: 125-128.

  11. Pavón, D.; Paracuellos, M.; Thévenet, M.; Lahora, A. y Mota, J. F. (2015). Flora amenazada de los islotes costeros de Almería (España). VIII Congreso de Biología de la Conservación de Plantas. Sociedad Española de Biología de la Conservación de Plantas, Sociedad de Ciencias Aranzadi. Vitoria-Gasteiz.

  12. Ros, J; Prats, I.O.; &J.M.G Sardà (1984). Ros, J. (1984). Els sistemes naturals de les Illes Medes (Vol. 73). Institut d’Estudis Catalans.

  13. Salat J, Pascual J. 2006. Principales tendencias climatológicas en el Mediterráneo nordoccidental a partir de más de 30 años de observaciones oceanográficas y meteorológicas en la costa catalana. Publicaciones de la Asociación Española de Climatología (AEC), Serie A 5: 283–290.

  14. Sardá, R., Rossi, S., Martí, X., & Gili, J. M. (2012). Marine benthic cartography of the Cap de Creus (NE Catalan Coast, Mediterranean Sea). Scientia Marina,76(1), 159-171.

  15. Serra, F. L., & Ros, F. V. (1989). El litoral mediterráneo español: introducción a la ecología de sus biocenosis terrestres.

  16. Shine C, Scovazzi T (2007) Mediterranean countries’ needs for legal, policy and institutional reforms to strengthen the management of existing marine protected areas. UNEP (DEPI)/MED WG.309/Inf.5. Second Meeting of the Advisory Committee of the Strategic Action Programme for the Conservation of Biological Diversity (SAP BIO) in the Mediterranean Region, Regional Activity Centre for Specially Protected Areas (RAC/SPA).

  17. Vayreda, E (1902) Plantas de Cataluña. Anales de la Sociedad Española de Historia Natural, ser. II 10: 491-582.       

  18. Vermeulen, S., & Koziell, I. (2002). Integrating global and local values: a review of biodiversity assessment (No. 5). IIED.


ISSN 2970-2321

Cette fiche a été rédigée dans le cadre du projet d’Atlas encyclopédique des Petites Iles de Méditerranée, porté par le Conservatoire du Littoral, l’Initiative PIM, et leurs nombreux partenaires.
This sheet has been written as part of the encyclopedic Atlas of the Small Mediterranean Islands project, carried out by the Conservatoire du Littoral, the PIM Initiative and their numerous partners.
(https://pimatlas.org)

SOUS-BASSIN

FRANCE SUD

Rédigé par : Frédéric MEDAIL (IMBE), Marion FOUCHARD (IMBE), Philippe PONEL (IMBE)

Date de création : 6 Avril 2019

 

Pour citer cette version : MEDAIL, F., FOUCHARD, M., PONEL, P.  (2018). Fiche sous-bassin : France Sud. Atlas of Small Mediterranean Islands. https://pimatlas.org/explorer-atlas/sous-bassins/france_sud/

Secteurs insulaires Iles retenues pour les fiches
Golfe de Marseille et Calanques

(ex “Côte Bleue et Calanques”)

Frioul, Riou

Château d’If ?

Golfe de la Ciotat, Embiez et Cap Sicié

(ex. “Embiez”)

Ile Verte, Embiez, Grand Rouveau

Bendor ou Grand Gaou ?

Îles d’Hyères Port-Cros, Bagaud
Côte des Maures

(ex “îles d’Hyères” pro parte, et “Cap Taillat”)

Brégançon

îlot des Portes ?

Côte de l’Estérel

(ex. “îles de Lérins” pro parte)

Les Vieilles

Lion de Terre ?

Îles de Lérins (sensu stricto) St-Honorat, Ste-Marguerite

1. Présentation et caractéristiques générales


1.1. Caractéristiques générales 


Le sous-bassin “France Sud” comporte 90 îles et îlots, dont 5 artificiellement reliés au continent ou à une île plus vaste (Fouchard, 2013), localisées le long des côtes de Provence et Côte d’Azur. Ces îles se distribuent selon un net gradient longitudinal (entre XX et XX), depuis les petits îlots de la Côte Bleue, à l’ouest de Marseille, jusqu’à l’îlot de l’Isoletta dans les Alpes-Maritimes (Eze-sur-Mer) aujourd’hui relié au proche continent. L’archipel hyèrois se localise au Sud du 43° parallèle, soit à la latitude du Cap Corse.

 

La surface totale des îles provençales ne représente que 3961 ha, et la plupart de ces entités insulaires sont de faible superficie puisque 54% des îles ont une surface inférieure à 1 hectare. Seuls 9 îlots ont une surface comprise entre 1 et 10 ha, 6 îles ont une surface comprise entre 10 et 50 ha, 5 îles ont une surface comprise entre 50 et 100 ha et seulement 4 îles possèdent une plus grande superficie (Sainte-Marguerite : 171 ha ; Port-Cros : 627 ha ; Le Levant : 1001 ha ; Porquerolles : 1278 ha). Il existe trois principaux archipels, le plus vaste étant celui des îles d’Hyères (surface totale : 2961 ha), puis l’ensemble des îles de Marseille (archipels du Frioul et de Riou : 383 ha) et les îles de Lérins (250 ha). Les fonds marins qui les entourent présentent un bathymétrie  de plus de 100 mètres de fond dès que l’on s’éloigne des iles. 

 

Le relief de ces petites îles demeure modeste et l’élévation maximale ne dépasse une centaine de mètres d’altitude seulement sur les îles de Port-Cros (196 m), Riou (191 m), Porquerolles (142 m), Le Levant (140 m) et Maïre (139 m). Toutefois, leur topographie est généralement tourmentée et seules quelques îles parmi les plus grandes (Porquerolles, Ste-Marguerite, St-Honorat, Embiez) possèdent des plaines significatives, qui ont été cultivées depuis des siècles.

 

L’isolement géographique de ces îles est aussi peu prononcé puisque la majorité des îles sont distantes de moins de 500 mètres de la côte ou d’une île plus grande. Les îles les plus éloignées sont Le Levant situé à 9,1 km de la côte, l’îlot du Planier situé à 8,8 km et Port-Cros à 8,5 km.

 

 La géologie de ces îles est très contrastée, et elle se compose, pour la moitié des îles, de roches sédimentaires calcaires du crétacé ou du jurassique qui prédominent sur les archipels de Marseille et de dolomies sur les îles de Lérins, tandis que la plupart des îles de la côte varoise ont un substratum de nature siliceuse (micaschistes, gneiss, phyllades, rhyolithes). Les côtes sont essentiellement rocheuses et les plages, peu fréquentes hormis sur la côte nord de Porquerolles, se limitent à quelques petites criques.

 

D’origine continentale, les îles de Provence ont été isolées à une date récente puisqu’encore rattachées au proche continent lors de l’ultime régression marine du Würm. En effet, lors des maximums glaciaires du Pléistocène, qui se sont produits tous les 100 000 ans, dont le plus récent, celui de la glaciation würmienne (LGM : Last Glacial Maximum ; ca. 20 000 ans BP), le niveau de la mer s’est abaissé de 100 à 150 m au dessous du niveau actuel (Lambeck et Bard, 2000). Une telle régression marine a été largement suffisante pour découvrir l’essentiel du plateau continental situé actuellement vers -150 m de profondeur et relier ces îles au continent. Ce véritable ‘yo-yo’ île–continent (et vice-versa) s’est produit une trentaine de fois au cours du Pléistocène, de sorte que ces îles provençales ont été plus longtemps continentales qu’îliennes. Des paléorivages immergés ont été décelés à -100 m au Dryas ancien (env. 14000 BP) selon Collina-Girard et al. (1996). Ces terres ne sont redevenues insulaires qu’avec la remontée des eaux durant la transgression marine holocène versilienne, soit vers 11 000-12 000 BP pour les grandes îles d’Hyères. Toutefois, des îles actuellement séparées de la côte par l’isobathe de –50 mètres devaient être, comme l’archipel de Riou, encore reliées au continent au Boréal (8500-9000 BP).

 

 Les données climatiques insulaires sont peu nombreuses, seulement disponibles pour quelques grandes îles et souvent de façon parcellaire. La moyenne des températures annuelles est comprise entre 15 et 18°c, et la moyenne des minima du mois le plus froid de l’année (m) est en général supérieure à 5°c, ce qui permet d’inclure ces îles en majorité dans l’étage bioclimatique thermo-méditerranéen, ou dans l’étage méso-méditerranéen inférieur pour les îles de Provence occidentale. Mais même dans la partie la plus froide de la région (îles de Marseille), les températures hivernales restent clémentes, de l’ordre de 8 à 9°C entre décembre et février, mois les plus froids de l’année. L’influence marine explique que les moyennes des températures minimales s’abaissent rarement sous les 2°C.

 

Le long des côtes provençales, la pluviomètrie augmente selon un net gradient Ouest – Est, et il est possible de distinguer trois grands secteurs littoraux en fonction des précipitations annuelles moyennes (P.ann.) établies sur une période de 35 ans : (i) le littoral occidental, depuis le golfe de Marseille jusqu’à Toulon (P.ann. = 609 mm) ; les Maures, depuis l’est de Toulon jusqu’à St-Raphaël (P.ann. = 858 mm) ; la Côte d’Azur, depuis St-Raphaël jusqu’à Menton (Pann. = 909 mm). Pour l’ensemble de la région littorale, le régime pluviométrique est de type AHPE, avec une saison sèche débutant en général fin mai et s’étendant jusqu’à septembre, voire octobre. Sur les îles, les situations climatiques sont plus contrastées, car elles varient selon la situation d’abri ou non de l’île considéré, mais le cumul des précipitations est plus faible en situation insulaire, par rapport à la zone continentale la plus proche. Sur l’archipel du Frioul (Marseille), la station de Pomègues est classiquement considérée comme le pôle absolu de xéricité en France : elle se situe en bioclimat aride (P.ann. en moyenne de l’ordre de 330 mm), mais les pluies peuvent être bien plus faibles certaines années (P.ann. = 173 mm, en 2008). Les îles plus orientales du Var et des Alpes-Maritimes possèdent une pluviométrie annuelle bien supérieure : Porquerolles (Pann. = 659 mm) et Le Levant (Pann. = 776 mm) se positionnent en bioclimat sub-humide et l’île Sainte-Marguerite (Pann. = 875 mm) en bioclimat humide inférieur. Mais comme ailleurs en Méditerranée, il faut souligner l’extrême irrégularité des précipitations inter-annuelles qui peuvent varier d’un facteur de 2 à 3 d’une année à l’autre.

 

Les îles provençales sont le plus souvent très exposées aux vents et des facteurs comme le régime et la force des vents, ont une influence majeure sur la dynamique du tapis végétal et donc sur les écosystèmes terrestres. Les îles de Provence occidentale, depuis les îlots de la Nerthe jusqu’à ceux du Cap Sicié près de Toulon, sont particulièrement exposées au Mistral (vent de secteur nord-ouest) et à l’Eisserò (vent de sud-est), sans compter les « coups de Labé » (vent de sud-ouest). Par exemple, sur le Frioul, aucun jour de vent calme (vent < 5 km/h) n’a été noté en 2008, tandis que 129 jours de vent fort (vent > 30 km/h) ont été enregistrés. Plus à l’Est, les îles de la côte varoise et des Alpes-Maritimes sont bien davantage soumises au vent du Levant, un vent d’Est parfois très violent qui apporte les pluies venant du golfe de Gênes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Figure 1. Roses des vents (nombre de jours cumulés en fonction de la vitesse en km/h) de l’île de Pomègues (Frioul,  Marseille) en 2008, et de l’île du Levant (îles d’Hyères).

 

L’abondance des précipitations occultes doit jouer un rôle de tout premier plan dans la structuration de la biodiversité, en permettant de limiter la sécheresse atmosphérique et édaphique. On estime ainsi l’humidité atmosphérique moyenne annuelle sur les îles d’Hyères à 80%, facteur qui peut expliquer la présence de mousses et lichens très exigeants en humidité et caractéristiques des climats océaniques. Sur les îles de Marseille, plus soumises à l’action desséchante du Mistral, l’humidité relative de l’air est en moyenne légèrement inférieure à 70%. L’étude bioclimatologique des îles de Provence reste cependant à réaliser, afin de mieux évaluer la magnitude et les gammes de variations microclimatiques aux échelles régionales et locales et leurs influences sur la structure et la dynamique de la biodiversité.

1.2. Contexte écologique et patrimoine naturel


Domaine terrestre   

Le gradient pluvio-thermique croissant d’Ouest en Est et la nature du substratum géologique sont pour une bonne part responsables de la structure variée du couvert végétal, et des disparités de richesse et de composition en espèces entre les différents archipels de Provence. Il est possible de distinguer trois grands ensembles écogéographiques : les îles occidentales calcaires, les îles siliceuses de la côte varoise et les îles de Lérins dont la nature surtout dolomitique du substrat explique l’originalité de la végétation. A ces facteurs environnementaux, se superposent des influences biogéographiques différentes entre la partie occidentale et la partie orientale du sous-bassin. Les îles occidentales calcaires sont peuplées par des éléments ibéro-provençaux en limite nord-est de distribution, tandis que les îles siliceuses du Var abritent des taxons tyrrhéniens remarquables sur le plan biogéographique, car endémiques ou à distribution partagée avec la Corse, la Sardaigne, l’archipel toscan ou les Baléares. Par contre, l’influence ligure n’est guère perceptible sur les peuplements terrestres, y compris sur les îles de Lérins, les plus orientales de la dition.

 

Sur la frange littorale rocheuse battue par les vagues, la structure des écosystèmes diffère assez peu selon les îles et se caractérise par des végétaux pérennes. La ceinture de végétation halophile est composée de deux saladelles endémiques (Limonium pseudominutum présent depuis la Côte Bleue jusqu’au cap de Saint-Tropez, et relayé, plus à l’est, par son vicariant écologique, le Limonium cordatum), accompagnées de taxons typiques de ces rochers jouxtant la mer (Crithmum maritimum, Lotus cytisoides subsp. cytisoides, Halimione portulacoides …).

 

Sur les pentes terreuses et en situation un peu plus interne, se rencontrent des pelouses denses à graminées vivaces halophiles, en particulier Dactylis glomerata, Sporobolus pungens, Elytrigia ; l’Ail à fleurs aiguës (Allium acutiflorum), endémique du littoral liguro-provenço-corse, y comporte souvent de belles populations. Ces « prés maritimes suspendus » sont souvent très concurrencés par les griffes-de-sorcière Carpobrotus spp.

 

Diverses formations arbustives basses, halorésistantes, intercalées entre la ceinture littorale formée de végétaux halophiles et les formations pré-forestières et forestières plus internes, peuvent être distinguées :

– Sur calcaire, les formations halorésistantes arbustives, en nette régression, se caractérisent par Astragalus tragacantha, Plantago subulata, Pallenis maritima, Thymelaea tarton-raira et T. hirsuta.

– Le matorral à Passerine hérissée Thymelaea hirsuta et à Barbe-de-Jupiter Anthyllis barba-jovis est présent sur les îles siliceuses, entre 5-10 m et 20 m d’altitude mais parfois plus haut si les zones fortement soumises aux embruns.

– La juniperaie littorale à Genévrier rouge Juniperus phoenicea subsp. turbinata peuple fréquemment les pentes rocailleuses soumises aux embruns, aussi bien sur silice que sur calcaire, en mosaïque avec des matorrals d’arbustes sclérophylles et thermophiles (Olea europaea, Pistacia lentiscus, Phillyrea angustifolia, Myrtus communis…).

 

Intercalées dans les communautés précédentes, des formations herbacées rudérales sont en expansion dans les secteurs de nidification ou de reposoir des oiseaux marins (notamment les Goélands leucophée) qui piétinent la végétation initiale et enrichissent les sols en composés organiques. Certains végétaux, qualifiés d’ornithocoprophiles, tels que le Séneçon à feuilles de marguerite Senecio leucanthemifolius et diverses frankénies (Frankenia spp.), résistent à ces perturbations et sont abondants sur certaines îles comme le Grand Rouveau, La Gabinière ou l’île Plane, accompagnées de diverses rudérales plus ubiquistes. Le groupement à Lavatère arborescente (Malva dendromorpha), présent sur les substrats assez profonds, à teneur élevée en nitrates et phosphates, connaît aussi un fort développement sur les îles abritant des colonies d’oiseaux marins nicheurs (Ratonneau, Plane, île Rousse…).

Les formations arbustives et forestières sont structurées différemment selon les îles. Les îles de Provence calcaire, dont les capacités de résilience écologique sont réduites après perturbation, se caractérisent par un couvert arboré réduit à quelques Pinus halepensis, Tamarix gallica, Ficus carica (Riou et Frioul) et Quercus ilex (Riou), fréquemment anémomorphosés. Elles sont couvertes de formations arbustives basses, souvent de type “garrigue en peau de léopard”. Ces garrigues à Rosmarinus officinalis, Pistacia lentiscus, Lonicera implexa, Erica multiflora, Coronilla juncea, Rhamnus alaternus, Cistus albidus, dépassent rarement un mètre de haut, et sont en mosaïque avec des pelouses xériques à Brachypodium retusum et plantes annuelles. Les îles siliceuses de la côte varoise (Embiez, îles d’Hyères et îlots de la côte des Maures) ont un couvert forestier beaucoup plus dense où Pinus halepensis et Quercus ilex dominent en taillis, voire en fûtaies, mais où les essences caducifoliées (Quercus pubescens, Sorbus, Acer) sont très rares ou absentes. Les maquis hauts à ligneux sclérophylles (Arbutus unedo, Erica arborea, Pistacia lentiscus, Myrtus communis, Olea europaea var. sylvestris, Phillyrea angustifolia, Rhamnus alaternus, Juniperus phoenicea…) couvrent de grandes étendues, associés localement à des arbustes thermophiles en limite nord d’aire de distribution (Genista linifolia, Euphorbia dendroides, Teucrium marum subsp. marum). Les îles de Lérins (Sainte-Marguerite, Saint-Honorat) présentent aussi des peuplements forestiers de belle venue, dominées par Pinus halepensis, Quercus ilex et aussi Pinus pinea dont l’indigénat reste discuté.

La végétation des rochers, falaises et rocailles non strictement maritimes est restreinte à quelques secteurs des plus grandes îles où existent plusieurs végétaux remarquables  sur les îles marseillaises de Riou, Maïre et Pomègues (Asplenium sagittatum, Coronilla valentina, Ephedra distachya), ou sur Porquerolles (Asplenium balearicum, Asplenium marinum).

Les zones humides et marais d’origine naturelle sont très rares, limités là aussi aux îles les plus vastes : sur l’île Ste-Marguerite, une étendue salée de quatre hectares – l’étang du Batéguier – comporte un herbier à Ruppia maritima et Cymodocea nodosa, tandis que les trois grandes îles d’Hyères abritent quelques ruisseaux temporaires à régime d’oued. La végétation des vases salées (sansouires) à salicornes se limite à des formations exigües présentes sur les anciens marais salants des Embiez et sur un îlot artificiel de l’étang du Batéguier.

Domaine marin

1.3. Occupation humaine ancienne et histoire de l’environnement


Des usages épisodiques et variés, de la Préhistoire au XVIIIe siècle

Les principales îles de la côte provençale (Ratonneau, Pomègues, Maïre, Riou, Les Embiez, Porquerolles, Port-Cros, Le Levant, Sainte-Marguerite et Saint-Honorat) ont subi un impact anthropique ancien qui a souvent altéré la structure et la dynamique de ces écosystèmes isolés.

La découverte, en 1992, de la fameuse grotte Cosquer sur le littoral des Calanques de Marseille mis en lumière l’occupation du littoral par les hommes préhistoriques ; ce site préhistorique datant du Paléolithique supérieur, aujourd’hui partiellement immergé, montre que des chasseurs-cueilleurs ont occupé ces lieux durant deux périodes (vers – 27 000 ans et vers – 18 000 ans). L’homme préhistorique a donc occupé ou fréquenté périodiquement ces “îles” provençales (qui étaient encore reliées au continent à cette époque), mais les premières traces restent ténues et ne concernent que les plus grandes îles (Collectif, 2003 ; Pasqualini, 2003, 2013). Sur les îles de Riou et de Maïre (golfe de Marseille), ont été découverts des gisements du Néolithique ancien cardial qui indiquent une présence humaine aux alentours de 5600 avant notre ère, et de l’Age du Bronze. Au Chalcolithique (vers 3000 ans avant notre ère), un habitat sans doute temporaire est mentionné sur l’île de Porquerolles, en arrière de la plage de Notre-Dame. À l’Âge du Bronze, plusieurs sites sont connus sur les îles d’Hyères, à Porquerolles, au Levant et même sur l’îlot de La Redonne située à proximité de la presqu’île de Giens, témoignant d’une fréquentation régulière de ces îles par l’homme. Les îles de Lérins semblent aussi avoir été occupées par l’homme néolithique, mais la première trace d’un habitat humain ne date que du début de l’Age du Fer, au VIe siècle avant notre ère sur l’île Sainte-Marguerite ; à la même époque, existent un habitat avec mobilier indigène sur l’île du Levant (anse du Liserot) et un campement, sans doute de pêcheurs, sur l’île des Embiez.

Dès le début de l’Antiquité, les étrusques et les Massaliotes ou Phocéens (les Grecs de Marseille) occupèrent sporadiquement les îles situées entre Marseille et Hyères. À la fin de la période grecque, ces derniers intensifient leurs présences sur les îles provençales. Ils fondèrent un véritable village à Porquerolles, dans l’anse de la Galère, à la fin du IIe siècle avant notre ère. Cet habitat groupé, relativement urbanisé, a permis le développement d’activités halieutiques et agricoles. La mise au jour d’une aire à battre les céréales, de meules et surtout de terrasses de culture au-dessus du village montre que leurs habitants cultivaient à proximité, céréales, oliviers et amandiers. À Port-Cros, les premières mises en culture datent du Ier siècle avant notre ère et sont plus limitées du fait de la topographie de l’île et n’affectent que, les rares secteurs plats de l’île. De plus petites îles, comme l’Ile Verte (La Ciotat) et l’Ile de la Tour Fondue (Embiez), sont aussi occupées par des habitats humains restreints. À partir du Ier siècle avant notre ère, les Massaliotes installèrent aussi des pêcheries de thon sur les îles de Riou et Plane. Plus à l’Est, sur l’île Sainte-Marguerithe (Lérins), un petit village fait de cabanes alignées le long de ruelles est original, en ce sens qu’il semble être une création indigène et non phocéenne.

La période romaine induit une profonde mutation dans l’occupation des grandes îles provençales (Pasqualini, 2013). À Porquerolles, le village – situé à l’emplacement de l’actuel – se développa et fut occupé à partir de la moitié du Ier siècle avant notre ère jusqu’au début du Ve siècle ; les plaines de l’île subissent alors une forte mise en valeur agricole, avec l’apparition d’une villa à la plaine Notre-Dame. Les études sédimentologiques littorales mettent en évidence de puissants épisodes détritiques survenus durant cette époque gallo-romaine, première phase d’anthropisation des îles d’Hyères. Ces dépôts, fruits d’intenses érosions des sols, attestent non seulement de mises en culture importantes des plaines, mais aussi de déboisements et défrichements des forêts et maquis occupant les versants. Cette mise en valeur des terres les plus favorables est aussi attestée sur l’île Sainte-Marguerite où fut construite, à l’époque augustéenne, une riche villa maritime, à la superficie “disproportionnée par rapport à la surface de l’île” (Pasqualini, 2013).

Durant l’Antiquité tardive, certaines de îles furent encore occupées, dans la continuité des habitats anciens (anse Saint-Pierre de l’Ile Verte, village et plaine Notre-Dame à Porquerolles, Sainte-Marguerite), mais aussi avec la création d’habitats fortifiés sur les hauteurs comme au cap des Mèdes au Nord-Est de Porquerolles, sans doute liés à l’érémitisme insulaire. La majorité de ces îles paraît être désertée après le VIe  siècle, probablement à cause de trop nombreuses incursions sarrasines. L’île Saint-Honorat (Lérins) est un cas à part car si l’île était bien connue par les Romains qui la nommaient Planasia selon Strabon ou Lerina selon Pline l’Ancien, l’absence de trace humaine aux IIIe et IVe siècles suggère l’abandon de l’île ; mais, durant les toutes premières années du Ve siècle, l’installation de la communauté monastique par Honorat a du profondément modifier sa structure paysagère, la topographie plate facilitant les mises en cultures, l’extension des vergers, oliveraies et vignobles sur une grande partie de l’île.

 

Figure 2. Localisation de principaux gisements archéologiques connus sur les îles de Provence, depuis l’Age du Bronze jusqu’au Moyen Âge (Pasqualini, 2013).

Des paysages en mutation au XIXe et XXe sièclesA compléter

Au cours du XIXe siècle, des activités industrielles relativement importantes (usines de soude) ont profondément altéré la végétation de certaines îles (Embiez, Porquerolles, Port-Cros). Ces îles ont également, pour la plupart, un passé militaire, de nombreuses tours de guet ayant été construites, surtout à partir du XIXe siècle. Certaines sont encore des terrains militaires, comme par exemple le Levant, d’autres, qui ne le sont plus, en gardent des vestiges. Actuellement, le déclin des usages agro-sylvo-pastoraux et la protection de certaines îles (parc national de Port-Cros, propriétés de l’Etat à Porquerolles et Sainte-Marguerite) conduisent au développement des matorrals et des ensembles forestiers dominés par les espèces sclérophylles. Toutefois, sur les îles calcaires de Marseille, la déforestation et l’érosion consécutive furent si intenses que les capacités de résilience des communautés végétales sont de nos jours très limitées.

 

 

2. Usages contemporains et pressions


2.1  Domaine terrestre

L’occupation humaine permanente des îles de Provence reste limitée et ne concerne que quelques îles, parmi les plus vastes(Tableau 1). L’île de Porquerolles est la seule à posséder un véritable village permanent avec de nombreux commerces, mais Ratonneau (Frioul), Port-Cros, Le Levant ont des infrastructures touristiques (hôtels, restaurants) assez développées, bien plus importantes aux Embiez et à Bendor. D’autres petites îles(Grand Ribaud, Petit Ribaud, Ile d’Or, Château d’If, Endoume), possédent des habitations pérennes qui sontoccupées péridioquement, surtout durant la période estivale. Certaines îles n’offrent qu’un logement marginal, limité à une cabane (Riou, Grand Rouveau, Ile Verte) ou à un phare désafecté (Planier).

Ile (superficie) Nbr d’habitants permanents Nbr de lits disponibles Nbr d’hôtels / centres de vacances Nbr annuel de visiteurs Nbr annuel de plaisanciers
Porquerolles
Le Levant
Port-Cros ≈ 30

(120 durant 7 mois)

180 000 / 200 000 45 000 / 55 000
Saint-Honorat
Sainte-Marguerite ?
Embiez
Bendor
Ratonneau (Frioul)

 

 

 

 

 

Tableau 1. Iles de Provence occupées de façon permanente par l’homme, avec indication des pressions touristiques locales.

Les pressions humaines restent globalement modérées, sauf sur certaines grandes îles durant les pics estivaux de fréquentation touristique. Les pressions les plus fortes concernent alors Porquerolles, Port-Cros, la partie accessible au public du Levant (village naturiste d’Héliopolis), les Embiez, Sainte-Marguerite, Saint-Honorat, Bendor et l’île Verte. Les analyses de la capacité de charge sur ces milieux insulaires fragiles restent à développer, mais une première analyse sur l’île de Port-Cros (Parc national) montre qu’au-delà de 1200 à 1500 visiteurs journaliers débarquant le matin par les navettes, tous les indicateurs de fréquentation et de sécurité publique virent au rouge, voire au noir. Les îles du Petit Gaou et du Grand Gaou (Embiez), reliées au continent et en partie artificialisées, subissent des flux très importants de visiteurs journaliers tout au long de l’année. Dans certains secteurs, ces pressions touristiques mal maîtrisées engendrent des perturbations fortes (piétinement, augmentation des déchets organiques) à des milieux littoraux fragiles et dont les capacités de résilience sont lentes. Le long des sentiers littoraux les piétinements répétés conduisent au tassement et à l’érosion des sols, au déchaussement des systèmes racinaires et à de multiples nécroses chez les plantes pérennes (ex. Limonium pseudominutum, Plantago subulata) dont les capacités de régénération s’amenuisent de manière très significative. Les rares plages et zones dunaires des îles ont connu souvent des altérations significatives de leur biodiversité en végétaux et en insectes, y compris dans des secteurs protégés comme Port-Cros.

Certaines petites îles, proches de la côte et facilement accessibles, ne sont pas épargnées par ces impacts humains directs ; tel est le cas du Lion de Terre et de l’île des Vieilles, sur le littoral de l’Estérel, soumises à des occupations temporaires par quelques individus marginaux qui campent et rejettent mégots et autres déchets au plus fort de l’été. Le Grand Mornas, rocher calcaire de 0,12 ha, situé à 180 m de la Côte Bleue, était occupé par une dizaine de personnes, un dimanche de juillet 2013, et une seule touffe de plante vasculaire, la camphorine Camphorosma monspeliaca, arrive encore à persister !

 L’exploitation agricole, de tous temps marginale sur ces îles, ne concerne que quelques plaines peu étendues. La viticulture persiste sur les îles des Embiez, de Saint-Honorat et de Porquerolles où elle s’accompagne de vergers des collections variétales du Conservatoire botanique national méditerranéen. L’exploitation du sel aux Embiez, qui avait débuté par la construction des tables salantes en l’an 950 s’est arrêtée en 1934. Enfin, si la Marine nationale a rétrocédé bon nombre d’îles et d’îlots depuis quelques décennies, elle occupe encore 80% de l’île du Levant qui sert de centre d’essais de lancement de missiles depuis 1950.

L’exploitation forestière et les reboisements sont maintenant inexistants ou très ponctuels (Sainte-Marguerite, Porquerolles). Ces dernières décennies, les îles provençales n’ont guère été affectées par les incendies de forêts ; sur  les îles d’Hyères, 25 feux forestiers ont été recensés entre 1980 et 2011,  mais ils n’ont brûlé que des superficies très réduites, n’atteignant deux hectares que dans un seul cas, à Porquerolles en août 1998.

L’impact des aérosols marins pollués, chargés d’hydrocarbures, de métaux lourds et surtout de tensioactifs anioniques (“détergents”), a occasionné, surtout à partir des années 1975, des nécroses particulièrement sévères aux ligneux sclérophylles et chez les insectes Psocoptères. Ces impacts ont été bien visibles sur les îles d’Hyères et de l’archipel de Riou, ces dernières soumises directement à l’émissaire marseillais de Cortiou. Par contre, la biomasse de la faune des Arthropodes est devenue bien plus élevée dans les stations exposées aux embruns pollués ; cet enrichissement est dû à l’état de la végétation dont les nombreuses branches dépérissantes ou mortes sont très favorables à l’expansion de ces populations de Coléoptères. Depuis une quinzaine d’années, avec la généralisation des stations d’épuration sur le continent, l’impact des embruns pollués semble s’être atténué mais une veille écologique s’impose.

Quelles que soient leurs superficies, les îles provençales sont souvent soumises à un impact marqué, lié aux invasions d’espèces exotiques envahissantes, ou à la prolifération d’espèces indigènes (goéland leucophée) ou introduites (rat noir, lapin) par l’homme depuis l’Antiquité. Les quatre îles comportant un pourcentage d’artificialisation des sols compris entre 10% et 40% ont un niveau d’impact des espèces proliférantes moyen (Ratonneau, Planier) à fort (Porquerolles, Embiez). Les deux seules îles (Saint-Honorat, Bendor) comportant un pourcentage d’artificialisation supérieur à 40% subissent aussi un fort impact des espèces proliférantes.

Les îles à richesse spécifique supérieure en espèces proliférantes (faune et flore) par rapport à la moyenne sont : (i) des îles de grandes et moyennes superficies desservies par des navettes, souvent appartenant pour tout ou partie à des propriétaires privés : Porquerolles (133 espèces), île des Embiez (54), Sainte-Marguerite (49), Saint-Honorat (33), île Verte (30 espèces), Grand Ribaud (27), Bendor (21) et Grand Rouveau (16) ; (ii) des îles de moyenne superficie maintenant rattachées au continent : Grand Gaou (22) et Brégançon (17 taxons). Par contre, les îles calcaires de l’archipel du Frioul et de Riou semblent plus résistantes aux invasions biologiques, avec une richesse en espèces proliférantes respectivement moyenne et faible par rapport à la moyenne générale du sous-bassin.

Chez les vertébrés, les deux espèces exotiques ou proliférantes les plus fréquentes sont :

– (i) Le Goéland leucophée, avec une nidification attestée sur 69 îles soit près des trois-quarts des îles et îlots. L’augmentation exponentielle de la population de cette espèce durant tout le XXe siècle, a engendré une modification de la richesse et composition spécifiques (voir encadré), ainsi que de la dynamique des communautés végétales et animales.

– (ii) La deuxième espèce de vertébrés présente sur presque la moitié des îles et îlots considérés (42 îles) est le rat noir, dont la présence régionale remonte à l’Antiquité romaine. Sur les îles de faibles superficies (moins de 100 ha), la forte densité en goélands engendre un effet accru de prédation par le rat sur des oiseaux marins rares comme les puffins (puffin yelkouan, puffin cendré et océanite tempête).

D’autres vertébrés anthropophiles comme le lapin de garenne, le chat et le hérisson sont moins fréquents sur ces îles, mais leur influence dans le déclin des populations de certains oiseaux ou reptiles (cas du déclin du lézard vert à Saint-Honorat ou Porquerolles) est tout aussi préocuppant. L’expansion de la tarente de Maurétanie menace aussi les deux geckos indigènes (hémidactyle, phyllodactyle d’Europe).

Chez les invertébrés, l’impact de l’apparition au début du XXe siècle de la fourmi d’Argentine Linepithema humile, puis de sa spectaculaire expansion sur le littoral méditerranéen français, commence à être mieux connu (L. Berville, inéd.). Cette invasion semble avoir des effets particulièrement désastreux en milieu insulaire ; ainsi, sur l’île des Embiez la quasi-totalité des fourmis locales a été éradiquée au bénéfice de la fourmi d’Argentine et il ne reste que 3 espèces de fourmis indigènes sur l’île contre 15 au Grand Rouveau, pourtant d’une superficie treize fois plus petite. La fourmi d’Argentine a été aussi recensée à Ratonneau, Bendor, Port-Cros et Porquerolles.

Parmi les végétaux exotiques envahissants, les taxons les plus présents (26%) sont les griffes-de-sorcière (Carpobrotus spp.) qui recouvrent des pentes littorales entières pour certaines îles comme le Grand Rouveau et l’île des Embiez, le Grand Ribaud, l’îlot des Portes (cap Camarat). Comme ailleurs en Méditerranée, les Carpobrotus modifient significativement la structure et la composition des communautés végétales, mais aussi les interactions biotiques entre espèces animales et végétales, indigènes ou non (voir encadré ou chapitre 1). Sur les îles d’Hyères, a été montré que les griffes-de-sorcière facilitent l’expansion démographique du rat noir grâce à l’abondante ressource alimentaire qu’elles fournissent durant la période estivale, et qu’en retour les rats augmentent la dispersion et le taux de germination des graines de Carpobrotus. D’autres végétaux exotiques sont fréquents, localement abondants et dynamiques sur les îles (Figure X) : Pittosporum tobira (très dynamique dans les sous-bois de l’île Saint-Honorat), Medicago arborea (en forte expansion sur les îles du golfe de la Ciotat et des Embiez), Opuntia spp., Senecio angulatus, Oxalis pes-caprae, ou encore Cortaderia selloana qui colonise vigoureusement certains talwegs de l’île du Levant.

 

 

 

Figure 3. Nombre et pourcentage d’îles et îlots de Provence-Côte-d’Azur (n = 85) en fonction des principales espèces exotiques ou proliférantes, végétales et animales (mammifères, oiseaux), d’après Fouchard (2013).

Quand les goélands leucophée contrôlent la flore des îles de Marseille…

Les petites îles et îlots abritant de vastes colonies d’oiseaux marins nicheurs subissent souvent des modifications rapides et spectaculaires de leurs structure, composition et fonctionnement car ces vertébrés surabondants engendrent de fortes pressions sur ces écosystèmes, le plus souvent pauvres en espèces.Ces dérèglements ont été bien étudiés sur les archipels marseillais qui ont connu une augmentation considérable des effectifs nicheurs de goélands leucophée (Larus michaellis) : si seulement une centaine de couples était connue en 1920, un pic de plus de 23 000 couples dont près des trois-quarts présents sur l’archipel de Riou a été atteint en l’an 2005. La flore des îlots de faible superficie (ex. Grand Congloué, 2 ha) est la plus sévèrement touchée par la présence des goélands.
En raison du piétinement, de déjections riches en azote et phosphore, de l’apport constant de composés organiques exogènes et de l’utilisation de matériaux végétaux pour la confection des nids, cette pression aviaire a profondément modifié la richesse et la composition floristiques, et plus globalement la structure de la végétation et des paysages. Ces études ont pu mettre en évidence : (i) une relation inverse entre la richesse floristique et la densité des goélands, aussi bien lors des suivis de 1995-97 que ceux de 2008 ; (ii) une augmentation des végétaux rudéraux et des espèces allochtones, nouvellement implantées sur ces petites îles calcaires, mais une diminution des taxons stress-tolérants sensu Grime ; (iii) des turn-overs floristiques importants entre les inventaires anciens et ceux réalisés en 1996, impliquant des végétaux surtout rudéraux, annuels, anémochores et à vaste distribution géographique, ces turn-overs étant corrélés à la densité des goélands et inversement corrélés à la surface de l’île ; (iv) l’extinction locale ou la nette raréfaction de végétaux rares comme les passerines (Thymelaea tarton-raira et T. hirsuta).
Toutefois, les derniers dénombrements réalisées pa le Conservatoire des espaces naturels (CEN-PACA) montrent une chute des effectifs de goélands de près de 50% et les conséquences sur les écosystèmes insulaires méritent d’être suivies.

Frédéric Médail

2.2 Domaine marin

3. Etat des connaissances sur la biodiversité et enjeux de conservation


3.1 Etat domaine terrestre :

 

Il existe de fortes disparités dans la connaissance de la biodiversité terrestre des îles de Provence, selon les divers groupes taxonomiques mais également en fonction des zones géographiques. En effet, sur les 428 études retenues dans la récente synthèse de Fouchard (2013), plus de 68% des travaux utilisés portent sur la flore vasculaire (n = 78 études) et sur les vertébrés (n = 214 études) (Figure X). La répartition des études concernant la flore vasculaire montre aussi une nette disparité selon les zones géographiques, la majorité des travaux portant sur les archipels notamment ceux des îles d’Hyères (n = 32 études), de Lérins et du Frioul (n = 9 études chacun).

 

Figure 4. Répartition des différentes études de biodiversité terrestre relatives aux îles et îlots de Provence-Côte-d’Azur (n = 85), en fonction des différents groupes taxonomiques, d’après Fouchard (2013).

 

 

Malgré leur très faible représentativité spatiale à l’échelle des départements des Bouches-du- Rhône, du Var et des Alpes-Maritimes (3961 ha, soit 0,24% de ces départements), ces îles possèdent un grand nombre d’espèces protégées au niveau national ou régional (Tableau X) :

– 184 espèces végétales patrimoniales dont 76 font l’objet d’une protection nationale ou régionale et 39 inscrites sur la liste rouge UICN des espèces menacées en France.

– 26 espèces patrimoniales de vertébrés (mammifères, oiseaux nicheurs, reptiles et amphibiens) présentes dans les listes rouges UICN nationales.

– 133 espèces patrimoniales d’invertébrés (Mollusques terrestres, Arachnides et les Insectes) dont 8 espèces inscrites sur la liste rouge UICN nationale.

Chez les oiseaux nicheurs, les mammifères et également les reptiles et amphibiens, les îles de moyennes et de grandes superficies présentent les richesses spécifiques totales et en espèces patrimoniales les plus élevées. En ce qui concerne la flore vasculaire, une quinzaine d’îlots de superficie comprise entre 0,01 et 1,85 ha ont une importante richesse relative en espèces patrimoniales. L’ensemble des îles provençales comporte 22 plantes vasculaires incluses au Livre rouge national de la flore menacée, soit 35% des végétaux menacés présents sur l’ensemble du littoral de la région. Les seules îles du golfe de Marseille abritent pas moins de 20 végétaux protégés par la loi. Si l’on considère l’ensemble de la flore vasculaire, on estime que toutes ces îles comportent environ 1100 espèces et sous-espèces indigènes soit 32% de la flore de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, sur un territoire seulement égal à 0,001% de la superficie régionale.

 

Tableau 2. Nombre d’espèces protégées nationalement et régionalement sur les îles et îlots de Provence et Côte-d’Azur (Fouchard, 2013) et dans la région administrative Provence, Alpes Côte d’Azur (PACA) (DREAL PACA : http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr/

 

Un autre intérêt tient à la présence de populations insulaires pour plusieurs végétaux indigènes progéniteurs d’espèces cultivées, cas intéressants sur le plan agronomique du fait de possibles adaptations locales. Ainsi, la population de poireau sauvage Allium porrum subsp. polyanthum de l’île du Grand Rouveau correspond à une souche indigène ancienne et non propagée par l’homme. D’autres populations insulaires d’espèces proches de cultivars existent sur les petites îles : le chou de Robert Brassica montana comporte deux populations micro-insulaires (îlot de La Longue près de la presqu’île de Giens et île de Brégançon) sur susbstrat siliceux alors que la quasi-totalité des populations continentales se rencontrent sur calcaire ; la betterave maritime Beta vulgaris subsp. maritima, plus fréquente, est présente sur divers types de substrat ; la carotte sauvage dont les divers variants populationnels mériteraient une étude génétique et morphologique approfondie.

Aucune tendance ne permet de relier la perte en espèces végétales patrimoniales au pourcentage d’artificialisation, mais cette perte est bien réelle, avec au moins 111 espèces végétales patrimoniales éteintes localement pour 21 îles, dont 29 espèces sur la seule île de Porquerolles. Pour les reptiles également, des populations d’espèces patrimoniales se sont éteintes sur certaines îles. Tel est le cas du phyllodactyle d’Europe dont la disparition a été constatée sur l’île des Embiez et à l’île Verte et qui n’a plus été revu sur Bendor, au Rocher des Pendus est, à Endoume et aux Empereurs Sud. La Tortue d’Herman (Testudo hermanni) a également disparu de l’île de Port-Cros au XIXe siècle. Chez les invertébrés, les données restent bien trop lacunaires pour dégager des tendances, mais de fortes menaces pèsent sur des groupes inféodés à des niches écologiques hautement spécialisées (voir encadré). Deux espèces patrimoniales de lépidoptères (Tomares ballus  et Euchloe) mentionnées anciennement sur Port-Cros n’ont plus été revus et ils mériteraient une recherche ciblée.

Menaces sur les invertébrés associés aux bois flottés et aux laisses de mer

Les Coléoptères saproxylophages associés aux bois flottés forment une catégorie d’espèces fort menacées sur le littoral et les îles de Provence. Les charançons Amaurorhinus cf. bewickianus, Styphloderes exsculptus et Mesites pallidipennis fournissent les meilleurs exemples. Sur le littoral du continent voisin, l’enlèvement systématique et volontaire de ces laisses de mer a abouti à une raréfaction considérable de ces espèces, sinon à leur extinction. Si des mesures conservatoires prises par le Parc national vont dans le bon sens, seul Styphloderes exsculptus se maintiendrait sur les plages les moins fréquentées de Port-Cros ; il abondait sur les plages de la partie militaire de l’île du Levant où les troncs échoués sont encore nombreux, comme sur la plage du Liserot.
La faune des laisses de mer constituée par d’épaisses accumulations de feuilles mortes de posidonies est aussi remarquable mais elle reste méconnue. A Port-Cros, a été signalé une communauté de Coléoptères formée de nombreuses espèces : Cafius xantholoma, Remus sericeus, Aleochara albopila, divers autres petits staphylins Aleocharinae, alors que Travé (1984) a relevé pour les Acariens Oribates la présence d’une quinzaine d’espèces associées aux banquettes de posidonies, et absentes des autres habitats de l’île. De plus, certaines sont remarquables par leur distribution, comme : Indotritia krakatauensis consimilis, également connue de Croatie ; Hermannia minuta, connu des côtes bulgares et françaises ; Pseudotectoribates sp., genre qui n’était connu que d’Espagne ; et enfin, une espèce du genre Phthiracarus sp., que Travé considérait comme nouvelle. Pour ce dernier, cet habitat est l’un des plus originaux de l’île. Les mêmes conclusions sont tirées par Noël de ses recherches sur les Crustacés Oniscoïdes de Port-Cros, puisque selon cet auteur au moins dix espèces (Ligia italica, Trichoniscus fragilis, T. halophilus, Buchnerillo littoralis, Armadilloniscus candidus, A. littoralis, Halophila couchi, H. tyrrhena, Porcellio lamellatus, Acaeroplastes melanurus) sont strictement liées aux laisses de mer accumulées sur les plages peu fréquentées et aux banquettes de posidonies. Il a été montré que sur les plages de Malte ces communautés d’Arthropodes étaient affectées par les perturbations d’origine humaine et présentaient une diversité supérieure dans les accumulations de feuilles les plus anciennes.
Parmi les autres groupes, il faut signaler le forficule maritime Anisolabis maritima, espèce emblématique devenue très rare, sinon éteinte, à Port-Cros sur le continent proche ; elle paraît supplantée dans son habitat par une espèce très banale et peu exigeante, Euborellia moesta, qui a été rencontrée dans les laisses de mer sur les plages près d’Hyères.

Philippe Ponel

Les enjeux de conservation concernent aussi des îles privées, même fortement artificialisées (Bendor)car elles présentent encore des ratios élevés entrele nombre d’espèces patrimoniales par rapport à leur superficiee. L’île de Bendor et l’île des Embiez abritent ainsi plusieurs espèces remarquables d’invertébrés. Pour les Embiez, par exemple des résultats récents montrent la présence d’éléments remarquables en Coléoptères saproxylophages, comme Choragus rogei, espèce décrite très récemment, mais aussi en araignées, avec Harpactea arguta non revue en France depuis sa description en 1907. Il existe aussi sur ces deux îles une composition intéressanteen végétaux patrimoniaux (8 espèces pour Bendor et 33 pour les Embiez), avec cependant des espèces qui se sont éteintes depuis les cent dernières années (4 pour Bendor et 3 pour les Embiez).

 

3.2 Etat domaine marin

4. Statuts de conservation et gestion


Les îles et îlots de Provence et Côte d’Azur considérés (92 îles qui incluent 7 îlots sans flore mais abritant au moins un oiseau nicheur) bénéficient, dans l’ensemble, de statuts fonciers de protection satisfaisants. En effet, seuls 6 îlots ne comportent aucun statut de protection (Bendor, le Grand Gueirouard, le Lion de Mer, le Lion de Terre, les rochers des Pendus Est et Ouest). En considérant uniquement les parcs nationaux, les sites classés, les zones de protection spéciale (ZPS) et les zones spéciales de conservation (ZSC), 71% des îles bénéficient d’au moins un de ces statuts, soit en tout 3584 ha, sur une superficie insulaire totale de 3691 ha (Figure X) .

Figure 5. Bilan du nombre et du pourcentage d’îles et îlots (n = 92) selon les différents statuts de protection, d’après Fouchard (2013).

 

Concernant les statuts fonciers (Figure X), 86% des îles et îlots appartiennent entièrement ou majoritairement au domaine public de l’Etat français : 44% appartiennent au domaine public maritime (DPM) et 42% à l’Etat, dont 22% (19 îles) dans leur intégralité ou dans leur majorité, au Conservatoire du Littoral. Par contre, 9% des îles et îlots (8 îles) sont entièrement ou majoritairement privées, avec différentes situations cependant, de la plus urbanisée comme Bendor dont 80% de sa surface est artificialisée, à des îles n’ayant aucun usage, telle que l’île Rousse. Soulignons que le statut foncier des îlots non cadastrés (19 îlots avec de la flore vasculaire) et ceux cadastrés mais non renseignés reste à clarifier, car ils ne relèvent pas forcément du domaine public maritime.

Figure 6. Répartition des statuts fonciers, en pourcentage, des îles et îlots de Provence-Côte d’Azur, d’après Fouchard (2013).

 

Concernant la gestion, 56% des îles et îlots (52 îles) font l’objet d’une gestion permanente (Figure 8), et 43 îles ont un document de gestion. À l’inverse, 24% des îles et îlots ne font l’objet d’aucune gestion ni surveillance. Enfin, 20% des îles et îlots ne font pas l’objet d’une gestion permanente mais d’actions en faveur de l’environnement par différents acteurs.

Figure 7. Bilan du nombre et du pourcentage d’îles selon les différents types de  gestion ou de surveillance du site (n = 92 îles), d’après Fouchard (2013).

5. Stratégie de conservation


Améliorer la protection et la gestion


Si l’estimation de la qualité d’un réseau de protection reste difficile, celui des îles et îlots de Provence et Côte d’Azur semble de prime abord satisfaisant, selon la première synthèse globale réalisée (Fouchard, 2013).Cependant, il reste à établir une stratégie globale de conservation à l’échelle de l’ensemble de ces îles. Si celles-ci sont majoritairement publiques et bénéficient de statutsde protection, des plans spécifiques de gestion doivent être établis pour la plupart d’entre elles. En effet, seules certaines îles incluses aux parcs nationaux des Calanques (archipels du Frioul et de Riou) et de Port-Cros (Porquerolles, Port-cros, Bagaud) ou à une Réserve biologique dirigée de l’Office national des forêts (île Sainte-Marguerite) ont fait l’objet d’un véritable plan de gestion. Si 73 îles et îlots sont inclus au réseau Natura 2000 en tant que Sites d’intérêt communautaires (SICs), force est de constater que ces territoires insulaires sont très peu considérés, voire totalement ignorés, dans les documents d’objectifs (DocObs), dès qu’il s’agit d’îlots de faible superficie (ex, les Rochers des Deux Frères, près du cap Sicié). Ainsi, les priorités seraient de développer de véritables plans de gestion spécifiques à ces territoires insulaires,au moins pour certaines îles de taille moyenne (Embiez, Saint-Honorat, Ile Verte, Grand Ribaud), et de mieux mettre en exergue les enjeux de conservation des plus petites entités insulaires lors des révisions futures des DocObs.

Plusieurs îlots d’intérêt biologiqueimportantreprésentent, dans ce contexte, des entitésintéressantes en vue d’une acquisitionpar le Conservatoire du littoral. Les îlots de la Provence siliceuse, notamment certains îlots du littoral des Maures (Léoube, Estagnol Nord et Sud) et de la côte de l’Estérel (Saint-Barthélemy), sont restés jusqu’à une date récente très peu connus sur le plan de la biodiversité. Or, les inventaires récents soulignent bien leur intéressante biodiversité terrestre, et il conviendrait d’améliorer la gestion conservatoire de ces îlotstrop longtemps négligés.

La mise en place d’actions de conservation locales concerne directement les îles de statut foncier privé, soit entièrement (Saint-Honorat, Bendor, Embiez, île Rousse),soit majoritairement (Petit et Grand Ribaud). En raison des fortes pressions qu’elles subissent, les îles des Embiez et de Bendor devraient faire l’objet d’efforts substantiels de conservation. Les prospections récentes montrent que même sur l’île de l’île Bendor, la plus artificialisée du sous-bassin France Sud, les derniers lambeaux de “milieu naturel” peuvent encore abriter une flore patrimoniale et une entomofaune dignes d’intérêt. On peut ainsi suggérer une collaboration avec la Fondation Paul Ricard qui pourrait se positionner en tant que véritable gestionnaire de ces îles. Ce partenariat permettrait également de réaliser une sensibilisation à la problématique des espèces proliférantes qui demeurent très préoccupantes.

Remarquons qu’un statut îlien privé n’est pas forcément synonyme d’impacts environnementaux délétères. Ainsi, l’île Saint-Honorat (Lérins), propriété de la Congrégation cistercienne de l’Immaculée Conception depuis près de cent cinquante ans, se caractérise parun bon état général de conservation de la flore et des habitats terrestres,sans doute aussi satisfaisant que celui d’autres aires protégées insulaires de la région, pourtant bien plus emblématiques. Sur cette île, au vu du riche patrimoine bâti et de la grande richesse spécifique en chauve-souris (10 espèces dont 2 patrimoniales: le minioptère de Schrebers et la noctule de Leisler), il serait intéressant de mettre en place une gestion spécifiqueafin decontribuer au maintien de ces espèces, rares sur les îles de Provence.

Les quelques îles reliées artificiellement au continent par l’homme (Brégançon, Grand et Petit Gaou) méritent aussi des plans de gestion ambitieux car ce sont des territoires en mutationrapide. La fréquentation humaine et les impacts des espèces exotiques envahissantes sont devenus très forts sur le Grand Gaou depuis l’édification d’un pont le reliant au continent, dans les années 1990s ; depuis 2014,la nouvelle affectation du fort de Brégançon qui est désormais ouvert à l’année au public et géré par le Centre des monuments nationaux (CMN), devrait aussi s’accompagner de la mise en place d’un plan détaillé de gestion environnementale du site.

A contrario, la baisse significative des usages agro-sylvo-pastoraux sur les îles provençales depuis près d’un siècle conduit à une augmentation significative des superficies couvertes par les matorrals (maquis et garrigues) et les pré-forêts, en particulier sur les îles de Provence siliceuse où lessolssont plus profonds et avec une meilleure capacité de rétention en eau. Ces modifications des dynamiques écologiques s’accompagnent de changements profonds dans la richesse, la composition et la structure de communautés caractéristiques des deux “extrêmes” du gradient écologique, soit les milieux ouverts herbacés et les milieux forestiers en voie de maturation. Les gestionnaires de ces territoires – cas des îles d’Hyères – sont donc confrontés à de réelles difficultés pour bien appréhender les enjeux de conservation et les modalités de gestion des habitats et des espèces, notamment celles des milieux ouverts dont les populations s’amenuisent ou disparaissent localement (voir encadré).

Principe de naturalité ou gestion interventionniste de la biodiversité ? Cas du Parc national de Port-Cros

Les écosystèmes de Port-Cros sont soumis à deux facteurs opposés, mais qui peuvent presque se “télescoper” spatialement (Médail et al., 2013): d’un côté un régime majeur de non perturbation qui concerne les forêts et maquis, de l’autre des impacts anthropiques liés pour l’essentiel à la pression touristique et qui affectent les écosystèmes littoraux et certaines zones proches des habitations ou des principaples pistes.
Le faible impact des activités forestières et agricoles et l’absence de perturbation majeure (incendie) depuis plus d’un siècle ontengendré une puissante dynamique de la végétation forestière et arbustive, conjointement à la régression significative des divers écosystèmes de pelouses et fruticées basses. Ces modifications sont de plusieurs ordres : (i) une disparition ou une régression de l’aire de distribution locale des communautés héliophiles ; (ii) des changements dans les structures verticales et horizontales de la végétation forestière ; (iii) des changements dans la composition et la richesse spécifiques avec une diminution du nombre et de l’abondance des espèces animales (rossignol philomène, mésange bleue) et végétales (graminées et légumineuses annuelles, herbe-à-chat Teucrium marum) liées aux milieux ouverts, de plus en plus isolés et exigüs.
Se pose alors le problème de la gestion des milieux ouverts de Port-Cros et de leurs espèces associées. Doit-on, selon le principe de naturalité, ne réaliser aucune gestion interventionniste et considérer que ces habitats pionniers sont par nature voués à disparaître du fait de la puissante dynamique végétale en cours ? Doit-on au contraire instaurer un “interventionisme mesuré” par le jeu d’éclaircies ponctuelles et de surface réduite du maquis, qui seront probablement insuffisantes à maintenir ces milieux et espèces photophiles ? Doit-on aller jusqu’à des interventions lourdes de restauration écologique pour tenter de recréer des superficies significatives de milieux ouverts, y compris dans les secteurs de maquis dense ?
Mais si l’on considère d’autres groupes taxonomiques, la fermeture des milieux et la maturation des peuplements forestiers de Port-Cros favorisent l’installation ou le développement de nouvelles guildes caractéristiques des vieilles forêts thermophiles, aussi bien chez les Coléoptères saproxylophages (lucane et cerf-volant) si l’obstacle de l’insularité est surmontable, les mousses et les hépatiques comme Cololejeunea minutissima, ou les communautés lichéniques corticoles des vieux troncs sur lesquels se rencontrent plusieurs lichens caractéristiques des chênaies caducifoliées de climat atlantique.
Il demeure bien délicat d’établir des scénarios prospectifs de ce que seront les dynamiques futures des paysages et de la biodiversité terrestres de l’île de Port-Cros, système insulaire par essence soumis à destrajectoires écologiques originales. De plus, l’absence de données rétrospectives (paléoécologie ou dendrochronologie) oblitère toute référence solide aux dynamiques écologiques passées. Ces limites ne sont pas propres à Port-Crospuisque chez presque toutes les petites îles de Méditerranéeon manque cruellement d’études de référence, en paléoécologie ou écologie historique, travaux qui permettraient de mieuxestimerla nature de ces écosystèmes avant la forte emprise humainesurvenue souvent dès l’Antiquité. Dès lors, le débat entre les adeptes du “principe de naturalité” ou ceux qui prônent un “principe interventionniste de gestion de la biodiversité” est loin d’être clos !

Frédéric Médail

Actions spécifiques sur les pressions


 Certaines actions de lutte contre les pressions environnementales insulaires s’appliquent à de vastes échelles spatiales qu’il est délicat de contenir localement (pollutions, impacts des oiseaux marins surabondants).

Deux volets principaux d’actions locales concernent (i) les pressions liées aux impacts humains directs, notamment l’altération de la capacité de charge des sytèmes par une fréquentation estivale trop importante, et (ii) les invasions biologiques causées par les espèces allochtones à caractère envahissant.

L’impact touristique estival mérite des études spécifiques concernant la fréquentation, l’occupation des îles et leurs conséquences sur la biodiversité. il convient d’améliorer la compréhension des liens possibles entre la biodiversité et les pressions anthropiques passées et actuelles, etde proposer une politique de gestion adaptée à chaque île. Dans cette optique, iIest nécessaire d’analyser sur le moyen terme la capacité de charge des milieux les plus fragiles (plages et leurs abords, sentiers littoraux).Un observatoire tel que Bountîles – outil d’aide à la gestion proposant une méthode standardisée pour analyser la fréquentation dans le Parc national de Port-Cros – devrait être généralisé aux 18 îles de moyenne à grande superficie (i.e. de surface supérieure à 5 ha) car elles sont sujettes aux plus forts impacts. L’adaptation de cet outil, en prenant en compte des nouvelles menaces (kayak, paddle, accès à la nage), permettrait d’appréhender aussi l’impact de la fréquentation sur les petits îlots proches des côtes ou del’île principale, afin d’élaborer, au cas par cas, une surveillance ou une gestion spécifique. Pour les îles les plus fréquentées, et lors des jours de plus forte affluence estivale, il sera très probablement nécessaire de limiter les accès depuis les navettes maritimes, comme cela est envisagé à Port-Cros et de fermer de façon temporaire certains sentiers, ce qui est déjà le cas lors des jours de forts risques d’incendies (plan Alarm).

Ces îles doivent promouvoir des démarches environnementales exemplaires, et un effort particulier doit être réalisé pour la conservation des habitats et espèces des rares plages et criques sablonneuses qui abritent des végétaux vasculaires et des arthropodes très menacés. Il convient donc de développer des politiques ambitieuses permettant de limiter le surpiétinement de ces milieux et de maintenirin situ les laisses de mer et les bois flottés échoués sur les plages (voir encadré), comme cela est fait vec succès sur l’île Saint-Honorat.

La gestion des espèces envahissantes ou surabondantes représente aussi un volet majeur, car les déséquilibres biologiques induits par l’expansion de telles espèces sont souvent très rapides et ont des conséquences aggravantes sur les systèmes micro-insulaires de Provence. Des actions visant à limiter les populations de trois taxons très dynamiques ont été conduites sur l’archipel de Riou (goéland leucophée, rat noir), sur les îles d’Hyères (rat noir, griffes-de-sorcière) et sur l’île du Grand Rouveau (griffes-de-sorcière). L’action pilote de restauration écologique de l’île de Bagaud est en ce sens exemplaire, car elle repose sur une méthodologie rigoureuse qui s’inscrit dans une décennie de suivis écologiques (voir encadré).

Les actions prioritaires de gestion des invasionsdoivent s’appliquer aux systèmes multi-envahis, et une analyse spécifique à ces taxons s’avère nécessaire à l’échelle du sous-bassin. Des opérations de stérilisation des oeufs de goéland leucophée ainsi que d’éradication des rats noirs méritent d’être mise en place sur les îles d’une superficie inférieure à 100 ha (Pomègues, Ratonneau, Maïre, Tiboulen de Maïre, Riou, Grand Congloué, Petit Congloué, Plane, Jarre, Jarron, Bagaud, Gabinière) qui comportant ces deux espèces proliférantes car elles menacent les oiseaux nicheurs rares tels que le puffin cendré, le puffin yelkouan ou l’océanite tempête. Des actions prioritaires d’arrachage des griffes-de-sorcière et d’éradication des rats noirs sont aussi à prévoir quand les deux espèces cohabitent. Les arrachages des Carpobrotus doivent s’accompagner d’actions de revégétalisation à partir de populations végétales strictement locales, comme cela a été réalisé sur l’île du Grand Rouveau.

Il est urgent de développer des modalitésde contrôledevégétauxexotiques envahissants qui n’ont toujours pas fait l’objet d’actions spécifiques en dépit de leur fort dynamisme :Medicago arborea(île Verte, Grand et Petit Gaou, Brégançon),Pittosporum tobira (Saint-Honorat), Senecio angulatus (Lérins, Brégançon, îles d’Hyères) ou Cortaderia selloana (Levant).Il est encore plus pertinent et facile d’agir quand ces mêmes taxons sont encore présents ponctuellement sur une île : cas de Medicago arborea sur l’île Rousse, de Pittosporum tobira sur les îlots de l’Estérel ou sur le Grand Ribaud.Des espèces végétales  émergentes, ou assez dynamiques sur  une île, méritent au moins une veille écologiques : c’est le cas de plusieurs Mésembryanthémacées (Aptenia cordifolia, Drosanthemum floribundum, Malephora crocea) que l’on retrouve de plus en plus fréquemment sur les pentes rocailleuses littorales ou de Polygala myrtifolia à l’île du Levant.

Pour la faune, il est nécessaire d’analyser les impacts du faisan de Colchide qui semble altérer les populations insulaires de certains reptiles (Lézard vert sur Saint-Honorat) ou même conduire à leur disparition locale (Lézard ocellé et Lézard vert à Porquerolles), et surveiller l’introduction récente de nouvelles espèces commela tortue de Floride Trachemys scriptasur l’île du Levant et à Porquerolles.

Le programme de restauration écologique de l’île de Bagaud (Parc national de Port-Cros)

L’île de Bagaud dans l’archipel des îles d’Hyères (Var) est une Réserveintégrale dépendant du Parc national de Port-Cros. Elle est soumise à deux perturbationsmajeures d’origine anthropique, les invasions des griffes de sorcière (Carpobrotus spp.)et du rat noir (Rattus rattus), deux espèces exotiques connues pour leurs effets particulièrementnéfastes sur la flore et la faune des écosystèmes méditerranéens. Dans un butde conservation de la biodiversité insulaire, et pour permettre à l’île de Bagaud de jouerpleinement son rôle de sanctuaire biologique, le Parc national de Port-Cros a lancé unprogramme décennal (2010-2019) de restauration écologique qui implique l’éradication de ces espècesinvasives. Outre les actions d’éradication, le programme prévoit l’établissement préalabled’un “état zéro” de la faune et de la flore, puis le suivi post-éradication d’un panelde taxons indigènes sur un pas de temps décennal selon des protocoles standardisés,légers et facilement reproductibles. Une étude des conséquences trophiques liées à ces éradications est aussi nécessaire en raison des interactions nouées entre ces différentes espèces ou entre espèces indigènes et exotiques. Les actions d’éradications bénéficient de méthodologiesprécises mises au point par des études de faisabilité, des expérimentations préalablesde restauration in-situ, et des conseils d’experts. Un guide méthodologique scientifiqueet technique relatif à la mise en oeuvre d’actions de restauration écologique au seind’écosystèmes méditerranéens sera réalisé à l’issue de ce projet de longue haleine.

Annie Aboucaya, Elise Krebs & Aurélie Passetti

Principales ressources bibliographiques


  1. Cheylan G., 1984. Les mammifères des îles de Provence et de Méditerranée occidentale : un exemple de peuplement insulaire non équilibré ? Revue d’ Ecologie (Terre et Vie), 39 : 37-54.
  2. Cheylan G., 1985. Présentation des îles provençales. In : Oiseaux marins nicheurs du Midi et de la Corse. Parc national de Port-Cros, Parc naturel régional de Corse et Centre de recherche ornithologiques de Provence, Aix-en-Provence : pp. 5-10.
  3. Collectif (Pasqualini M., Arnaud P. et Varaldo C., dirs.), 2003. Des îles côte à côte. Histoire du peuplement des îles de l’Antiquité au Moyen Âge (Provence, Alpes-Maritimes, Ligurie, Toscane). In : Actes de la table ronde de Bordighera, 12-13 décembre 1997. In : Actes de la table ronde de Bordighera, 12-13 décembre 1997. Bulletin archéologique de Provence, supplément 1 : 250 p.
  4. Collina-Girard J., 1999. Les replats littoraux holocènes immergés en Provence et en Corse : implications eustatiques et néotectoniques. Quaternaire, 10 : 121-131.
  5. Fouchard M., 2013. La biodiversité des petites îles de Provence-Côte d’Azur : éléments de synthèse en vue d’une stratégie régionale de conservation. Rapport de stage, Master 2 Sciences de la biodiversité et écologie, Parcours professionnel Expertise écologique et gestion de la biodiversité (EEGB). Aix-Marseille Université, Aix-en-Provence, 35 p. + 1 vol. d’annexes : 22 p. + 1 CD-Rom.
  6. Médail F., 2008. Plantes du littoral. In : Cruon R. (ed.). Le Var et sa flore, plantes rares ou protégées. Naturalia Publications, Turriers : pp. 477-488.
NOM DU CLUSTER NOM DES ILES ET ILOTS NOM DE L’ARCHIPEL Superficie (ha) Altitude max (mètre) Linéaire côtier (mètre) Distance à la côte (mile nautique) Coordonnées géographiques Propriété Iles avec au moins un statut de protection Présence d’un gestionnaire
Latitude Longitude
Golfe de Marseille et Calanques

Ilot Aragnon   0,08 2 149 0,13 43,32457 5,080189 N/A   Syndicat mixte de gestion ( région PACA, département des Bouches-du-Rhône, les 5 communes de la Côte
Dromadaire   0,1 12 147,4 0,02 43,20449 5,480982 N/A  
Erevine,Erevisse 0,72 24 361,4 0,05 43,3298 5,236075 N/A Syndicat mixte de gestion ( région PACA, département des Bouches-du-Rhône, les 5 communes de la Côte
Ile d’Endoume 0,65 7 483,8 0,11 43,27928 5,344662 Etat – Ministère de la Mer – Direction des services maritimes (100%)
Ile Gaby 0,41 15 321,2 0,2 43,27754 5,344162 N/A Syndicat mixte de gestion ( région PACA, département des Bouches-du-Rhône, les 5 communes de la Côte
Pomègues 90,37 84 12880 1,54 43,26955 5,297718 Ville de Marseille (100%) Conservatoire des Espaces Naturels de Provence Alpes Côte d’Azur
Ratonneau 98,35 74 14720 1 43,2826 5,308323 Ville de Marseille ; Etat – Ministère de la Défense Conservatoire des Espaces Naturels de Provence Alpes Côte d’Azur
Tiboulen de Ratonneau,Tiboulen du Frioul 1,06 28 551,8 2,55 43,27943 5,286562 Etat ministère de la défense; Direction des travaux maritimes de la marine marchande (100%) Conservatoire des Espaces Naturels de Provence Alpes Côte d’Azur
Château d’If 3,25 23 913 0,82 43,27984 5,325849 Etat ministère de la culture (100%)
Le Grand Salaman 0,06 117 2,32 43,2825012 5,29277754 Commune de Marseille (100%) Conservatoire des Espaces Naturels de Provence Alpes Côte d’Azur
Le Petit Salaman 0,002 19,8 2,32 43,28131 5,293526 Ville de Marseille (100%) Conservatoire des Espaces Naturels de Provence Alpes Côte d’Azur
Ilot des Eyglaudes 0,1 5 139,6 2,1 43,28258 5,297581 Commune de Marseille (100%) Conservatoire des Espaces Naturels de Provence Alpes Côte d’Azur
Le Gros Estéou 0,05 97,59 2 43,27049 5,294856 Ville de Marseille (100%) Conservatoire des Espaces Naturels de Provence Alpes Côte d’Azur
Rocher du Cap Caveaux 0,01 57,07 2,91 43,26389 5,285845 Ville de Marseille (100%) Conservatoire des Espaces Naturels de Provence Alpes Côte d’Azur
Caroline 0,15 10 146 1,07 43,28392 5,321583 Commune de Marseille (100%)
Ilot de Morgiret (Eyglaudes Est) 0,08 15 130,6 2,35 43,28226 5,297778 Commune de Marseille (100%)
Ilot de la Pointe de Pomegues 0,62 486,7 1,98 43,26993 5,3024 Commune de Marseille (100%)
Ilot de la Mounine 0,02 54,2 0,02 43,20709 5,362926 N/A
Méjean 0,04 3 126,9 0,05 43,3288 5,217705 N/A Syndicat mixte de gestion ( région PACA, département des Bouches-du-Rhône, les 5 communes de la Côte
Rocher de la Vesse,Mousquillon 0,05 98,63 0,03 43,34043 5,261847 N/A
Grand Mornas,La Grande Mona 0,12 162,3 0,1 43,33007 5,183839 N/A Syndicat mixte de gestion ( région PACA, département des Bouches-du-Rhône, les 5 communes de la Côte
Petit Mornas 0,07 155,5 0,05 43,33031 5,178964 N/A Syndicat mixte de gestion ( région PACA, département des Bouches-du-Rhône, les 5 communes de la Côte
La Mélette 0,11 15 157,6 0,01 43,21223 5,397142 N/A
L’Oule,l’îlot de l ’Eissadon 0,04 10 85,23 0,01 43,20215 5,490205 N/A Conservatoire des Espaces Naturels de Provence Alpes Côte d’Azur
îlot du Planier 1,89 10 851,3 4,75 43,1986 5,229774 Etat – Service des domaines Conservatoire des Espaces Naturels de Provence Alpes Côte d’Azur
Les Pendus Ouest 0,17 5 191,9 0,04 43,28383 5,346613 Etat – Ministère de la Mer – Direction des services maritimes (100%)
Les Pendus Est 0,06 3 116,4 0,03 43,28359 5,347269 Etat – Ministère de la Mer – Direction des services maritimes (100%)
Riou 89,85 190 7388 1,71 43,17638 5,385431 Conservatoire du Littoral (100%) Conservatoire des Espaces Naturels de Provence Alpes Côte d’Azur
Ile Plane,Île Calseraigne 14,81 22 3007 1,19 43,18781 5,385794 Conservatoire du Littoral (100%) Conservatoire des Espaces Naturels de Provence Alpes Côte d’Azur
Jarre 18,61 56 3951 0,45 43,19718 5,365064 Conservatoire du Littoral (100%) Conservatoire des Espaces Naturels de Provence Alpes Côte d’Azur
Maïre 28,5 138 3374 0,04 43,21102 5,335404 Conservatoire du Littoral (100%) Conservatoire des Espaces Naturels de Provence Alpes Côte d’Azur
Tiboulen de Maïre 2,31 49 930,4 0,39 43,21407 5,326789 Conservatoire du Littoral (100%) Conservatoire des Espaces Naturels de Provence Alpes Côte d’Azur
Les Pharillons nord 0,02 57,87 0,35 43,20757 5,33797 Conservatoire du Littoral (100%) Conservatoire des Espaces Naturels de Provence Alpes Côte d’Azur
Les Pharillons sud 0,02 57,59 0,37 43,20724 5,337558 Conservatoire du Littoral (100%) Conservatoire des Espaces Naturels de Provence Alpes Côte d’Azur
Jarron 2,86 32 1153 0,46 43,20035 5,357022 Conservatoire du Littoral (100%) Conservatoire des Espaces Naturels de Provence Alpes Côte d’Azur
Petit Congloué 0,39 34 283,9 2,02 43,17895 5,396069 Conservatoire du Littoral (100%) Conservatoire des Espaces Naturels de Provence Alpes Côte d’Azur
Grand Congloué 1,99 47 696,9 2 43,17597 5,401273 Conservatoire du Littoral (100%) Conservatoire des Espaces Naturels de Provence Alpes Côte d’Azur
île de Moyade 0,16 10 195,4 1,86 43,17669 5,370305 Conservatoire du Littoral (100%) Conservatoire des Espaces Naturels de Provence Alpes Côte d’Azur
Les Moyadons 0,01 47,51 1,84 43,17793 5,368547 Conservatoire du Littoral (100%) Conservatoire des Espaces Naturels de Provence Alpes Côte d’Azur
Les Empereurs nord 0,05 15 88,61 2,46 43,17152 5,393837 Conservatoire du Littoral (100%) Conservatoire des Espaces Naturels de Provence Alpes Côte d’Azur
Les Empereurs sud,Ilots impériaux 0,21 20 228,8 2,5 43,16983 5,394502 Conservatoire du Littoral (100%)
Ilot de l’anse de La Redonne 0,06 173 0,02 43,33031 5,202537 N/A
Rocher de Sugiton 0,03 5 68,96 0,01 43,21167 5,455042 N/A
Le Torpilleur,Ilot de la Galère,Le cygne 0,21 20 240 0,02 43,21044 5,456607 N/A
Tonneau Est 0,03 3 64,32 0,01 43,20973 5,462385 N/A
Tonneau Ouest 0,04 15 81,82 0,01 43,20989 5,460338 N/A
Golfe de la Ciotat, Embiez et Cap Sicié Île de Bendor 6,65 16 1987 0,08 43,12782 5,749811 N/A
Ecueils de la Cride 0,1 4 136,3 0,01 43,1153 5,766492 N/A
Rocher des Deux Frères nord 0,25 37 204,2 0,32 43,048952 5,86819 N/A
Rocher des Deux Frères sud 0,3 32 246,3 0,32 43,048387 5,868339 N/A
Ile des Embiez,Ile de la Tour fondue et Ile St Pierre des Embiez 85,12 59 8972 0,22 43,07623 5,783512 N/A
Ile du Grand Gaou 10,14 11 2555 0,05 43,07069 5,789955 Commune de Six-Fours-les-Plages (100%) Commune de Six-fours les plages
Ile du petit Gaou 1,76 6 777,8 0,01 43,0688 5,793221 Commune de Six-Fours-les-Plages (100%)
île du Grand Rouveau 6,45 33 1580 1,21 43,08038 5,767571 Conservatoire du Littoral / Phares et balises (100%) Ville de Six-Fours-Les-Plages
île du Petit Rouveau 0,96 11 533,2 0,93 43,08401 5,778389 Conservatoire du Littoral (100%) Commune de Six-fours les plages
La Cauvelle,La Croisette 0,45 6,5 388,1 0,96 43,07729 5,77425149 Domaine public maritime (100%)
Clapassude 0,2 1 235,2 1,14 43,07953 5,770836 Domaine Public Maritime (100%) Conseil Général des Bouches du Rhône
Les Magnons Nord 0,14 7 245,2 1,52 43,0799 5,761223 Domaine public maritime (100%) Commune de Six-fours les plages
Les Magnons Sud 0,24 5 402,4 1,85 43,07896 5,761064 Domaine Public Maritime (100%)
Ilot nord des Embiez (L’Ivre) 0,18 10 211,2 1,11 43,08289 5,779473 Domaine public maritime (100%)
Ilot nord des Embiez (La Dode) 0,05 4 116 1,08 43,08261 5,780121 Domaine public maritime (100%)
Ilot nord-ouest du Grand Gaou (Le Lotus) 0,06 3,8 93,22 0,34 43,07134 5,787117 Domaine public maritime (100%)
Ilot ouest des Embiez (L’Enragé) 0,07 5 120,9 0,8 43,07711 5,777679 Domaine public maritime (100%)
Le Grand Gueirouard,Gardiole 0,17 12 205,9 0,05 43,06728 5,799848 N/A
Le Petit Gueirouard 0,07 5 104,5 0,04 43,06792 5,798121 N/A
Ilot de Grand Mugel 0,02 69,6 0,01 43,16592 5,606146 N/A
Le Lion ( ilot Figuerolles) 0,14 226 0,01 43,16576 5,596784 N/A
Ilot de Magaud Ouest 0,05 3 111,6 0,03 43,10659 5,980137 N/A
Ilot de Magaud Est 0,025 1 69,33 43,10649 5,980637 N/A
Ilot Nege Froume 0,08 117,7 0,1 43,16408 5,607897 N/A
Ilot du Petit Mugel 0,01 41,31 0 43,1652 5,606549 N/A
Rocher de la Pointe de Mourret 0,04 7 71,34 0,02 43,06433 5,809597 N/A
Île Rousse,Pierreplane 0,64 19 429 0,1 43,13323 5,728195 N/A
Torpilleur,Ilot du sous-marin 254,7 43,1458321 5,71972227 N/A
Ilot du Trou du Diable 0,11 141,8 0,01 43,16435 5,597675 N/A
Ecueil du Trou de l’Or 0,05 2 114,8 0,01 43,06294 5,815632 N/A
île Verte 13,89 50 3089 0,34 43,16014 5,617563 Conseil Departemental des Bouches du Rhône (100%) Conseil Général des Bouches du Rhône
îles d’Hyères Ilot du Cap de l’Esterel 0,14 8 156,2 0,01 43,03273 6,17359 Domaine public maritime (100%)
Les Fourmigues Est,Les Fourmigues de l’Escampobariou 0,27 13 249,7 1,06 43,03981 6,069429 Domaine public maritime (100%)
Les Fourmigues Ouest,Les Fourmigues de l’Escampobariou 0,08 3 118,4 1 43,04015 6,06792 N/A
Porquerolles 1278 143 41530 1,46 43,00095 6,21304 N/A Institution publique ‘Parc National de Port-Cros’
Port-Cros 627,4 195 23200 4,61 43,00543 6,39601 Conservatoire du Littoral (50%), Défense nationale, Ministère de l’environnement Institution publique ‘Parc National de Port-Cros’
Bagaud 59 59 8314 4,86 43,0124439 6,36327 Conservatoire du Littoral (100%) Institution publique ‘Parc National de Port-Cros’
Levant 1001 131 37740 5 43,0299 6,467057 Ministère de la défense
Île du petit Langoustier 2,2 8 1166 1,34 43,00447 6,1614 Ministère de la défense Institution publique ‘Parc National de Port-Cros’
Gros Sarranier,Gros Saraignet 1,85 25 790 4,28 42,99887 6,252806 Ministère de l’Environnement (100%) Institution publique ‘Parc National de Port-Cros’
Petit Sarranier,Petit Saraignet 0,51 23 339,1 4,57 42,99669 6,259336 Ministère de la défense Institution publique ‘Parc National de Port-Cros’
Rocher des Mèdes nord,Rocher des deux frères 0,07 22 126,8 3,07 43,02822 6,241202 Ministère de la défense Institution publique ‘Parc National de Port-Cros’
Rocher des Mèdes sud,Rocher des deux frères 0,1 17 125 3,07 43,02739 6,241893 Ministère de la défense Institution publique ‘Parc National de Port-Cros’
Rousset 1,03 16 451,2 1,36 43,00864 6,172628 Ministère de la défense Institution publique ‘Parc National de Port-Cros’
Rocher du Rascas 0,69 15 456,5 4,37 43,01442 6,389294 Conservatoire du Littoral (100%) Institution publique ‘Parc National de Port-Cros’
Îlot de la gabinière 3,38 62 1330 6 42,98833 6,395287 Ministère de l’Environnement (100%) Institution publique ‘Parc National de Port-Cros’
Ilot de la Pointe Sainte Anne 0,005 1,6 35,38 1,52 43,00189 6,159811 N/A
Ile Longue 1,04 28 551,7 0,09 43,04115 6,090967 Conservatoire du Littoral
Ile Longue – îlot est 0,16 169,5 0,05 43,04115 6,090967 Conservatoire du Littoral (100%)
île du Portugais 0,13 8 196,1 0,01 43,03192 6,124579 N/A
île du Grand Ribaud 16,33 52 4095 0,4 43,01883 6,143434 ETAT MINISTERE DE L EQUIPEMENT DES TRANSPORTS ET DU LOGEMENT (20%) Commune de Six-fours les plages
Ile du petit Ribaud 0,68 17 495,7 0,14 43,02346 6,147157 N/A
Ilot du Ribaudon 0,1 4 168,9 0,12 43,02427 6,147441 Domaine Public Maritime (100%)
Ile de la Redonne 0,48 12 427 0,07 43,04251 6,09804 Conservatoire du Littoral (100%)
Ile de la Ratonnière 0,49 18 452,1 0,23 43,04032 6,087943 Conservatoire du Littoral (100%)
Côte des Maures Bregançon 3,15 36 1264 0,06 43,09279 6,32227 Etat (100%)
Cap Taillat,Cartaya 0,51 10 361,4 0,04 43,16671 6,647083 N/A
Ilot Cristau 0,16 10 186,9 0,06 43,09115 6,372141 N/A
Ilot de l’Estagnol nord,Estagnol Terre 0,3 8 278,3 0,02 43,1055 6,299368 N/A
Ilot de l’Estagnol sud,Estagnol Large 0,17 8 189,5 0,07 43,10481 6,298982 N/A
Rocher de l’Estagnol Nord 0,01 45,53 0,01 43,10632 6,29871 N/A
L’Estagnolon 0,05 100,7 0,03 43,10593 6,299689 N/A
Fourmigues du Cap Benat 0,09 5 126,6 1,63 43,10598 6,404201 N/A
Ilot du Jardin 0,14 5 300,3 0,16 43,10532 6,304966 N/A
Ilot de Leoube 0,38 13 288,8 43,11405 6,282773 N/A
Rocher Fouras 0,05 129,1 0,33 43,19917 6,688609 N/A
Ile aux Oiseaux,Ilot du Cap Camarat,Rocher des Portes 0,63 16 360,1 0,03 43,2001 6,682353 N/A
Les Sardinaux 0,15 216,2 0,61 43,31446 6,686996 N/A
Teste de Can 0,12 197,2 0,38 43,25814 6,703202 N/A
Côte de l’Esterel Îlot Barthélémy 0,51 9 423,4 0,02 43,44544 6,908319 N/A Institution publique ‘Parc National de Port-Cros’
Le Lion de Terre 1,05 11 478,6 0,02 43,40809 6,782391 Département du Var ; Direction du Patrimoine Immobilier
Le Lion de Mer 0,65 15 373,2 0,36 43,40694 6,774117 Commune de Saint-Raphael (100%)
Maubois Nord 0,1 5 127,3 0,03 43,45515 6,923327 N/A
Maubois Sud 0,01 5 44,55 0,01 43,45448 6,922958 N/A
Île d’Or 1,09 9 600,8 0,11 43,41076 6,84652 N/A
Île des Vieilles 1,97 10 1329 0,09 43,42743 6,894163 N/A
îles de Lerins La Grande Grenille 0,16 5 169,9 0,09 43,57172 7,1406854 N/A
La Petite Grenille 0,31 70,97 0,16 43,57264 7,131951 N/A
Ile Sainte-Marguerite 171,3 29 8721 0,68 43,51925 7,049717 Ville de Cannes , Etat (95,5%) Office National des Forêts
Ile de la Tradelière 1,35 2 787,1 1,87 43,515544 7,073158 N/A Office National des Forêts
Ile Saint-Honorat 41,14 9 4461 1,58 43,50771 7,0461 N/A Office National des Forêts
L’îlot Saint Honorat 0,22 2 236,3 1,89 43,50389 7,045728 N/A
Ilot Saint-Féréol 1,47 3 682 1 43,50631 7,057897 N/A
Print Friendly, PDF & Email

Sous-bassins

Faites le tour de nos sous-bassins…

Pour des raisons stratégiques et pratiques, la Méditerranée occidentale a été découpée en 14 sous-bassins. Pour chacun d’entre eux, des coordinateurs et un réseau de contributeurs ont été associés pour le travail de capitalisation des connaissances sur les îles et de rédaction des diverses parties de l’Atlas.

Ce réseau d’acteurs constitue également un socle incontournable pour la préparation d’une stratégie de conservation à l’échelle du sous-bassin et sa mise en œuvre à long terme.

Cette stratégie servira à donner un cadre et prioriser les actions futures à mener sur les îles, mais aussi servir à constituer une référence pour solliciter des soutiens financiers à la mise en œuvre de la stratégie (réponse à des appels à projets européens et méditerranéens, appel à des bailleurs de fonds nationaux et internationaux…).

COMMENT UTILISER LA CARTE ?

1 / en cliquant sur une surface bleue, une fiche d’information vous donnera le lien à suivre pour accéder à sa fiche descriptive

2 / en cliquant sur l’icône en haut à gauche de la carte vous afficherez le menu de navigation de la carte

3/ en cliquant sur l’icône en haut à droite de la carte vous afficherez la carte sur Google et pourrez utiliser le moteur de recherche de la carte (loupe)


Carte interactive des sous-bassins


CONSERVATOIRE DU LITTORAL

3 Rue Marcel Arnaud,

13100 Aix-en-Provence

international@conservatoire-du-littoral.fr

+33 4 42 91 64 10

FACEBOOK

SITE INTERNET

PIM INITIATIVE

Lycée des Calanques,

89 Traverse Parangon 13 008 Marseille 

pim@initiative-pim.org

+33 7 66 88 79 35 

FACEBOOK

SITE INTERNET

© 2020-2023 PIM ATLAS I Mentions Légales I Politique de confidentialité – ISSN 2970-2321