ISSN 2970-2321

Cette fiche a été rédigée dans le cadre du projet d’Atlas encyclopédique des Petites Iles de Méditerranée, porté par le Conservatoire du Littoral, l’Initiative PIM, et leurs nombreux partenaires.
This sheet has been written as part of the encyclopedic Atlas of the Small Mediterranean Islands project, carried out by the Conservatoire du Littoral, the PIM Initiative and their numerous partners.
(https://pimatlas.org)

ILES

Cluster : Kneiss

Sous-bassin : TUNISIE EST

Laboua

Contributeurs :

Sami Ben Haj

Date de création : Juin 2022

 

Pour citer cette version : BEN HAJ, S. (2022). Fiche île : Laboua – Sous-bassin : Tunisie Est. Atlas des Petites Iles de Méditerranée. https://pimatlas.org/explorer-atlas/iles/laboua/

Commune Sfax
Archipel Archipel des îles Kneiss
Surface (ha) 0.227
Linéaire côtier (mètre) 173.4
Distance à la côte (Mile nautique) 3.16
Altitude max (mètre) 3
Coordonnée géographiques Latitude 34.32749939
Longitude 10.28194427
Propriété foncière Publique 100% Etat – Domaine public maritime
Gestionnaire(s) Direction Générale des Forêts (Ministère de l’Agriculture) /APAL (ministère de l’environnement)
Statut de protection national Réserve naturelle (TN), 1993, Terre et Mer

Zone humide d’Importance nationale (TN), 1993, Terre et Mer

international Zone humide d’importance internationale (RAMSAR), 2007, Terre et Mer

Description générale


L’île El laboua appartient à l’archipel de Kneiss. Elle est localisée sur la partie sud-orientale de la côte tunisienne, exactement dans le golfe de Gabès au large de la localité d’El Hchichina et au sud de l’ile principale de l’archipel Bessila. El laboua appartient à la délégation de Ghraïba qui fait partie du gouvernorat de Sfax (65 km au sud de la ville). Le marnage autour de l’îlot El laboua est très remarquable, il la protège contre la houle et l’érosion marine selon (Hattour et al, 2010), cette marée peut atteindre les deux mètres. L’île d’El Laboua est au centre de l’archipel constitué de 4 îles et îlots, qui sont El Bessila, l’îlot el El Hjar et l’îlot Gharbia. Auparavant, les quatre îlots ont été unis en une seule grande île, qui a été probablement très proche de la côte. La séparation des îlots est principalement due à la subsidence importante du secteur et l’érosion causée par les tempêtes et la marée (Gueddari & Oueslati, 2002). L’archipel est formé par des îlots rocheux caractérisés des bancs sableux parcourus par des estuaires et des deltas de rivières submergées et affouillées par les flots. L’entourage d’El Laboua est couvert par des pelouses de Cymodocea nodosa, en s’éloignant vers le large elle est substituée par l’herbier de posidonie. Les chénopodiacées représentent la végétation halophile sur l’île, qui colonise environ 80% ou plus de la surface totale, formant ainsi un milieu propice pour la nidification des oiseaux. La biocénose est remarquable par l’existence des oiseaux d’eau, surtout des limicoles qui peuvent être hivernants, nicheurs, ou bien de passage, notamment les aigrettes, les goélands et les sternes. Les grandes vasières offrent une alimentation adéquate à l’avifaune présente sur le site, ce qui rend tout l’archipel parmi les plus importants sites d’hivernage et nidification en Méditerranée.  On trouve également une exploitation importante de coquillages dans les vasières, notamment des palourdes, qui font l’objet d’une activité socio-économique dans toute la région (Cassar et al. ; 2002). L’île n’est pas habitée, mais elle est souvent soumise à une fréquentation humaine importante, surtout durant la saison de la collecte de palourdes (ou le clovisse), où le stock est en état de surexploitation (Isenmann et al. ; 2005). D’une façon générale, l’archipel de Kneiss, est une zone de grand intérêt pour la conservation qui subit une pression anthropique mettant en péril ce patrimoine national.

Connaissances


Des anciennes enquêtes réalisées dans la région ont pu confirmer la localisation du monastère de Fulgence dans l’îlot du milieu (Dzirat el Laboua) bien établie par les découvertes qu’y avaient faites (P. Cintas et G. Feuille ; 1942). A cet époque, L. Poinssot et Ch. Saumagne avaient signalé pour y rechercher les restes du monastère, sur un îlot à côté du Ras Yonga, dans un milieu limoneux où il n’y a pas de traces probantes. Par contre, l’îlot est marqué par un milieu sous forme d’un banc rocheux de calcaire affecté par une forte érosion marine, une partie des constructions antiques trouvées en 1941. L’existence d’autres architectures, une colonne et des structures en calcaire importés de la côte et identiques à ceux mentionnés auparavant, ce qui confirme bien l’identification donc effectuée. (Trousset P., 2008). Il faut enlever l’ambiguïté autour la présence d’une population nombreuse – multitudini monachorum d’après Ferrand – qui y était sous la gouvernance de deux prêtres, était imaginable sur une petite île de dimensions tellement réduite. L’hypothèse qui a été estimée vraie c’est que la morphologie du littoral de l’archipel des Kneiss a subi avant plusieurs années des changements significatives et précisément une submersion notable sur qui a touché toute la zone. En outre, actuellement l’archipel est entouré par des profondeurs considérablement faible, formant très probablement une seule île allongée, ce qu’explique le nom Surkenis « le mur des Kneiss », reporté par la géographie arabe. L’histoire est confirmée dans « les îles de l’Afrique » par d’Avezac qui illustre par une carte comportent que deux îles nommées Frixols. En plus, pendant les années 1580-1587, F. Lanfreducci et J. O. Bosio utilisent le nom Friscioli, dans leur Costa e discorsi di Barbaria, alors qu’ils parlent des îles Kneiss, comme « deux petites îles avec des bancs » dont l’une étant « El Bessila » actuelle, logiquement l’autre était l’île de forme allongée à l’emplacement des trois îlots d’aujourd’hui. (CINTAS P. et J., 1940)

Les îles Kneiss ont été le sujet de différents biologistes, archéologistes (Poinssot, 1935 ; Sim et al., 2004 ; Trousset et al., 1992 ; Trousset 2007) et autres (Bali & Gueddari, 2011 ; Gueddari & Oueslati, 2002 ; Oueslati, 1995, 2002). Par contre, il existe peu d’informations sur le biotope et les facteurs biotiques et abiotiques que ce soit terrestre ou marine. Malgré les travaux qui s’intéressent à l’écologie du milieu tels que la flore vasculaire, la flore commune de Tunisie (Bonnet & Barratte, 1896 ; Cuénod, 1954 ; Pottier-Alapetite, 1979-1981) et les travaux détaillés d’écologie végétale du sud tunisien (Le Houérou, 1962), ces derniers n’ont pas pu relever la moindre détail efficace et précis des îles Kneiss et en particulier l’îlot El Laboua.

De 1929 jusqu’à 1934, Seurat a pu décrire les zones intertidales de l’archipel (Bouain et al., 2004). D’après Seurat la zone était caractérisée par du sable vaseux mou. L’auteur s’intéressait par les différentes espèces de mollusques exploitant ces habitats littoraux par détails et d’une façon pointue. Ce descriptif a été la base de toute autre compagne d’inventaire ou d’évaluation quel que soit celle de 1992 ,1999 ou bien celle de 2004.  Les dernières prospections ont refléter la présence d’herbiers de Zostères. (Bouain et al., 2004)

Intérêts


PRESENCE DE BATI PATRIMONIAL - non

L’archipel jouit d’un statut de protection particulier vue son intérêt biologique important, l’île El Laboua fait partie de l’archipel qui a été classé réserve naturelle en 1993 et a été inscrit sur la liste des aires spécialement protégées d´intérêt méditerranéen (ASPIM) en 2001 sous la Convention de Barcelone. Les îles Kneïss sont aussi sur la liste de la convention RAMSAR depuis novembre 2007 et qui a pour principal objectif d’enrayer la disparition des zones humides et d’assurer leur conservation. (Cassar et al., 2002).

D’après l’inventaire réalisé par l’initiative PIM (Flore et végétation des îles Kneiss) en 2015, l’archipel contient 75 taxons dont 9 seulement ont été dénombré sur El Laboua. On peut citer principalement les deux Amaranthacées Arthrocnemum macrostachyum, Suaeda vermiculata et Mesembryanthemum nodiflorum. L’îlot El Laboua, se considère comme la plus riche en comparaison avec les trois petits autres îlots, il contient quatre espèces (Caroxylon tetrandrum, Halocnemum strobilaceum, Limoniastrum monopetalum, Suaeda vera) qui sont absents dans les trois autres îles. Cette composition floristique plus ou moins spéciale est traduite par le phénomène “effet petites îles” (small-island effect) validé par les travaux de biogéographie insulaire (ex. Whitehead & Jones, 1969 ; Morrison, 2014).

D’aprés BirdLife International le nombre des oiseaux dans l’archipel pouvant atteindre jusqu’à 330.000 oiseaux en hiver (1999). L’espèce la plus fréquente dans les îles Kneïss est le Bécasseau variable.

En se basant sur les critères de l’UICN, 13 espèces d’oiseaux d’eau à population biogéographique supérieure ou égale à 1% de la population globale se trouve dans les îles à savoir: la Grande Aigrette (Egretta alba), la Spatule blanche (Platalea leurcorodia), le Flamant Rose (Phoenicopterus ruber), l’Huîtrier Pie (Haematopus ostregalus), le Gravelot à collier interrompu (Charadrius alexandrinus), le Pluvier argenté (Charadrius squatarola), le Bécasseau cocorli (Calidris ferruginea), le Bécasseau variable (Calidris alpina), le Bécasseau minute (Calidris minuta), Courlis cendré (Numenius arquata), le Chevalier Gambette (Tringa totanus), le Tournepierre à collier (Arenaria interpres) et Goéland railleur (Larus genei)… Parmi les nicheurs nichant dans la zone des Kneïss, on compte le Gravelot à collier interrompu (Charadrius alexandrinus), l´Avocette élégante (Recurvirostra avosetta), l´Echasse blanche (Himantopus himantopus) et le Chevalier gambette (Tringa totanus) (APAL ; 2008). Au niveau des flaques d’eaux, vivent souvent des sphéromes et les bivalves Pirenella tricolor et les Mytilus minimus sur les pierrailles. À l’horizon inférieur on trouve le bivalve Cardium edule et le crustacé Leander squilla qui ont été présent régulièrement. La zone intertidale des îles Kneïss est spécialement marquée par les Cymodocées (Cymodocea nodosa) et Zostères (Zostera noltii). Les ulves et les entéromorphes sont aussi présents sur des petites superficies surtout les milieux eutrophisés.

Concernant la faune marine, les espèces à forte intérêts économiques sont les crevettes Penaeus kerathurus, le poulpe Octopus vulgaris, la seiche Sepia officinalis et d’autres espèces de poissons dont les plus pêchées sont : le sparaillon Diplodus annularis, le pageot Pagellus erythrinus, les rougets Mullus barbatus et M. surmuletus, le serre Pomatomus saltatrix, la saupe Sarpa salpa, la bogue Boops boops, le loup Dicentrarchus labrax et les différentes espèces de mugilidés. On y rencontre aussi épisodiquement des tortues marines et particulièrement les Caouannes. (APAL ; 2008).

Pressions


Malgré son statut national et international, l’archipel souffre de plusieurs facteurs de pressions menaçant l’écosystème terrestre et marin en particulier l’île El Laboua, cet îlot est influencé par des pressions environnementaux non négligeable tels que le changement du niveau marin, la pollution par les macrodéchets, l’impact des oiseaux marins… les déchets solides sont le résultat de la mauvaise gestion des déchets sur la côte et de la pollution par les navires et les bateaux de pêche. Mais encore, ils sont causés par les plaisanciers et les collecteurs de palourdes (Price et al., 2014). La pêche côtière et le ramassage des palourdes (activité féminine) sont les deux types dominants. L’activité est plus importante sur les vasières de l’île d’El Bessila mais aussi sur les vasières d’El Laboua. En fait, l’augmentation du nombre de collecteurs de palourde dans la zone, perturbe directement la population nicheuse des oiseaux dans la zone. En effet, il existe un phénomène de ramassage des œufs pendant la saison de reproduction des oiseaux sur les îles (APAL, 2008). Pour les stocks de poissons dans la zone, on estime qu’ils sont en état de surexploitation. Cet état est dû en partie aux activités de pêche illicite (BOUAIN et al., 2004). La baisse de production halieutique représente un indicateur d’une perturbation aigu des écosystèmes et des chaînes de production qu´ils supportent, notamment les herbiers de phanérogames (Posidonies et Zostères) (APAL, 2008).

L’impact du Plusieurs couples de goéland leucophé (Larus cachinnans) qui nichent sur El Laboua n’est pas négligeable, l’espèce se nourrit dans les décharges d’ordures du continent (APAL, 2008). Sa forte abondance impacte indirectement et négativement la végétation micro-insulaire par le changement de la structure physico-chimique des sols, du piétinement récurrent, de l’arrachage de végétaux pour la confection des nids et de l’apport de graines de végétaux allochtones (Vidal et al., 1998).

Les espèces exotiques causent des perturbations de l’écosystème naturel ou semi naturel. L’invasion biologique causé principalement par le trafic maritime internationale menace la stabilité des espaces naturels vulnérables. En effet, elle modifie leur composition spécifique, leur structure et leur fonctionnement, ce qui engendre des dégâts environnementaux accrus sur les petites îles de Méditerranée (Pretto et al., 2012). L’archipel en tout et l’îlot El Laboua en particulier, subissent une pression industrielle provienne des industries de Skhira et à proximité, très remarquable. Les rejets chimiques dans la mer n’infectent pas que la qualité des eaux mais touchent directement la faune et la flore marine et légèrement terrestre (APAL, 2008).

L’impact des pressions précédentes est amplifié par le facteur anthropique, en effet les eaux usées, les eaux de ruissèlements sont très chargées par la matière organique et les pesticides ce qui favorise l’eutrophisation du milieu marin (APAL, 2008). Sans oublier que l’île est très vulnérable aux effets liés aux changements climatiques, vue sa position et sa morphologie, plus particulièrement l’élévation du niveau de la mer et l’érosion marine.

Gestion & Conservation


L’îlot El Laboua fait partie de l’archipel de kneiss qui bénéficie d’un statut de protection et de conservation à l’échelle national qu’international. Depuis 1993, l’archipel est reconnu comme une réserve naturelle. En 2001, l’archipel acquière le statut ASPIM (Aire Spécialement Protégée d’Importance Méditerranéenne) et le statut de zone humide d’importance internationale sous la convention Ramsar en 2007

Le premier plan de gestion de l’archipel a été élaboré en 2008 constitut le premier pas vers une stratégie de conservation sérieuse et réalisable. Les principales actions reportées dans le plan sont respectivement : la gouvernance du site, la constitution de l’unité de gestion, le zonage spécifique et l’application de la réglementation, les suivis et amélioration des connaissances, et le développement des activités écotouristiques impliquant les populations locales.

Actuellement, l’archipel bénéficie du programme financé par la MedFUND pour la cogestion de l’archipel entre l’APAL et l’ Association de la Continuité des Générations (ACG)( The MedFUND, 2020).

Principales ressources bibliographiques


  1. APAL, 2008. Elaboration d’un plan de gestion des îles Kneiss et préparation de sa mise en oeuvre ; rapport définitif de première phase ; Bilan socio-économique et environnemental. République tunisienne, Ministère de l’environnement et du développement durable. 116 p.
  2. Bouain A., Bradai M.N. et Hamza A., 2004 – Caractéristiques de l’environnement marin des îles Kneïss, Bionomie et richesses halieutiques- Projet de préservation de la biodiversité dans la Réserve Naturelle des Iles Kneïss Projet de micro financement/TUN / 98 / G 52 / 13.
  3. Cassar L F, E Lanfranco, J Vassalo, P Gatt & EW Anderson. Case study: Zouara and Iles Kneiss, Tunisia. Baseline research for integrated sustainable management in sensitive Mediterranean coastal sites; report of EEC MECO Project : 72-88.
  4. Chaieb M., 2003 – Caractéristiques floristiques des Iles Kneïss – Projet de préservation de la biodiversité dans la Réserve Naturelle des Iles Kneïss Projet de micro financement/TUN / 98 / G 52 / 13.
  5. CINTAS P. et J., 1940. Le monastère de saint Fulgence, Rev. tun., p. 243-250. FEUILLE G.-L., 1942. « Note sur le monastère des îles Kneiss », Rev. tun., p.251-255. TROUSSET P., SLIM H., PASKOFF R. et OUESLATI A., 1992. « Les îles Kneiss et le monastère de Fulgence de Ruspe », Ant. afr., t. 28 :223-247.
  6. Gueddari M. & A. Oueslati, 2002. Le site de Kneiss, Tunisie : Géomorphologie et aptitudes à l’aménagement. In: Recherche de base pour une gestion durable des écosystèmes sensibles côtiers de la Méditerranée. Felicita Scapini (ed.) and the partners of the MECO Project. IAO. 63 – 71.
  7. Hattour M. J., Sammari C., Ben Nassrallah S., 2010. Hydrodynamique du golfe de Gabès déduite à partir des observations de courants et de niveaux. Revue Paralia, Volume 3 : 3.1-3.12.
  8. Isenmann P, T Gaultier, A El Hili, H Azafzaf, H Dlensi & M. Smart (2005) : Oiseaux de Tunisie. Société d’études ornithologiques de France, 600p.
  9. Médail F., Charrier L., Charrier M., Doxa A., Pasta S. & Chaïeb M., 2015.Vulnérabilité de la biodiversité végétale face à l’élévation du niveau marin : le cas des petites îles et îlots de Tunisie orientale. In : Beltrando G., Dahech S., Daoud A. & Etienne L. (eds.), Vulnérabilité des littoraux méditerranéens face aux changements environnementaux contemporains. Actes du symposium international, Kerkennah (Tunisie) du 20 au 24 octobre 2015, Sfax : pp. 227-236.
  10. Médail F., Charrier M., Charrier L. & Chaieb M., 2016. Flore et végétation des îles Kneiss (Tunisie sudorientale). Bilan de la biodiversité végétale terrestre, impacts environnementaux et recommandations de gestion. Note naturaliste PIM, Aix-en-Provence. 49p.
  11. Price R.G., Jaoui K., Pearson M.P. & de Grissac A., 2014. An alert system for triggering different levels of coastal management urgency: Tunisia case study using rapid environmental assessment data. Marine Pollution Bulletin, 80 : 88-96.
  12. Pretto F., Celesti-Grapow L., Carli E., Brundu G. & Blasi C., 2012. Determinants of non-native plant species richness and composition across small Mediterranean islands. Biological Invasions, 14 : 2559-2572.
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  15. Vidal E., Médail F. & Tatoni T., 1998. Is the yellow-legged gull a superabundant bird species in the Mediterranean? Impact on fauna and flora, research priorities and conservation measures. Biodiversity and Conservation, 7 : 1013- 1026.
  16. Whitehead D.R. & Jones D.E., 1969. Small islands and the equilibrium theory of insular biogeography. Evolution, 23 : 171–179.
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